Maîtriser sa langue

Verset clé : « De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embraser une grande forêt. » (Jacques 3 : 5)

Texte choisi : Jacques 3 : 1 à 12

Chaque jour, nous voyons ce qui résulte de l’utilisation des mots et du mauvais usage qu’on peut en faire. Cela se révèle de nos jours, en particulier par l’intermédiaire des moyens d’information en continu, de même que par les réseaux sociaux. On n’a jamais autant scruté, passé à la loupe les mots que les gens utilisent par oral ou par écrit, qu’il s’agisse de représentants de gouvernement, de chefs religieux, de stratèges économiques, de militants sociaux ou même simplement de gens ordinaires.

La langue est l’une des parties du corps humain qui a le plus d’influence, que ce soit pour le bien ou pour le mal. Ainsi les Écritures enseignent que « La mort et la vie sont au pouvoir de la langue » (Proverbes 18 : 21).

Malheureusement les paroles servant de base pour notre leçon sont le vrai reflet de la dure réalité, parce que l’homme est tombé loin de sa perfection originelle : «… la langue, aucun homme ne peut la dompter; c’est un mal qu’on ne peut réprimer; elle est pleine d’un venin mortel » (Jacques 3 : 8). Comme les paroles de Jacques l’indiquent, et de même que souvent, notre expérience individuelle nous le montre, il est plus difficile de contrôler sa langue que presque n’importe quelle autre partie de notre corps. Quel que soit le talent d’un serviteur, il apparaît que toute ambition, passion et inclination de sa nature déchue le pousse à mal agir.

Si, avec nos langues, il nous arrive de faire du tort aux autres, c’est incontestablement notre faute, et il est même possible que nous nous trompions en ce qui concerne ce que Dieu pense de nous. Le chrétien doit donc être extrêmement vigilant, sage et prendre un grand soin pour contrôler ce puissant membre du corps, et l’assujettir. C’est à l’« esprit de Christ » engendré spirituellement que la langue doit se conformer. « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ » écrivit l’apôtre Paul (I Corinthiens 2 : 16 ; Philipiens 2:5).

Ainsi, nous devons continuellement chercher à faire en sorte que notre langue ne soit pas un obstacle, pour nous-mêmes ni pour les autres, mais un serviteur positif et utile sur le chemin étroit.

L’être humain est, par nature, de condition charnelle déchue : aussi ne parvenons-nous pas complètement à maîtriser notre langue et à la rendre obéissante et parfaitement fiable. Nous devons livrer continuellement une bataille impliquant toutes les ressources de notre être. Car Jésus a dit : « c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (Matthieu 12 : 34).

Il résulte que, si nous avons l’habitude de dire des paroles déplacées, nous devons convertir notre cœur, vu que la langue est l’agent qui exprime des sentiments provenant du cœur. Beaucoup de versets insistent sur l’importance d’un examen continuel de la condition de notre coeur, tel celui du psalmiste : « Crée en moi un cœur pur, ô Dieu, et renouvelle au-dedans de moi un esprit affermi ! » (Psaume 51 : 10) ou de l’auteur des proverbes : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui jaillissent les sources de la vie » (Proverbes 4 : 23), ainsi que ce que nous trouvons dans le Nouveau Testament : « Le but de ces instructions, c’est un amour qui provienne d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère » (1 Timothée 1 : 5).

Si donc la même langue peut maudire les hommes, mais aussi louer Dieu, combien devrions-nous être attentifs à ne parler que de ce qui est utile et édifiant, et qui contribue à louer notre Père céleste. Le fait d’utiliser notre langue le plus possible d’une manière positive nous aidera forcément à nous restreindre afin de ne pas l’utiliser à mauvais escient.

Mais cela commence aussi avec le cœur et son influence apaisante : si nous motivons correctement notre cœur, il suggérera systématiquement à notre langue de s’exprimer d’une manière honorable, édifiante, et nous finirons par emporter la victoire sur ce membre de notre chair qui s’avère le plus difficile à contrôler.

Prenons chaque jour la résolution de suivre les paroles instructives du psalmiste que nous trouvons dans le Psaume 39, verset 1 : « Je veillerai sur ma conduite de peur de pécher en paroles ; je mettrai un frein à mes lèvres tant que le méchant sera devant moi ».

&