L’assurance Divine pour une survivance

AUJOURD’HUI, une terrible peur hante l’esprit de millions de gens, ils ont peur que les bombes atomiques et à hydrogène détruisent l’humanité. Les hommes de science déclarent que les nations de la terre ont maintenant le pouvoir de le faire, et les hommes de guerre affirment qu’ils n’hésiteraient pas à utiliser leurs moyens de destruction en cas de besoin. Puisque les hommes d’Etat et diplomates mondiaux paraissent incapables d’apporter une solution aux problèmes; de guerre, l’humanité pense avoir devant elle de peu brillantes perspectives.

Mais Dieu a un plan, et dans cette partie, de notre étude du « Livre des Livres » nous trouverons de nombreuses promesses et prophéties divines nous donnant l’assurance que l’humanité ne sera pas détruite, comme beaucoup le craignent de nos jours.

LE LIVRE DE JOB

Pourquoi le mal est-il permis ? … Explication du rétablissement du genre humain.

Nous en arrivons maintenant au Livre de Job. Ce livre résume, sous une forme allégorique, le divin plan du rachat et du rétablissement. Job était un patriarche fidèle à Dieu, hautement estimé de ses semblables et grandement béni par l’Éternel. Selon l’exposé qui le concerne, nous voyons Satan accuser Job devant Dieu, affirmant que la piété et la loyauté de cet homme riche étaient entièrement basées sur l’intérêt et qu’il n’hésiterait pas à maudire Dieu s’il le privait des bénédictions dont il jouissait.

Satan reçut l’autorisation de prouver cette accusation ; ta calamité fondit sur Job, dont les troupeaux furent détruits et les enfants tués. Il fut frappé d’un ulcère malin ; alors, sa femme, pensant que Dieu avait retiré sa faveur à son mari, se tourna contre lui. Mais, en dépit de toutes ces infortunes. Job resta intègre devant Dieu. Il prouva qu’il est possible de servir Dieu sans recevoir de récompense matérielle et malgré de grosses pertes et de cruelles souffrances.

Quand les accusations de Satan se furent ainsi révélées fausses, trois « amis » de Job lui rendirent visite : Eliphaz, Bildad et Tsophar. Enfin apparut un quatrième : Elihu. Les trois premiers sont souvent appelés « Consolateurs de Job », quoiqu’ils aient dit peu de paroles de réconfort. Au contraire, ils cherchèrent à lui prouver qu’il souffrait, parce qu’il avait commis quelque grand péché pour lequel il était puni. Job leur rétorqua qu’il n’en était rien. Son éloquence et celle de ses interlocuteurs n’ont pas d’égalés dans la littérature, quant, à la beauté, le style et le parfait usage des mots. Bien que la discussion repose sur les expériences personnelles de Job, elle a en réalité une plus grande portée. Elle nous montre pourquoi souffrent les créatures intelligentes de Dieu et pourquoi II a permis le mal.

Job se refusait à admettre qu’il était coupable de quelque péché particulier. Néanmoins, ni lui ni ses amis ne réussirent à expliquer pourquoi un tel malheur lui était arrivé. Alors Dieu parla à Job du milieu de la tempête et lui exposa les faits. Le style de cette partie du livre — du chapitre 38 au chapitre 41 — est superbe. Dans un langage d’une incomparable grandeur. Dieu impose silence à Job et lui fait comprendre que bien qu’il ait pu réfuter les arguments de ses « consolateurs », il était cependant un pécheur et avait besoin de la grâce divine.

Après cette leçon. Job recouvra la santé et redevint riche. Dieu lui redonna une autre famille, et, pendant ses dernières années, il reçut plus de bénédictions qu’il n’en avait reçu avant que Satan ait eu le pouvoir de l’éprouver.

Comme nous l’avons suggéré, beaucoup voient dans ce très intéressant récit une merveilleuse illustration de la permission du mal, relative à la race humaine tout entière. Toute l’humanité a souffert à cause du péché, mais grâce à la Providence divine, et à l’amour qu’il manifesta en nous donnant un Rédempteur — Jésus-Christ — elle recouvrera santé et vie.

Cela veut dire que, finalement, l’humanité, ayant fait l’expérience du péché, sera dans une position beaucoup plus favorable que celle dans laquelle furent nos premiers parents, avant qu’ils aient transgressé la loi de Dieu.

Quand Job eut mieux compris le sens de ses épreuves, il dit à Dieu : « Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu. » (Job 42 : 5).

Il en sera de même pour toute l’humanité. Des millions de gens ont entendu parler de Dieu, mais quand ils auront compris les leçons de l’expérience du mal, ils « Le verront » ; c’est-à-dire qu’ils connaîtront vraiment et apprécieront leur bienveillant Créateur. La Bible nous révèle que cela arrivera à la fin du règne millénaire du Christ.

A un certain stade de son expérience, et bien qu’il crût toujours en Dieu, Job en vint à se demander si cela valait vraiment la peine de vivre, au milieu de telles épreuves ; aussi adressa-t-il cette prière à Dieu : « Oh ! si tu voulais me cacher dans le séjour des morts jusqu’à ce que ta colère fût passée ». (Job 14 :13). Le mot hébreu traduit ici par « séjour des morts » est: Shéol. Comme nous l’avons déjà vu, Jacob fut le premier homme de la Bible à se servir de ce mot pour décrire la condition de mort. C’est le seul mot hébreu, dans l’Ancien Testament, qui a été traduit par « Enfer ».

