Jésus, un exemple de compassion
(partie 2 sur 2)

LA COMPASSION DE JÉSUS POUR L’HUMANITÉ

Jésus n’a pas limité son attention compatissante aux multitudes. Il était profondément touché par les infirmités des individus, comme dans le cas du lépreux. « Un lépreux vint à lui ; et, se jetant à genoux, il lui dit d’un ton suppliant : Si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus, ému de compassion, étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt la lèpre le quitta, et il fut purifié » (Marc 1:40-42).

Puis il y a eu cet incident émouvant dans la ville de Naïn, rapporté pour nous par Luc : « Le jour suivant, Jésus alla dans une ville appelée Naïn ; ses disciples et une grande foule faisaient route avec lui. Lorsqu’il fut près de la porte de la ville, voici, on portait en terre un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; et il y avait avec elle beaucoup de gens de la ville. Le Seigneur, l’ayant vue, fut ému de compassion pour elle, et lui dit: Ne pleure pas ! Il s’approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s’arrêtèrent. Il dit: Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! Et le mort s’assit, et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère » (Luc 7:11-15.). Alors que la femme recevait ainsi son fils d’entre les morts, la preuve de sa joie devait avoir enlevé une partie du fardeau de son ministère du cœur du Maître.

Nous nous rappelons aussi la mort de Lazare et comment ses sœurs affligées, Marie et Marthe, envoyèrent chercher Jésus. Les sœurs, dans leur chagrin, sortirent à la rencontre du Seigneur, et « quand Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu’elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit: Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fut tout ému. Et il dit : Où l’avez-vous mis ? Seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois. Jésus pleura. Sur quoi les Juifs dirent : Voyez comme il l’aimait ! » (Jean 11:32-36). Jésus a ensuite rendu Lazare à la vie.

Même dans le jardin de Gethsémané, lorsqu’il a été appréhendé peu de temps avant sa crucifixion, Jésus a de nouveau manifesté sa miséricorde et sa compassion, cette fois envers l’un de ses ennemis. Dans un geste impulsif pour protéger son maître, « Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus. Jésus dit à Pierre : Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire ? » (Jean 18:10,11).

Jésus toucha alors l’oreille du serviteur et la guérit (Luc 22:51). Là, au centre même de ce tumulte, se trouvait quelqu’un qui était calme. Il n’avait jamais oublié un seul instant qu’il était le Fils de Dieu et qu’il était venu dans le monde pour être le Rédempteur de l’homme. Sans penser à son propre sort et sans se soucier du fait que sa propre mort était imminente, Jésus a miséricordieusement guéri l’oreille de l’homme. Combien de fois notre Seigneur n’a-t-il pas dû désirer ce temps, encore inconnu de lui, où pas seulement l’un ici et l’autre là-bas seraient guéris, rendus à la vue ou rendus à la vie, mais où tout le monde mort et mourant de l’humanité bénéficierait des soins curatifs et vivifiants du royaume.

Peu de gens ont remercié Jésus. Une fois, il a guéri dix lépreux, et un seul est revenu, le remerciant et glorifiant Dieu. Jésus a dit : « Les dix n’ont-ils pas été guéris ? Et les neuf autres, où sont-ils ? Ne s’est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu » (Luc 17:11-19). Cependant, cette ingratitude presque universelle n’a pas découragé notre Seigneur, car il savait que la compassion divine n’est pas accordée seulement à ceux qui rendent grâces.

Vers la fin de son ministère, nous assistons à l’amour de Jésus pour ses compatriotes par un cri de désespoir qui semble provenir du plus profond de son âme. « Ô Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui t’ont été envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! » (Matthieu 23:37). Il était venu « chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu », mais cela n’a pas diminué son amour et sa compassion pour eux (Jean 1:11).

Rien d’étonnant à ce que nous lisons « qu’une grande foule l’écoutait avec plaisir ». Vraiment, nous avons « un souverain sacrificateur qui a compati à nos faiblesses ». Il a été ému de pitié pour toute l’humanité. Il a souffert avec eux, et finalement il a donné sa vie pour eux (Marc 12:37 ; Hébreux 4:15).

RESSUSCITE DES MORTS

Puis est intervenue la résurrection de Jésus du tombeau. Alors qu’il a été sorti du tombeau par son Père Céleste pour se retrouver libéré des liens de la mort, on peut imaginer ce premier merveilleux et doux moment d’euphorie qui a dû remplir son être, réalisant que son sacrifice était achevé et accepté du Père.

