Etudes de la Bible |
Un culte futile
Verset clé : « Le Seigneur dit : Quand ce peuple s’approche de moi, il m’honore de la bouche et des lèvres ; mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte qu’il a de moi n’est qu’un précepte de tradition humaine. » (Esaïe 29 : 13)
Texte choisi : Esaïe 29 : 9 à 16
Bien que dans le texte choisi pour notre méditation Esaïe s’adresse à Israëll de son vivant, il apparaît que le constat qu’il fait peut s’appliquer de la même manière à l’humanité en général. Dans le verset 9, il dit que le peuple d’Israël est « ivre » et « chancelant », mais que ce n’est pas dû à la consommation de vin ou de liqueurs fortes. Israël est devenu ivre à cause des enseignements faux des nations païennes qui l’entourent, et aussi parce qu’il a oublié les principes de justice que renferme sa loi, reçue de Dieu par l’intermédiaire de Moïse. À cause de cette « ivresse », Dieu a répandu sur lui « un esprit d’assoupissement », et fermé ses yeux avec clémence. Aux versets 10 et 11, Esaïe explique que toute cette révélation est pour le peuple « comme les mots d’un « livre scellé. »
L’humanité dans son ensemble a aussi oublié les justes lois de Dieu ; elle les a remplacées par des lois inspirées de l’égoïsme, de l’avidité, de la fierté et d’autres principes dont l’origine est Satan, le « Dieu de ce monde ». Dieu a ici aussi détourné son visage de l’homme déchu pendant la présente période de péché et d’iniquité sur terre, comme s’il les avait ignorés. Concernant Israël et par extension toute l’humanité, l’apôtre Paul explique en Romains 11:32 que « … Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous. »
Ainsi, cette « vision » de la vérité de Dieu qu’eut Esaïe pour Israël devint pour son peuple « comme les mots d’un livre qui est scellé ». Jean, auteur de l’Apocalypse a aussi parlé dans des termes semblables des conséquences du péché pour l’homme ; au chapitre 5, versets 2 à 4, il dit que dans sa vision il entendit un ange demander : « Qui est digne d’ouvrir le livre [de vie], et d’en rompre les sceaux ? » Et il poursuit : « Personne … ne put ouvrir le livre… et je pleurai beaucoup de ce que personne ne fut trouvé digne d’ouvrir le livre ni de le regarder. »
Dans notre verset clé, Esaïe explique que l’infidélité fut à l’origine de la condition de cœur d’Israël. Certes, vu de l’extérieur, Israël montrait de l’obéissance à Dieu, mais dans son cœur, il s’était éloigné « loin » de Dieu. Même sa crainte de Dieu reposait sur l’enseignement de « pratiques humaines » déchues. Ainsi sa crainte l’avait rendu esclave de cérémonies visibles de l’extérieur et de traditions humaines, plutôt que d’une crainte pieuse reposant sur une foi profonde et une confiance dans le grand Dieu qui avait pourvu à tous ses besoins.
Malgré l’infidélité d’Israël ainsi que le manque général de foi et d’obéissance de l’humanité envers son Créateur, Dieu a pris de merveilleuses dispositions pour l’homme en lui donnant le salut de Jésus, son Fils unique qu’il a engendré.
En poursuivant le récit de la vision de Jean en Apocalypse, nous lisons au verset 5 qu’il entendit un vieillard lui dire « Ne pleure point ; voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux ». Jésus fut ce « Lion », ce « rejeton de David ». Il mourut (en versant son sang) et fut ainsi le Rédempteur parfait de l’homme. Aussi a-t-il été trouvé digne d’ouvrir le livre de vie qui avait été scellé pendant des siècles, depuis la chute de nos premiers parents dans le Jardin d’Éden, quand ils perdirent la perfection. Grâce à la mort (en sacrifice) de Christ, tout Israël, comme l’humanité, aura dans son royaume, l’occasion de revenir en l’harmonie avec Dieu « dans son cœur ». Laissons donc retentir l’écho des paroles d’Esaïe, au verset 14 : « C’est pourquoi je frapperai encore ce peuple par des prodiges et des miracles ; la sagesse de ses sages périra et l’intelligence de ses hommes intelligents disparaîtra. »
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