Cela prouve que l’Enfer de la Bible est simplement l’état de mort, et non pas un lieu de tourments ; car Job demandait la délivrance de ses souffrances, et non pas leur accroissement.

Dieu a préparé une résurrection de l’Enfer de la Bible. Job montra sa foi en la résurrection lorsqu’il dit : « J’aurais de l’espoir tout le temps de mes souffrances jusqu’à ce que mon état vînt à changer. Tu appellerais alors, et je te répondrais, tu languirais après l’ouvrage de tes mains. » (Job 14 :14-15).

La lecture du Livre de Job nous pousse à accorder une plus grande confiance à Dieu et à le servir plus fidèlement. De plus, comme nous l’avons vu, ce livre merveilleux contribue beaucoup à nous révéler le divin plan d’amour pour le salut et le rétablissement de l’humanité, et insiste, comme le fait Job lui-même, sur la grande espérance de la résurrection. Il est certain que le retour de Job à la santé et aux richesses est une belle image du plan divin pour toute l’humanité.

LE LIVRE DES PSAUMES

Actions de grâces … « La terre » ébranlée … La résurrection … Le rachat

Le Livre des Psaumes est parfois appelé le Livre des Cantiques de la Bible. Beaucoup de Psaumes contiennent des expressions d’adoration, d’actions de grâces et de louanges. Nous lisons au premier Psaume, versets 1 et 2 : « Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs et qui ne s’assied pas en compagnie de moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui la médite jour et nuit ! » On retrouve à peu près les mêmes expressions à travers tout le Livre des Psaumes, associées à des louanges à Dieu, pour la façon merveilleuse dont il bénit ceux qui prennent plaisir à sa loi. Le livre tout entier retentit d’actions de grâces et se termine par le grandiose alléluia : « Louez l’Eternel ! Louez Dieu dans son sanctuaire ! Louez-le dans l’étendue, où éclate sa puissance ! Louez-le pour ses hauts faits ! Louez-le selon l’immensité de sa grandeur ! Louez-le au son de la trompette ! Louez-le avec le luth et la harpe ! Louez-le avec le tambourin et avec des danses ! Louez-le avec les instruments à cordes et le chalumeau ! Louez-le avec les cymbales sonores ! Louez-le avec les cymbales retentissantes ! Que tout ce qui respire loue l’Eternel ! » (Psaume 150).

Cependant, ce livre de louanges à Dieu renferme aussi certaines des plus saillantes prophéties de l’Ancien Testament. En continuant notre étude biblique, nous verrons que le grand plan divin du rétablissement est lié à l’idée d’un royaume ayant pour Roi le Christ, le Messie. Bon nombre des prophéties du Livre des Psaumes nous le rappellent. Le deuxième Psaume contient une prophétie sur le moment où Jésus commencera à exercer son autorité et sa puissance dans son royaume. Nous le voyons « briser les nations comme un vase de potier » . Une partie de la prophétie de ce Psaume trouve son accomplissement dans les événements agités d’aujourd’hui.

Le Psaume 46 contient une autre prophétie sur les temps actuels, et nous voyons qu’elle est liée à la promesse divine qu’il prendra soin de son peuple pendant cette période de chaos et de détresse mondiale. « Dieu est pour nous un refuge et un appui », écrit le prophète. « Un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au cœur des mers ». (versets 1 et 2). Le mot « terre » est ici employé dans un sens symbolique et signifie ordre social, ou ce que nous appelons civilisation. Quand il aura bouleversé cette « terre » symbolique, l’Eternel dira aux peuples vivant sur la terre littérale : « Arrêtez et sachez que je suis Dieu. Je domine sur les nations, je domine sur la terre ». (verset 11). La « terre » symbolique sera détruite pour être remplacée par le royaume du Christ, mais l’homme restera.

Le Psaume 72 nous présente une autre prophétie du royaume de Christ et des riches bénédictions de paix et de sécurité qu’il assurera à toutes les nations. David écrit de Jésus : « Tous les rois se prosterneront devant lui, toutes les nations le serviront. Car il délivrera le pauvre qui crie et le malheureux qui n’a point d’aide ». (versets 11 et 12).

Le Psaume 8 parle de la création originelle de l’homme à l’image de Dieu et de la domination qu’il a reçue sur la terre. Ce Psaume annonce la « venue » sur la terre d’un messager du ciel. Le Nouveau Testament identifie Jésus en ce messager, et explique que le but de sa venue est de redonner à l’homme la domination originelle sur la terre.

Avant de recouvrer la vie dans le royaume du Christ l’humanité avait besoin d’être rachetée. Le Psaume 16 contient une prophétie des souffrances, de la mort et de la résurrection du Rédempteur Jésus. Le prophète personnifie Jésus et dit son espérance en une résurrection : « Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption ». (verset 10). C’est à nouveau le mot hébreu Shéol qui est employé ici. C’est le seul enfer de l’Ancien Testament.

C’est l’état de mort, et il était nécessaire que « l’âme de Jésus connaisse la mort », pour qu’il puisse racheter l’humanité déchue. Nous avons là une merveilleuse image de cet enseignement fondamental de la Bible !

Le Psaume 96 rend grâces à Dieu d’avoir prévu l’établissement de la justice et du jugement sur la terre, par l’intermédiaire du royaume de Christ. Ce Psaume nous donne lui aussi l’assurance que le futur jour de jugement du monde ne sera pas un jour de condamnation, mais un jour d’allégresse et de délivrance.

