Dieu parle aux nations

« Arrêtez et sachez que je suis Dieu : Je domine sur les nations, je domine sur la terre. »
(Psaumes 46 : 11)

Des enquêtes d’opinion prouvent que peu de choses changent quant à la résolution des nombreux problèmes de l’humanité, que ce soit dans n’importe quel pays dans le monde. Il suffit que nous réalisions que, tant du point de vue de la réalité que de l’accomplissement des prophéties bibliques, l’homme est en train d’atteindre ses limites.

Heureusement, cependant, cela signifie aussi que le temps est venu dans l’expérience humaine où l’autorité et le pouvoir divins vont bientôt se manifester dans les affaires des hommes. C’est ce à quoi Dieu, par l’intermédiaire du psalmiste, se réfère dans notre texte en disant : « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu ».

C’est l’espoir de ceux qui mettent leur confiance en Dieu ! Alors que ceux-ci voient débuter l’année 2020, ils ont confiance que rien n’interférera avec l’ultime et glorieux résultat du dessein divin. Le savoir et en être sûr est une grande source d’encouragement et de force, ainsi qu’un garde-fou contre l’enchevêtrement dans les innombrables controverses qui composent la confusion de ce monde chaotique.

Pour l’étudiant sincère de la Bible, il ne fait aucun doute que les prophéties bibliques décrivent la fin du monde de Satan et le moment où le royaume de Christ sera établi pour la bénédiction de l’humanité. Heureux ceux qui sont capables de discerner le sens des nombreux signes de cette époque mémorable dans laquelle nous vivons.

Cependant, profiter de ces connaissances ne signifie pas que nous puissions envisager l’avenir en 2020 et prévoir en détail ce qui va se passer. Nous ne savons pas ce qui va se passer dans l’économie, ni ce qui va se passer en ce qui concerne l’immigration, les soins de santé, les relations interraciales, ou la myriade d’autres problèmes qui affectent tous les pays. Ce que nous savons, c’est que, peu importe ce qui se passe, les plans du royaume de Dieu ne seront ni contrecarrés ni retardés.

Dans le verset d’ouverture du psaume d’où provient notre texte, David écrit : « Dieu est pour nous un refuge et un appui, Un secours qui ne manque jamais dans la détresse ». Dieu a toujours aidé son peuple dans tous les problèmes et ce texte a été un grand réconfort pour tous ceux qui lui ont fait confiance.

Cependant, il nous semble qu’à l’heure actuelle il a une signification encore plus grande, car les versets suivants indiquent que l’utilisation par le psalmiste du terme « détresse » est une référence évidente à ce que Daniel a décrit comme « une époque de détresse, telle qu’il n’y en a point eu de semblable depuis que les nations existent » (Daniel 12:1).

Jésus a cité la prophétie de Daniel et indiqué que son accomplissement se ferait à la fin de l’âge de l’Evangile actuel, au moment de son retour (Matthieu 24: 3,21,22). Cela décrit le temps même dans lequel nous vivons, lorsque, comme Jésus l’avait prédit, le cœur des gens serait rempli de terreur (Luc 21:26). Au moment où le monde entame l’année 2020, rien n’est en vue pour apaiser ses craintes, ni rien ne peut assurer que les problèmes qui émanent de tant de domaines seront résolus.

Cependant, pour ceux qui misent sur le Seigneur, c’est différent. Ceux-ci trouvent refuge derrière la forteresse des promesses de Dieu et ne craignent pas « quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au cœur des mers » (Psaumes 46: 3). La « terre » telle qu’elle est utilisée ici est un symbole de l’ordre social humainement constitué, que l’apôtre Paul décrit comme le « présent siècle mauvais » (Galates 1:4). Ce qui provoque la terreur des peuples, c’est le bouleversement de cette « terre », avec tous les événements calamiteux qui y sont associés. Cependant, nous n’aurons pas peur parce que, comme le dit David, « Dieu est pour nous un refuge et un appui ».

Après avoir parlé des « montagnes », symbole des royaumes terrestres, qui « chancellent au cœur des mers », le psalmiste ajoute : « Quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu’à faire trembler les montagnes » (Psaumes 46:4). Jésus a utilisé le bruit de la mer et des flots pour illustrer l’attitude agitée et le mécontentement des peuples en cette période d’angoisse chez les nations (Luc 21:25). Le prophète Esaïe y fait également référence : « Oh ! Quelle rumeur de peuples nombreux ! Ils mugissent comme mugit la mer. Quel tumulte de nations ! Elles grondent comme grondent les eaux puissantes. Les nations grondent comme grondent les grandes eaux… Il les menace, et elles fuient au loin, chassées comme la balle des montagnes au souffle du vent, comme la poussière par un tourbillon » (Esaïe . 17: 12,13).

