L’arche de l’Éternel transportée à Jérusalem

Verset clé : « Après qu’on eut amené l’arche de l’Éternel, on la mit à sa place au milieu de la tente que David avait dressée pour elle ; et David offrit devant l’Éternel des holocaustes et des sacrifices d’actions de grâces. » (2 Samuel 6 : 17)

Texte choisi : 2 Samuel 6 : 1 - 19

Dans notre verset clé nous trouvons le récit des célébrations réussies pour l’installation par le roi David de l’arche d’alliance à Jérusalem. Le roi Saül qui le persécutait était mort dans la bataille contre les Philistins en tombant sur sa propre épée. La nouvelle de son décès ne réjouit pas David ; au contraire, elle l’attrista profondément.

Pourtant, à ce moment-là David restait seul à avoir été choisi par l’Éternel. Ce fut en tant que tel qu’il commença par être oint comme roi par le peuple de la tribu de Juda, et qu’il choisit d’établir son règne à Hébron. Peu après, la faveur de l’Eternel envers David fut confirmée par le ralliement du reste des tribus d’Israël qui le proclamèrent également roi.

David fut un chef d’une grande intégrité, «- un homme selon le cœur de Dieu », comme mentionné en 1 Samuel 13 : 14. Il mena Israël dans ses victoires militaires ; sa « corbeille » et sa « huche » furent « bénies » (voir la promesse de bénédictions faite par l’Éternel à Moïse en Deutéronome 28 : 5). Dieu lui permit même de vaincre les Jébusiens, en s’emparant de leur forteresse réputée imprenable sur le mont Sion, devenue Jérusalem, la cité de David (2 Samuel 5 : 5 à 10).

Pour couronner les réalisations de David, il fallait encore que l’arche d’alliance entre dans la ville de Jérusalem. De grands préparatifs furent faits. Trente mille hommes parmi les alliés de David devaient marcher dans la grande procession. Un char neuf tiré par des boeufs fut construit pour transporter l’Arche à sa nouvelle demeure. Des multitudes de musiciens avec toutes sortes d’instruments tels que des harpes, des luths, des tambourins, des sistres et des cymbales accompagnèrent le spectacle.

Ce fut sûrement un moment exaltant pour le nouveau roi, mais rapidement il fut interrompu. Lors d’un choc sur le chariot, l’arche vacilla ; Uzzah étendit la main vers l’arche pour la stabiliser, et Dieu dans sa colère le frappa de mort sur place. La joyeuse célébration prit brusquement fin et « David fut irrité de ce que l’Éternel avait frappé Uzza » ; sa contrariété fut peut-être provoquée par le fait que Dieu avait stoppé son moment de gloire (2 Samuel 6 : 1 à 9).

L’arche fut rapidement transportée dans la maison d’Obed Édom. Les plans de David avaient échoué dans l’immédiat, mais Dieu n’en avait pas fini avec lui. Ce ne fut pas le fait que David ait voulu apporter l’arche à Jérusalem qui déplut à Dieu, mais la manière dont cela avait été fait.

Il devint évident pour David que l’arche ne devait pas être transportée par des bêtes de somme, mais par des hommes autorisés à le faire par Dieu, non pas avec un char, mais sur leurs propres épaules.

Les merveilleuses bénédictions que Dieu répandit sur la maison d’Obed Édom confirment que c’était bien le moment approprié pour faire monter l’arche. Il n’est pas mentionné de quel ordre furent ces bénédictions, mais elles furent si apparentes qu’on ne put les ignorer. Les versets versets 10 à 12 rapportent que l’arche resta chez Obed Édom pendant trois mois et que sa famille et toute sa maison reçurent les manifestations de la grande faveur de Dieu.

Il apparaît un important contraste entre cette période de trois mois et la durée supérieure à soixante-dix ans pendant laquelle l’arche était restée dans la maison d’Abinadab. Aucune mention n’est faite dans le récit qu’Abinadab et sa maison furent bénis par la présence de l’arche.

La leçon que nous pouvons en tirer, c’est que, même si nous possédons la vérité et l’esprit de Dieu, si nous ne lui laissons pas la place prédominante pour siéger dans nos cœurs, et si nous n’acceptons pas de porter le fardeau et le privilège que représente notre disposition à le servir, nous pouvons nous priver des bénédictions divines prêtes à nous être accordées. Faisons donc en sorte que Dieu ait constamment la meilleure place dans nos cœurs.

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