De nombreux Psaumes sont inspirés et remercient l’Eternel d’avoir donné l’assurance qu’il prendrait soin de son peuple. L’un des plus saillants à ce sujet est le Psaume 23, qui compare le Créateur à un berger gardant ses brebis : « L’Eternel est mon berger ; je ne manquerai de rien ». Le Psaume 91 exprime lui aussi l’assurance que Dieu prendra soin de son peuple, en dépit de la ruse et de la force des ennemis qui pourraient projeter de lui causer préjudice. « Celui qui demeure sous l’abri du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-Puissant ».

LE LIVRE DES PROVERBES

La plus grande partie de ce livre fut écrite par le roi Salomon, le fils de David.

Aucun thème spécial, si ce n’est la sagesse qui consiste à obéir à la loi divine. Salomon reçut de l’Eternel une grande sagesse, que l’on retrouve dans ce livre. Pour mieux comprendre le contenu et le style du livre, relevons certaines de ses maximes et admonestations : « Que la bonté et la fidélité ne t’abandonnent pas ; lie-les à ton cou, écris-les sur la table de ton cœur ». (Proverbes 3 :3).

« Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans tontes tes voies et il aplanira tes sentiers ». (Proverbes 3 : 5, 6).

« Mieux vaut peu, avec la crainte de l’Eternel, qu’un grand trésor, avec le trouble ». (Proverbes 15 :16).

« La réputation est préférable à de grandes richesses, et la grâce vaut mieux que l’argent et que l’or ». (Proverbes 22 :1).

« Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain à manger. S’il a soif, donne-lui de l’eau à boire ». (Proverbes 25 :21).

LE LIVRE DE L’ÉCCLÉSIASTE

La mort : châtiment … La résurrection : espérance. Définition de l’Enfer … L’homme

Il est évident que ce livre fut aussi écrit par le roi Salomon. Durant son règne sur Israël, Salomon devint très riche et s’entoura de beaucoup de splendeur et de pompe. Dieu lui avait accordé une grande sagesse, et cependant il fut peu sage en ce qui concernait sa vie personnelle. Il nous avertit en de nombreux passages qu’il ne comprit sa folie que dans ses dernières années ; aussi s’efforça-t-il d’encourager les autres à ne pas suivre son mauvais exemple.

Le livre nous rappelle que, malgré la richesse, le plaisir, l’honneur, la gloire, la vie n’est rien sans Dieu. Cependant, en plus de ce sage conseil, nous invitant à suivre de près les voies de l’Eternel, le Livre de l’Ecclésiaste nous donne d’importants enseignements sur la nature de l’homme et la condition de mort. Comme nous l’avons vu, Dieu avertit notre père Adam qu’il serait puni de mort s’il touchait au fruit défendu. Mais Satan dit : « Vous ne mourrez point. » (Genèse 3 :4). De là vient l’idée qu’ « il n’y a pas de mort ». Dès le commencement de l’humanité; il fut évident que le corps de l’homme mourait ; aussi Satan, trompant l’homme, lui fit croire qu’il possédait une « âme » ou « esprit », qui est immortel et sort du corps à sa mort.

Cette fausse théorie se répandit évidemment sous Salomon, car il posa cette question : « Qui sait [qui peut prouver] si le souffle de l’homme monte en haut, et si le souffle de la bête descend en bas dans la terre ? » (Ecclésiaste 3 :21). Salomon avait déjà répondu à cette question dans les deux versets précédents, où nous lisons : « Car le sort des fils de l’homme et celui de la bête est pour eux un même sort ; comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre… et la supériorité de l’homme sur la bête est nulle ; car tout est vanité. Tout va dans un même lieu ; tout a été fait de la poussière et tout retourne à la poussière. »

Le chapitre 12, verset 9, nous donne une description de la mort et de ce qu’elle signifie : « Souviens-toi de ton Créateur…, avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné. » Dans ce texte, le mot « esprit » traduit un mot hébreu qui signifie simplement le souffle de vie. L’homme tout entier, corps et souffle de vie, retourne dans la mort à sa condition originelle, et le mort se retrouve exactement comme il était avant sa naissance, avec la seule différence que Dieu se souvient de lui et qu’il recouvrera la vie à la résurrection.

Le chapitre 9, verset 10, nous donne une autre description de la mort, en même temps qu’une définition concise du mot hébreu Shéol, lequel, comme nous l’avons vu, est le seul enfer de l’Ancien Testament.

Cependant, ce mot hébreu est en ce texte traduit par « séjour des morts ». Nous lisons en effet : « Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas. »

Le quatrième verset du chapitre 1 nous révèle une autre vérité. Nous voyons en effet que « la terre subsiste toujours ». Cela est en complet accord avec le plan de Dieu, tel qu’il nous est révélé dans toute sa Parole ; à savoir qu’il redonnera à l’humanité la vie éternelle sur la terre. Cette vérité réfute la traditionnelle théorie de l’Age des Ténèbres, affirmant que la terre sera détruite par le feu, lors du retour de Jésus-Christ. Voici donc une autre certitude de la résurrection humaine.

Le livre s’achève par ce conseil de Salomon : « Ecoutons la fin du discours. Crains Dieu et observe ses commandements. C’est là ce que doit tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal. » (Eccl. 12 :15-16).

LE CANTIQUE DE SALOMON

Ce livre porte aussi parfois le titre de « Cantique des Cantiques ».

