Considérez-Le (partie 2/2)

« Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée. » (Hébreux 12:3)

Considérez comment Jésus a supporté patiemment et docilement insultes et fausses accusations. L’apôtre Pierre, qui avait été témoin de ces mêmes choses, le décrit en disant : « lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement » (I Pierre 2:23). Jésus a averti ses disciples de s’attendre à des mauvais traitements similaires pendant l’âge de l’Évangile, en disant « Le disciple n’est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son seigneur. Il suffit au disciple d’être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. S’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens de sa maison ! » (Matthieu 10:24,25).

Avons-nous déjà eu le sentiment d’être négligés ou oubliés par les autres ? Pensons à Jésus qui, une autre fois, est entré dans un village où dix lépreux vinrent à sa rencontre. « Se tenant à distance, ils élevèrent la voix, et dirent : Jésus, maître, aie pitié de nous ! Dès qu’il les eut vus, il leur dit : Allez-vous montrer aux sacrificateurs. Et, pendant qu’ils y allaient, il arriva qu’ils furent guéris. L’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix. Il tomba sur sa face aux pieds de Jésus, et lui rendit grâces. C’était un Samaritain. Jésus, prenant la parole, dit : Les dix n’ont-ils pas été guéris ? Et les neuf autres, où sont-ils? Ne s’est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu ? Puis il lui dit : Lève-toi, va; ta foi t’a sauvé » (Luc 17:11-19).

Nous sentons-nous parfois seuls dans notre démarche chrétienne : au travail, à la maison, en période de mauvaise santé ou au milieu d’autres expériences difficiles ? Considérons les nombreuses occasions où Jésus était seul, sans aucun autre être humain à ses côtés, et ce qu’il a fait pour se soutenir spirituellement.

Après son baptême dans le Jourdain, il est écrit que Jésus a été conduit par le Saint-Esprit dans le désert, où il est resté quarante jours, « avec les bêtes sauvages » (Marc 1:12,13). Il n’a eu aucun contact avec d’autres êtres humains pendant cette période, mais il en a tiré un grand profit. Nous pensons que Jésus a passé ces quarante jours à méditer sur les promesses, les prophéties, les figures et les symboles de l’Ancien Testament, dont une grande partie était vitale pour sa compréhension.

Une autre façon pour Jésus de se soutenir lorsqu’il était seul était de prier son Père céleste, sans doute en lui demandant de l’aide et des conseils. En voici quelques exemples, tels qu’ils sont consignés dans les Écritures. « Il monta sur la montagne, pour prier à l’écart ; et, comme le soir était venu, il était là seul » (Matthieu 14:23 ; Marc 1:35). Nous voyons ainsi combien la prière était importante pour notre Maître afin de trouver du réconfort et de la force pendant son ministère. La prière est également d’une importance vitale pour tous ceux qui s’efforcent de suivre les traces de Jésus. Nous ne sommes jamais seuls lorsque nous prions et supplions notre Père céleste.

Lorsque Jésus était avec les apôtres à Gethsémané, il a emmené Pierre, Jacques et Jean un peu plus loin dans le jardin. Alors qu’ils y allaient, Jésus commença à être très angoissé, et leur dit : « Mon âme est triste jusqu’à la mort; restez ici, et veillez avec moi. Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. Et il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis, et il dit à Pierre : Vous n’avez donc pu veiller une heure avec moi ! » . Jésus est encore allé prier à deux reprises, et chaque fois, à son retour, il a trouvé les trois disciples endormis (Matthieu 26:38-44). Le récit de Luc nous dit que Dieu a répondu à la prière de Jésus, en envoyant un ange pour le fortifier (Luc 22:43).

Jamais abandonné par Dieu

Dans les Écritures, il nous est promis que notre Père céleste ne quittera jamais son peuple et ne l’abandonnera jamais. Dieu a fait cette promesse à divers fidèles à l’époque de l’Ancien Testament. Sa promesse à Jacob était la suivante : « Voici, je suis avec toi, je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays; car je ne t’abandonnerai point, que je n’aie exécuté ce que je te dis » (Genèse 28:15). Les paroles de Moïse à tous les Israélites étaient : « Fortifiez-vous et ayez du courage ! Ne craignez point et ne soyez point effrayés devant eux ; car l’Eternel, ton Dieu, marchera lui-même avec toi, il ne te délaissera point, il ne t’abandonnera point » (Deutéronome 31:6).

De même, le roi David a rappelé à son fils Salomon : « Fortifie-toi, prends courage et agis; ne crains point, et ne t’effraie point. Car l’Eternel Dieu, mon Dieu, sera avec toi; il ne te délaissera point, il ne t’abandonnera point, jusqu’à ce que tout l’ouvrage pour le service de la maison de l’Eternel soit achevé » (I Chroniques 28:20). Le psalmiste a consigné la promesse : « L’Eternel est pour moi, je ne crains rien : Que peuvent me faire des hommes ? L’Eternel est mon secours, Et je me réjouis à la vue de mes ennemis. Mieux vaut chercher un refuge en l’Eternel que de se confier à l’homme; mieux vaut chercher un refuge en l’Eternel que de se confier aux grands » (Psaumes 118:6, 8,9). Si notre Père céleste a promis de ne pas laisser ces fidèles de l’Ancien Testament, il accomplira certainement la promesse donnée dans le Nouveau Testament à tous ceux qui se sont consacrés à suivre les traces de son Fils. Il a dit : « Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. C’est donc avec assurance que nous pouvons dire : Le Seigneur est mon aide, je ne craindrai rien; que peut me faire un homme? » (Hébreux 13:5,6).

Dieu supervise nos expériences

Lorsque les épreuves sont venues sur Jésus, il ne les a pas considérées comme venant simplement de l’individu qui a été utilisé pour transmettre l’épreuve. Il les considérait plutôt comme étant sous la supervision de Dieu. Lorsqu’il a été arrêté dans le jardin de Gethsémané, l’apôtre Pierre a sorti son épée et a frappé le serviteur du grand prêtre, lui coupant l’oreille. Cependant, Jésus a dit à Pierre : « Ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée à boire? » (Jean 18:10,11).

Quelques heures plus tard, alors que Jésus était en procès, le gouverneur romain Pilate a demandé à Jésus : « D’où es-tu ? Mais Jésus ne lui donna point de réponse. Pilate lui dit : Est-ce à moi que tu ne parles pas ? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te crucifier, et que j’ai le pouvoir de te relâcher ? Jésus répondit : Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut » (Jean 19:9-11). Dans la mesure où nous réalisons que toutes nos expériences sont sous la supervision de Dieu, nous reconnaîtrons mieux les leçons que notre Père Céleste souhaite que nous apprenions, afin de développer notre foi et notre caractère face au Maître.

Nous retrouvons cette pensée exprimée dans ces versets du chapitre 12 des Hébreux : « Supportez le châtiment : c’est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ? … mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté. Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice » (Hébreux 12:7,11).

Rien ne peut nous arriver sans la connaissance et la permission de notre Père céleste qui travaille pour notre bien-être spirituel. « Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens 4:17,18).

Renouvelons donc nos efforts pour considérer inlassablement Jésus, dans nos méditations ainsi que dans notre communion avec les frères. Comme nous en sommes avertis : « C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons » (Hébreux 3:1).

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