La nation du Royaume de Dieu

« C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits ». (Matthieu 21:43)

A travers les siècles, de nombreuses nations ont prétendu être spécialement approuvées par Dieu ou par un pouvoir spirituel supérieur. Souvent, cela a conduit les dirigeants du monde à être autocratiques et tyranniques, invoquant le pouvoir divin de gouverner selon des ordres qui, affirmait-on, étaient approuvés par Dieu et devaient donc être suivis sans que les masses populaires se posent de questions.

Pendant de nombreux siècles, la notion de «droit divin des rois» affirmait qu’un monarque n’était soumis à aucune autorité terrestre ni à la volonté du peuple, mais qu’il tenait le droit de gouverner directement de Dieu. Ce concept est tombé du haut de son piédestal grâce aux événements entourant la Première Guerre mondiale.

Cependant, aujourd’hui, plus d’un siècle plus tard, de nombreux pays revendiquent toujours une sorte d’autorité religieuse par laquelle ils gouvernent leurs citoyens et tentent de gagner de l’influence et du pouvoir parmi les nations environnantes et le monde entier. La croyance en une autorité spirituelle supérieure en tant que source d’influence dans la gestion des affaires de la terre n’est pas, à proprement parler, sans fondement scripturaire.

En fait, la Bible rapporte qu’à divers moments et événements au cours de l’histoire de l’humanité, l’influence et la direction de Dieu sur certaines nations et certains dirigeants étaient manifestes.

De plus, les Écritures nous proposent le plan de Dieu pour développer, comme le suggère notre titre, une «nation du Royaume» qui apportera des bénédictions de vie, de paix et de sécurité qu’aucun gouvernement terrestre n’a jamais réussi à obtenir. C’est ce grand dessein de Dieu, qui doit être exécuté dans une justice parfaite, que notre présent sujet aborde.

Israël a trébuché

Les paroles de notre texte clé ont été adressées par Jésus aux chefs religieux d’Israël. Le Maître venait de donner la parabole du maître de maison « qui planta une vigne. Il l’entoura d’une haie, y creusa un pressoir, et bâtit une tour ; puis il l’afferma à des vignerons, et quitta le pays ».

Plus tard, quand vint le moment de cueillir des fruits de la vigne, le propriétaire envoya ses serviteurs chez les vignerons « pour recevoir le produit de sa vigne ». Cependant, les vignerons prirent les serviteurs « battirent l’un, tuèrent l’autre, et lapidèrent le troisième ». Alors le Maître envoya d’autres serviteurs, mais ils furent traités de la même manière.

Souhaitant donner aux vignerons qu’il avait nommés une nouvelle occasion de faire preuve de bonne foi, le Maître a alors envoyé son fils en se disant : « Ils auront du respect pour mon fils. Mais, quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux : Voici l’héritier ; venez, tuons-le, et emparons-nous de son héritage » (Matthieu 21:33-38).

Après avoir relaté la parabole, Jésus a demandé à ses auditeurs ce qu’ils pensaient que le maître de la maison ferait aux vignerons s’ils étaient infidèles à la confiance qu’il leur accordait. Ils ont répondu qu’il « fera périr misérablement ces misérables, et il affermera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en donneront le produit au temps de la récolte ». Jésus leur a alors demandé s’ils avaient lu l’écriture : « La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle » (versets 40-42).

Aussitôt après, au verset 43, suit notre texte d’ouverture qui commence par les mots « C’est pourquoi », par lesquels Jésus rappelle la parabole et en donne la leçon.

La nation d’Israël, suivant l’exemple de ses chefs religieux, adoptait la même position que les infidèles vignerons de la parabole et rejetait également la « pierre » qui devait devenir la «tête» du royaume de Dieu. Par conséquent, la possibilité de faire partie de cet arrangement devait être supprimée et « donnée à une nation qui en produirait les fruits ».

La parabole précédente et l’explication de Jésus indiquent que pour la nation d’Israël, l’enjeu de leurs relations avec Dieu était considérable. Notre texte révèle que ce n’était rien de moins que l’occasion de participer avec Jésus à la direction du royaume messianique promis depuis longtemps.

Plusieurs siècles auparavant, Dieu avait déclaré que si les Israélites obéissaient à ses paroles et étaient fidèles à son alliance, ils seraient un « royaume de sacrificateurs et une nation sainte » (Exode 19:5,6). Toutes leurs relations avec Dieu ont été conçues pour les aider à se qualifier pour ce destin élevé.

Pour qu’ils soient prêts à le recevoir, Jean-Baptiste fut envoyé comme précurseur, annonçant : « le royaume des cieux est proche » (Matthieu 3:2). Même avec cette aide, la nation a échoué dans son test final, bien que quelques personnes se soient qualifiées.

