Un Matin de Joie


Une Promesse bénie

« Il (Dieu) essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : Écris ; car ces paroles sont certaines et véritables » (Apocalypse 21 : 4, 5).


SOMMAIRE:
Un sommeil paisible
Le Retour à la Vie
Le « Dernier Jour »
Le Christ
Le Juste et l’Injuste
« Crois-tu cela ? »
La promesse est-elle littérale ?
Un regard sur le Royaume


« Si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ! » Ces mots sont ceux de Marthe, adressés à Jésus, suite à la mort de son frère Lazare. Ils manifestent le sentiment d’un cœur brisé, empli de regret, que ressentent des millions d’êtres quand leurs bien-aimés leur ont été enlevés par la mort. Il y a tellement de pensées qui traversent l’esprit à ce moment-là : si nous avions fait ceci ou cela, si nous avions pris un autre médecin, etc., les choses auraient été différentes. Par exemple, si la mort d’un être cher a été causée par un accident durant un voyage, nous risquons de dire que cela ne serait pas arrivé si cet être cher n’était pas parti en voyage. Pour Marthe, c’était l’absence de Jésus qui avait conduit à la mort de son frère et elle était donc incline à le blâmer.

Beaucoup de gens ont partagé le point de vue de Marthe en ce qu’ils ont pensé que, d’une manière ou d’une autre, le Seigneur était responsable de la mort de leurs êtres chers et qu’il aurait pu empêcher la tragédie qui les a emportés. Ainsi, ils demandent : « Pourquoi ? » Ils s’imaginent que, d’une certaine façon, ils ont dû faire quelque chose qui a déplu à Dieu ou, peut-être, que l’être cher qui est mort a été puni à cause d’une mauvaise action. Alors, ils se demandent, probablement avec un frisson, quelle est donc la condition du défunt si la dernière supposition est vraie. Est-il en proie à des tourments pires encore que la mort ?

Entremêlées à toutes les pensées qui assaillent tant de gens quand la mort frappe, il y a les questions souvent sans réponse : « Qu’y-a-t-il après la mort ? Reverrons-nous jamais nos bien-aimés ? Sont-ils heureux à présent ? Les rejoindrons-nous un jour dans leur bonheur ? » Nos cœurs désirent ardemment obtenir des réponses claires à toutes ces questions troublantes qui surgissent au milieu de notre peine. Nous pouvons obtenir des réponses à ces questions. Elles se trouvent dans la Parole de Dieu.

La première question est : « Pourquoi les gens meurent-ils ? » Beaucoup de gens seraient tentés de répondre que c’est naturel pour les hommes de vieillir et de mourir. Cependant, la faiblesse de cette réponse est que des millions de gens meurent avant d’avoir eu le temps de vieillir. La Mort ne fait pas de distinction entre les êtres humains. Elle frappe les gens jeunes comme les personnes plus âgées ; les saints comme les pécheurs et, en ce qui concerne la douleur suite à la perte d’un être cher, elle est intense qu’il s’agisse d’une personne jeune ou d’une personne âgée qui disparaît. Nous ne sommes jamais prêts pour faire face à la mort et, même après des milliers d’années d’expérience avec ce monstre, la race humaine ne s’est pas habituée à ses visites qui sont toujours malvenues et non désirées. En fait, mourir d’une « mort naturelle » est un non-sens car la mort n’est pas naturelle.

La Bible nous indique que les êtres humains meurent à cause du péché ; non pas à cause des péchés individuels perpétrés par ceux qui sont frappés par la mort ; mais à cause du péché originel commis par nos premiers parents. C’est par eux, comme nous l’explique l’apôtre Paul que « le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort » (Romains 5 : 12). Nous sommes tous, par hérédité, membres de la race mourante. Il est bon de se rappeler cela lorsque la mort entre dans nos maisons car, ainsi, nous pouvons nous rendre compte que cette expérience tragique n’est pas due à un manque d’intérêt ou d’attention de la part de Dieu et que le décès de l’être cher n’est pas le fait d’un châtiment particulier pour celui qui est mort ou ceux qui restent. Nos êtres chers meurent parce que « tous meurent en Adam ». Nous pouvons trouver du réconfort dans la promesse magnifique de Dieu, contenue dans sa Parole, que tout comme tous meurent maintenant en Adam « de même aussi tous revivront en Christ » (I Corinthiens 15 : 22).