Il constitue tout entier un drame. Il est probable que l’Eternel voulait en faire une image de l’amour du Christ pour son Eglise, qui, comme nous le révèlent les Ecritures, finira par lui être associée dans Sa demeure céleste et à partager sa gloire, en sa qualité « d’épouse ». En contrepartie, quelle adoration ressort de ces paroles que l’Eglise adresse au Christ : « Mon Bien-aimé se distingue entre dix mille. » « Et toute sa personne est pleine de charme. Tel est mon Bien-aimé, tel est mon ami. » (chapitre 5, versets 10 et 16).

LE LIVRE D’ÉSAÏE

La promesse du rachat … Le gouvernement du monde … Les bénédictions des « derniers Jours » … Destruction de la mort … Ils bâtiront des maisons et planteront des vignes

Esaïe fut l’un des « saints prophètes » de Dieu, et la majeure partie du livre qui porte son nom est d’un caractère prophétique. Il contient un peu d’histoire et quelques-unes des très précieuses assurances que Dieu prend soin de son peuple. Nous lisons au chapitre 26, versets 3 et 4 : « Tu [l’Eternel] assureras une paix parfaite à ceux-qui se confient en toi. Confiez-vous en l’Eternel à perpétuité, car l’Eternel est d’une force infinie. » Le livre présente certaines prophéties des calamités qui vinrent sur la nation d’Israël pour la punir de ses péchés : « Ah ! nation pécheresse, écrit le prophète, peuple chargé d’iniquités, race de méchants, enfants corrompus ! Ils ont abandonné l’Eternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël, ils se sont retirés en arrière. » (Esaïe 1 : 4). En un langage coloré, plein de force, Esaïe annonça la ruine de la nation : « Votre pays est dévasté, vos villes sont consumées par le feu, des étrangers dévorent vos campagnes sous vos yeux ; ils ravagent et détruisent comme des barbares. Et la fille de Sion est restée comme une cabane dans une vigne, comme une hutte dans un champ de concombres, comme une ville assiégée. » (Esaïe 1 :7 et 8).

Mais le Livre d’Esaïe n’est pas qu’une prophétie des châtiments que l’Eternel allait bientôt déverser sur la nation d’Israël.

Ces prophéties commencèrent à s’accomplir lorsque la nation fut emmenée en captivité à Babylone, en 606 av. J.-C. Mêlées à ces prophéties, nous trouvons celles des principaux événements qui marqueront l’œuvre du divin plan du rachat et du rétablissement de toute l’humanité, et dont l’accomplissement concerne des temps futurs, éloignés par des milliers d’années des jours d’Esaïe.

Le chapitre 53 prédit la mort de Jésus comme rédempteur de l’homme, événement primordial dans l’œuvre du divin plan de salut. Pour racheter de la mort la race humaine déchue, il fallait que Jésus prît la place du pécheur en mourant pour lui.

Le prophète écrivit ces versets sur les souffrances et la mort du Rédempteur : « Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance…, cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié… On a mis son sépulcre parmi les méchants, son tombeau avec le riche…, il a plu à Dieu de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une postérité… Et l’œuvre de l’Eternel prospérera entre ses mains. A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards. » (Esaïe 53:3-11). Nous voyons dans cet exposé que l’Eternel a pour but, comme il l’avait promis à Abraham, de « bénir toutes les familles de la terre » (Genèse 12 :3 et 22 :18).

C’est grâce à la mort de Jésus comme Rédempteur que ces bénédictions promises pourront venir sur le monde, pendant le royaume millénaire du Christ.

Comme l’avait prédit le prophète, Jésus fut retranché de la terre des vivants, et « qui l’a cru parmi ceux de sa génération » ? (Esaïe 53 : 8).

Jésus n’avait pas de famille, mais, comme l’a prédit le prophète : « A cause du travail de son âme il rassasiera ses regards. » Cela aussi aura lieu pendant son royaume millénaire, car alors l’humanité tout entière reviendra du sommeil de la mort et aura, grâce à Jésus, l’occasion de vivre éternellement et en sécurité. Alors, tous ceux qui accepteront cette provision d’amour et de grâce divine, deviendront la « postérité » de Jésus, ses enfants, car il sera leur père, ou celui qui leur aura redonné la vie.

Le prophète Esaïe révèle que, pour que « l’œuvre » de Jéhovah prospère entre les mains du Christ, il faut que s’établisse un royaume ou gouvernement, pour dispenser les bénédictions préparées par sa mort. C’est sur cela qu’une prophétie sur la naissance de Jésus attire notre attention. « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule ; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu Puissant, Père Eternel, Prince de la Paix. Donner à l’empire de l’accroissement et une paix sans fin… Voilà ce que fera le zèle de l’Eternel des armées. » (Esaïe 9 : 5-6).

Le second chapitre de ce livre présente une prophétie du gouvernement ou royaume de l’Eternel, où le Prince de la Paix sera le Chef suprême : « II arrivera, dans les derniers jours, que la montagne [le royaume] de la maison de l’Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines et que toutes les nations y afflueront. Des peuples s’y rendront en foule et diront : Venez, et montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi et de Jérusalem la parole de l’Eternel. Il sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux et de leurs lances des serpes : Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. »” (Esaïe 2 : 2-4).

