Pourquoi Dieu permet-Il le Mal?


SOMMAIRE:
Job cherche une réponse
Les hommes mauvais prospèrent
La réponse de Dieu
Une importante leçon pour tous
Savoir n’est pas suffisant
La connaissance du bien et du mal
La mort est une plaie pour tous
Les justes et les injustes
La joie vient le matin
La « Maison » du Seigneur
Sous la vigne et le figuier
Tout mal sera détruit
La première expérience du bien


« Mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. »
—Genèse 2 : 17

Pourquoi Dieu ne fait-Il rien au sujet des souffrances endurées dans le monde aujourd’hui ? Pourquoi Dieu permet-Il qu’un innocent bébé tombe malade et meurt ? Des quantités de personnes sont tuées ou mutilées par des tornades, cyclones, inondations et tremblements de terre ; Dieu ne peut-Il donc rien faire contre cela ? Dieu n’a-t-Il donc pas pitié de centaines de personnes tuées dans des accidents en un simple week-end ? Depuis le début de l’Histoire humaine, l’homme a toujours souffert en mourant à la guerre, d’épidémies, de famines, de calamités. Chaque génération, l’une après l’autre est finalement décédée, vaincue par la grande ennemie qu’est la mort.

Abel, le fils d’Adam dont le sacrifice avait été agréé par Dieu, est mort le premier, assassiné par son frère Caïn. Aujourd’hui, plus de cent mille hommes meurent quotidiennement. Nos hôpitaux et hôpitaux psychiatriques sont remplis de souffrance et de mort. Il n’est donc pas étonnant que de nombreuses personnes se demandent où est Dieu et ce qu’Il fait au sujet de toute la détresse humaine.

Job cherche une réponse

La question de savoir pourquoi Dieu permet le mal n’est pas nouvelle. En effet, elle a été posée par des penseurs, hommes et femmes, tout au long des âges. Il y a des milliers d’années, un serviteur fidèle de Dieu, nommé Job, se passionna personnellement pour la découverte du sens de ses propres souffrances. Nous pouvons en trouver le récit dans un livre de la Bible qui porte le nom de Job. Le premier verset de ce livre nous informe du fait que Job était un homme intègre qui craignait Dieu et se gardait de tout péché.

Job était un homme prospère, béni abondamment par Dieu en ce qui concerne les biens matériels. « Il possédait sept mille brebis, trois mille chameaux, cinq cents paires de bœufs, cinq cents ânesses, et un très grand nombre de serviteurs. Et cet homme était le plus éminent de tous les fils de l’Orient » ( Job 1:3). Job avait aussi reçu la bénédiction d’avoir une grande famille et il souhaitait que sa famille soit, elle aussi, bénie de Dieu. Job priait pour sa famille et offrait des sacrifices car il se disait « Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu dans leur cœur » (Job 1:4,5).

Mais des expériences attendaient Job, pour lesquelles il n’était pas totalement préparé. Satan, le grand adversaire de Dieu et des hommes, accusa Job de n’être loyal à Dieu que parce que Dieu l’avait béni abondamment. En réponse à cette accusation, Dieu permit à Satan d’infliger des calamités à Job pour tester sa fidélité. Dieu n’avait aucun doute quant au résultat et dans sa sagesse, Il savait que les souffrances temporaires qu’Il avait autorisées se révèleraient être en fin de compte des bénédictions pour Job.

Job fit donc l’expérience d’un grand bouleversement. « Un jour que les fils et les filles de Job mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère aîné, il arriva auprès de Job un messager qui dit : Les bœufs labouraient et les ânesses paissaient à côté d’eux ; des Sabéens se sont jetés dessus, les ont enlevés, et ont passé les serviteurs au fil de l’épée. Et je me suis échappé moi seul, pour t’en apporter la nouvelle. Il parlait encore, lorsqu’un autre vint et dit : Le feu de Dieu est tombé du ciel, a embrasé les brebis et les serviteurs, et les a consumés. Et je me suis échappé moi seul, pour t’en apporter la nouvelle. Il parlait encore, lorsqu’un autre vint et dit : Des Chaldéens, formés en trois bandes, se sont jetés sur les chameaux, les ont enlevés, et ont passé les serviteurs au fil de l’épée. Et je me suis échappé moi seul, pour t’en apporter la nouvelle. Il parlait encore, lorsqu’un autre vint et dit : Tes fils et tes filles mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère aîné ; et voici, un grand vent est venu de l’autre côté du désert, et a frappé contre les quatre coins de la maison ; elle s’est écroulée sur les jeunes gens, et ils sont morts. Et je me suis échappé moi seul, pour t’en apporter la nouvelle » (Job 1:13-19).