Un sommeil paisible

Retournons au temps de Jésus et de la famille bien-aimée de Béthanie : Marie, Marthe et Lazare. Nous pouvons relever des éléments qui nous éclairent et nous encouragent. Il semble que Jésus était un ami particulier des membres de la famille qui avaient considéré comme une certitude que, dès que Jésus apprendrait la maladie de Lazare, il accourrait pour le guérir. Jésus était, alors, à quelque distance de Béthanie où il reçut ce message des deux sœurs de Lazare : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade » (Jean. 11 : 3).

Cependant, Jésus, après avoir reçu ce message, ne fit rien. Au bout de deux jours, il dit à ses disciples : « Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller » (Jean 11 : 11). Cette déclaration surprit les disciples. Eux aussi, ils avaient entendu dire que Lazare était gravement malade. Jésus leur avait même probablement parlé du message qu’il avait reçu des deux sœurs. Mais, si Lazare était en train de dormir, ils ne comprenaient pas pourquoi le Maître voudrait le réveiller. Ils pensaient, peut-être, que c’était une erreur de jugement de la part du Maître, aussi, ils lui dirent : « Seigneur, s’il dort, il sera guéri » (Jean 11 : 12). En d’autres termes, ils estimaient que ce serait une grande erreur de réveiller un homme malade qui reposait tranquillement et que ce serait bien mieux de le laisser prendre du repos.

Mais ils ne comprenaient pas ce que Jésus avait voulu dire. En fait, « Jésus avait parlé de sa mort (la mort de Lazare) » (Jean 11 : 13). Voyant que ses disciples n’avaient pas compris ce qu’il avait dit concernant Lazare qui était endormi, Jésus dit ouvertement : « Lazare est mort » (Jean 11 : 14). Nous avons là, de la propre bouche du Maître, une affirmation sur la mort, des plus intéressantes et réconfortantes. La mort est comme un sommeil. Ceci signifie que ceux qui sont morts se reposent et qu’ils atten- dent, sans le savoir, le temps approprié du Seigneur où ils seront réveillés du sommeil de la mort. Le sommeil est donc une illustration scripturaire qui nous aide à saisir ce que signifie mourir.

Le sommeil contient deux caractéristiques principales. L’une est que ceux qui sont endormis sont inconscients. Ils ne se rendent pas compte de ce qui se passe dans le monde et autour d’eux. Ils ne sont ni joyeux ni tristes. Ils n’ont pas de soucis mais ne tressaillent pas de joie. Ils n’ont ni faim ni soif. Les Ecritures disent les concernant : « Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien […] » (Ecclésiaste 9 : 5).

Le sommeil a une autre caractéristique, fort pertinente, lorsque comparé à la mort. Il s’agit de la certitude du réveil. La mère met son enfant chéri à dormir dans son berceau pour la nuit. Elle lui chante une comptine jusqu’à ce que l’enfant s’endorme et que son petit cerveau entre dans le pays de l’oubli. L’enfant est, alors, inconscient. La mère quitte la chambre sur la pointe des pieds, emplie d’amour pour son enfant et se réjouissant de sa certitude d’entendre le joyeux babillage enfantin le matin suivant. Il n’y a pas de larmes. Le cœur n’est pas brisé. Il n’y a pas de sentiment de solitude. L’enfant ne fait que dormir et il se réveillera à la lumière du matin suivant emplissant la maison.