Il serait difficile d’imaginer une image plus vivante que celle de l’état chaotique des nations aujourd’hui. Les nations, et l’humanité en général, bouillonnent de troubles et de colère. En effet, tous les grands royaumes «les montagnes», les gouvernements et les institutions de la société sont frappés par les mers déchaînées de la passion humaine. Certains d’entre eux ont déjà basculé dans la « mer » et les derniers faiblissent progressivement sous la pression excessive des « vagues » par les masses opprimées.

Du point de vue de la sagesse humaine, cette situation chaotique dans le monde est effrayante. Cependant, nous ne devrions pas avoir peur, car nous savons qu’un dessein divin est en train d’être élaboré. C’est ce que décrit le prophète Aggée lorsqu’il a écrit que Dieu dit « J’ébranlerai toutes les nations ; les trésors de toutes les nations viendront » (Aggée 2:7).

« La terre se fond d’épouvante »

Bien que proche, le moment n’est pas encore venu pour Dieu de parler de paix aux nations. Il faut encore « que les nations soient ébranlées » pour que le peuple soit convaincu qu’il ne peut pas, par sa sagesse et son pouvoir, établir la paix et la sécurité sur la terre.

Pour cette raison, on entend maintenant la voix du Seigneur d’une autre manière. « Des nations s’agitent, des royaumes s’ébranlent ; Il fait entendre sa voix : la terre se fond d’épouvante » (Psaume 46:7). La « voix » du Seigneur est un symbole de son autorité et de son pouvoir. Tout comme le prophète Aggée indique que c’est le Seigneur qui « ébranlera toutes les nations », David nous dit la même chose. Il décrit la destruction de l’ordre social actuel comme la fonte de la terre. Ainsi, que nous pensions à cela comme si elle était « basculée », « frappée » ou comme « fondant d’épouvante », l’idée est que l’ordre mondial tumultueux actuel de la terre touche à sa fin.

Cela ne devrait pas alarmer le peuple de Dieu. Prenant en compte l’affirmation du Maître selon laquelle il avait choisi ses disciples « vous n’êtes pas du monde », ils s’efforcent de suivre les instructions de l’apôtre Jean pour ne pas aimer le monde (Jean 15:19 ; 1 Jean 2:15). Les systèmes de ce « présent siècle mauvais » ne sont pas dignes de l’amour d’un chrétien, car ils se caractérisent par le péché, l’égoïsme, la cupidité, l’oppression et la guerre. Les disciples qui suivent les traces du Christ se réjouissent de savoir qu’un tel monde touche à sa fin et qu’un nouveau monde juste sera créé à sa place, le royaume de Christ (Esaïe 65:17 ; 2 Pierre 3:13 ; Apocalypse 21:1-3).

Il est vrai que le peuple du Seigneur vit actuellement au milieu des troubles qui entraînent l’ébranlement de la terre symbolique. Ils sont soumis aux difficultés auxquelles sont confrontées les personnes impliquées dans le processus d’ébranlement qui les entoure. Cependant, ils ne craignent pas, comme le déclare David : « L’Eternel des armées est avec nous, le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite » (Psaumes 46: 8).

Alors que Dieu est parfaitement capable de protéger physiquement son peuple quand il le veut bien, notre plus grande source de réconfort et de force réside dans la compréhension qu’il nous donne, et dans la prise de conscience du sens de la détresse mondiale : il s’agit de la mise en œuvre du grand dessein de paix et de bénédiction qu’il a promis tout au long de sa Parole.

L’invitation s’adresse au peuple de Dieu : « Venez, contemplez les œuvres de l’Eternel, Les ravages qu’il a opérés sur la terre ! C’est lui qui a fait cesser les combats jusqu’au bout de la terre ; Il a brisé l’arc, et il a rompu la lance, Il a consumé par le feu les chars de guerre » (Psaumes46 : 9,10). Ils sont grands et étendus « Les ravages » qui ont déjà été « jusqu’au bout de la terre ». David affirme que ce sont les œuvres du Seigneur. Il serait difficile d’harmoniser cela avec le fait que Dieu est miséricordieux, bon et aimant, ne serait-ce que pour expliquer encore que ce qui s’accomplit est le dessein divin. C’est par ces « ravages », explique le psalmiste, que le Seigneur « fait cesser les combats jusqu’au bout de la terre ».