La réaction de Job suite à ces terribles nouvelles fut la suivante : « Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L’Eternel a donné et l’Eternel a ôté ; que le nom de l’Eternel soit béni! » (Job 1:22). Puis Dieu permit que d’autres calamités s’abattent sur Job. Sa santé lui fut ôtée. Il fut frappé d’un « ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête. Et Job prit un tesson pour se gratter et s’assit sur la cendre » (Job 2:7,8). La femme de Job se retourna contre lui et lui dit : « Maudis Dieu, et meurs! » (Job 2:9). À cela, Job répondit : « Tu parles comme une femme insensée. Quoi! Nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal ! » (Job 2:10).

Job ne se détourna pas de Dieu quand le malheur le frappa, au contraire de tant d’autres durant tous les âges. Son souci principal était de connaître la raison pour laquelle Dieu avait permis qu’il fût affligé par des expériences aussi amères et dans tout le livre de Job, nous trouvons des preuves de cette recherche de la compréhension. Job frappé par la maladie, trois de ses amis vinrent le réconforter. Plus loin, dans le livre de Job, nous savons que les points de vue exprimés par ces amis de Job étaient incorrects (Job 42:7).

Chapitre après chapitre, Job et ses trois amis philosophent. Mais en définitive, l’idée des trois amis se résumait au fait que, selon eux, Job souffrait parce qu’il avait commis de graves péchés qu’il leur cachait et dont il ne s’était pas repenti ou pour lesquels il n’avait pas recherché le pardon de Dieu. Job, bien sûr, savait qu’il n’était pas parfait mais il savait aussi qu’il n’avait pas transgressé volontairement les lois de Dieu. Job n’accepta donc pas l’interprétation de ses amis.

Les hommes mauvais prospèrent

De plus, Job savait que, fréquemment, les hommes mauvais prospèrent et échappent, en apparence, aux maux qui frappent tant d’êtres. Il répondit donc à ses amis : » Pourquoi les voit-on vieillir et accroître leur force ? Leur postérité s’affermit avec eux et en leur présence, leurs rejetons prospèrent sous leurs yeux. Dans leurs maisons règne la paix, sans mélange de crainte ; la verge de Dieu ne vient pas les frapper. Leurs taureaux sont vigoureux et féconds, leurs génisses conçoivent et n’avortent point. Ils laissent courir leurs enfants comme des brebis, et les enfants prennent leurs ébats. Ils chantent au son du tambourin et de la harpe, ils se réjouissent au son du chalumeau. Ils passent leurs jours dans le bonheur, et ils descendent en un instant au séjour des morts [sans de longues souffrances et douloureuses maladies] » ( Job 21:7 à 13).

Bien que Job savait que l’explication donnée par ses amis n’était pas bonne, il ne comprenait pas, cependant, la raison pour laquelle Dieu permettait qu’il souffre si intensément. D’une magnifique manière poétique, Job parle de sa recherche d’une réponse : « Mais, si je vais à l’orient, il n’y est pas ; si je vais à l’occident, je ne le trouve pas ; est-il occupé au nord, je ne puis le voir ; se cache-t-il au midi, je ne puis le découvrir. Il sait néanmoins quelle voie j’ai suivie ; et s’il m’éprouvait, je sortirais pur comme l’or » (Job 23:8 à 10).

