Israël demande un roi

Verset clé : « L’Éternel dit à Samuel : Écoute la voix du peuple dans tout ce qu’il te dira ; car ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent, afin que je ne règne plus sur eux. » (1 Samuel 8 : 7)

Textes choisis : 1 Samuel 8 : 4-7 ; 10 : 17-26

Samuel jugea fidèlement Israël et voulut que ses fils, Joël et Abija, le suivent dans sa vieillesse ; or ils firent preuve de méchanceté, acceptèrent des pots-de-vin et pervertirent le jugement. C’est pourquoi les anciens d’Israël vinrent trouver Samuel ; ils lui déclarèrent que la conduite de ses fils était injuste.

En outre, ils demandèrent qu’un roi les remplace pour qu’ils soient comme les autres nations. Cette demande déplut fortement à Samuel, qui l’interpréta comme un rejet de sa personne et un manque d’appréciation des excellents services qu’il avait rendus à la nation (1 Samuel 8:1-6).

Dans notre verset clé, le Seigneur conseille à Samuel d’accepter la demande du peuple d’avoir un roi, et fait remarquer qu’en fait, c’était Dieu qu’ils rejetaient, bien qu’il eût régné sur eux et eût pourvu à tous leurs besoins en tant que nation avec laquelle il avait fait alliance. Israël n’appréciait à sa juste valeur ni l’intervention divine grâce à laquelle il avait été délivré de la servitude égyptienne, ni le fait que servir d’autres dieux était une abomination aux yeux de l’Eternel. Néanmoins, Samuel prévint le peuple du traitement sévère qu’il subirait de la part des rois qui allaient régner sur lui. Malgré cela, nous lisons dans les versets 10 à 20 que le peuple ne tint pas compte de sa mise en garde et qu’il continua à réclamer un roi.

Le Seigneur ordonna alors à Samuel de convoquer le peuple à Mitspa et d’insister sur le fait qu’en demandant un roi, ils ne tenaient pas compte de la manière merveilleuse dont Dieu s’était occupé d’eux en tant que leur dirigeant. Mais cela ne suffit pas pour qu’ils changent d’avis, et le Seigneur permit à Samuel d’acquiescer (I Samuel 10:17-19).

En fin de compte, Saül fut choisi par le Seigneur comme premier monarque d’Israël. Il n’avait pas recherché cette position, car lorsque le choix se porta sur lui, il se cacha « parmi les bagages ». Néanmoins, Dieu savait où il se trouvait et il le fit sortir pour qu’il reçoive son onction. Saül était plus grand que tout le monde et Samuel informa le peuple que Saül était celui que Dieu avait choisi (Versets 20 à 24).

Bien que Saül, en tant que roi, ait d’abord bien servi Israël, il devint désobéissant au Seigneur au fur et à mesure que le temps passait. Bien des années plus tard, Samuel, toujours conformément aux instructions de Dieu, oignit le jeune David comme deuxième roi d’Israël. Ce fut le dernier acte officiel de Samuel au service de la nation. Dans Hébreux 11:32-35, Paul l’identifie comme l’un des anciens héros bibliques qui, par la foi, endurèrent beaucoup pour obtenir une meilleure résurrection.

Il est important que les saints de l’âge de l’Évangile réfléchissent aux expériences de l’Israël charnel dans le but d’éviter certaines des erreurs qu’ils firent en tant que nation ayant convenu une alliance ; en effet, cela leur fit perdre le privilège de devenir des « sacrificateurs » dans le royaume de Dieu (Exode 19:6).

Le devoir de chaque chrétien est de suivre la voie tracée par la Bible qui mérite l’approbation de notre Père céleste. Le Seigneur ne contraindra pas son peuple à faire le bien, mais il nous permettra, si nous voulons persister dans la voie du mal, d’être confrontés aux souffrances résultant des fruits de l’injustice.

Que notre attitude d’obéissance et de révérence envers le Créateur incarne toujours cet état d’esprit. « Prosternez-vous devant l’Éternel avec des ornements sacrés. Tremblez devant lui, vous tous, habitants de la terre ! » (Psaume 96:9)