Considérez-Le (partie 1/2)

« Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée. » (Hébreux 12:3)

Le livre des Hébreux commence par ces mots : « Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils. » (Hébreux 1:1,2). Jésus n’a jamais prétendu être à l’origine de ce qu’il a enseigné, mais il a plutôt dit : « ..que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m’a enseigné. » (Jean 8:28)

Dans le deuxième chapitre des Hébreux, il nous est dit : « C’est pourquoi nous devons d’autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d’elles » (Hébreux 2:1). Si, par exemple, un bateau commence à dériver de l’endroit où il est amarré, au début, cela peut être à peine perceptible. Cependant, lorsqu’il devient évident que le bateau s’est éloigné du quai, il peut être beaucoup plus difficile de le reprendre en main et de le ramener à son amarrage.

UN PRIX CORRESPONDANT

Lors de son premier avènement, il y a près de deux mille ans, Jésus a été « abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges à cause de la mort qu’il a soufferte, ….afin que par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous. » (Hébreux 2:9). La mort de l’homme parfait, Jésus, a fourni la rançon - un prix correspondant exactement - pour le premier homme parfait Adam, qui avait désobéi à Dieu et qui a été condamné à mourir.

Afin que la justice de Dieu soit satisfaite en fournissant la rançon, la mort d’un être humain parfait -Jésus- était requise comme paiement pour une vie humaine parfaite perdue -Adam-. Ainsi, toute la race humaine, qui était encore « en Adam » lorsqu’il a péché, pouvait être rachetée. Dans le royaume messianique qui viendra bientôt sur terre, chaque être humain ayant jamais vécu sera ressuscité des morts et aura l’occasion d’apprendre et d’obéir aux principes de la justice de Dieu. Tous ceux qui suivent les voies de Dieu avec obéissance recevront la vie éternelle.

« En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ; car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés » (Hébreux 2:17,18). La souffrance et l’épreuve de Jésus lui sont venues non pas parce qu’il était pécheur, mais parce qu’il était fidèle à Dieu, et parce que notre Père Céleste voulait tester et prouver la loyauté de son Fils unique, jusqu’à la mort.

Ensuite, il est dit : « C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons » (Hébreux 3:1). « Considérer » signifie « observer pleinement ». Ainsi, nous devons observer et étudier attentivement le récit scripturaire de la vie de Jésus, ses actions et ses enseignements. Au début, il peut sembler étrange de considérer Jésus comme un apôtre. Cependant, le mot traduit « Apôtre » dans ce verset signifie « un ambassadeur de l’Évangile ». En effet, Jésus était le plus grand de tous les ambassadeurs du message de l’Évangile, qui atteindra l’humanité entière en temps voulu.

Mais poursuivons la lecture : « Pour Moïse, il a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, pour rendre témoignage de ce qui devait être annoncé ; mais Christ l’est comme Fils sur sa maison ; et sa maison, c’est nous, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions » (Hébreux 3:5,6). Ici, une comparaison est faite entre Moïse, qui était un fidèle serviteur de Dieu, et le Fils unique de Dieu, Jésus, qui était fidèle et qui a reçu une maisonnée spirituelle de disciples.

APPRENDRE L’OBÉISSANCE À PARTIR DE LA SOUFFRANCE

Plus loin dans le livre des Hébreux, il est dit que bien que Jésus soit le Fils de Dieu : « il a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes » (Hébreux 5:8). Les souffrances de Jésus comprenaient de nombreuses expériences. Les tentations subtiles et trompeuses qui s’abattirent sur lui dans le désert, la contradiction continuelle des pécheurs contre lui, sa pauvreté terrestre, la perte de ses amis, les persécutions amères et impitoyables qui s’abattirent sur lui sans le mériter, tout cela faisait partie de sa souffrance. Enfin, sa trahison par Judas, et son agonie sur la croix ont fait culminer sa vie d’affliction. En vérité, Jésus a prouvé le sens de l’obéissance par tout ce qu’il a souffert.

D’après les Ecritures, nous comprenons que la sagesse divine a vu la nécessité pour Jésus d’être d’abord testé et prouvé fidèle durant sa vie ici sur terre avant que Dieu ne l’exalte hautement à la nature divine. De même, tous ceux qui répondent à l’appel céleste au cours de l’ère actuelle de l’Évangile doivent être minutieusement éprouvés avant que Dieu ne les exalte pour qu’ils soient avec leur Seigneur et Maître, Jésus-Christ. L’apôtre Paul explique cela en disant : « Cette parole est certaine: Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui ; si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui; si nous le renions, lui aussi nous reniera » (2 Timothée 2:11,12). « Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui » (Romains 8:17).

LA FOI

La foi est ainsi décrite dans le livre des Hébreux : « Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Hébreux 11:1). En revanche, la « crédulité » est définie comme « la disposition ou la volonté de croire, surtout sur la base de preuves légères ou incertaines ». Souvent, la crédulité consiste simplement à croire ce que quelqu’un nous dit, avec peu ou pas de preuves à l’appui. La foi, cependant, est bien plus qu’une simple crédulité, car elle est basée, comme le dit le verset ci-dessus, sur une « assurance ferme » et une « démonstration » des promesses de Dieu.

Le verset suivant poursuit en affirmant que grâce à leur foi, « Les anciens ont obtenu un témoignage favorable » (Hébreux 11:2). Dans le reste du chapitre 11 des Hébreux, diverses personnes de l’Ancien Testament sont énumérées. Ceux-ci ne croyaient pas seulement aux promesses de Dieu qu’ils recevaient, mais ils agissaient également en fonction de leur foi en ces promesses. Ainsi, nous voyons que la foi inclut l’action basée sur notre croyance dans les promesses de Dieu.