La réponse de Dieu

A partir du chapitre 38 de ce remarquable livre, le Seigneur répond à la recherche de Job. Cette réponse est largement formulée sous forme de questions. Toutes les questions ont pour but de rappeler à Job combien il en savait peu au sujet de Dieu et qu’à cause de ce savoir limité dans tous les domaines où Dieu se manifeste lui-même, Job ne devait pas être surpris d’ignorer totalement pourquoi il avait été permis qu’il souffre.

N’est-ce pas un point important que nous devrions garder à l’esprit ? Quand nous nous demandons pourquoi Dieu ne fait rien au sujet des souffrances humaines, ne sous-entendons-nous pas que si Dieu avait l’intelligence que nous possédons, Il ferait sans doute quelque chose ? Et, lorsque nos souhaits ne sont pas réalisés, n’avons-nous pas, peut-être, tendance à douter qu’il y ait un Dieu ? Si nous nous trouvons dans l’un de ces cas, il serait bon de considérer les questions que Dieu a posées à Job.

Il y a quatre chapitres de questions. Elles concernent toutes le caractère merveilleux de la Création. Dieu demande à Job s’il était présent lorsqu’Il a posé les fondations de la terre, s’il comprenait les lois qui régissaient les marées. Il lui pose des questions au sujet des instincts et habitudes de différents oiseaux, animaux et même de grands monstres marins. Puis Dieu demande à Job s’il peut expliquer la sagesse et la puissance manifestées dans les merveilles de la Création.

Alors que les questions se succèdent, Job interrompt Dieu et dit : « Voici, je suis trop peu de chose ; que te répliquerais-je ? Je mets la main sur ma bouche. J’ai parlé une fois, je ne répondrai plus : deux fois, je n’ajouterai rien » (Job 39:37,38).

Une importante leçon pour tous

Job commençait à comprendre qu’il ne pouvait pas juger Dieu en se fondant sur ses capacités limitées de compréhension. Ceci est aussi une bonne leçon pour nous. Nous ne devons pas perdre foi en Dieu ou même Le critiquer. La bonne attitude à adopter est celle de l’humilité et de la recherche sincère d’une réponse à nos questions dans la seule source appropriée : la Parole de Dieu.

Finalement, Job comprit le sens de son extrême épreuve. Il apprit que son but plein d’amour était de lui faire mieux comprendre Dieu, de Le servir plus fidèlement et avec une plus grande appréciation. Job se réfère à cette plus claire compréhension comme « avoir vu » le Seigneur au lieu de simplement avoir entendu parler de Lui.

« Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu » (Job 42:2 à 5). Après avoir acquis une telle richesse de compréhension, Job avait dû considérer ses souffrances comme une expérience profitable.

En plus de redonner la santé à Job, nous lisons que « Pendant ses dernières années, Job reçut de l’Eternel plus de bénédictions qu’il n’en avait reçu dans les premières. Il posséda quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de bœufs, et mille ânesses. Il eut sept fils et trois filles : il donna à la première le nom de Jemima, à la seconde celui de Ketsia, et à la troisième celui de Kéren-Happuc. Il n’y avait pas dans tout le pays d’aussi belles femmes que les filles de Job. Leur père leur accorda une part d’héritage parmi leurs frères » (Job 42:12 à 15).

Le dessein de Dieu dans la permission générale du mal dans tous les âges est le même que dans le cas de Job. Dieu créa Adam, un homme parfait, à son image. Etre à l’image de Dieu implique l’aptitude à raisonner. « Qui a mis la sagesse dans le cœur, ou qui a donné l’intelligence à l’esprit ? » (Job 38:36). C’est le Créateur. Ceci est en contraste avec ce que nous appelons l’instinct donné aux animaux.

Dieu ne souhaitait pas que ses créatures humaines soient comme des robots sans la possibilité de raisonner. Il donna donc à l’homme la capacité d’apprendre et la liberté de se diriger lui-même grâce au savoir qu’il avait acquis. Et c’est ce que l’homme fera de son savoir qui déterminera, finalement, sa destinée éternelle.