Concernant une jeune fille, qui était morte, Jésus dit : « […] la jeune fille n’est pas morte, mais elle dort » (Matthieu 9 : 24). Là aussi, comme pour Lazare, Jésus parlait de la mort comme n’étant qu’un sommeil parce que, selon le Plan de Dieu, et grâce à la mort de Jésus « en rançon pour tous » (I Timothée 2 : 6), il y aura un réveil au matin d’un nouveau jour pour la terre, qui est le jour du Règne Millénaire de Christ qui sera bientôt inauguré. Jésus dit à ses disciples : « Lazare, notre ami, dort; mais je vais le réveiller » (Jean 11 : 11). Jésus avait l’intention de réveiller Lazare du sommeil de la mort et il accomplit cela à la grande joie des deux sœurs de Lazare qui l’aimaient beaucoup.

Le Retour à la Vie

Après avoir annoncé son intention de réveiller Lazare, Jésus se rendit à la maison de ses amis à Béthanie. Alors qu’il arrivait, Marthe alla à sa rencontre et le réprimanda doucement pour ne pas être venu plus tôt, lorsque son frère était encore en vie. Jésus fit alors une déclaration remarquable : « Ton frère ressuscitera » (Jean 11 : 23). Ces mots, qui engendrent l’espoir, ont été répétés à travers les siècles, apportant le réconfort à ceux qui pleurent la disparition d’un être cher et qui ont pu en saisir la magnifique simplicité, croyant, qu’un jour, cela s’accomplira.

Voici le grand espoir de la Bible pour tous ceux qui sont morts : ils reviendront à la vie. En effet, Jésus ne dit pas à Marthe : « Ne pleure pas parce que ton frère n’est pas vraiment mort. » Non, son frère était bien mort ! Jésus l’avait clairement dit à ses disciples et nous sommes sûrs qu’il ne contredirait pas cette vérité dans sa conversation avec Marthe. Son message de réconfort était donc que Lazare revivrait et que celui qui était dans le sommeil de la mort serait rétabli à la vie.

Des centaines d’années auparavant, Job disait : « Si un homme meurt, revivra-t-il ? » (Job 14 : 14, traduction Darby). Il est important de remarquer ce que Job dit dans sa question. Il ne dit pas : « Si un homme meurt, est-il réellement mort ? » ou « Si un homme meurt, y-a-t-il quelque chose de vivant qui reste après lui ? » Job savait que la mort était une sinistre et tragique réalité. Il savait que la mort était une punition pour le péché et que, par conséquent, toute l’humanité pécheresse mourait. Job voulait savoir si les morts reviendraient à la vie. Jésus fournit la réponse, pour toute l’humanité, dans sa discussion avec Marthe.

L’idée que les morts ressusciteraient dans un temps futur n’était pas nouvelle pour Marthe qui croyait aux promesses de l’Ancien Testament ayant cet espoir béni. En effet, après s’être demandé : « Si un homme meurt, revivra-t-il ? », Job continue en disant : « tous les jours de ma détresse, j’attendrais jusqu’à ce que mon état vînt à changer : tu appellerais, et moi je te répondrais ; ton désir serait tourné vers l’œuvre de tes mains » (Job 14 : 14, 15).

Le « Dernier Jour »

Dans une prophétie concernant l’espoir de la destinée ultime des enfants qui avaient été massacrés selon l’édit d’Hérode au temps de Jésus, Dieu dit aux mères éplorées, représentées par Rachel : « Retiens tes pleurs, retiens les larmes de tes yeux ; car il y aura un salaire pour tes œuvres, dit l’Éternel ; ils reviendront du pays de l’ennemi. Il y a de l’espérance pour ton avenir, dit l’Éternel ; tes enfants reviendront dans leur territoire » (Jérémie 31 : 16, 17).

