Élie affronte Achab

Verset clé : « [Élie] répondit : Je n’ai pas troublé Israël ; mais toi et la maison de ton père, en ce que vous avez abandonné les commandements du Seigneur, et vous avez suivi Baalim. » (I Rois 18:18)

Texte choisi : I Rois 18:1-40

Le ministère d’Israël a commencé à un moment des plus cruciaux. La nation était divisée en deux parties : le royaume de Juda à deux tribus et le royaume d’Israël à dix tribus. Sur le trône de ce dernier était assis le roi Achab, mais il était fortement influencé par sa femme, Jézabel, une ancienne princesse phénicienne (I Rois 16:31). En raison de son influence, le culte de Baal, le principal dieu des Phéniciens, s’est rapidement répandu parmi les Israélites. À cause de cette idolâtrie, Dieu a décidé d’amener une sécheresse sur le pays en guise de châtiment pour Israël (I Rois 16:30-33 ; 17:1).

La déclaration d’Elie sur la famine au nom de Dieu était un défi audacieux pour Achab. Baal était un dieu païen responsable de la pluie, du tonnerre, de la foudre et de la rosée. Quand Élie a annoncé la sécheresse, il a non seulement défié Baal, mais aussi le roi Achab, sa femme Jézabel, leurs prêtres et le peuple d’Israël.

Au cours de la troisième année de la famine, Dieu a dit à Élie d’affronter Achab. À cette époque, le roi avait reconnu que la famine était la punition de Dieu, mais il hésitait encore entre le bien et le mal. C’était la tâche d’Elie de faire en sorte que le roi et tout le peuple voient leurs mauvaises voies et les fassent revenir à Dieu de tout leur cœur (I Rois 18:1-16).

Lorsqu’ils se sont rencontrés, Achab demanda à Élie : « Es-tu celui qui trouble Israël » (v. 17)? La réponse d’Elie, trouvée dans notre verset clé, a à juste titre renvoyé la responsabilité à Achab et à sa maison régnante. Ce qui a suivi est l’un des événements les plus dramatiques rapportés dans les Écritures, un défi opposant Jéhovah, le Dieu d’Israël, et Baal, le dieu de Phénicie et de Canaan.

Dans ce défi, Élie était l’agent de Jéhovah, et quatre cent cinquante des prêtres de la reine Jézabel étaient les représentants de Baal. Deux autels ont été construits et deux taureaux ont été sélectionnés par les prophètes de Baal. Un taureau devait être placé sur chaque autel pour être sacrifié aux deux dieux. Le dieu qui répondrait en consommant le sacrifice par le feu, serait désigné comme le vrai Dieu. La proposition était si juste que les prophètes de Baal ne pouvaient la refuser (vs. 22-24). Avant le début de l’épreuve, Élie s’est adressé aux Israélites, comme un père déçu parlerait à ses enfants : « Jusques à quand hésiterez-vous entre deux opinions ? Si le Seigneur est Dieu, suivez-le ; mais si Baal est Dieu, suivez-le ».

Le résultat a été extraordinaire, comme le montrent les versets 25 à 38 de notre leçon. Les mauvais prophètes ont demandé à Baal de mettre le feu à leur taureau, mais rien ne s’est passé. Après leur échec, Élie a pris douze pierres de l’autel de Jéhovah qui avait été précédemment démoli, et a construit un nouvel autel, sur lequel il a placé son taureau. Il a creusé une tranchée autour de l’autel et a fait verser de l’eau sur tout l’autel, trois fois de suite, remplissant la tranchée. Puis Élie a demandé à Jéhovah de montrer au peuple qu’il était le seul vrai Dieu. Immédiatement, le taureau, le bois, les pierres et l’eau ont été tous consumés par le feu d’en haut.

Quelle bénédiction de savoir que Jéhovah est le seul « vrai Dieu, qu’il est le Dieu vivant » (Jérémie 10:10). Nous attendons avec impatience le moment où tout le monde reconnaîtra cela et sera « converti des idoles à Dieu pour servir le Dieu vivant et vrai » (I Thessaloniciens 1:9).

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