Une alliance mère-fille

Verset clé : « Ruth répondit : Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. » (Ruth 1 : 16)

Texte choisi : Ruth 1 : 1 - 18

Bien que Ruth fût une éminente femme de la Bible, elle n’était pas israélite de naissance mais moabite. Alors que sévissait une famine dans Juda, un homme de Bethléhem nommé Élimélec quitta le pays avec sa femme et ses deux fils, Machlon et Kiljon, pour séjourner à Moab. Cependant, malgré ce changement il n’obtint pas la prospérité qu’il avait espérée : Peu de temps après leur déménagement, Elimelech mourut, laissant Naomi seule avec ses deux fils. Dans la période qui suivit, ils grandirent et épousèrent des femmes Moabites ; l’une se nommait Orpa, et l’autre Ruth. La famille resta à Moab pendant environ dix ans, jusqu’à ce que des deux hommes, qui étaient encore jeunes, meurent aussi.

Quand les trois veuves, Naomi, Orpa et Ruth, reçurent la nouvelle qu’en Israël, on pouvait à nouveau se nourrir, elles durent prendre une décision très importante ; Naomi décida de rentrer chez elle, mais encouragea ses belles-filles à retourner dans leurs familles respectives. Malgré les étreintes et les larmes, Orpa suivit le conseil de Naomi, mais Ruth resta attachée à elle.

Naomi se tourna vers Ruth et lui dit: « Voici, ta belle-soeur est retournée vers son peuple et vers ses dieux ; retourne, comme elle » (Ruth 1 : 15). Sur quoi, Ruth répondit par les merveilleuses paroles rapportées dans le verset clé, puis elle ajouta (verset 17) : « où tu mourras je mourrai, et j’y serai enterrée. Que l’Éternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi ! »

La déclaration d’amour de Ruth a fait écho dans le cœur du peuple de Dieu à travers les âges. Elle correspond à une alliance personnelle poignante qui sert de modèle d’engagement : « Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai » . Nous trouvons à plusieurs reprises une situation similaire quand Jésus dit que, pour avoir la vie, il fallait manger sa chair et boire son sang, ce qui choqua la foule. Beaucoup des disciples cessèrent alors de suivre celui qui avait été leur Maître et Jésus demanda aux douze : « Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? » (Jean 6 : 53 - 68).

Ces expressions de loyauté de Ruth et de Pierre résonnent profondément en nous. Envisagerions-nous un instant de revenir en arrière pour suivre d’autres dieux tels la richesse, le confort, la gloire ou le plaisir ? Certainement pas ! Assurément, nous voulons rester avec le Maître tous les jours de notre vie. Où irions-nous autrement ? C’est lui qui a les paroles de la vie éternelle. Il est le pain du ciel qui nous satisfait comme rien d’autre ne le peut. Nous mourrions de faim spirituellement si nous nous séparions de lui. Ce fut peut-être la même reconnaissance qui remplit le cœur de Ruth, car Naomi lui avait probablement donné des enseignements au sujet du Dieu d’Israël, « l’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité », comme mentionné en Exode 34, verset 6. Cette connaissance créa un lien plus précieux pour Ruth que tout ce que ce monde pouvait lui offrir. O combien cela nous apparaît approprié, si nous considérons que le nom de Naomi signifie « mon plaisir » !

Le psalmiste a bien résumé la loyauté de Ruth envers Naomi dans le Psaume 37, versets 4 à 6 : « Fais de l’Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton coeur désire. Recommande ton sort à l’Éternel, mets en lui ta confiance, et il agira. Il fera paraître ta justice comme la lumière, et ton droit comme le soleil à son midi. »

Que cette recommandation soit dans nos cœurs !

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