Jésus enseigne sur la justice

Verset clé : « Ce peuple s’approche de moi avec sa bouche et m’honore des lèvres ; mais son coeur est éloigné de moi. » (Matthieu 15 : 8)

Texte choisi : Matthieu 15 : 1 à 9

Dans la leçon d’aujourd’hui, nous voyons que des scribes et des pharisiens vinrent voir Jésus ; au verset 2 ils lui demandent : « Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens? Car ils ne se lavent pas les mains, quand ils prennent leurs repas ». Sur quoi, aux versets 3 à 6, Jésus répond : « Pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ?… Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition ». Notons ici une distinction importante faite par Jésus entre les commandements de Dieu et les traditions des hommes.

Les traditions et les commandements des hommes n’ont pas été donnés par Dieu ; Dieu ne les a pas non plus autorisés. Ils concernent beaucoup de choses extérieures comme celles concernant certaines cérémonies ou la manière de se comporter, le fait d’appeler les chefs religieux « père », « saint père » ou « rabbin ». Les instructions que Jésus donna à ses disciples en Matthieu 23 : 8, 9 sont bien différentes ; en effet il leur dit : « ne vous faites pas appeler Rabbi ; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. »

D’autres traditions humaines comprennent de faux enseignements qui ne se trouvent pas dans la Bible, comme le tourment éternel en enfer ou dans un étang de feu. Le jour de la Pentecôte, l’apôtre Pierre expliqua que le roi David avait prophétisé plusieurs siècles auparavant au sujet de la la résurrection du Christ. Pierre dit que David l’a « prévue et annoncée, en disant qu’il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption » (Actes 2 : 29-31). En d’autres termes, quand Jésus mourut sur la croix, son âme resta dans le séjour des morts jusqu’à ce qu’il soit ressuscité des morts le troisième jour. Le séjour des morts n’est pas un lieu, mais plutôt la condition de mort ; la mort est décrite comme un « sommeil » ou comme une inconscience paisible dans d’autres passages dans la Bible (voir 1 Rois 2: 10 ; Jean 11 : 11-14 ; 1 Corinthiens 15 : 20).

En poursuivant notre étude, nous voyons -aux versets 10 et 11-, que Jésus appela à lui la foule et lui dit : « Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme; mais ce qui sort de la bouche, c’est ce qui souille l’homme ». Jésus explique ensuite (versets 18-20) : « Mais ce qui sort de la bouche vient du coeur, … Car c’est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies. Voilà les choses qui souillent l’homme ; mais manger sans s’être lavé les mains, cela ne souille point l’homme. »

Dans ce passage, le mot « cœur » est utilisé comme symbole de notre affection, notre volonté, nos sentiments et de ce qui nous motive. Or il a été écrit pour notre enseignement dans l’Ancien Testament, en Proverbes 4 : 23 : « Garde ton coeur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie ». La condition de notre coeur est comme le sol d’un jardin, et nos pensées sont comme des graines. Cultiver la terre de nos cœurs, et planter les semences qui conviennent à nos pensées, afin qu’elles soient en accord avec la volonté de Dieu, voilà ce que le peuple du Seigneur doit faire au quotidien.

Notre verset clé montre qu’il ne suffit pas simplement d’affirmer que nous servons Dieu. En effet l’Eternel dit à Samuel : « L’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au coeur » (1 Sam. 16, 7). Nous arrive-t-il parfois d’avoir une pensée négative ou désagréable ? Est-ce que nous écoutons ou participons aux commérages concernant les autres ? Si tel est le cas, cela signifie que c’est uniquement des lèvres que nous nous approchons de Dieu et l’honorons, mais qu’en réalité, nous nous éloignons de lui dans nos coeurs. Efforçons-nous chaque jour de faire entrer dans nos cœurs l’esprit de Dieu, c’est-à-dire un esprit de grâce et de vérité et efforçons-nous de transformer nos coeurs d’une manière qu’il accepte et qui lui soit agréable.

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