Le témoignage de l’Esprit – Accès à la paix de Dieu (partie 2/2)

SURMONTER LE MONDE

Jean a écrit : « parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde » (1 Jean 5:4). Cet engendrement est accompli par le saint Esprit, à travers la Parole de Vérité. Si nous avons été engendrés de Dieu, cela signifie que nous avons son saint Esprit dans notre esprit et notre cœur, et que sa volonté, sa disposition et son amour sont les facteurs dominants qui gouvernent notre vie.

Le saint Esprit est l’esprit d’amour, et il est en contraste direct avec l’esprit d’égoïsme qui gouverne le monde. Avons-nous cet esprit, et nous pousse-t-il à vivre, non pas pour nous-mêmes comme le fait le monde, mais pour le Seigneur, pour la Vérité, pour les frères et pour tous les hommes, selon les possibilités qui nous sont offertes (Galates 6:10) ? Si c’est le cas, alors nous avons un autre témoignage que nous sommes les enfants de Dieu.

La « victoire » qui triomphe du monde, dit l’apôtre, c’est notre foi (1 Jean 5:4). C’est la foi dans les plans de Dieu pour la bénédiction du peuple et la foi dans sa volonté pour nous. Une foi victorieuse nous permettra de nous détourner de la popularité qu’offre le monde, de ses plaisirs, de ses objectifs et ambitions égoïstes ; et cette même foi victorieuse nous permettra de regarder les choses qui ne sont pas visibles à l’œil naturel - les choses spirituelles et célestes que le Père céleste a promis de manière si rassurante (2 Corinthiens 4:18).

NE PRATIQUEZ PAS LE PÉCHÉ

Encore une fois, l’apôtre Jean écrit : « quiconque est né de Dieu ne pèche point. » (1 Jean 5:18) C’est juste une autre façon de dire que le nouvel esprit du chrétien ne tolère ni ne pratique le péché. Il peut être temporairement dominé par notre chair déchue, et ainsi dépassé dans une faute, nous pouvons errer dans le jugement ou dans la parole, mais nous ne transgresserons jamais volontairement la volonté divine.

Cela signifie que si, dans nos cœurs, nous ne trouvons aucune opposition à la volonté divine, mais que nous y prenons plaisir, indépendamment de ce qu’elle peut signifier pour nous selon la chair, alors nous avons un autre témoignage de notre relation à Dieu ; car seuls ceux qui sont engendrés par son Esprit prennent plaisir à faire sa volonté.

VOIR AU LOIN

Dans 2 Pierre 1:4-11, on nous présente un aperçu très révélateur des conditions sur lesquelles nous pouvons fonder notre foi dans le fait que les promesses extrêmement grandes et précieuses de Dieu nous appartiennent.

Nous devons ajouter à notre foi la force, la connaissance, la maîtrise de soi, la patience, la piété, la bonté fraternelle et l’amour. Ce n’est que par la puissance du saint Esprit que nous sommes capables de développer ces qualités du caractère chrétien. Si nous constatons que nous faisons des progrès dans ce sens, c’est un témoignage convaincant que l’Esprit de Dieu, tel qu’il se reflète dans les « promesses extrêmement grandes et précieuses » de sa Parole, et la paix qu’elles apportent, sont entrés dans nos cœurs et façonnent nos vies.

En plus de cela, Pierre ajoute : « Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. » (vs. 8,9). Ici, la fécondité dans la connaissance du Christ est associée à la vision spirituelle. Par contre, l’aveuglement spirituel est associé à l’insouciance par rapport à l’ancienne vie de péché.

On peut avoir une connaissance « de tête » du plan de Dieu, et professer le croire, mais l’un des tests de l’authenticité de cette affirmation sera l’évidence de la croissance dans la grâce, et une vision toujours plus claire de ces choses qui sont « lointaines ».

La question se pose : sommes-nous capables de « voir au loin » ? Est-ce que, par la foi, nous « voyons » maintenant Dieu dans la beauté de sa sainteté ? Avons-nous la paix en connaissant son amour, sa puissance, sa sagesse et sa justice ? Nous soumettons-nous à l’influence de son saint Esprit afin de devenir chaque jour plus semblables à notre Dieu ?

À l’époque de l’apôtre, une grande partie de l’œuvre de l’ère de l’Évangile était « lointaine ». Cela était particulièrement vrai en ce qui concerne les événements qui accompagneraient la « moisson » à la fin de l’ère. Aujourd’hui, il nous est donné d’assister à l’accomplissement de nombreuses prophéties qui, à l’époque de Pierre, étaient lointaines (Matthieu 13:30,39). Cependant, il faut une vision spirituelle pour discerner la signification des événements dont nous sommes entourés.

À ce sujet, l’apôtre a écrit : « Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur » (1 Thessaloniciens 5:4). Cela signifie donc que la compréhension de ce que le Seigneur fait sur la terre aujourd’hui constitue une preuve rassurante de notre position devant Dieu. La capacité de « voir au loin », c’est-à-dire au-delà de la portée de la simple compréhension humaine, est en effet un témoignage convaincant de l’Esprit que Dieu nous a acceptés et nous garde en sa faveur.

