« Tu es bénie entre les femmes »
Luc 1:42

Ceux qui adhèrent au Christianisme dans le monde entier sont presque tous convaincus que la mère de Jésus était une vierge nommée Marie, comme il est dit dans notre verset en introduction. Au-delà de cela, cependant, il existe une grande variété de pensées quant au rôle et à la position de Marie dans les desseins de Dieu. Dans ce qui pourrait être considéré comme le point de vue le plus exalté de Marie, elle est considérée comme étant au même niveau en gloire, en importance et en position que Jésus lui-même, et de plus, elle est même considérée par certains comme étant à égalité avec Dieu.

Malheureusement, de nombreuses croyances concernant Marie sont le fruit de la philosophie et des traditions humaines. Si, comme la plupart des chrétiens le prétendent, nous suivons les Écritures comme source de doctrine et de vérité religieuses, nous constaterons que nombre des pensées concernant Marie qui ont été transmises au cours des siècles ne sont pas enseignées dans la Bible. En fait, très peu de choses sont écrites à son sujet dans ses pages. Seuls douze passages font référence à Marie, et certains d’entre eux sont des répétitions d’événements rapportés par les différents auteurs des évangiles.

Si l’on compare ces quelques mentions de Marie dans la Bible avec les nombreux Écrits qui parlent de Jésus, nous constatons une préférence écrasante pour son fils en tant que personnage important de la Bible, la sainte Parole de Dieu. Ainsi, nous reconnaissons qu’une grande partie de ce que l’on croit et enseigne aujourd’hui sur Marie est venue plus tard. En dépit de sa mention plus limitée dans les Écritures, celles où elle est le centre d’intérêt montrent que Marie était d’un caractère juste et pur, et qu’elle a été utilisée par Dieu pour faire se produire certains événements critiques en harmonie avec ses dispositions divines.

La vision biblique de Dieu et de Jésus

Avant d’examiner le rôle de Marie dans l’arrangement divin, il est utile d’examiner d’abord l’enseignement de la Bible concernant la distinction entre Dieu et Jésus. À cet égard, un texte important à considérer contient ces mots de Paul : « Il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus–Christ homme, qui s’est donné lui–même en rançon pour tous » (1 Timothée 2:5,6). Notez la distinction que Paul fait. Il y a « un seul Dieu », et il y a « un seul médiateur », c’est-à-dire « réconciliateur », entre Dieu et les hommes. Ce « seul médiateur », affirme encore Paul, est « l’homme Jésus-Christ ».

L’apôtre montre ainsi clairement que Dieu et Jésus sont des êtres distincts. Il dit aussi que c’est « l’homme Jésus-Christ », et non Dieu, qui « s’est donné lui-même en rançon pour tous ». Le mot « rançon » signifie « prix correspondant », et la seule façon de fournir un prix correspondant était qu’un homme parfait, comme l’était Jésus, se donne en rançon pour l’homme parfait, Adam, qui avait perdu sa vie et celle de toute sa postérité, dont Marie faisait partie.

La distinction entre Dieu et son Fils, le Christ Jésus, est enseignée par de nombreux passages. Nous n’en citons ici que quatre, deux de Paul et deux de Jésus lui-même. Paul a écrit : « Il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus–Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes » (1 Corinthiens 8:6 ; Ephésiens 4:6). Jésus a catégoriquement contredit toute idée d’égalité avec Dieu lorsqu’il a dit : « Mon Père est plus grand que moi », et lorsque le jeune homme riche l’a appelé « bon maître », il a répondu : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a personne de bon, sinon un seul, c’est-à-dire Dieu » (Jean 14:28 ; Matthieu 19:17).

En harmonie avec cela, il y a une autre déclaration de Paul concernant Dieu, à savoir qu’il « habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu, ni ne peut voir » (1 Timothée 6:16).

Cela corrobore ce que Dieu a dit à Moïse : « Tu ne pourras pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre » (Exode 33:20). S’il est vrai, comme le disent ces versets, qu’aucun être humain ne peut voir Dieu et vivre, alors il serait hautement contradictoire de croire qu’il est un seul et même être que Jésus, puisque Jésus a été vu par des multitudes, croyants et non-croyants.