Nous ne devrions pas avoir de difficulté à comprendre cela, car nous savons que l’une des principales caractéristiques du monde actuel est la guerre. L’arbitrage final de la plupart de ses différends a été la guerre. Il est clair, à notre avis, que le seul moyen de faire cesser les guerres est de mettre fin au système qui les a souvent légalisées et glorifiées.

Lorsque ceux qui sont éclairés par la Parole de Dieu acceptent l’invitation : « Venez, contemplez les œuvres de l’Eternel » et voient les « ravages » qu’il a faits sur la terre, ils en discernent également la nécessité et le résultat glorieux. A cause de cela, ils n’ont pas peur. Ils savent que la sagesse infinie et le pouvoir tout-puissant qui contrôlent l’univers poursuivent un but glorieux qui, une fois pleinement consommé, révélera la miséricorde et l’amour de Dieu pour toute l’humanité (Psaumes 103: 8-11 ; Jean 3: 16,17 ; 1 Jean 4: 9,10).

Attendre le Seigneur

À travers tous les siècles, ceux qui ont aimé la justice ont souvent été perplexes quant aux raisons pour lesquelles le Seigneur a continué à permettre à l’injustice et à la méchanceté de s’épanouir sur la terre. Les orgueilleux, les arrogants et les vils ont souvent été ceux qui ont prospéré, tandis que les doux et les purs ont souffert (Psaumes 94:1-7 ; Malachie 3:14,15). Dans chaque génération, l’inhumanité de l’homme envers l’homme a provoqué le deuil d’innombrables personnes.

C’est en réponse à ce dilemme de son peuple que le prophète a écrit ces mots : « Attendez-moi donc, dit l’Eternel, au jour où je me lèverai pour le butin, Car j’ai résolu de rassembler les nations, de rassembler les royaumes, pour répandre sur eux ma fureur, toute l’ardeur de ma colère ; Car par le feu de ma jalousie tout le pays sera consumé » (Sophonie 3: 8).

Cela indique qu’à aucun moment Dieu n’a été indifférent aux conditions sur la terre qui ont été si opposées à sa volonté. Au moment qu’il a choisi, il s’est proposé de débarrasser la terre de toutes les institutions corrompues de l’homme, largement responsables des problèmes du monde passé et présent.

Dans Esaïe 42:13, on donne une explication partielle de la manière par laquelle le Seigneur entraînera la destruction du monde de Satan. Le prophète dit : « L’Eternel s’avance comme un héros, Il excite son ardeur comme un homme de guerre ; Il élève la voix, il jette des cris, Il manifeste sa force contre ses ennemis ». Les cris et la voix qui s’élèvent cités ici sembleraient avoir la même signification que la « voix » du Seigneur mentionnée précédemment dans Psaume 46:7, quand le psalmiste déclare que cela provoquerait la dissolution des institutions, exprimée ainsi : la terre se fond d’épouvante. Tous ces mots dénotent l’exercice de l’autorité et du pouvoir divins par tout moyen que Dieu pourrait utiliser pour atteindre ses objectifs.

Méthodes de Dieu

L’une des méthodes que Dieu utilise pour mettre fin à ce présent siècle mauvais consiste à permettre à l’homme de mener une guerre contre son prochain de telle sorte que « si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés » (Matthieu 24:22).

Dans la description de la phase finale de ce grand temps de trouble, nous lisons que le Seigneur appellera « l’épée contre lui » et que « L’épée de chacun se tournera contre son frère » (Ezéchiel 38:21). L’idée contenue dans ces diverses expressions semble être que Dieu, à sa manière, provoque la destruction de ce monde des hommes en faisant s’affronter ses factions égoïstes, qu’il s’agisse de nations entières, de groupes de la société ou simplement d’individus pour de se détruire les uns les autres.

Quelle méthode efficace cela finira par s’avérer être, de faire cesser les guerres et tueries sur toute la terre ! Pour que cela soit accompli, il ne suffit pas de détruire les armes de guerre. Les instruments de guerre ont été détruits à maintes reprises, mais ils ont été reconstruits avec des capacités plus meurtrières et plus de prolifération. En réalité, c’est tout le concept de guerre et de supprimer la vie d’un être humain qui doit être détruit dans l’esprit des peuples. La gloire doit lui être enlevée et le peuple doit arriver à en détester l’idée même.