Marthe connaissait probablement ces magnifiques promesses assurant la venue d’un temps où les morts reviendraient à la vie. De plus, Jésus était fréquemment venu leur rendre visite et, sans aucun doute, Marthe avait dû l’entendre prononcer ces magnifiques paroles de vie. Aussi, lorsque Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera », elle lui répondit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour » (Jean 11 : 24). Elle savait que les morts ressusciteraient ; qu’ils seraient réveillés du sommeil de la mort ; parce qu’elle savait que ceci était le Plan de Dieu pour toute l’humanité.

Que voulait donc dire Marthe par le « dernier jour » ? Le Plan de Dieu pour le salut et le rétablissement de la race humaine du péché et de la mort est divisé en périodes appelées « jours » dans la Bible. Ce sera durant la dernière de ces périodes ou le dernier jour, que le plan de rétablissement de Dieu atteindra sa réalisation complète. Dans le Plan de Dieu, le « dernier jour » est une période de mille ans qui correspondent au Règne de Christ.

Le fait que cette période soit appelée un « jour » est très significatif car cela permet de l’opposer aux six mille ans de l’expérience humaine en proie au péché qui l’ont précédée, et qui sont décrits, dans les Ecritures, comme un temps de ténèbres, de nuit de pleurs et de mort. David parle de cette nuit profonde de péché et de souffrance et du matin de joie qui va suivre, disant : « Car sa (Dieu) colère dure un instant, mais sa grâce toute la vie ; le soir arrivent les pleurs, et le matin l’allégresse » (Psaume 30 : 5 ou 6, selon les traductions).

Bien que David parle de la « colère » de Dieu, nous ne devons pas en conclure que Dieu soit vindicatif ou qu’il prenne plaisir à faire souffrir ses créatures, à tourmenter les méchants dans un feu de l’Enfer bouillant et à en laisser d’autres « moins méchants » dans le « purgatoire » pendant un moment. Dans le Nouveau Testament, nous lisons que « la colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice » (Romains 1 : 18). La colère de Dieu se révèle dans la condamnation à mort qui a frappé la race humaine entière car « tous meurent en Adam » (I Corinthiens 15 : 22).

La grâce de Dieu dure toute la vie, déclare David qui la met en contraste avec la durée de sa colère (Psaume 30 : 5). Dieu enleva sa faveur lorsque nos premiers parents transgressèrent sa loi. Sans cette faveur, ils ne pouvaient plus continuer à vivre. Automatiquement, le châtiment « tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière », se mit en place et ils commencèrent à mourir (Genèse 3 : 19).

Depuis, la race humaine a continué de mourir. Lorsque Dieu ôta le soleil de sa faveur, l’humanité fut plongée dans des ténèbres profondes qui se firent ressentir à travers les douleurs et les peines du processus de la mort. La nuit de l’expérience humaine du péché et de ses résultats a réellement été une nuit de pleurs. Mais elle ne doit pas durer toujours ! La nuit a été longue et triste mais le matin arrive avec sa joie immense lorsque la mort cessera de frapper ses victimes et que, par la puissance divine, les humains reviendront à la vie.

Aussi, lorsque Jésus dit à Marthe : « Ton frère ressuscitera », son esprit se tourna naturellement vers cette magnifique image de joie pour toute l’humanité, dans ce nouveau jour, quand les bénédictions de vie seront déversées sur tous les humains. C’est la raison pour laquelle elle répliqua : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour ». Jésus ne nia pas la véracité des paroles de Marthe. C’est donc par le ministère de Jésus, dans la maison de Béthanie, que l’espoir d’un réveil général du sommeil de la mort pour tous était bien vivant dans l’esprit de Marthe et Jésus confirma cette foi, disant : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort » (Jean 11 : 25, 26).