Dans cette prophétie du royaume de Christ, nous trouvons un langage plus symbolique, ou imagé. La « montagne » de l’Eternel, par exemple, est le royaume de l’Eternel. Les anciens Israélites, pour lesquels furent écrites à l’origine les prophéties, l’auraient très bien compris. Comme nous l’avons déjà vu, Dieu dirigea la nation d’Israël à l’aide d’une succession de rois, dont il est dit qu’ils s’assirent sur le trône de l’Eternel, Le Mont Sion était à Jérusalem le quartier général de ce royaume. « Montagne » de l’Eternel signifiait donc simplement pour les Israélites « Royaume » de l’Eternel.

Esaïe nous dit que, « dans la suite des temps », cette « montagne » sera fondée sur « le sommet des montagnes et s’élèvera pardessus les collines » ; cela veut dire que le royaume du Christ dominera et exercera son contrôle sur toutes les nations de la terre. Le monde reconnaîtra vite cette autorité et « toutes les nations y afflueront ». Alors, comme le montre le prophète, s’exercera un véritable programme de désarmement, car les nations changeront leurs armes de guerre en outils de paix et n’apprendront plus la guerre. Ainsi, l’un des plus grands objectifs de la naissance du Christ se sera réalisé, car alors Jésus sera vraiment « le Prince de la Paix ».

Esaïe écrivait que ce dessein divin devait s’accomplir dans « les derniers jours ».

Il ne s’agit pas des derniers jours de l’humanité, mais simplement des derniers jours du règne du péché et de la mort. Dans la suite de notre étude biblique, de nombreuses prophéties nous montreront que nous vivons maintenant le début des « derniers jours » et, par là même, nous devons nous attendre à voir se manifester en puissance et grande gloire le royaume du Christ, qui redonnera paix, santé et vie à toute l’humanité.

Au chapitre 25, Esaïe nous donne une image des futures bénédictions que dispensera à l’humanité le royaume du Christ. Là encore, ce royaume est appelé « montagne » et la prophétie nous révèle que sur cette montagne l’Eternel des armées prépare à tous les peuples un festin de mets succulents, un festin de vins vieux, « de mets succulents, pleins de moelle, de vins vieux, clarifiés ». Pour nous donner une idée de ce que sera ce festin, le prophète ajoute que « sur cette montagne [ou royaume], l’Eternel » anéantira la mort dans la victoire et essuiera les larmes de tous les visages… En ce jour l’on dira : « Voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance, et c’est lui qui nous sauve ; c’est l’Eternel, en qui nous avons confiance ; soyons dans l’allégresse et réjouissons-nous de son salut. » (Esaïe 25 :6-9).

Le chapitre 45 de la prophétie d’Esaïe nous donne l’assurance que l’humanité ne disparaîtra point ; et nous lisons, au verset 18 : « Car ainsi parle l’Eternel, le Créateur des cieux, le seul Dieu qui a formé la terre, qui l’a faite et qui l’a affermie, qui l’a créée pour qu’elle ne fût pas déserte, qui l’a formée pour qu’elle fût habitée : Je suis l’Eternel, et il n’y en a point d’autre. » Cela s’accorde parfaitement avec l’ordre que donna Dieu à nos premiers parents, de multiplier, de remplir la terre et de l’assujettir. Esaïe insiste sur le fait que, malgré la chute de l’homme dans le péché et la mort, Dieu veut que s’accomplisse le dessein originel relatif à sa création humaine, pour qu’il n’ait pas créé la terre « en vain ».

En plus de cette assurance que l’humanité continuera à vivre sur la terre, nous voyons que la prophétie nous signale les vains efforts actuellement accomplis par les nations, afin d’apporter une solution à leurs problèmes en dehors de Dieu, ou en ayant recours à d’autres « dieux », tels que là puissance militaire, l’or ou les divinités païennes. Elle nous dit encore que ce n’est point « en prenant conseil les unes des autres » qu’elles seront sauvées, mais en se tournant vers Lui. Nous lisons, en effet, dans Esaïe 45, versets 20 à 23 : « Assemblez-vous et venez, approchez ensemble réchappes des nations ! Ils n’ont point d’intelligence, ceux qui portent leur idole de bois et qui invoquent un dieu incapable de sauver. Déclarez-le et faites-les venir ! Qu’ils prennent conseil les uns des autres ! Qui a prédit ces choses dès le commencement ! Qui les a depuis longtemps annoncées ? N’est-ce pas moi, l’Eternel ? Il n’y a point d’autre Dieu que moi, Je suis le seul Dieu juste et qui sauve. Tournez-vous vers moi et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu et il n’y en a point d’autre. Je le jure par moi-même, la vérité sort de ma bouche et ma parole ne sera point révoquée : Tout genou fléchira devant moi, toute langue jurera par moi. »

Le chapitre 35 est encore une autre assurance du dessein qu’a Dieu de sauver l’humanité des conséquences du péché. Bien que l’Eternel parle à son peuple dispersé dans le monde actuel rempli de terreur, il lui demande d’apporter un message de réconfort à ceux qui écouteront, et déclare : « Dites à ceux qui ont le cœur troublé : Prenez courage, ne craignez point ; voici votre Dieu, la vengeance viendra, la rétribution de Dieu ; il viendra lui-même, et vous sauvera. » (Esaïe 35 : 4).