Dans sa prière rapportée par le psalmiste, Moïse a déclaré à propos de Dieu que « Tu fais rentrer les hommes dans la poussière » (Psaumes 90:3). Ainsi, le peuple apprend une leçon qui mènera à une éternité de joie grâce à son obéissance sincère à Dieu et à ses lois justes. Cette leçon, résumée par Paul, est la suivante : « c’est le péché… il devînt condamnable au plus haut point » (Romains 7:13). Le grand « temps de trouble » que Dieu permet maintenant sur la terre est l’une des dernières leçons que l’homme a la possibilité d’apprendre sur les terribles effets du péché.

Seule la connaissance du plan de Dieu permet de réconcilier la pensée de l’amour de Dieu avec ce qui se passe sur la terre aujourd’hui. Dans sa prière, après avoir dit que Dieu fait rentrer les hommes dans la poussière, Moïse a ajouté « Et tu dis : Fils de l’homme, retournez » (Psaumes 90:3).

Ce retour aura lieu à la résurrection, lorsque toute la race condamnée sera réveillée du sommeil de la mort et aura la possibilité de profiter de son expérience antérieure du péché et du mal. « Les morts entendront la voix du Fils de Dieu… tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront » (Jean 5: 25,28,29) et Jésus poursuit « mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement » (v. 29). Paul en parlera plus tard comme une période au cours de laquelle Dieu « jugera le monde selon la justice » (Actes 17:31). Tout cela dans le but d’accomplir les paroles : « Fils de l’homme, retournez ! »

Parler de paix aux nations

À l’heure actuelle, la voix de l’Eternel parle de troubles et de confusion parmi les nations. Comme ce sera différent, cependant, quand il parlera aux vagues déchaînées de la passion humaine, en disant, comme le dit notre texte « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu : Je domine sur les nations, je domine sur la terre. ». Tout comme Dieu par sa voix d’autorité a les moyens nécessaires de détruire le monde de Satan, de même, lorsqu’il parlera de paix aux nations, ce sera avec une autorité qu’ils ne peuvent pas ignorer, ni contrecarrer.

« Je domine sur la terre », déclare Dieu. Il a permis à l’homme de bafouer son autorité, par le biais des mauvaises influences de Satan, à partir du moment où Adam a transgressé sa loi. À travers tous les siècles, depuis lors, la race humaine s’est plus ou moins rebellée contre les principes de justice de Dieu, mais il n’a pas l’intention que cette situation continue. Les paroles de la prière de notre Seigneur : « que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre », indiquent que le dessein de Dieu est de rétablir sa volonté dans le cœur et dans la vie des hommes (Matthieu 6:10). En effet, c’est pour laisser place à ce royaume de paix et de justice que le monde actuel est en train de prendre fin.

Il faudra que les mille ans du royaume terrestre du Christ établissent l’autorité divine à tous les égards (Apocalypse 20: 6). Paul a écrit de Christ « il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort » (1 Corinthiens 15:25,26). Parmi les premiers ennemis à détruire se trouvent les institutions égoïstes et injustes du monde de Satan. C’est le processus que nous voyons actuellement prendre forme sur la terre. La suppression et la destruction de toute injustice se poursuivront jusqu’à ce que la mort elle-même, le plus grand ennemi de l’homme, soit détruite.

Ce sera alors que le nom de Dieu sera pleinement exalté sur la terre. Paul explique que la tâche de réprimer l’insubordination au règne divin doit être accomplie par Christ, à travers l’autorité de son royaume. Il indique que lorsque cela sera pleinement accompli, Christ deviendra lui-même soumis à son Père « afin que Dieu soit tout en tous » (v. 28). Ce n’est qu’à ce moment-là que la prière « que ta volonté soit faite sur la terre » obtiendra une réponse complète. Sa victoire ultime contre le péché et ses terribles résultats est assurée par les promesses de la Bible. Bientôt, à travers le royaume messianique, l’autorité et le pouvoir divins se manifesteront sous forme de bénédictions qui donneront la vie.

Revenant aux paroles de Dieu par le prophète Sophonie, après nous avoir assuré de son intention de «répandre sa fureur» sur les institutions perverses de la terre, il ajoute : « Alors je donnerai aux peuples des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom de l’Eternel, pour le servir d’un commun accord » (Sophonie 3: 9). Ainsi, on indique à nouveau dans quelle mesure le nom, l’autorité et la bonté du Seigneur seront exaltés sur la terre.

En ce début d’année, il est de plus en plus évident que le moment où Dieu parlera de la paix aux nations est proche. Que cette assurance emplisse nos cœurs de réconfort et éloigne la peur qui règne partout !

Armés de la force de cette assurance et plus que jamais, en commençant l’année 2020, soyons déterminés à chercher « premièrement le royaume et la justice de Dieu » (Matthieu 6:33).

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