Jésus, l’image de Dieu

Nous nous souvenons de la conversation que Jésus eut avec ses disciples lorsque Philippe demanda : « Montre-nous le Père, et cela nous suffit », ce à quoi Jésus répondit : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! » (Jean 14:8,9). Jésus était « l’image du Dieu invisible », tant dans son existence pré-humaine en tant qu’être angélique, que dans sa vie sur terre en tant qu’homme (Colossiens 1:15).

En lisant le contexte complet des paroles de Paul aux Colossiens, on peut lire : « Rendez grâces au Père qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière. Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien–aimé, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés. Il est l’image du Dieu invisible, le premier–né de toute la création » (Colossiens 1:12-15). Puisque Jésus était l’image, ou la ressemblance mentale et morale, du Dieu invisible, il était possible pour Philippe de voir à quoi pouvait ressembler le Père. Pourtant, comme Paul le dit si clairement, Dieu lui-même est invisible.

Les définitions des mots « Père » et « Fils » utilisées dans le passage ci-dessus éclairent également la relation entre Dieu, le Père et grand Créateur suprême de l’univers, et sa première création directe, son Fils unique. Le « Père » désigne celui qui donne la vie, tandis que le « Fils » est celui qui reçoit la vie, c’est-à-dire un descendant de son père. À l’origine, Dieu était seul. Sa première création directe fut Jésus dans son existence pré-humaine, ou le « premier-né de toute créature ». Jésus exprime la même pensée lorsqu’il parle de lui-même comme « le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu » (Apocalypse 3:14).

Parler de Jésus comme étant la première création directe de Dieu n’est en rien dégradant pour lui. Dans son existence pré-humaine, il était à la droite de Dieu dans les grandes œuvres créatrices. Nous citons encore l’apôtre à propos de Jésus : « Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. Il est la tête du corps de l’Eglise ; il est le commencement, le premier–né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui » (Colossiens 1:16-19).

Le choix de Marie

Tournons maintenant notre attention vers Marie. De nombreuses jeunes filles d’Israël avaient peut-être espéré être celle qui donnerait naissance au Messie prophétisé. Marie, dont la descendance était de la maison de David, était celle que Dieu avait choisie pour cette tâche. Elle était fiancée à Joseph, qui était également un descendant de David. La lignée de Marie passait par Nathan, le fils du roi David, et remontait jusqu’au père Adam. Comme l’indique la Bible, Joseph était le « fils par alliance » d’Héli, le père de Marie (Luc 3:23-38). La lignée propre de Joseph provenait de Salomon, un autre des fils de David. Dans cette généalogie, donnée en Matthieu 1:1-16, il nous est dit que le père de Joseph était Jacob (verset 16).

Le choix de Marie par Dieu est relaté dans Luc 1 : 26-38. L’ange Gabriel, envoyé par Dieu, lui est apparu et l’a saluée dans les termes de notre texte thématique. Il a ensuite annoncé à une Marie étonnée et troublée qu’elle allait miraculeusement concevoir et donner naissance à un fils dont le nom serait Jésus. Le trône de son ancêtre, le roi David, lui serait donné, il régnerait sur Israël et son royaume ne prendrait jamais fin. Lorsque Marie demanda à Gabriel comment la naissance de Jésus serait possible puisqu’elle était vierge, il lui fut expliqué que l’enfant serait engendré de manière miraculeuse. Dieu serait, en réalité, le Père de Jésus, puisque l’engendrement se ferait par la puissance de l’Esprit Saint de Dieu (Luc 1 :34, 35).

Pour satisfaire la justice divine, il fallait un homme parfait pour compenser la vie parfaite à laquelle Adam avait renoncé. Dieu, le Père, devait fournir cette vie parfaite - son Fils unique - et Marie fut choisie pour fournir l’organisme, un corps humain. C’est ainsi que « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme », qui était aussi la semence d’Abraham et l’ancêtre du roi David, puisque Marie descendait de l’un et de l’autre (Galates 4:4 ; Hébreux. 2:9,16).