« Je suis la résurrection et la vie », dit le Maître, indiquant par ces mots que, dans ce jour futur, lorsque les morts seraient ressuscités, et que la terre deviendrait un jardin d’Eden, il serait celui par qui les promesses divines seraient accomplies. En effet, Jésus est la grande lumière du monde ; celui qui donne la lumière de la vie (Jean 1 : 9 ; 8 : 12 ; 9 : 5). Son Royaume amènera le « jour » de santé et de vie. Il sera celui que le prophète Malachie a décrit comme « Le soleil de la justice » qui se lèvera avec « la guérison […] sous ses ailes » (Malachie 4 : 2).

Le Christ

« Crois-tu cela ? », demanda Jésus à Marthe. Crois-tu que je sois celui qui va ramener ton frère à la vie en ce jour où le dessein bienveillant pour les hommes sera arrivé à son terme ? Marthe répliqua : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde » (Jean 11 : 26, 27). Dès la chute de l’homme dans le péché et la mort, Dieu avait fait la promesse d’envoyer un Sauveur. Il avait aussi promis à Abraham que sa « postérité » bénirait « toutes les nations de la terre » (Genèse 12 : 1 - 3 ; 22 : 18). L’apôtre Paul explique que Jésus est cette « postérité » promise (Galates 3 : 16). Marthe savait cela et comme le Christ devait bénir toutes les familles de la terre, elle savait qu’il aurait aussi le pouvoir de « la résurrection et la vie ».

A l’époque de Marthe, il y avait déjà eu plus de quatre mille ans de mort. Son propre frère était mort mais elle croyait que lorsque les promesses de Dieu seraient accomplies pour la bénédiction du monde, ceux qui s’étaient endormis dans la mort seraient réveillés et que ce serait Jésus qui le ferait « à la résurrection, au dernier jour ».

« Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort » (Jean 11 : 25). C’est une promesse claire, celle d’un réveil du sommeil de la mort, faite à tous les croyants. Elle était, tout d’abord, destinée à assurer Marthe que la mort de Lazare n’était pas due à un manque de loyauté envers Jésus ou de foi en lui. Lazare croyait en Jésus. Pourtant, il était mort. Ceci a été vrai de tous les croyants, depuis ce temps jusqu’à maintenant. Jésus voulait donc dire, non seulement à Marthe mais aussi à nous, que la mort n’est pas la fin de tout, et que quand même quelqu’un serait mort, il sera ramené à la vie.

Jésus lève le voile de l’incertitude et nous donne un aperçu de ce qui arrivera dans le « dernier jour » pour que nous puissions apprécier, d’autant plus, l’amour sans borne de Dieu et la bénédiction de vie qu’il a en réserve pour toute l’humanité. Jésus dit : « Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais ». Cette affirmation ne se rapporte pas au temps présent parce que tous meurent. La vie future des hommes est soumise à leur réveil de la mort. Mais, en ce jour-là, où le « soleil de la justice » dissipera les ténèbres de la longue nuit du péché et de la mort, apportant la vie et la lumière à l’humanité, les choses seront différentes. Ceux qui croiront en Christ ne mourront jamais et demeureront vivants, pour l’éternité, en tant qu’êtres humains.

Le Juste et l’Injuste

Qui aura été réveillé de la mort dans ce « dernier jour » de mille ans lorsque la bénédiction de la vie éternelle sera garantie pour tous ceux qui croiront ? Tous les humains qui moururent. En effet, le Plan de Dieu est de réveiller tous ceux qui dorment dans la mort. Paul dit qu’il y aura « une résurrection des justes et des injustes » (Actes 24 : 15). De plus, Jésus déclara : « Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement » (Jean 5 : 28, 29).