Cela devrait nous donner le repos et la paix de savoir que nous sommes entrés en contact avec les « promesses extrêmement grandes et précieuses » de Dieu. C’était par sa providence. Elles nous ont inspirés à nous abandonner à sa volonté. Son Esprit a continué à travailler en nous, nous bénissant avec une vision du caractère glorieux de Dieu et une compréhension de son merveilleux plan de salut.

En ce jour de trouble dans le monde, nous avons entendu le Christ frapper et nous avons ouvert la porte de notre cœur. Il est entré et a soupé avec nous, et chaque jour nous profitons de ce festin avec le Maître (Proverbes 23:26 ; Luc 12:36,37 ; Apocalypse 3:20). Comme nous sommes bénis par une telle réalisation !

SI VOUS FAITES CES CHOSES

L’apôtre ajoute : « en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée » (2 Pierre 1:10,11). « Cela » étant en nous, signifie que nous sommes à la hauteur de nos privilèges, et que le Seigneur nous sourit de sa faveur. L’expression « en faisant cela » pourrait bien inclure la pensée « Si vous continuez à les faire », car les Écritures ne justifient certainement pas la pensée « une fois en grâce, toujours en grâce ».

En faisant cela, nous ne tomberons « jamais », dit Pierre. Cela ne signifie pas que nous ne ferons jamais d’erreur ou que nous ne trébucherons jamais. Mais cela signifie que nous ne perdrons jamais la faveur de Dieu, et que nous ne serons pas autorisés à tomber complétement sur le bord du chemin (Hébreux 13:5). Au contraire, nous aurons une « entrée abondante » dans le royaume - celui que ceux qui avaient une vision spirituelle à l’époque de Pierre pouvaient voir « au loin », mais qui aujourd’hui est proche, même à la porte (Matthieu 24:33).

Pierre a écrit cette grande vérité sous l’inspiration du saint Esprit, et elle est donc un témoin, ou un témoignage dans nos cœurs, nous assurant de la victoire finale et d’une place dans le royaume avec Jésus si nous faisons les choses auxquelles il fait référence.

ANNONÇANT DES NOUVELLES HEUREUSES

Ésaïe 61:1-3 parle de l’onction du saint Esprit et du fait que ceux qui la reçoivent sont « oints … pour annoncer de bonnes nouvelles ». La prophétie décrit les différentes classes auxquelles le message doit être proclamé, et les différents objectifs qui seront ainsi atteints. Cependant, le point principal à noter maintenant est que ceux qui reçoivent le saint Esprit sont ainsi oints pour annoncer la bonne nouvelle.

Du point de vue de Dieu, c’est lui qui nous autorise à collaborer avec lui, mais pour nous, c’est l’inspiration qui nous pousse à servir, l’impulsion qui nous pousse à faire briller notre lumière devant les hommes. L’Esprit saint a-t-il créé en nous ce désir ardent de témoigner de la Vérité ? L’influence de l’Esprit saint va toujours dans le sens de l’activité au service de Dieu, et non dans celui de l’autosatisfaction, si agréable à la chair.

Ce témoignage de l’Esprit n’est pas basé sur le succès que nous avons à faire de nouveaux convertis, ni même sur l’étendue de nos efforts. Il est plutôt basé sur notre zèle à faire connaître les louanges de notre Dieu en faisant connaître la bonne nouvelle du royaume. Si nous avons reçu le saint Esprit, nous aurons ce zèle, et nous profiterons de toutes les occasions possibles de sacrifier du temps, des forces et des moyens pour proclamer le message de l’Évangile. Ainsi l’Esprit nous témoignera-t-il de sa présence dans nos cœurs. Le résultat de nos efforts est entre les mains de Dieu, car c’est lui qui « donne l’accroissement » (1 Corinthiens 3:7).

Notre désir devrait être de « laisser régner la paix de Dieu » dans nos cœurs et nos esprits, continuellement par la foi (Colossiens 3:15).

Notre vie quotidienne devrait comporter la méditation sur notre Seigneur Jésus et notre Père céleste. « Vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu » (1 Corinthiens 3:23). La fidélité dans la diffusion de la bonne nouvelle aboutira finalement à ce témoignage de l’Esprit mentionné en premier lieu, celui auquel Paul fait référence comme étant celui de la souffrance avec le Christ.

C’est la fidélité du Christ à remplir la mission pour laquelle il a été oint qui a conduit à sa souffrance et à sa mort. Si nous sommes fidèles, nous découvrirons que, comme à l’époque de Jésus, ceux qui sont assis dans les ténèbres trouveront le moyen de s’opposer aux porteurs de lumière. Cependant, le Seigneur nous donnera la force, la grâce et la paix tout au long du chemin. C’est pourquoi nous devons persévérer fidèlement jusqu’à la fin, même jusqu’à la mort, et revendiquer en tout temps la paix de Dieu (Apocalypse 2:10).

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