Les Paraboles du Royaume de Justice

Verset clé : « Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. » (Matthieu 13 : 30)

Texte choisi : Matthieu 13 : 24 - 33

Après que Jésus eut énoncé la parabole du blé et de l’ivraie que nous avons choisi comme leçon (versets 24 à 30 du texte choisi), ses disciples lui demandèrent de l’expliquer (verset 36). Jésus explique qu’il ne parlait ni de semences littérales, ni d’un champ littéral, ni de brûler l’ivraie au sens propre. En effet, il choisit chaque élément symbolique de cette parabole pour en tirer des enseignements de grande importance.

Ainsi prenons les versets 37 et 38 : « Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme » et « … la bonne semence, ce sont les fils du royaume » ; il dit que ceux-ci sont les véritables consacrés. Effectivement, comme mentionné en 2 Timothée 1 : 10, Jésus a « mis en évidence la vie et l’immortalité par l’Évangile ». Il explique aussi -toujours dans le même verset (38)-, que « Le champ, c’est le monde ». Notons que le mot « monde » utilisé ici est la traduction du grec kosmos, qui signifie « arrangement ordonné ». Cela signifie que le champ de cette parabole se réfère donc à l’ordre mondial actuel, y compris ses organisations humaines imparfaites.

« L’ivraie, ce sont les fils du malin ; l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable…» (versets 38 et 39). Ici, le mot « ivraie » signifie le faux grain. En tant que classe, ceux qui prétendent avoir une croyance chrétienne assistent occasionnellement ou même régulièrement à des services religieux ; même s’ils appellent Jésus Seigneur, ils ne suivent pas l’exemple de caractère qu’il a donné, d’où leur représentation ici par l’ivraie (voir Luc 6 : 46). Avoir l’esprit de l’ivraie, c’est principalement soigner l’apparence extérieure, se comporter avec fierté, sectarisme. En revanche, ceux qui ont l’esprit du blé, sont ceux qui obéissent à Dieu et dont le caractère ressemble à celui de Jésus.

« La moisson est la fin du monde » (Matthieu 13:39). Ici, pour le mot « fin », le dictionnaire Strong donne comme définition « achèvement complet » ou « consommation », et le mot « monde » signifie « un âge » (dans le sens période/durée). Ainsi, dans l’explication de la parabole de Jésus, l’expression « fin du monde » se réfère à la partie finale de l’âge évangélique actuel, c’est à dire quand Dieu regroupera tout ce qui a été organisé et arrangé par l’homme et n’est pas en harmonie avec les plans et principes divins, pour ensuite les supprimer (voir Hébreux 12 : 26, 27). Ajoutons que, d’après d’autres promesses bibliques, nous savons que la Terre « demeure pour toujours » en tant que planète (voir entre autres Ecclésiaste 1 : 4).

Notre verset mémoire dit « qu’à l’époque de la moisson », c’est à dire peu avant la fin de l’âge de l’Evangile, l’ivraie serait recueillie « en gerbes ». Ce liement des gerbes a été effectué et continue de diverses façons, comme le fait que des chrétiens aient été encouragés à s’unifier, en adoptant des doctrines, des croyances et des règles introduites par l’homme, au lieu d’inciter à plus de responsabilité personnelle et à l’étude de la Bible. La véritable unité est tout le contraire : elle repose sur la recherche et l’étude individuelle et implique de s’efforcer de suivre les doctrines et les principes renfermés dans la Bible (voir Ephésiens 4 : 13-16). C’est uniquement en s’efforçant de comprendre et d’appliquer personnellement les enseignements qui se trouvent dans les Ecritures, que chaque disciple consacré du Christ peut trouver une véritable unité chrétienne.

La destruction de l’ivraie dans la parabole ne se réfère donc pas à la destruction d’un groupe de personnes, mais plutôt au processus d’élimination des erreurs résultant des fausses doctrines et de l’organisation mise en place ; cela a lieu pour la préparation du royaume de Dieu (2 Pierre 3 : 10 à 13). Concluons par les paroles de notre Seigneur (verset 43) : « Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. »

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