Lorsque cette conception eut lieu, Joseph, qui était fiancé à Marie, et qui était un homme juste, fut d’abord troublé. Il pensa qu’il devait la répudier secrètement afin d’éviter qu’elle ne soit déshonorée par le public, qui n’était pas au courant des circonstances particulières entourant les événements qui se produisaient (Matthieu 1:19). Un ange du Seigneur est apparu en rêve à Joseph et lui a expliqué que ce qui s’était passé avec Marie était l’accomplissement de la prophétie d’Ésaïe 7:14 : « Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel ». Il avait été dit à Joseph de ne pas avoir peur de prendre Marie pour épouse, et que ce fils, conçu par le Saint Esprit, s’appellerait Jésus, et qu’il sauverait son peuple de ses péchés. Joseph fit ce que l’ange lui avait dit (Matthieu 1:20-25).

Pendant les neuf mois que Jésus a passés dans le ventre de Marie, ainsi que pendant les années de sa petite enfance et de son enfance, il n’était pas en mesure de prendre des décisions concernant l’univers. Ainsi est fournie une preuve supplémentaire que le Père et le Fils sont deux êtres distincts. Il n’était pas nécessaire que le Fils soit impliqué dans la supervision de l’univers pendant cette période de son existence, car Dieu, son Père, était en plein contrôle, résidant dans les cours célestes.

Jésus serait né à Nazareth si une loi fiscale n’avait été décrétée par César Auguste, obligeant tous les Israélites à se rendre dans leur territoire d’origine qui, pour Joseph, était Bethléem en Judée. C’était une période difficile pour Marie de voyager. Cependant, avec, sans doute, beaucoup d’aide de la part de Joseph, et par la providence de Dieu, ils ont fait le voyage (Luc 2:1-5). Rien n’indique que Marie ou Joseph savaient à l’avance que le Messie naîtrait à Bethléem, comme le prophétise Michée 5:2. Qui dirigeait l’affaire ? C’était Dieu, le Père céleste, qui guidait et dirigeait chaque étape de ces événements si importants dans son plan.

La naissance de Jésus

Jésus est né à Bethléem dans des circonstances très humbles. Il n’y avait pas de place pour eux dans l’auberge, et personne n’a été mis au courant de l’événement, sauf quelques bergers qui surveillaient leurs troupeaux la nuit sur les collines de Judée. Dieu leur envoya ses anges qui annoncèrent la naissance de Jésus, et ils se rendirent aussitôt à Bethléem. Trouvant Marie et Joseph, les bergers firent connaître aux autres la visite des anges et la découverte de l’enfant Jésus (Luc 2:7-17). Le récit indique ensuite : « Marie gardait toutes ces choses, et les repassait dans son cœur » (Luc 2:19). Neuf mois plus tôt, l’ange Gabriel lui avait confirmé que cet enfant serait le Sauveur d’Israël. Maintenant qu’il était né, l’ampleur des paroles de l’ange était sans aucun doute ancrée dans son cœur plus que jamais auparavant.

Selon la loi mosaïque, Jésus devait être circoncis à l’âge de huit jours. La loi exigeait également que Marie devait accomplir trente trois jours de purification (Lévitique 12:2-4). Une fois ce temps écoulé, elle et Joseph ont emmené Jésus à Jérusalem pour le présenter au Temple. Ils y ont rencontré Siméon et Anne, qui ont été guidés par le Saint Esprit de Dieu pour prophétiser sur Jésus (Luc 2:22-38). Après avoir cité une prophétie de l’Ancien Testament, Siméon dit à Marie : « Cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction ».

