Un roi-sacrificateur messianique

Verset clé : « Ils disaient: Salut, roi des Juifs ! Et ils lui donnaient des soufflets. » (Jean 19 : 3)

Textes choisis : Jérémie 23 : 5 - 6 ; Zacharie 6 : 9 - 15 ; Jean 19 : 1 - 5

Dans la présente méditation, nous pouvons imaginer Jésus devant Pilate. Après avoir fouetté Jésus sur ordre du gouverneur romain, les soldats placèrent une couronne d’épines sur sa tête et lui mirent une robe pourpre. Puis, par dérision, ils prononcèrent les paroles de notre verset clé. Pilate n’avait trouvé en lui aucune faute, et certainement rien qui justifia la mort. Pour lui, Jésus était en droit de continuer à vivre. Car, comme le dirent plus tard les apôtres, « Christ […] n’a point commis de péché » et dans sa bouche, « il ne s’est point trouvé de fraude » (1 Pierre 2 : 21,22). « Il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs » (Hébreux 7 : 26).

Jésus était le Christ — l’oint [de Dieu] et selon Matthieu 1 : 1, « fils de David ». « Christ » est l’équivalent grec du mot hébreu « Messie ». Nous lisons aussi en Marc 1 : 1 que Jésus était « Fils de Dieu ».

L’évangile de Luc rapporte la déclaration de l’ange Gabriel annonçant la naissance de Jésus (au chapitre 1, versets 32 et 33) : « Il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin.»

Pour en revenir au contexte de notre leçon, la réponse simple de Pilate aux chefs religieux juifs réunis contre Jésus fut « Voici l’homme » (Jean 19 : 5). Avec défi, ils répondirent à Pilate : « crucifie-le, crucifie-le ! » (verset 6). Cet affront à la justice de Dieu prit bientôt fin, comme mentionné au verset 18 : « Ils le crucifièrent ». Les chefs religieux d’Israël rejetèrent complètement leur roi légitime, le Messie tant attendu, et ils causèrent même sa mort.

Dans Zacharie 6 : 12, le prophète nous rapporte les paroles de l’Eternel : « Ainsi parle l’Éternel des armées: Voici, un homme, dont le nom est germe, germera dans son lieu, et bâtira le temple de l’Éternel. » Le mot « germe » désigne le Christ, et il est utilisé plusieurs fois dans les Ecritures. En Ésaïe 4 : 2, Jésus est appelé prophétiquement « germe de l’Éternel ». Il est aussi appelé « rameau » sortant « du tronc d’Isaï », le père de David (voir Esaïe 11 : 1) et aussi « germe juste » en Jérémie 23:5. Jésus était l’héritier légitime du trône d’Israël parce qu’il était un descendant direct de la lignée royale de David, et aussi parce qu’il était le représentant de Dieu auprès de son peuple.

L’humiliation du Messie, son obéissance jusqu’à la mort, et son exaltation subséquente sont montrées dans de nombreux versets des Ecritures (Esaïe 52 : 13-15, Esaïe 53, Philippiens 2 : 5 - 11). Il resta parfait en tant que « fils de l’homme » jusqu’à la mort et ainsi il a été possible qu’il soit le « dernier Adam » (Hébreux 2 : 6 - 9 ; 1 Corinthiens 15 : 45 - 47) et le légitime « héritier de toutes choses » (Hébreux 1 : 2).

La notion de roi-sacrificateur apparaît en reliant divers passages des Ecritures : « Le Christ ne s’est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui ! Comme il dit encore ailleurs : Tu es sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek. » (Hébreux 5 : 5 - 6). Le nom Melchisédek signifie « mon roi est juste ». Le roi-sacrificateur auquel ce nom a été donné à l’origine est mentionné en Genèse 14 : 18, ainsi qu’en Hébreux 7 : 1 - 4; c’est une image du Christ en tant que Souverain Sacrificateur et Roi. (Voir aussi Zacharie 6 : 12, 13). Bientôt, il sera révélé à toute l’humanité comme « Roi des rois et Seigneur des seigneurs » (1 Timothée 6 : 15).

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