« Ceux qui auront fait le bien » et qui « ressusciteront pour la vie » sont les croyants consacrés, qui ont été mis à l’épreuve durant l’Age de l’Evangile, et se sont montrés dignes d’obtenir « l’honneur, la gloire et l’immortalité » (Romains 2 : 7). Ceux-ci vivront et régneront avec Christ, étant devenus une partie de la postérité d’Abraham qui doit bénir toutes les familles de la terre (Galates 3 : 27 - 29). Ils seront comme Jésus et partageront sa gloire céleste (I Jean 3 : 2). Ils auront une « couronne de vie » et même la « nature divine » (Apocalypse 2 : 10 ; II Pierre 1 : 4). Mais, il y en a fort peu qui ressusciteront pour vivre et régner avec Christ comparé aux millions d’humains qui se réveilleront de la mort. Jésus parle d’eux comme d’un « petit troupeau » à qui, il a plu à Dieu, de donner le Royaume (Luc 12 : 32). La grande majorité des morts appartient à la classe de ceux qui n’ont pas fait le bien selon Dieu, n’ont pas suivi les traces du Maître et n’ont donc pas obtenu la justification devant Dieu, même s’ils se sont efforcés de vivre moralement, ont été de bons citoyens, etc.

Néanmoins, Dieu les aime et il a envoyé son Fils pour mourir pour eux afin qu’ils puissent vivre à jamais. Mais, la vie éternelle en Jésus ne peut être obtenue que si l’on croit. Or, beaucoup de gens n’ont même jamais eu l’occasion de pouvoir croire. Des millions n’ont jamais entendu parler de Jésus et parmi ceux qui en ont entendu parler, peu comprennent le vrai but de sa venue dans le monde. Il y a eu tellement de théories opposées concernant le Christ et le fait d’être chrétien que la plupart des gens honnêtes ont l’esprit embrouillé et qu’à cause de cela, ils n’ont jamais pris le sujet au sérieux. Ils n’ont pas été méchants de manière délibérée mais ils n’ont pas fait le « bien » dans le sens de devenir disciples de Jésus.

Ces millions d’humains vont aussi être réveillés du sommeil de la mort. Paul parle de ce réveil comme le fait d’être « sauvé » et dit que c’est la volonté de Dieu « que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (I Timothée 2 : 4 - 6). La grande Vérité qui sera, alors, rendue claire pour tous, sera que Jésus est mort « en rançon pour tous » et qu’il est mort pour les péchés du monde entier (I Timothée 2 : 6 ; I Jean 2 : 2).

C’est ce que Jésus voulait dire lorsqu’il affirma à Marthe que « quiconque vit », c’est-à-dire celui qui a été réveillé du sommeil de la mort ; « et croit en moi ne mourra jamais » (Jean 11 : 26). Ce sera une époque d’épreuves pour le monde, un temps où tous les humains devront faire face à une grande décision qui signifiera pour eux la vie ou la mort pour l’éternité (Actes 17 : 31). Quand Jésus promet que les humains qui ont fait le mal seront aussi ressuscités, il utilise le mot grec krisis (traduit par jugement en français) pour caractériser leur réveil. Ce terme implique une mise à l’épreuve. Ainsi, s’ils croient en Dieu, Jésus et la justice, ils ne mourront plus mais vivront éternellement (Jean 6 : 51).

« Crois-tu cela ? »

Après avoir expliqué cet espoir magnifique, Jésus demanda à Marthe : « Crois-tu cela ? ». C’est une question qui va résonner jusque dans notre être profond. Si nous sommes capables de manifester une foi sincère dans les promesses de Dieu, une grande partie de l’amertume et de la tristesse de la vie sera enlevée de nos cœurs lorsque l’un de nos êtres chers nous sera enlevé dans la mort. Si nous pouvons croire, nous saurons qu’ils n’ont pas disparu pour toujours, qu’il y aura un retour des morts parmi les leurs, un réveil de la mort. Jésus dit à ses disciples, au sujet de Lazare : « Je vais le réveiller » et à sa Seconde Présence, c’est toute l’humanité que Jésus réveillera du sommeil de la mort. C’est son sacrifice qui a changé l’oubli éternel de la mort en un paisible sommeil duquel il réveillera les humains.

La promesse est-elle littérale ?