L’homme acquiert du savoir grâce à ses cinq sens. Il apprend en observant grâce au sens de la vue et en s’informant grâce au sens de l’ouïe. L’homme ressent de la douleur quand il entre en contact avec de l’eau bouillante et il apprend par expérience qu’il faut que l’eau qu’il utilise soit moins chaude. L’homme sent le parfum d’une rose qui le ravit mais éprouve de la répugnance en sentant une mauvaise odeur. L’homme apprécie le goût des aliments sains mais il apprend à éviter la nourriture qui a un gout désagréable même si cette nourriture a une bonne apparence. Nous voyons donc que l’homme apprend en exerçant ses cinq sens et ceci à travers l’observation, l’information et l’expérience.

Pour continuer à être fidèle à Dieu, il était essentiel que l’homme obtienne la connaissance du bien autant que du mal afin de faire un choix intelligent entre les deux. Dieu ne veut pas d’une adoration aveugle mais Il souhaite une fidélité et une confiance en Lui fondées sur la compréhension et l’appréciation. Dieu désire que ceux qui l’adorent « l’adorent en esprit et en vérité » (Jean 4:23 à 24). C’est pour qu’Adam et sa descendance puissent arriver à accomplir cela que Dieu a permis le mal dans son grand Plan de salut, lequel libérera l’homme du péché et de la mort.

S’informer n’est pas suffisant

Les principes du bien et du mal ont été établis par la loi divine. Le monde d’aujourd’hui est rempli de crimes, de chaos et de souffrances parce que les principes du bien et du mal ont été ignorés ou reniés. Même si l’homme a été doté d’une conscience, cette conscience ne peut lui indiquer le bien et le mal que si elle se nourrit d’informations prises d’une source d’autorité qui est, actuellement, la Parole de Dieu, c’est-à-dire la Bible.

Comme Dieu savait qu’Adam possédait la capacité de comprendre des faits qui lui avaient été communiqués, Il le mit en face d’un test d’obéissance qui faisait intervenir une loi. Le Créateur avait donné à nos premiers parents une magnifique demeure « en Eden, du côté de l’orient » qui possédait « des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger » (Genèse 2:8 à 17). Il y avait aussi l’arbre de la vie et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Le Seigneur ordonna à Adam de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal et lui indiqua que la sentence serait la mort s’il désobéissait : « car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement » (Genèse 2:16 à 17). Le Créateur avait le droit d’exiger l’obéissance de la part de ses créatures humaines.

Cette exigence d’obéissance était une loi divine. Comme Dieu avait informé Adam de la sentence de mort qui le frapperait s’il désobéissait, nous pouvons dire qu’Adam connaissait, grâce à l’information donnée par Dieu, le résultat de sa transgression. Adam savait que la désobéissance le conduirait à la mort.

Mais cette information n’était pas suffisante pour l’écarter de la mauvaise voie qu’il allait emprunter. Il n’avait pas la réelle compréhension de ce qu’impliquait sa désobéissance, car son savoir n’était pas fondé sur l’expérience. Sans aucun doute, Adam aimait son Créateur mais, peut-être, raisonna-t-il faussement puisqu’Eve avait déjà transgressé la loi de Dieu et allait donc mourir, pensant qu’il serait préférable pour lui de mourir que de vivre sans elle. Ainsi, n’ayant pas la force que le savoir donne par l’expérience, Adam transgressa la loi de Dieu et fut plongé dans la mort.

La connaissance du bien et du mal

La désobéissance volontaire d’Adam allait, finalement, mener à une plus grande connaissance de Dieu et une plus grande compréhension de ses principes du bien et du mal. En effet, Adam n’avait pas le droit de manger des fruits de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, mais comme il en avait consommé, cela impliquait qu’il aurait la connaissance du bien et du mal même si cela signifiait qu’il aurait à en souffrir et qu’il en mourrait.

Après la consommation par Adam et Eve du fruit défendu, le Seigneur dit d’eux : « Voici l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal » (Genèse 3:22). Cela ne veut pas dire que le fruit défendu avait eu un effet magique sur nos premiers parents, les rendant capables, tout à coup, d’avoir la connaissance du bien et du mal.