LE PÉCHÉ QUI NOUS ENVELOPPE SI FACILEMENT

Dans le premier verset du chapitre 12, nous sommes exhortés : « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte.. » (Hébreux 12:1).

Nous croyons que l’un des péchés qui nous « enveloppe » souvent et facilement est le péché d’incrédulité, ou le manque de foi dans les promesses de Dieu. Le chapitre 3 des Hébreux parle du péché d’incrédulité, en disant : « Prenez garde, frères, qu’il n’y ait en chacun de vous un cœur mauvais et incrédule qui s’éloigne du Dieu vivant. Mais encouragez-vous les uns les autres, jour après jour ». Bien que Dieu ait conduit les Israélites hors du pays d’Égypte au moment de l’Exode, leur incrédulité et la désobéissance qui en a résulté lui ont déplu. En conséquence, « ils n’ont pas pu entrer » dans le pays que Dieu leur avait promis. (Hébreux 3:12-19).

« CONSIDÉRER » JESUS

Il est très important que nous « ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu » (Hébreux 12:2). L’expression « avoir les regards sur » signifie « considérer avec attention ».

Suivant Hébreux 12:2, notre texte d’ouverture nous exhorte à « considérer » Jésus, qui a subi beaucoup d’opposition, afin que nous ne nous lassions pas et ne nous découragions pas (verset 3). Le mot « considérer », dans le grec original, signifie « penser, réfléchir. » Une pensée similaire dans la langue française serait exprimée par le mot « analyser ».

Lorsque quelqu’un analyse quelque chose ou quelqu’un, il ne le fait pas de manière désinvolte ou rapide. Par exemple, lorsqu’on va chez un médecin pour un examen, celui-ci comprend généralement une prise de sang, qui est envoyée à un laboratoire pour être analysée. Lors d’une telle analyse, le laboratoire se contente-t-il de regarder avec désinvolture le flacon rempli de sang et de dire « ça a l’air bien » ou « il semble y avoir un problème » ? Certainement pas. Au contraire, l’échantillon est soigneusement testé à l’aide de nombreuses méthodes, afin de déterminer divers aspects de la santé de la personne.

Une personne qui analyse quelque chose, qu’il s’agisse d’un médecin ou d’un autre type de professionnel, fait trois choses importantes. Premièrement, elle consacre beaucoup de temps et d’efforts à rassembler toutes les informations disponibles sur ce qu’elle analyse. Ensuite, elle examine en détail, et sous tous les angles nécessaires, les informations qui ont été recueillies. Souvent, elle compare ces informations avec des mesures normales ou anormales. Troisièmement, elle en tire les conclusions essentielles.

Lorsque nous considérons Jésus, nous analysons essentiellement sa vie, ses enseignements, son comportement et ses motivations. Nous le faisons afin de tirer des leçons et des conclusions importantes, afin de mieux suivre son exemple et de renforcer notre foi.

DE PEUR QUE NOUS NOUS LASSIONS

Notre Père céleste sait que ceux qu’il appelle à faire partie du corps du Christ au cours de l’ère évangélique actuelle, peuvent parfois « se lasser et perdre courage », comme le dit notre texte d’ouverture, en raison des diverses expériences et difficultés que Dieu permet dans notre vie. Ici aussi, il nous est conseillé de « le considérer », lui qui a subi une si grande opposition de la part de ceux parmi lesquels il a vécu. Réfléchissons à certaines des choses que Jésus a endurées.

Avons-nous déjà été accusés ou critiqués à tort par d’autres personnes alors que nous avions fait quelque chose de bien ou de convenable ? Peut-être que lorsque nous avons essayé de partager certaines des merveilleuses vérités de Dieu qui sont énoncées dans la Bible, nous avons été ignorés ou rejetés, ou même considérés comme faisant partie d’une secte. Considérons donc comment Jésus, qui était un homme parfait, a été faussement accusé en de nombreuses occasions par des hommes imparfaits.

Une fois, il y a eu une fête juive, et beaucoup de gens cherchaient Jésus. Ils demandaient : « Où est-il ? » Parmi la masse des gens, il y avait beaucoup de discussions à son sujet. Certains ont dit : « C’est un homme bon ». D’autres ont dit : « Pas du tout : il s’impose au peuple » … Alors que la fête était déjà à moitié terminée, Jésus est monté au Temple et a commencé à enseigner. Les Juifs étaient stupéfaits. Comment cet homme connaît-il les livres, disaient-ils, alors qu’il n’a jamais fréquenté aucune école ? Jésus répondit à leur question en disant : « Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui » (Jean 7:16-18). Beaucoup dans la foule ont rejeté les paroles de Jésus et l’ont faussement accusé d’être possédé par un démon.

En une autre occasion, après que Jésus eut expliqué ce que signifiait être vraiment considéré comme un fils d’Abraham, il fut à nouveau faussement accusé. « Les Juifs lui répondirent : N’avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ? Jésus répliqua : Je n’ai point de démon ; mais j’honore mon Père, et vous m’outragez. Je ne cherche point ma gloire; il en est un qui la cherche et qui juge » (Jean 8: 48-50).

Après avoir accompli le miracle de la guérison d’un homme né aveugle, Jésus a profité de l’occasion pour partager quelques vérités importantes avec le peuple par la parabole du bon berger. Le récit se poursuit : « Il y eut de nouveau, à cause de ces paroles, division parmi les Juifs. Plusieurs d’entre eux disaient : Il a un démon, il est fou ; pourquoi l’écoutez-vous ? D’autres disaient : Ce ne sont pas les paroles d’un démoniaque ; un démon peut-il ouvrir les yeux des aveugles ? » (Jean 10:19-21)

A suivre …