Alors qu’ils se trouvaient au Temple, Marie et Joseph ont également rencontré une prophétesse, Anne, qui avait été veuve pendant la majeure partie de sa vie d’adulte. « Elle ne quittait pas le temple et servait Dieu, nuit et jour, par des jeûnes et des prières ». Elle connaissait sans doute les prophéties de l’Ancien Testament, et avait probablement aussi entendu parler de l’annonce de la naissance du Sauveur faite par les anges aux bergers. En voyant Marie, Joseph et l’enfant Jésus, Anne « à cette même heure ; louait Dieu et parlait de Jésus ». On ne connaît pas la réaction de Marie aux paroles d’Anne. Nous sommes enclins à penser qu’elle les a également méditées dans son cœur.

La vie de Jésus en danger

Quelque temps après la naissance de Jésus, alors qu’il n’était qu’un « jeune enfant », des mages venus d’Orient se sont rendus auprès de Joseph et de Marie pour offrir des cadeaux et adorer le roi des Juifs. Au cours de leur voyage, les mages étaient allés à Jérusalem pour demander au roi Hérode où trouver Jésus. Bien qu’il ne savait pas où résidaient l’enfant et ses parents, Hérode s’est renseigné auprès des grands prêtres et des scribes juifs, qui ont dit qu’il était né à Bethléem, car ils connaissaient sans doute la prophétie de Michée 5:2. Hérode a dit aux mages qu’à leur retour, ils devaient lui faire savoir exactement où ils avaient trouvé le jeune enfant Jésus, afin qu’il puisse lui aussi aller l’adorer (Matthieu 2:1-11).

Les intentions d’Hérode étaient mauvaises. Dieu, cependant, le savait et savait que l’enfant Jésus sans défense, était en danger. C’est pourquoi Dieu a averti en rêve les mages de ne pas retourner chez Hérode, mais de regagner leur pays par un autre chemin. Ensuite, un ange du Seigneur est apparu en rêve à Joseph, lui disant de fuir en Égypte car Hérode chercherait l’enfant pour le faire mourir. C’est ce que fait Joseph, qui emmène Marie et Jésus en lieu sûr, comme il en a reçu l’ordre. Enfin, après avoir reçu la nouvelle de la mort d’Hérode, Joseph quitte l’Égypte avec sa famille et retourne à Nazareth, en terre d’Israël, où Marie et lui avaient résidé avant la naissance de Jésus (versets 12-23). Dans tout cela, nous voyons que Dieu, le Père, protégeait son Fils, Jésus, montrant une fois de plus qu’ils étaient des êtres distincts. Combien le récit de ces événements, tel qu’il est relaté dans la Bible, est raisonnable.

Quand Jésus avait douze ans

Un autre incident concerne Marie, lorsque Jésus avait douze ans. Il avait accompagné ses parents à Jérusalem, où ils se rendaient chaque année pour célébrer la Pâque juive. Cette fois-ci, au moment de rentrer chez eux, Jésus est resté à Jérusalem, mais ses parents n’ont pas su qu’il n’était pas avec le groupe de retour avant d’avoir fait une journée de route. Après avoir cherché parmi tous leurs parents et amis qui voyageaient ensemble et ne l’ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem et cherchèrent pendant trois jours. Enfin, ils le trouvèrent dans le Temple, « assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. Tous ceux qui l’entendaient étaient frappés de son intelligence et de ses réponses » (Luc 2:41-47).

Lorsque ses parents le trouvèrent, Marie leur dit : « Mon enfant, pourquoi as–tu agi de la sorte avec nous ? Voici, ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse. Il leur dit : Pourquoi me cherchiez–vous ? Ne saviez–vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ? Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait » (Luc 2:48-50).

Nous ne devons pas comprendre que Jésus a manqué de respect à Marie en répondant comme il l’a fait. Il faisait simplement référence au fait qu’il était maintenant à un âge où il pouvait comprendre certaines prophéties de l’Ancien Testament, en particulier celles qui concernaient sa mission sur terre telle que conçue par son Père céleste. « Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth, et il leur était soumis » (verset 51).