Nous pensons que les paroles du Seigneur en Genèse 3:22 signifient que puisque l’homme avait désobéi, il allait désormais apprendre le bien et le mal et qu’il obtiendrait ce savoir à travers l’expérience. L’éducation de nos premiers parents commença donc. Ils furent chassés de leur demeure en Eden, allèrent vivre sur une terre inachevée et moururent. Ils furent confrontés à toutes sortes d’éléments défavorables comme des « épines » et des « ronces » (Genèse 3:18) que la terre produisait et contre lesquels ils allaient devoir lutter jusqu’à la mort et retourner à la terre de laquelle ils avaient été pris.

Dieu prévit que nos premiers parents engendreraient une race entière. Dieu savait que pour que les enfants d’Adam aient une vraie notion du bien et du mal, ils devraient, eux aussi, apprendre par l’expérience les terribles résultats de la désobéissance. Il autorisa donc que les descendants d’Adam soient, comme lui, emportés par la mort. Paul écrivit à ce sujet « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché » (Romains 5:12).

La mort est une plaie pour tous

Pendant plus de six mille ans, l’humanité a été exposée au mal et, par l’expérience, a appris l’horrible résultat de la désobéissance. La semence de mort s’est manifestée dans chacun de nous par de nombreuses infirmités et maladies tant corporelles que mentales. Jeunes ou vieux, personne n’y a échappé. Les bouleversements de la nature d’une terre inachevée, les accidents et la cruauté de l’homme à l’égard de l’homme manifestée par des crimes ou lors de guerres, ont contribué à ce processus de mort.

Durant tous les âges, Dieu n’est pas intervenu contre le grand ennemi : la mort. Paul nous dit, concernant les humains en général que « Dieu les a livrés à leur manque de jugement » (Romains 1:28) [Nouvelle Bible Segond]. Dieu n’a pas empêché les hommes de choisir leur propre voie, même si elle était égoïste ou pécheresse.

Mais le grand plan de Dieu ne s’arrête pas à la race humaine accablée par la mort. En effet, par Jésus, le Rédempteur, Dieu a prévu que tous les hommes seront réveillés de la mort et rendus à la vie. Paul écrivit à ce sujet : « Car puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » (I Corinthiens 15:21 à 22). Ce retour à la vie par Christ est fondé sur la propre mort de Jésus et sa résurrection. Jésus dit, en effet : « … c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde » (Jean 6:51). C’est pour cette raison que Jésus est né sur terre comme un humain.

Pour se référer à cet arrangement par lequel Jésus devint le Rédempteur du monde, on trouve dans la Bible le terme de « rançon » (I Timothée 2:6). Le mot grec qui a donné le terme « rançon » signifie « un prix de libération correspondant ». Jésus était un homme parfait tout comme Adam avant qu’il ne pèche. Ainsi, par sa mort, Jésus est devenu un prix correspondant pour la perte de la vie d’Adam. Et comme tous les êtres humains ont perdu la vie par Adam, tous seront rachetés de la mort par Christ.

Les justes et les injustes

Cela signifie qu’au temps marqué, tous seront réveillés du sommeil de la mort. Il y aura « une résurrection des justes et des injustes » (Actes 24:15). Durant tous les âges, il y a eu des hommes et femmes de noble caractère en dépit du péché et de l’égoïsme ambiant. Paul parle d’eux comme de « justes ». Mais il a été permis que ces justes souffrent, tout comme Job, et cela, non pour les punir, mais pour les tester et les préparer à une haute position que le Créateur a prévue pour eux.

Il y a aussi eu des millions de gens de noble caractère, généreux, qui n’avaient pas de foi en Dieu. L’une des raisons de leur incrédulité a été leur observation des souffrances qui frappent aussi bien le coupable que l’innocent. Ils ne peuvent pas comprendre pourquoi il est permis qu’un nouveau-né meure. Ils ne peuvent pas concilier l’idée d’un Dieu puissant et plein d’amour avec le fait que tant d’êtres soient frappés de maladies, de cécité, de perte de la raison, etc. Mais si ces personnes qui ne croient pas en Dieu comprenaient son plan, elles saisiraient la raison de toutes ces souffrances.

