Noé, le juste

Verset clé : « C’est ce que fit Noé: il exécuta tout ce que Dieu lui avait ordonné » (Genèse 6 : 22)

Texte choisi : Genèse 6 : 9 - 22

Notre verset clé indique en quelques mots la qualité essentielle que Dieu trouva la meilleure chez Noé. Comme manifestation de sa foi, Noé fit tout ce que Dieu lui ordonna. Les Écritures accordent une grande importance à l’application des commandements divins.

Considérons à cet égard ce que déclara Samuel au roi Saul : « L’Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de l’Éternel? Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers » (1 Samuel 15 : 22).

De même, Jean écrivit pour les chrétiens dans sa première épître ces paroles de sagesse : « Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements. Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, … et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi » (chapitre 5, versets 2 à 4).

Dans la lettre aux Hébreux (chapitre 11, verset 7), lisons le commentaire en faveur de Noé célébrant sa grande foi : « C’est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille; c’est par elle qu’il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi ». Ceci peut, à première vue, ne pas sembler remarquable; pourtant, en examinant d’une manière plus approfondie, nous découvrons la grande confiance et la profonde révérence de Noé envers Dieu.

D’après Genèse 2 : 6 il est suggéré que les conditions climatiques étaient telles que la terre était arrosée par les brumes provenant du sol. Ainsi, apparemment, jusqu’au moment du déluge, il n’avait pas encore plu. Imaginez et mettez vous à la place de Noé quand il entendit qu’il y aurait un grand déluge, — chose qui n’avait jamais été vue auparavant —, et quand il reçut les instructions de construire un énorme navire alors qu’il se trouvait apparemment dans une zone enclavée, sans doute loin de toute étendue d’eau où il aurait pu flotter.

Cela provoqua certainement beaucoup de moqueries à l’égard de Noé, les gens ne réalisant pas ce qui allait leur arriver, il est probable qu’ils hurlèrent de rire quand ils le virent disposer la première poutre maîtresse de la quille de l’arche.

Ce jour-là, Noé commença à réaliser ce qui apparut être de petites choses, mais sa détermination à faire tout ce que Dieu lui avait ordonné fut grande. Nous y voyons une leçon à appliquer dans notre vie chrétienne : « … qui a méprisé le jour des petites choses ? Ils se réjouiront, ces sept-là, et verront le plomb dans la main de Zorobabel : ce sont là les yeux de l’Éternel qui parcourent toute la terre » (Zacharie 4 : 10). Ne méprisons pas ces petits commencements dont le résultat final peut être une œuvre grandiose.

Le texte de Zacharie fait référence à la pose des fondations du second temple, lors du retour de la captivité à Babylone. La pose de ces fondations peut avoir semblé négligeable, de même que la première poutre de l’arche que Noé a mise en place.

Il en est de même pour le chrétien : au premier contact avec le Seigneur, sa première expression de foi en Lui peut paraitre quelque chose de non visible par les autres, un pas en avant discret, décisif pourtant, et qui par la suite de son cheminement mène à de grandes victoires de la foi.

L’apôtre Pierre nous dit que, dès que Noé commença la construction de l’arche, il s’engagea activement dans la confession publique de sa foi en tant que « prédicateur de la justice » (voir 2 Pierre 2 : 5). Il est probable qu’il ait dit à ses voisins méchants que les hommes devaient chercher à obéir et à plaire à Dieu.

Pendant cent vingt ans, il persista à l’ouvrage. Nous avons sans doute de la peine à nous rendre compte d’une construction qui prendrait, en longueur, bien plus que la durée d’une vie actuelle. S’est-il senti découragé à certains moments ? Ce n’est pas impossible. Cependant il mena son travail jusqu’au bout.

Tout en poursuivant, il rappela au peuple son devoir envers Dieu, ses lois et il mit en garde chacun d’entre eux concernant le jugement et le déluge qui allaient venir.

Noé ne parvint pas à convertir qui que ce soit d’extérieur à sa famille, car nul homme ayant cru en lui n’est mentionné. Demandons-nous si nous persévèrerions aussi longtemps, face à tant de moqueries et de persécutions, et sans manifestation évidente de succès. Par la grâce de Dieu, nous avons confiance que nous le ferions et que nous serions obéissants à tout ce qu’il ordonne.

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