Dans notre prochaine étude de certains livres prophétiques de l’Ancien testament, nous verrons que la période précédant immédiatement le plein établissement du royaume messianique sur la terre nous est présentée comme une grande détresse venant sur les nations, appelée prophétiquement « le jour de la vengeance divine », contre les nombreux maux qui ont corrompu la société. C’est ce que nous suggère le verset : « Voici votre Dieu, la vengeance viendra. » Cependant, pour nous donner l’assurance que cette juste colère divine se manifestera seulement contre les péchés et mauvaises actions des nations, et non contre le monde lui-même, à moins qu’il ne se refuse à renoncer à son injustice, le prophète ajoute : « II [c’est-à-dire l’Eternel] viendra lui-même et vous sauvera. »

Ce salut promis au monde par le royaume millénaire s’établira sur les ruines des institutions du péché basées sur l’égoïsme humain. Ce glorieux royaume sauvera le monde, non seulement de la peur et de la guerre, mais aussi de la maladie et de la mort. Et le prophète ajoute: « Alors s’ouvriront les yeux des aveugles et se déboucheront les oreilles des sourds. Alors le boiteux sautera comme un cerf et la langue du muet éclatera de joie. » (versets 5 et 6 d’Esaïe 35).

Le dernier verset de ce réconfortant chapitre nous informe que les morts reviendront. « Les rachetés de l’Eternel retourneront », dit Esaïe. Toute l’humanité sera rachetée, grâce au Christ Rédempteur.

Tous les hommes sont compris dans le terme « les rachetés de l’Eternel ». Et ils « reviendront » de la mort « avec chants de triomphe et une joie éternelle couronnera leur tête ; l’allégresse et la joie s’approcheront, la douleur et les gémissements s’enfuiront ».

Nous trouvons au chapitre 65 une autre prophétie du royaume de Christ, indiquant les grands changements qu’il apportera à l’humanité. Ce chapitre nous dépeint le royaume comme « de nouveaux cieux et une nouvelle terre », et aussi une nouvelle « Jérusalem ». Par la bouche du prophète, l’Eternel déclare : « Car je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre ; on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l’esprit. Réjouissez-vous plutôt et soyez à toujours dans l’allégresse, à cause de ce que je vais créer ; car je vais créer Jérusalem pour l’allégresse et son peuple pour la joie. » (Esaïe 65 :17 à 18).

Les prophéties de la Bible emploient beaucoup les symboles « nouveaux cieux » et « nouvelle terre », et cela commence dans le Livre d’Esaïe. Ces symboles représentent les aspects spirituels et terrestres du royaume de Christ. Ensemble, ces deux phases du royaume de Christ constitueront la nouvelle « Jérusalem », qui sera la joie de tous ceux qui deviendront le peuple de Dieu sous l’administration de ce nouveau royaume.

Nous retrouverons ces symboles dans d’autres livres de la Bible et les expliquerons plus tard. Ce qui nous intéresse maintenant, ce sont les grands changements qui coïncideront avec la venue du royaume du Christ, les « nouveaux cieux et la nouvelle terre ». Et le prophète nous présente ces changements. « II n’y aura plus ni enfants ni vieillards qui n’accomplissent leurs jours ; car celui qui mourra à cent ans sera jeune et le pécheur âgé de cent ans sera maudit. Ils bâtiront des maisons et les habiteront ; ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas des maisons pour qu’un autre les habite, ils ne planteront pas des vignes pour qu’un autre en mange le fruit ; car les jours de mon peuple seront comme les jours des arbres, et mes élus jouiront de l’œuvre de leurs mains. » (Esaïe 65 :20-22).

Les « élus » dont il est question ici sont les fidèles disciples de Jésus, qui lui seront associés. Nous verrons, dans la suite de notre étude, qu’ils constituent les « nouveaux cieux », c’est-à-dire, les nouveaux chefs spirituels de la terre. D’autre part, ceux qui bâtissent des maisons pour les habiter et plantent des vignes pour en manger le fruit, typifient l’humanité rétablie.

Le prophète dit que les « élus » jouiront de l’œuvre de leurs mains.

Cela signifie simplement que toute l’humanité aura la vie éternelle, grâce à Christ et son Eglise. C’est pourquoi celui qui continuera à s’opposer à cette règle de justice mourra à cause de ses péchés ne sera qu’un enfant, bien qu’il meure à cent ans. Ceux qui, au contraire, accepteront les provisions de grâce divine en Christ et obéiront aux lois de ce nouveau royaume, vivront éternellement.

LE LIVRE DE JÉRÉMIE

Destruction et rétablissement … « Les raisins verts » du péché … Le rétablissement à l’image de Dieu

Dans l’Ancien Testament, le Livre de Jérémie se rapproche des écrits inspirés. Il tire son nom du prophète qui l’écrivit : Jérémie servit Israël peu avant que le gouvernement fût renversé et le peuple emmené captif à Babylone. Il prédit cette tragédie et aussi d’autres calamités dont devait souffrir la nation. II est parfois appelé « le prophète du Jugement », en raison de la nature pessimiste de la plupart de ses écrits. Le livre se résume dans l’ordre que l’Eternel donna à Jérémie de servir comme prophète. Nous lisons au chapitre 1, versets 9 et 10 : « Puis l’Eternel étendit sa main et toucha ma bouche ; et l’Eternel me dit : Voici, je mets mes paroles dans ta bouche. Regarde, je t’établis aujourd’hui sur les nations et sur les royaumes pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes. »

Par lui-même, Jérémie n’abattit ou ne détruisit aucune nation, de même qu’il ne « bâtit » ni ne « planta ». Il reçut seulement l’ordre de proclamer la Parole de l’Eternel relative à ces événements, et le fit scrupuleusement. Il prédit la chute d’Israël aussi bien que celle des autres nations de la terre, et annonça aussi le rétablissement des Israélites et de toute l’humanité. La captivité d’Israël à Babylone suivit de peu Jérémie. Il prédit d’ailleurs cette captivité et aussi le retour d’Israël vers la Terre promise. Cependant, la nation devait encore plus tard être arrachée du pays et dispersée parmi toutes les nations. Jérémie avait aussi annoncé cela. Mais le prophète donna l’assurance que cette dispersion aurait une fin et que le peuple d’Israël serait ramené dans le pays que Dieu avait donné à leurs pères (Jérémie 16 :12-18). Cette prophétie se réalise maintenant.