Jean explique cela en disant de Jésus : « Elle [la parole] est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1:11,12).

La majorité, cependant, a trébuché sur la « pierre d’achoppement », comme l’avaient prédit les prophètes (Psaumes 118:22 ; Esaïe. 8:14). C’est ce texte que Jésus a cité et qui s’applique à lui-même, puis il explique que « Celui qui tombera sur cette pierre s’y brisera, et celui sur qui elle tombera sera écrasé » (Matthieu 21:44). C’est un langage hautement symbolique, mais il indique que ceux qui ont trébuché au sujet de Jésus et ressentent à leur tour le poids de son rejet, étant indignes d’être cohéritiers avec lui dans le royaume, auraient leurs espoirs élevés annihilés.

Le verset 45 montre que les chefs religieux savaient que Jésus parlait d’eux, que c’étaient eux qui devaient être remplacés, le royaume leur étant enlevé et donné aux autres. Dans la mesure où le peuple suivait ses dirigeants, toute la nation d’Israël était soumise au décret : « Voici, votre maison vous sera laissée déserte » (Matthieu 23:38).

Bien que ces faits historiques concernant la nation d’Israël soient significatifs par rapport au plan de Dieu, il est encore plus essentiel pour nous de reconnaître comme il convient d’autres facteurs importants ayant conduit à leur rejet de la place principale qu’ils occupaient dans le royaume qui leur était offert. Leur échec final n’était que la continuation des leçons que Paul avait en tête « Ces choses leur sont arrivées pour servir d’exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction » (1 Corinthiens 10:11).

La nation de Dieu

Dans notre texte, le mot grec traduit par «nation» signifie une race ou une tribu. La race juive vient de la famille d’Abraham et, dans l’Ancien Testament, de nombreuses autres familles sont décrites comme des nations.

Les Hittites, les Amoréens, les Jébuséens et de nombreux autres groupes avaient également des origines familiales.

La référence de Jésus à une nation pourrait fort bien être réduite à l’idée d’une famille, en particulier d’une famille de Dieu, ou, comme le dit l’apôtre Paul, « des frères en la foi » (Galates 6:10). Cette famille est composée d’enfants ou de fils de Dieu. Paul a clairement montré que l’espoir du royaume leur avait été donné.

Il a écrit que le saint Esprit de Dieu « rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu ». « Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui » (Romains 8:16,17).

L’apôtre Pierre identifie également la nation à qui le royaume a été donné lorsqu’elle a été enlevée à ceux à qui elle a été offerte pour la première fois. En fait, il cite la même prophétie à laquelle Jésus a fait allusion concernant la pierre rejetée.

Pierre ajoute ensuite : « Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde » (1 Pierre 2:7-10).

La référence ici concerne les croyants païens - pas tous les païens, mais ceux qui acceptent le Christ et consacrent leur vie à suivre ses traces.

Cependant, l’opportunité ne se limite pas aux gentils, car les Israélites pris individuellement peuvent également se qualifier.

En effet, les premiers à avoir reçu ce privilège étaient donc ces Juifs qui ont accepté le Christ et à qui il a donné le « pouvoir de devenir fils de Dieu ».

Cette nation est nouvelle en ce sens qu’il s’agit d’une graine de foi, ou famille, constituée de « nouvelles créatures » en Jésus-Christ quelles que soient leurs nationalités. (2 Corinthiens 5:17). Paul souligne : « Vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse » (Galates 3:27-29).

Les descendants naturels d’Abraham ont pris pour acquis qu’ils étaient la semence promise d’Abraham, la seule par l’intermédiaire de laquelle toutes les nations seraient bénies. Tel aurait été le cas s’ils s’étaient qualifiés selon les termes que Dieu a établis.

Cependant, en raison de leur manque de foi et d’obéissance, ce grand privilège leur a été retiré et confié à une nouvelle « famille ». Ceux qui la composent sont tous engendrés par l’Esprit de Dieu et liés dans une même famille par les liens de la foi et de l’amour.

Ceux-ci, quels que soient leur nationalité, leur position ou leur sexe, constituent désormais la véritable semence de la promesse, la nation à qui le royaume a été donné.

La miséricorde de Dieu

Nous remercions le Père céleste d’avoir assuré que le rejet d’Israël en tant qu’héritiers des promesses du royaume des cieux n’implique pas la perte de leur chance de salut par le Christ Jésus.

Paul parle du temps futur « jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée », c’est-à-dire lorsque le nombre entier défini par Dieu pour être associé à Jésus comme cohéritiers dans son royaume aura été appelé et pleinement préparé à régner avec Christ. Ensuite, il dit : « Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, Et il détournera de Jacob les impiétés ; Et ce sera mon alliance avec eux, Lorsque j’ôterai leurs péchés » (Romains 11:25-27).