Il y a eu tellement d’idées confuses concernant l’espoir de la résurrection qu’il est difficile pour beaucoup de gens d’en saisir la réalité de sa signification. Pourtant, Jésus a bien démontré la manière dont la promesse de Dieu sera accomplie et qu’il faut la prendre littéralement. L’une de ces démonstrations est le cas de Lazare. Après avoir expliqué à Marthe la grande vérité concernant la résurrection et affirmé, clairement, que dans le « dernier jour », ceux qui auraient été réveillés de la mort et croiraient en lui ne mourraient jamais, il alla à la tombe de Lazare et, par la puissance divine, le rappela de la mort.

Jésus s’adressa donc à Lazare et « cria d’une voix forte : Lazare, sors ! Et le mort sortit » (Jean 11 : 43). Jésus donna alors des instructions pour le libérer des bandelettes et du linge qui l’entravaient afin qu’il puisse, de nouveau, se joindre à sa famille et ses amis. Il n’était pas un fantôme ou un spectre. Il n’avait pas besoin de frapper des coups sur une table ou de répondre à d’autres pratiques occultes, pour faire savoir à ses amis qu’il était là parce qu’il était bien présent parmi eux, en chair et en os. Tout comme Lazare avait été mort, il était vivant et ses sœurs et amis s’en réjouissaient.

Nous avons, en cela, une illustration pratique et compréhensible de ce qui se passera pour la race humaine lorsque tous ceux qui sont dans la mort entendront la voix de Jésus qui les réveillera du sommeil de la mort. Multipliez, dans votre esprit, par des millions, la scène de joie qui s’est déroulée à Béthanie lorsque Lazare entendit la voix de l’autorité divine le réveillant de la mort et, alors, vous pourrez comprendre, jusqu’à un certain point, ce que Dieu voulait dire lorsqu’il promit de bénir toutes les familles de la terre. C’est en raison de ce but ultime lié à la venue de Jésus dans le monde, que le soir où il fut né, un ange s’adressant aux bergers dans les champs leur dit : « Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2 : 10, 11).

Votre cœur est-il brisé parce que quelqu’un de cher a été emporté par la mort ? C’est une expérience difficile car un vide s’est installé dans la vie de ceux qui restent. Mais, prenez courage, la séparation n’est pas éternelle. Dans le lendemain joyeux du Plan de Dieu ; un lendemain qui est maintenant fort proche ; dans ce temps des joyeuses retrouvailles, vous reverrez vos bien-aimés. En attendant, gardez foi dans les promesses de Dieu et dans sa capacité à accomplir ses promesses. Si vous le pouvez, annoncez aussi aux autres cet espoir qui emplit votre cœur et vous aide à continuer à avancer dans les ténèbres de la nuit, attendant la joie du matin qui arrivera sûrement.


Un regard sur le Royaume

Fermez les yeux, un moment, sur les scènes de misère, les maux, la dégradation et les douleurs qui règnent encore à cause du péché et faites-vous une représentation mentale de la gloire de la terre parfaite. Plus aucune trace de péché ne trouble l’harmonie et la paix d’une société parfaite. Il n’y a pas de pensée amère, de regard méchant ou de parole rude. L’amour jaillit de chaque cœur et un sentiment analogue lui répond dans chaque autre cœur. La bienveillance caractérise chaque action. Il n’y a plus de maladies ni de douleurs, ni de peines, ni aucun symptôme de décadence ; il n’y a plus même la peur de tout cela. Pensez à tous les modèles de santé et de beauté humaine physique les plus admirables que vous ayez jamais contemplés et sachez que les charmes et la beauté de l’humanité parfaite surpasseront tout cela de beaucoup. La pureté intérieure et la perfection mentale et morale caractériseront et glorifieront chaque visage rayonnant. Telle sera la société de la terre. Toutes les larmes de ceux qui sont affligés et pleurent, seront séchées quand ils se rendront compte de l’œuvre de la résurrection de tous les morts (Apocalypse 21 : 4).



Association des Etudiants de la Bible