Tromper Dieu ?

Verset clé : « Un homme trompe-t-il Dieu? Car vous me trompez, et vous dites : En quoi t’avons-nous trompé? Dans les dîmes et les offrandes. » ((Malachie 3 : 8)

Texte choisi : Malachie 3 : 5 - 10

Le prophète Malachie était contemporain de Néhémie. D’après certains spécialistes de la Bible, la prophétie de Malachie aurait été annoncée lorsque Néhémie était à la cour de Perse, période pendant son absence de Jérusalem au cours de laquelle il y eut beaucoup de confusion parmi les Israélites.

La prophétie de Malachie est comme un fardeau car c’est un mélange de l’amour de Dieu pour Israël et de reproches à cause des péchés des sacrificateurs, auquel s’ajoute son mécontentement du comportement du peuple, dont un grand nombre avait cessé de rendre au Seigneur le culte qui lui était dû. Au chapitre 1, verset 6, le prophète rappelle un principe existant suivant lequel un fils devait honorer son père, et un serviteur honorer son maître.

Ce principe devait s’appliquer ici à la relation entre Dieu et Israël. Si le peuple avait voulu prétendre que Dieu était son Père, il aurait dû lui manifester l’amour et le respect qui lui revenaient en tant qu’enfant. De même, en tant que serviteur, le peuple devrait aussi lui obéir et l’honorer.

Israël et en particulier ses chefs religieux, avaient cessé de vénérer Dieu de la manière appropriée ; s’adressant à eux au nom de l’Eternel comme s’ils n’avaient pas reconnu la vérité concernant la situation, Malachie leur dit : « Vous offrez sur mon autel des aliments impurs », mais ils osent répondre : « En quoi t’avons-nous profané? » .

Pourtant, il leur explique qu’ils ont offert des animaux aveugles, boiteux et malades en sacrifice, d’où sa question : « … n’est-ce pas mal ? » (versets 7 et 8), et il poursuit en les exhortant à prier Dieu et à demander grâce et pardon, car, autrement, comment pourraient-ils s’attendre à ce que Dieu continue à manifester envers eux sa faveur spéciale à l’avenir ? (Verset 9)

Au chapitre trois, nous arrivons au verset clé de notre étude, où par l’intermédiaire du prophète, Dieu demande : « Un homme trompe-t-il Dieu ? » C’est une question surprenante ; en effet, qui oserait penser ou imaginer pouvoir tromper Dieu ? Tout d’abord, nous devons nous rendre compte que tout individu a une responsabilité envers Dieu qui nous a créés et sans lequel nous n’existerions pas. C’est plus que notre devoir, c’est un privilège même de lui offrir ce que nous avons de mieux, en lui obéissant, l’aimant et le servant.

Nous pensons qu’il doit être rare de tromper Dieu et de le faire en pleine connaissance de cause. C’est pourquoi les Israélites apparaissent ici comme ayant un doute et ils posent cette question : « En quoi t’avons-nous trompé ? »

Israël avait souvent exprimé son mécontentement face à ce qu’il considérait comme un manque de faveur divine et de bénédiction. Cependant, le Seigneur leur adressa ce témoignage par Malachie pour leur montrer que leurs problèmes ne résultaient pas d’un manque de providence divine à leur égard, mais de leur propre irrévérence et de leur manque d’appréciation envers lui en ne lui rendant pas de véritable culte venant du cœur. La preuve de leur faute avait bien été donnée par le fait qu’ils avaient présenté à Dieu des offrandes impures et souillées.

Nous trouvons le point essentiel de cette leçon dans les versets 10-12. Le Seigneur ne réprimande pas dans le but de décourager son peuple. Au contraire, il le fait pour l’amener à la repentance. Mais il le fait aussi pour que la croissance du peuple se fasse d’une manière qui lui soit agréable. Dieu désire que tout son peuple soit, à chaque époque, quotidiennement revivifié et motivé pour le servir avec un seul but, même s’il y a eu des échecs passés.

C’est pourquoi le verset 10 nous encourage tous : « Apportez toutes les dîmes à la maison du trésor, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison, et éprouvez-moi par ce moyen, dit l’Éternel des armées, si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et ne verse pas sur vous la bénédiction, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus assez de place ».

Prions comme le fit le psalmiste en reconnaissant son chemin tortueux dans son Psaume 5, verset 10 : « Crée en moi un cœur pur, ô Dieu, et renouvelle en moi un esprit juste ».

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