De même, l’apôtre Jacques donne à tous les Gentils l’occasion du salut «…Afin que le reste des hommes cherche le Seigneur, ainsi que toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqué, dit le Seigneur, qui fait ces choses » (Actes 15:17).

Israël cherchait à être la nation du royaume, la semence de la promesse, d’où afflueraient les bénédictions pour toutes les familles de la terre. Les promesses de Dieu ont justifié les espoirs de la nation dans cette voie.

Cependant, outre que ces promesses étaient conditionnelles à la foi et à l’obéissance, elles contenaient des implications concernant le plan de salut de Dieu que les Israélites ne perçurent pas, à savoir que la semence de la promesse devait être de nature spirituelle plutôt que terrestre.

Un mystère

C’est cette caractéristique du plan de Dieu que Paul appelle « un mystère », qu’il décrit ensuite comme « Christ en vous, l’espérance de la gloire » (Colossiens 1:27). Une autre façon d’exprimer cela se trouve dans les paroles de l’apôtre disant que « nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Romains 5:1,2).

L’apôtre Pierre dit la même chose d’une façon un peu différente en disant que nous recevons « de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine » (2 Pierre 1:4). Ces promesses appartiennent aux fils de Dieu, la famille spirituelle ou nation, à qui le royaume est donné.

L’apôtre Jean a également témoigné: « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3:2). Cette famille de Dieu de l’âge de l’Évangile, doit ressembler à Christ, qui, quand il était ressuscité, a été hautement élevé « au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance» (Ephésiens 1:20). Christ a été «le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne » le reflet du Père Céleste (Hébreux 1:1-3).

De même que Dieu a ressuscité Jésus d’entre les morts et « lui a donné la gloire », ainsi ceux à qui il donne pouvoir ou autorité de devenir fils de Dieu seront également élevés, s’ils sont fidèles jusqu’à la mort.

Ceux de la nation juive qui ont accepté Jésus et ont épousé la cause messianique ont été les premiers à s’identifier à cette nouvelle et sainte nation. Tout au long de l’âge, l’appel de l’Évangile a continué à être adressé aux Juifs et aux Gentils.

L’invitation est d’accepter le Christ comme son Rédempteur et Sauveur personnel, de renoncer à soi-même et de le suivre dans le sacrifice de sa mort (1 Pierre 1:21 ; Matthieu 16:24 ; Romains 6:3-5 ; 10:9). Cette invitation est décrite par Paul comme « le grand appel de Dieu en Christ Jésus » (Philippiens 3:14). C’est un « grand » appel, car ceux qui sont fidèles à ses conditions, même jusqu’à la mort, recevront la récompense d’être cohéritiers avec Jésus dans son royaume, pour vivre et régner avec lui pendant mille ans.

Au cours des siècles passés, cet aspect du plan de Dieu est demeuré un mystère et la postérité d’Abraham ne réalisa guère que les païens allaient devenir les héritiers de ces glorieuses promesses (Apocalypse 20:4,6). Cela aussi est resté un mystère jusqu’à ce que le temps voulu par Dieu soit venu de le révéler.

Quel privilège maintenant d’avoir « part à la vocation céleste » (Hébreux 3:1). Cependant, les conditions attachées à cet appel sont exigeantes et nous ne pouvons espérer atteindre cet objectif pour lequel nous avons été invités que si nous sommes fidèles jusqu’à la mort.

Paul nous exhorte de manière opportune en nous rappelant, avec un langage métaphorique que, comme « quelques-unes des branches » juives naturelles de l’olivier des promesses abrahamiques « ont été retranchées » à cause de leur incrédulité, ceux des gentils qui ont été « entés » peuvent également être retranchés, et pour la même raison. Il dit donc : « Ne t’abandonne pas à l’orgueil, mais crains » (Romains 11:17-20).

Produire des fruits

Dans notre texte, Jésus dit que le royaume serait donné à « une nation qui en rendra les fruits ». Ce sont les « fruits de la justice » qui fournissent les preuves extérieures de la foi en la promesse de Dieu et de l’obéissance humble et loyale à toutes les conditions qui leur sont associées.

Comme nous l’avons vu, la nouvelle nation ou race de Dieu est composée de ceux qui, au cours de l’âge de l’Évangile, deviennent ses «fils», ses enfants, et Paul souligne que l’une des conditions de la filiation est que « si toutefois nous souffrons avec lui » (Romains 8:14,16,17). La souffrance avec le Christ implique la fidélité de le représenter comme ses ambassadeurs. Il ne suffit pas simplement de croire en Jésus. Se réjouir de tout ce qu’il signifie pour nous n’est pas suffisant.