Pendant le ministère de Jésus

Un incident impliquant Marie s’est produit vers le début du ministère de Jésus, lorsqu’ils ont tous deux assisté, avec ses disciples, à un mariage à Cana en Galilée. Il n’y avait plus de vin à la fête, et Marie en a fait part à Jésus. Apparemment, elle avait été impliquée dans les préparatifs. La première réponse de notre Seigneur fut : « Femme, qu’y a-t-il entre toi et moi ? ». Voyant cependant l’occasion de donner une leçon à ceux qui assistaient aux noces, Jésus a fourni du vin, accomplissant ainsi son premier miracle (Jean 2:1-11).

Plus tard, il y eut l’occasion où Marie, et les frères de Jésus aussi, le cherchèrent. Ils voulaient lui parler alors qu’il prêchait à une foule de disciples. Jésus en fut informé par celui qui lui avait apporté le message. Jésus réagit en demandant : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ?… quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui–là est mon frère et ma sœur et ma mère » (Matthieu 12:46-50).

Marie aux soins de Jean

La vie et le ministère de Jésus étaient centrés sur sa mission de Rédempteur de l’homme. Cependant, en tant qu’homme parfait, nous nous rendons également compte qu’il a fait preuve d’un amour, d’un respect et d’une attention appropriés pour Marie tout au long de sa vie. Cela est particulièrement illustré par le geste qu’il a fait en mourant sur la croix. Il a vu sa mère debout près de la croix avec l’apôtre Jean, qu’il aimait particulièrement. Jésus confia sa mère aux soins de l’apôtre, en disant à Jean : « Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui » (Jean 19:27).

Marie avait fidèlement accompli la tâche qui lui avait été confiée par Dieu. Elle a donné naissance à Jésus ; elle l’a nourri et s’est occupée de lui comme toutes les bonnes mères le font pour leurs enfants. Quelle récompense Dieu avait-il prévue pour elle ? Quelle position pouvait être réservée pour elle ? Puisque Marie descendait d’Adam, il était nécessaire qu’elle comprenne que Jésus était, en effet, le Sauveur d’Israël et du monde. Croire que Jésus était le Rédempteur de l’homme n’était pas un problème pour Marie. Elle en avait reçu de nombreuses preuves au cours des quelque trente-quatre années qui s’étaient écoulées depuis que l’ange Gabriel lui avait annoncé le projet de Dieu de lui faire donner naissance au Sauveur de l’humanité.

Les bénédictions de la Pentecôte

Lorsque Jésus est ressuscité d’entre les morts, il s’est montré à plusieurs reprises à son fidèle groupe de disciples. La dernière fois qu’ils l’ont vu, c’était à Jérusalem, comme le rapporte Actes 1, 1-12, avant son ascension. Marie était là. On leur a dit de ne pas quitter Jérusalem, mais d’attendre l’effusion de l’Esprit Saint. Les onze apôtres étaient présents et sont nommés par Luc, se réunissant dans la chambre haute. « Tous d’un commun accord persévéraient dans la prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus » (Actes 1:14).

Ensemble, au nombre d’environ 120, ils attendirent jusqu’au jour de la Pentecôte où ils furent bénis par l’effusion du Saint Esprit de Dieu. Marie était l’une de ces personnes, ayant été appelée et choisie par Dieu pour faire partie du corps du Christ (Actes 1:14,15 ; 2:1-4). Si elle restait fidèle jusqu’à la mort, elle recevrait une « couronne de vie » et aurait le privilège de vivre et de régner avec le Christ dans le royaume de son Père (Apocalypse 2:10 ; 20:6).

Il n’est plus fait mention ensuite de Marie dans les Écritures. Pour autant que nous le sachions, elle est restée avec l’apôtre Jean jusqu’à sa mort. Certains disent qu’elle est morte à Jérusalem. D’autres disent qu’elle s’est ensuite rendue à Éphèse avec l’apôtre Jean. Les Écritures ne nous le disent pas.

Ce qui est important, cependant, c’est que, si elle a été fidèle dans sa consécration à faire la volonté de Dieu, elle recevra sa part dans le corps du Christ. Marie et tous les fidèles disciples du Maître sont, comme le dit Paul : « … tous fils de Dieu par la foi en Jésus–Christ ; … Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus–Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse » (Galates 3:26, 28, 29)

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