De plus, à travers toutes les époques, Dieu a été présenté sous un faux jour. Beaucoup de ceux qui se disent Chrétiens et qui se lamentent sur les souffrances qu’ils voient autour d’eux, essaient de croire que tous ceux qui meurent en ne croyant pas en Dieu, seront torturés éternellement dans le feu de l’enfer. Cet enseignement blasphématoire a aidé à créer de nombreux incroyants car par un raisonnement logique, l’esprit ne peut croire qu’un Dieu d’amour torturerait ses créatures. De telles cruautés sont même contraires aux lois des nations civilisées.

Cependant peu de personnes, à travers tous les âges, ont profité de leur expérience du mal; cependant, comme nous l’avons vu, selon la Bible, tous ceux qui dorment dans la mort seront réveillés et il leur sera donné l’occasion de tirer profit des expériences de la vie présente. Puis, ils entreront dans une nouvelle étape, pour ainsi dire, de leur école de l’expérience.

Dans le cas de Job, une fois son expérience terminée, il put dire : « Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu » (Job 42:5). Il en sera ainsi de toute l’humanité. Quand l’expérience de la souffrance et de la mort prendra fin et que les hommes seront réveillés de la mort, leur compréhension erronée de Dieu sera corrigée. Les hommes comprendront alors les bienveillantes et aimantes dispositions du Créateur prises pour eux à travers Christ pour les racheter de la mort et les restaurer à la vie.

La joie vient le matin

Le psalmiste écrivit « Le soir arrivent les pleurs, et le matin l’allégresse » (Psaumes 30:6). Ce « soir » de péché, de peine et de mort commença avec la désobéissance de nos premiers parents. Et cela a été effectivement un soir de pleurs. La tristesse qui s’est abattue sur la race humaine a été amère et beaucoup de gens, dans leur détresse, se sont demandés si Dieu avait quelque pitié.

Mais il doit y avoir un matin de joie pour la race humaine ! Ce matin de joie sera inauguré au lever du « soleil de justice » qui portera « la guérison sous ses ailes » (Malachie 4:2). Jésus est ce glorieux « soleil de justice ». Un nouveau jour de bénédictions sera amené par l’établissement de son royaume qui sera un gouvernement juste prédit par les saints prophètes de Dieu (Actes 3:19 à 21).

Les fidèles disciples de Jésus lui seront associés en tant que souverains. Ce sont ces mêmes disciples qui ont souffert et sont morts avec Jésus (Romains 6:8). Jésus mourut, lui le juste pour les injustes, et ses disciples souffrent volontiers et meurent injustement avec lui. Ils seront donc élevés au plus haut rang spirituel. Jésus dit à ses disciples : « Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi » (Jean 14:2-3). On lit aussi dans les Ecritures que les disciples de Christ règneront avec lui mille ans après être passés de la mort à la « première résurrection » (Apocalypse 20:6).

Christ et ses disciples, un « petit troupeau » (Luc 12:32), seront invisibles en tant que souverains spirituels du monde pendant les mille ans de leur règne. Ils seront représentés sur Terre par un autre groupe de serviteurs fidèles de Dieu, chacun d’eux ayant prouvé sa fidélité dans l’adversité durant les âges précédant la venue de Jésus. Ces fidèles serviteurs seront faits « princes dans tout le pays » (Psaumes 45:17). Ce groupe comprendra d’anciens dignes serviteurs de Dieu des âges passés, commençant par Abel le juste. Ce groupe inclura des personnes exceptionnelles comme Abraham, Moïse, David, Elie, Daniel et tous les prophètes de Dieu.

Ces « princes de tout le pays » seront réveillés de la mort en tant qu’hommes parfaits et, durant mille ans, seront les représentants du Christ divin parmi les hommes. Quel magnifique gouvernement cela sera-t-il ! Il établira une éternelle et universelle paix que l’homme dans son égoïsme n’avait pas été capable de réaliser. Christ, la tête divine de ce gouvernement, sera « le prince de paix » et donnera « à l’empire de l’accroissement, et une paix sans fin » (Esaïe 9:6-7).