Il a commandé à ses fidèles d’être la « lumière du monde ». Si nous laissons notre lumière briller, nous constaterons, comme le fit Jésus, que « les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière » et s’opposeront ainsi à la Parole de vérité et à ceux qui la proclament (Matthieu 5:14-16 ; Jean 3:19-21).

Lorsque l’apôtre Jean a écrit : « Nous sommes maintenant enfants de Dieu… Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur » (1 Jean 3:2,3), la pureté que Jean mentionne ici est le propre standard de justice de Dieu, sa volonté pour son peuple consacré.

Cela signifie une dévotion sans réserve à tous les aspects des principes de justice de Dieu qui nous sont présentés dans l’exemple parfait de son cher Fils. L’exemple de Christ se résume dans la qualité de l’amour désintéressé et de sacrifice de lui-même qu’il a parfaitement démontré.

Si nous extirpons l’égoïsme de nos cœurs et si nous cherchons à être remplis et dirigés par le principe de l’amour divin, nous nous trouverons en pleine harmonie avec ce que Jésus a qualifié de « ces paroles que je dis » contenues dans son sermon sur la montagne (Matthieu 7:24-26). Nous aimerons nos frères, notre prochain et même nos ennemis. Nous bénirons ceux qui nous maudissent et prierons pour ceux qui nous persécutent.

De même que le Père céleste accorde ses faveurs aux justes et aux injustes, faisant ainsi briller le soleil et tomber la pluie, nous allons donc être impartiaux dans notre façon de traiter autrui et être ainsi « parfaits », ou complets, simplement. Juste comme notre Père céleste est parfait (Matthieu 5:44-48).

« Si vous faites ces choses »

Dans sa deuxième épître, Pierre nous rappelle encore une fois les conditions attachées aux promesses célestes de Dieu.

Dans 2 Pierre 3:13 il dit : « Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera ». En effet, les promesses de Dieu nous donnent la capacité d’espérer que, si nous sommes fidèles, nous serons une partie de ces «nouveaux cieux», la phase spirituelle de la nation du royaume messianique qui régnera pour bénir toute l’humanité.

Au vu de cette espérance exaltée, Pierre demande : « quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété » (verset 11).

La « conduite » que nous devrions avoir est décrite dans 2 Pierre 1:5. Après nous avoir rappelé les précieuses promesses de la nature divine, Pierre nous dit « faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité » (versets 5-7). Ce sont les fruits que le Seigneur recherche dans la vie de tous ceux qui espèrent faire partie du Royaume du cher Fils de Dieu.

Pierre le confirme en disant : « Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais celui en qui ces choses ne sont point est aveugle, il ne voit pas de loin, et il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés » (2 Pierre 1:8,9).

Soyons sûrs que nous ne sommes pas « celui en qui ces choses ne sont point », mais que, dans l’humilité et en nous abandonnant pleinement à la volonté divine, nous permettons à l’Esprit de Dieu de travailler en nous pour produire ces fruits de la justice, les fruits du Royaume.

Nous avons été appelés et choisis pour la haute position de cohéritiers avec Christ. Pierre en parle comme de « notre vocation et notre élection » (2 Pierre 1:10).

Cependant, ceux qui participeront réellement à la nature divine et à la gloire de Dieu, qui s’assoiront sur le trône avec Christ avec lui pour régner mille ans, ne doivent pas seulement être appelés et choisis, mais ils doivent aussi être « fidèles » (Apocalypse 17:14).

« Fidèles jusqu’à la mort » c’est ce que Pierre décrit comme assurant notre « notre vocation et notre élection » (Apocalypse 2:10). Il nous exhorte à être diligents pour le faire. Aucun disciple du Maître, au cœur timide, ne réussira à assurer sa vocation et son élection.

Nous devons plutôt être comme Paul et dire avec enthousiasme : « Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant » (Philippiens 3:13,14).

Pierre dit que si nous faisons preuve de diligence « si ces choses sont en nous, nous ne broncherons jamais ». Quelle assurance glorieuse !

Dieu veut que nous soyons certains d’affermir notre vocation et notre élection. C’est son bon plaisir de promettre « C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée » (2 Pierre 1:10,11). Dans cette perspective, notre Père céleste nous fournira un guide dans notre lutte contre le diable et ses ruses, nous encouragera lorsque nous risquons de nous décourager, nous donnera la sagesse de connaître sa volonté, et fournira l’aide nécessaire pour le faire.

Assurément la perspective pour ceux à qui le Seigneur a donné le royaume est une perspective glorieuse. La «nation sainte» à laquelle il est donné sera bientôt complète. Soyons diligents pour mettre en pratique notre vie de disciple, afin que nous puissions servir dans cette nation en tant que rois et sacrificateurs pour régner avec Christ pour la bénédiction de « toutes les familles de la terre » (Genèse 22:18 ; 26:4 ; Actes 3:25).

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