Au chapitre 31, Jérémie présente une prophétie du rétablissement, plus facile à comprendre ; elle montre un changement complet dans l’attitude de l’homme vis-à-vis des lois divines. Il déclare que les jours viennent où on ne dira plus : « Les pères ont mangé des raisins verts et les dents des enfants en ont été agacées. Mais chacun mourra pour sa propre iniquité ; tout homme qui mangera des raisins verts, ses dents en seront agacées. » (Jérémie 31 :29, 30). Quel changement ! Du point de vue humain, Adam mangea les « raisins verts » du péché, et entraîna ainsi dans la mort l’humanité tout entière. Mais, comme le dit Jérémie, cela doit changer, car les jours viennent, dans l’arrangement du plan divin pour racheter l’humanité du péché et de la mort, alors chacun mourra pour son propre péché, et non pour les péchés des autres. Et nous verrons cela dans le royaume millénaire du Christ. Alors seulement ceux qui transgresseront volontairement la loi divine mourront.

Comme nous l’avons vu, le prophète Esaïe révèle que Jésus se chargea des péchés de l’humanité. Il mourut pour les péchés du monde. Lui, Juste, pour les injustes. C’est pourquoi, au temps choisi de Dieu, chaque membre de la famille humaine recevra l’occasion de montrer s’il désire obéir à la loi de Dieu et, ainsi, vivre éternellement.

Les versets 31 à 34 de ce même chapitre présentent la prophétie d’une « Nouvelle Alliance », que l’Eternel a promis de conclure « avec la maison d’Israël et la maison de Juda ». D’autres prophéties révèlent que les Gentils finiront par avoir part à cette « Alliance ». On l’appelle « Nouvelle Alliance », parce qu’elle prendra la place de l’ancienne Alliance de la Loi, qui fut conclue avec Israël, sur le Mont Sinaï, comme nous l’avons vu. Voici ce que dit l’Eternel, au sujet de cette Nouvelle Alliance : « Je mettrai ma loi au dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur… Et Celui-ci n’enseignera plus son prochain en disant : Connaissez l’Eternel ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’Eternel. » (Jérémie 31 : 33, 34).

Cela suppose un temps ou l’humanité sera rétablie à la perfection originelle et où les cœurs et les vies de tous seront à l’image de Dieu, comme lorsqu’Adam fut créé, et avant qu’il ne tombe dans le péché, responsable de la mort. C’est en ce temps-là aussi, dit l’Eternel, « que tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand ».

LE LIVRE DES LAMENTATIONS

Nous arrivons ensuite au Livre des Lamentations, écrit aussi par le prophète Jérémie. Il n’est guère prophétique, mais, comme son nom l’indique, c’est surtout une lamentation sur les malheurs qui devaient s’abattre sur Israël lors de sa captivité à Babylone. Le livre est écrit par un homme, parlant avec la vivacité et l’intensité d’un témoin visuel d’une misère qui l’afflige.

Bien qu’annoncée par Jérémie, cette tragédie n’en fut pas moins cause de douleur et de lamentation.

Cependant, il ne se plaint pas du fait que Dieu ait envoyé cette détresse à son peuple, car il reconnaît que ce n’était là qu’une juste rétribution pour les péchés de la nation. Parlant au nom de la nation tout entière, Jérémie écrit : « L’Eternel est juste, car j’ai été rebelle à ses ordres. Ecoutez, vous tous, peuples, et voyez ma douleur ! Mes vierges et mes jeunes hommes sont allés en captivité. » (Chapitre 1 :18).

Dans cette profonde douleur, le prophète garda confiance en l’Eternel et reconnut qu’il ne pouvait espérer qu’en lui. Aussi écrivait-il : « L’Eternel est mon partage, dit mon âme ; c’est pourquoi je veux espérer en lui. L’Eternel a de la bonté pour qui espère en lui, pour l’âme qui le cherche. Il est bon d’attendre en silence le secours de l’Eternel. » (Chapitre 3 :24-26).

Ainsi, le prophète exprima sa confiance dans le salut et la délivrance finale d’Israël. Sa magnifique confiance en Dieu illustre aussi la manière dont les expériences personnelles des écrivains de la Bible expriment l’adoration qu’ils portaient à Dieu ; et cette adoration a été, à travers les âges, une source de bénédictions, pour tous ceux qui ont mis leur confiance en l’Eternel, et ont cherché à connaître et à faire sa volonté.

LE LIVRE D’ÉZÉCHIEL

La résurrection des pécheurs … « Jusqu’à ce qu’il vienne » … La vallée des os desséchés … Intervention divine … L’homme restera sur la terre

Comme les autres livres prophétiques de l’Ancien Testament, une grande partie du Livre d’Ezéchiel s’est accomplie dans le passé et concerne les expériences des Israélites et des autres nations qui les entouraient. Cependant, Ezéchiel présente nombre de prophéties remarquables d’événements actuels et futurs, concernant l’établissement du royaume de Christ et de son règne de mille ans destiné à apporter des bénédictions à toutes les familles de la terre. Tous les prophètes de Dieu reprochèrent hardiment leurs péchés aux Israélites et Ezéchiel ne fit pas exception.

