Récolter la justice de Dieu

Verset clé : « Abraham répondit : Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne ; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres. » (Luc 16 : 25)

Texte choisi : Luc 16 : 19 - 31

Cette leçon s’inspire d’une parabole de Jésus décrivant un « homme riche » qui « chaque jour menait joyeuse et brillante vie » et un « pauvre, nommé Lazare », qui « était … couvert d’ulcères ». Il est dit que ce dernier se couchait chaque jour devant la porte de la maison du riche, « désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche » (versets 19 à 21).

Finalement, le riche et le mendiant moururent. Quand le mendiant fut mort, il fut « porté par les anges dans le sein d’Abraham » ; puis vint aussi la mort du riche ; il fut enterré et nous lisons aux versets 22-25 : « Dans le séjour des morts, il leva les yeux ; et, tandis qu’il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. Il s’écria : Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue ; car je souffre cruellement dans cette flamme. » Abraham n’accorda pas cette faveur, mais rappela simplement au riche la position favorable qu’il avait eue auparavant alors que pendant ce temps, le mendiant avait eu un sort défavorable.

Dans la parabole, il n’est pas mentionné que le riche fut méchant, ni que le mendiant fut juste. Jésus ne dit pas que le mendiant alla au ciel une fois mort, mais uniquement qu’il fut « porté par les anges dans le sein d’Abraham ». En effet, plus tôt dans son ministère, Jésus avait déclaré : « Personne n’est monté au ciel » (Jean 3:13). Par conséquent, ce que déclare Jésus dans sa parabole doit être compris symboliquement, y compris la mention que l’homme riche était « dans le séjour des morts, … en proie aux tourments ».

Nous estimons que l’interprétation de la parabole s’applique à la nation d’Israël. L’homme riche « menait joyeuse et brillante vie » chaque jour ; il en fut de même pour Israël qui fut abondamment béni par la nourriture symbolique dont Dieu l’avait pourvu par la Loi et par ses prophètes. Notons que, selon Romains 3 : 1 et 2, les « oracles de Dieu » lui avaient été confiés. Ainsi, le riche de la parabole est une bonne représentation de la nation juive telle qu’elle existait à l’époque du ministère terrestre de notre Seigneur.

Le riche était vêtu d’une robe pourpre, ce qui symbolise la royauté. De même, Dieu avait promis à Israël qu’à condition de lui obéir, il en ferait une « nation sainte ». L’homme riche était « vêtu de … lin fin » ; cette mention est appropriée pour symboliser la justice. Le fin lin représentait la mesure de justice que les Israélites avaient sous la Loi, laquelle leur avait donné une position devant Dieu contrairement aux autres nations. Mais, peu après la première venue de Jésus, Israël « mourut », en tant que nation pour ne l’avoir pas reconnu comme son Messie. L’homme riche se trouve ainsi « dans le séjour des morts1 », ce qui est simplement la condition de la mort. La nation d’Israël est restée dans cet état tout au long de l’âge de l’Evangile actuel, morte comme nation sainte. Nous nous réjouissons, cependant, que Dieu ait prévu et promis sa restauration (Romains 11:1,2 et 25-27).

1 [le terme « séjour des morts » choisi par les traducteurs de la version Segond correspond au mot grec « hades », traduit dans certaines versions par « enfer »]

Le mendiant dans la parabole symbolise les païens qui ont répondu à l’appel céleste pendant l’Age de l’Evangile. Avant la première venue de Jésus, ils étaient un peuple pauvre du point de vue des promesses divines. Mais peu après la Pentecôte, l’opportunité a été donnée aux païens d’entendre l’appel de Dieu (Actes 15:14). Ce changement de position est représenté par le fait que le mendiant est « porté … dans le sein d’Abraham ».

Ainsi, dans le plan de Dieu, juifs et païens seront les destinataires des promesses faites à Abraham pour « toutes les nations de la terre » (voir Genèse 22 : 17,18 ; Actes 3 : 25 ; Galates 3 : 8,16, 28, 29).

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