Peut-être que ses toutes premières pensées étaient centrées sur cette merveilleuse promesse prophétique : « Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption… Il y a d’abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite » (Psaumes 16;10,11).

Pendant ces jours parfois solitaires de son ministère, combien de fois il a dû penser à cette merveilleuse association dont il avait joui auparavant avec le Créateur. Il devait avoir envie d’être avec son Père, d’achever son œuvre sur terre et de communier à nouveau avec celui pour qui il avait été « chaque jour sa joie » (Proverbes 8:30). Avant de pouvoir monter vers le Père, cependant, il avait encore une autre tâche à accomplir. Il devait retourner vers ses disciples, ces brebis sans berger, pour se manifester à eux, les consoler et les assurer de sa résurrection.

Dans ses diverses apparitions aux disciples, nous retrouvons ce même amour doux et cette même compassion qui avaient marqué tout le ministère terrestre de Jésus. On se souvient de sa tendre sollicitude pour les deux disciples découragés sur le chemin d’Emmaüs, de sa bienveillante révélation à Marie au tombeau, et de sa patience avec Thomas (Luc 24:13-32 ; Jean 20:11-17,24-29). Comme ces rencontres ont dû toucher son cœur !

EN VUE DE LA JOIE RESERVEE POUR LUI

L’apôtre nous dit que c’est pour « la joie qui lui était réservée » que Jésus « a enduré la croix, méprisant l’ignominie » (Hébreux 12:2). Quelle était cette joie ? Elle provient probablement de nombreuses sources, incluant sûrement l’anticipation de retourner dans la communion de son Père, la promesse de l’immortalité et la certitude qu’il avait été obéissant à sa volonté. Cependant, sa plus grande joie était peut-être la perspective de bénir toutes les familles de la terre, toutes ces multitudes mourantes envers qui son cœur débordait de pitié et pour les souffrances desquelles il était si ému de compassion. La connaissance de cette joyeuse perspective le soutenait et le dirigeait sur la voie du sacrifice. En effet, la vraie compassion pour son prochain peut être une source de force et de puissance pour un chrétien.

En tant qu’homme, Jésus n’avait pas de descendance naturelle propre. « Et parmi ceux de sa génération, qui a cru qu’il était retranché de la terre des vivants ? ». Cependant, le prophète nous informe qu’il aura bel et bien une descendance. « Il verra une postérité et prolongera ses jours ; et l’oeuvre de l’Éternel prospérera entre ses mains ». Ce plaisir de Dieu qui prospérera dans la main de Jésus glorifié est de ramener le monde de l’humanité en harmonie avec le Créateur pendant le royaume messianique.

Pour ceux-ci, notre Seigneur Jésus sera un « Père éternel » . Toute l’humanité restaurée sera ses enfants. Ceux qui obéissent aux justes lois de cet arrangement du royaume ne seront plus une race morte et mourante, mais un peuple heureux et en bonne santé, pour jouir de la vie éternelle dans un paradis terrestre parfait (Esaïe 53:8-10 ; 9:6,7).

Tous ceux qui sont motivés par le même joyeux espoir de bénir toutes les familles de la terre qui a poussé notre Seigneur à donner sa vie en sacrifice, tous ceux qui sont pris de cette même compassion envers le monde, rejoindront leur Seigneur Jésus en présence du Père Céleste. Comme notre Seigneur au cours de son ministère terrestre a guéri les malades, les boiteux, les aveugles, ce sera leur joie dans le royaume d’être associés à lui pour guérir et restaurer à la vie parfaite, ici sur terre, le monde entier de l’humanité (Romains 8:16-18 ; Galates 3:26-29 ; Apocalypse 3:21).

Avec une telle perspective, cherchons donc à imiter la compassion aimante de Jésus, surtout en ces temps troublés, où l’humanité est dans une telle détresse et agitation. Efforçons-nous chacun d’être des exemples d’attention, de tendresse et de sympathie dans notre vie quotidienne et dans nos relations avec le monde qui nous entoure. Ce faisant, nous pouvons nous aussi attendre avec impatience la réalisation de ce qui a tant inspiré notre Seigneur Jésus : « Il y a d’abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite » (Psaumes 16:11).

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