La « Maison » du Seigneur

En Michée chapitre 4 versets 1 à 4, le royaume de Christ est mentionné comme étant la maison de l’Eternel : « Il arrivera dans la suite des temps que la montagne de la maison de l’Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines et que les peuples y afflueront. Des nations s’y rendront en foule, et diront : Venez et montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Eternel. Il sera le juge d’un grand nombre de peuples, l’arbitre de nations puissantes, lointaines. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes ; une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura plus personne pour les troubler ; car la bouche de l’Eternel des armées a parlé ».

L’ancienne nation d’Israël, à laquelle cette prophétie a été donnée, était gouvernée depuis une montagne : le mont Sion à Jérusalem. Le Seigneur utilise donc cet élément pour présenter la prophétie du Royaume messianique. La « montagne » du Seigneur est le royaume du Seigneur représenté symboliquement par Sion.

Il faut noter également que c’est sous le gouvernement du royaume que les humains apprendront à se comporter comme Dieu le veut. L’entière période du royaume de Christ sera vouée à l’apprentissage, à l’éducation. Dans la prophétie de Michée, nous apprenons que le résultat de l’éducation sera que les gens ne se livreront plus à la guerre. C’est alors que le message des anges de paix sur la Terre deviendra réalité. Le prince de Paix sera, alors, le souverain absolu (Luc 2:13,14).

Sous la vigne et le figuier

Il y aura, de plus, une sécurité économique. Dans la prophétie de Michée, cela est symbolisé par l’assurance que chacun demeurera sous sa propre « vigne » et son « figuier ». Durant tous les âges, de nombreuses souffrances ont été provoquées par le manque de nourriture, de vêtements, d’abris où se loger. Tout cela sera corrigé par le royaume de Christ.

Mais la paix et la sécurité ne seront pas les seules bénédictions données aux peuples. En effet, Esaïe écrivit : « L’Eternel des armées prépare à tous les peuples, sur cette montagne, un festin de mets succulents, un festin de vins vieux, de mets succulents, pleins de moelle, de vins vieux, clarifiés. Et, sur cette montagne, il anéantit le voile qui est sur tous les peuples, la couverture qui couvre toutes les nations ; il engloutit la mort pour toujours ; le Seigneur, l’Eternel, essuie les larmes de tous les visages, il fait disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple ; car l’Eternel a parlé. En ce jour l’on dira : Voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance, et c’est lui qui nous sauve ; c’est l’Eternel, en qui nous avons confiance ; soyons dans l’allégresse, et réjouissons-nous de son salut ! » (Esaïe 25:6 à 9).

En plus de ces « festins pleins de moelle », le « voile » qui couvre maintenant le visage de tous les peuples, sera ôté. Cela s’applique clairement à un voile symbolique qui empêche les gens de voir et connaître Dieu. Dans une autre prophétie, nous lisons que « les yeux des aveugles s’ouvriront « (Esaïe 35:5). Les aveugles, dans un sens littéral, obtiendront la vue et les aveugles spirituellement parlant, acquerront une réelle vision de Dieu et de son glorieux caractère.

Tout mal sera détruit

S’agissant de ce même temps, nous lisons : « Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte car la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent » (Esaïe 11:9). Les souffrances et la mort engendrées par la désobéissance d’Adam, n’existeront plus. Les calamités ne seront plus permises. Une situation pacifique et prospère prévaudra car la connaissance de l’Eternel recouvrira la Terre comme « les eaux les fond des mers ».

Le Seigneur engloutira la mort dans la victoire (I Corinthiens 15:54). Quelle assurance bénie avons-nous ! Paul a écrit que le Christ règnera jusqu’à ce que tous ses ennemis soient mis sous ses pieds et « le dernier ennemi qui sera réduit à l’impuissance, c’est la mort » (I Corinthiens 15:25,26). Le résultat de cela est décrit dans l’Apocalypse au chapitre 21, verset 4 : « Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu ».