Nous en avons un exemple remarquable au chapitre 16, bien que nous y trouvions aussi une promesse de bénédictions pour ce peuple à la résurrection, en dépit de ses péchés rouges comme le cramoisi. Cela commence au verset 44, où le prophète compare Israël à une « mère », et certaines nations païennes connues pour leur perversité, à ses « sœurs », qui ont aussi des filles. Il cite Samarie et Sodome, villes qui avaient été détruites à cause de leur perversité. Puis Ezéchiel parle d’un temps où toutes « reviendront à leur premier état », y compris Israël, à savoir qu’elles recouvreront la vie comme êtres humains sur la terre.

Il transpose ainsi le récit dans un futur éloigné du temps où il vivait, jusqu’à la résurrection.

En présentant cette commune résurrection des Juifs et des Gentils, le prophète explique que ces anciennes villes perverses recevront de Dieu une alliance éternelle, de même que les Israélites. Cette « Nouvelle Alliance », annoncée par Jérémie, sera éternelle, parce qu’elle ne sera pas violée comme le fut celle de la Loi (Jérémie 31 :31-34).

Cette merveilleuse prophétie du retour à la vie de tous les peuples nous aide à présenter à l’étudiant de la Bible le grand cantique de rédemption et du rétablissement. Comme les autres prophètes, Ezéchiel nous rappelle le grand plan du royaume divin ; alors les bénédictions de la restitution ou du rétablissement seront déversées sur le monde par les agents du royaume de Christ.

Nous avons déjà appris que le royaume d’Israël typifie à de nombreux égards le royaume de Christ. Mais, selon les prophéties, ce royaume fut renversé par Nébucadnetsar, roi de Babylone, en 606 avant J.-C. Le dernier roi d’Israël fut Sédécias. C’est à lui que s’adresse Ezéchiel lorsqu’il dit : « Et toi, profane, méchant prince d’Israël, dont le jour arrive au temps où l’iniquité est à son terme ! Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : La tiare sera ôtée, le diadème sera enlevé. Les choses vont changer. Ce qui est abaissé sera élevé, et ce qui est élevé sera abaissé. J’en ferai une ruine, une ruine, une ruine. Mais cela n’aura lieu qu’à la venue de celui à qui appartient le jugement, et à qui je le remettrai. » (Ezéchiel 21 :30 à 32).

Ce qu’il y a d’intéressant dans cette prophétie est la phrase : « Cela n’aura lieu qu’à la venue de celui a qui appartient le jugement », ce qui concerne la venue et le couronnement de Jésus comme Juste Roi d’Israël et du monde entier. Comme nous l’avons vu, Dieu gouverna sur la petite nation d’Israël par des rois qui se succédèrent, mais Ezéchiel explique que cela cessa lors du renversement de Sédécias, et ne sera plus jusqu’à ce que Dieu règne par Jésus, non seulement sur Israël, mais aussi sur toutes les nations.

En accord avec la prophétie, Israël n’a jamais eu d’autre roi. Soixante-dix ans plus tard. Dieu permit au peuple d’Israël de revenir en Palestine, mais toujours assujetti à d’autres puissances, que ce soit aux Médo-Perses, aux Grecs ou aux Romains, Israël resta sous le joug des uns ou des autres, pour être finalement dispersé parmi toutes les nations par les armées romaines. Malgré cela, le prophète Ezéchiel annonce un retour définitif vers la Terre Promise. Les chapitres 36, 37 et 38 nous donnent une remarquable description des événements relatifs au rassemblement d’Israël, en ces « derniers jours ». Le chapitre 36 parle du dessein de Dieu de ramener ce peuple dans son pays, non parce qu’il a mérité une telle faveur, mais pour la gloire de son nom. Le chapitre 37 nous décrit la renaissance des espérances nationales d’Israël, comparant leur premier état à une vallée d’os desséchés.

Ces « os » se rassemblent, se recouvrent de chair et reçoivent enfin la vie. Presque tout cela s’est déjà accompli, lors des événements qui se sont déroulés en Palestine, durant ces dernières années. Mais ce n’est pas tout et la prophétie ne sera tout à fait accomplie que lorsque les morts seront revenus à la vie.

En outre, les chapitres 38 et 39 révèlent qu’avant cette résurrection les Juifs rassemblés subiront une attaque d’agresseurs venus du « Nord ». Nous voyons, à la fin du chapitre 38, que cette attaque sera repoussée et les agresseurs détruits, non par l’armée d’Israël, mais grâce à une intervention divine. De ce fait, selon la prophétie, les « yeux » des Juifs et des Gentils s’ouvriront pour reconnaître que Dieu prend en mains les affaires humaines, et ils contempleront sa gloire.

Dès ce moment-là, le royaume du Christ remplira un rôle prédominant dans les affaires des nations, à commencer par Israël. Alors comme dit la prophétie, toutes les nations diront : « Venez et montons à la montagne [royaume] de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies et que nous marchions dans ses sentiers. » Tous les peuples apprendront alors la justice et jouiront d’une paix éternelle. Rachetés de la mort, ils vivront éternellement, s’ils obéissent aux lois du royaume de Christ ; et les morts reviendront à la vie. Voilà ce dont nous assure la parole de Dieu !



Association des Etudiants de la Bible