La première expérience du bien

Durant le règne de Christ, Adam et ses enfants connaîtront, dans leur ensemble, leur première vraie expérience avec le « bien ». Cela complètera leur éducation concernant le respect des normes du bien et du mal. Bien qu’ayant été créé parfait, Adam ne possédait pas assez de connaissance pour empêcher la transgression. Mais comme Job, Adam et sa race « verront » Dieu ; ce qui sera le résultat de leurs expériences.

Le Dieu qu’ils verront alors sera celui qu’ils ont désiré connaître et servir. Ils reconnaîtront la valeur de leurs expériences. Ils se rendront compte que les quelques années de difficulté qu’ils ont traversées ne sont rien comparé à l’éternité de joie qui s’étendra devant eux sous la garde de l’amour divin. Il n’est, alors, pas étonnant qu’ils diront : « Voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance, et c’est lui qui nous sauve ; c’est l’Eternel en qui nous avons confiance ; soyons dans l’allégresse et réjouissons-nous de son salut ! » (Esaïe 25:9).

A la fin de la poignante expérience qu’il avait traversée, Job eut la santé restaurée et une famille lui fut rendue. Cela illustre partiellement les grandes bénédictions dont jouiront les hommes durant le règne de Christ.

Comme nous l’avons vu, ces dispositions pleines d’amour pour la race humaine comprennent ceux qui se sont endormis dans la mort. Ceci est la clé qui permet de comprendre la raison pour laquelle Dieu permet le mal. En effet, Dieu ne limite pas sa vision de l’homme à sa courte vie actuelle. Dieu voit cette période de vie comme une leçon qui, à la résurrection, peut être comparée à tout le bien qui sera déversé sur les humains.

Cette période future de bénédictions est aussi décrite dans la Bible comme une époque de jugement ou de test. Esaïe écrivit que lorsque les jugements de Dieu s’exercent sur la terre « les habitants du mode apprennent la Justice » (Esaïe 26:9). Toutes les inégalités du temps présent disparaîtront. Ceux qui, aujourd’hui, s’opposent volontairement à Dieu et ses lois et qui traitent injustement leurs semblables, recevront la discipline adéquate pour corriger leurs mauvaises actions. Toutes les circonstances particulières de chaque individu seront prises en compte et les gens punis ou bénis en conséquence.

Même ceux qui sont morts bébés seront réveillés et grandiront jusqu’à l’âge adulte. Ils auront aussi l’occasion de jouir des bénédictions de Dieu. Dans la promesse réconfortante adressée aux mères qui perdent un enfant, le prophète écrivit : « Ainsi parle l’Eternel ; on entend des cris à Rama, des lamentations, des larmes amères ; Rachel pleure ses enfants ; elle refuse d’être consolée sur ses enfants, car ils ne sont plus. Ainsi parle l’Eternel : retiens tes pleurs, retiens les larmes de tes yeux ; car il y aura un salaire pour tes œuvres, dit l’Eternel ; ils reviendront du pays de l’ennemi » (Jérémie 31:15-16).

Ayant eu une réelle expérience du bien et du mal, chaque individu sera capable de choisir, intelligemment, entre le bien, c’est à dire vivre à jamais et le mal, autrement dit, être condamné de nouveau à mourir d’une mort de laquelle il n’y aura pas de résurrection. Christ sera le roi et juge suprême. Pierre parle aussi de lui comme d’un grand « prophète » et nous annonce que « quiconque n’écoutera pas (ou n’obéira pas à) ce prophète sera exterminé du milieu du peuple » (Actes 3:22-23).

Durant le temps présent de la nuit du péché et de la mort, tous meurent : croyants et incroyants, coupables et innocents, justes et injustes. Mais pendant le règne de Christ, seuls ceux qui désobéiront de plein gré aux lois de Dieu, seront détruits. Tous les autres continueront à vivre et arriveront à la perfection. S’ils continuent à être fidèles, ils entreront, en tant qu’être parfaits, dans les âges futurs éternels de joie et de vie « avec des chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête ; l’allégresse et la joie s’approcheront, la douleur et les gémissements s’enfuiront » (Esaïe 35:10).



Association des Etudiants de la Bible