L’équilibre spirituel

« Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse » (2 Timothée 1:7)

Ni le radicalisme, ni le fanatisme ne sont des éléments constitutifs du vrai caractère chrétien. Il ne faut jamais être un fanatique pour être totalement dévoué au Seigneur et à sa Parole de vérité. L’apôtre Paul a dit : « mais je fais une chose », mais cette chose incluait tout ce qui est inclus dans la volonté de Dieu pour le chrétien (Philippiens 3:13).

Le disciple de Christ peut en effet sembler avoir une pensée unique du point de vue du monde, mais pas du point de vue de Dieu, s’il tient compte de tout ce que le Seigneur voudrait qu’il fasse et qu’il soit. Paul n’était pas radical dans la mesure où il était extrémiste dans le sens d’être dans la ligne d’un comportement chrétien particulier. Pourtant, il était intransigeant dans sa totale fidélité à Dieu et à sa volonté.

Dans notre texte, l’apôtre révèle que c’est l’influence du saint Esprit de Dieu dans la vie du chrétien qui lui donne la force d’accomplir la volonté divine. C’est l’Esprit de Dieu qui crée le désir de se sacrifier pour les autres, ce qui est l’exercice de l’amour selon Dieu. C’est aussi l’Esprit de Dieu qui donne au chrétien l’esprit de force et de sagesse. Paul parle du contraste entre l’esprit de force, d’amour et de sagesse avec l’esprit de timidité. Celui qui est rempli de timidité, et qu’elle l’anime plus ou moins, ne peut pas, en même temps, avoir un jugement équilibré.

L’une des conditions préalables essentielles à l’exercice d’un esprit de force, d’amour et de sagesse est donc de vaincre la peur par l’exercice de la foi et de la confiance dans les promesses de Dieu. Nous sommes assurés que par sa Parole, quelle que soit la façon dont nos ennemis redoutables peuvent se manifester, il nous aidera à les surmonter. Peu importe à quel point nous sommes faibles, sa grâce sera suffisante. Peu importe combien nous manquons de sagesse, il nous donnera libéralement de sa sagesse. En fait, Dieu a promis de répondre à tous nos besoins (1 Jean 5:4 ; 2 Corinthiens 12:9 ; Jacques 1:5 ; Philippiens 4:19).

En s’appuyant sur ces promesses, qui n’ont jamais échoué, le chrétien est en mesure d’aborder l’étude de la volonté divine avec une assurance absolue. Peu importe ce qui peut être en question, aucune contingence ne peut jamais surgir dans l’accomplissement de cette volonté qui n’ait été prévue et pourvue par notre Père céleste, qui a toute sagesse. Cela signifie que nous ne devons jamais hésiter à entreprendre quelque chose dans la vie que Dieu indique être sa volonté pour nous. On ne doit omettre aucun aspect de la volonté divine ni y obéir partiellement à cause des limitations humaines. Notre obéissance à tout ce que Dieu demande aboutira assurément à ce que notre texte décrit comme l’esprit de sagesse.

Nous avons un équilibre spirituel acceptable par l’étude de la Parole de Dieu et l’application de ses préceptes dans notre vie quotidienne. Cependant, il est nécessaire que nous interprétions correctement la Parole de vérité et que nous nous soumettions pleinement à son influence. Comme l’apôtre nous l’indique, « dispense droitement la parole de la vérité ». Cela a pour seul but de nous présenter « devant Dieu comme un homme éprouvé » (2 Timothée 2:15).

Cela veut dire que le moindre degré d’égoïsme ou de manque de sincérité dans notre étude de la Bible nous empêchera de la comprendre correctement. La réticence à appliquer la Parole et à la « mettre en pratique », peut-être, plus que toute autre chose, à l’origine de nombreuses interprétations erronées des enseignements de la Bible (Jacques 1:22-25).

Dieu teste notre sincérité

Dieu traite avec le chrétien selon sa foi et la sincérité de sa consécration. Pour cette raison, il a permis que sa Parole soit écrite de manière à servir de test pratique à notre réel désir de connaître et de faire sa volonté.

L’affirmation bien répandue selon laquelle « la Bible est comme un vieux violon sur lequel on peut jouer n’importe quelle mélodie » est vraie si, dans notre étude de celle-ci, nous cherchons simplement à justifier la manière dont notre chair déchue désire acquérir le contrôle de notre vie chrétienne.

L’application pratique des principes chrétiens est présentée dans la Bible de telle manière que, si nous avons un degré de volonté propre, nous pouvons presque justifier toute position extrême qui puisse avoir l’approbation de nos caprices égoïstes. De ce fait un exemple de la manière dont nous pourrions utiliser la Bible à mauvais escient est illustré par les présentations contrastées des apôtres Paul et Jacques, relatives à l’importance de la foi sans œuvres, et de la foi attestée par les œuvres dans la vie chrétienne.

Paul dit que nous sommes « justifiés par la foi » et, en soulignant l’importance de la foi, il cite l’exemple d’Abraham (Romains 4:1-4 ; 5:1). Paul dit aussi : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ». Pour souligner cette pensée, il ajoute : « Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ephésiens 2:8,9). Jacques, en revanche, montre que la manière avec laquelle Abraham a agi par la foi, constitue le témoignage ou la preuve de sa fidélité à Dieu et à sa volonté (Jacques 2: 21-24).

Ces textes montrent bien que le salut ne peut pas être obtenu sur la base de nos propres œuvres, mais plutôt sur la preuve ou la démonstration de notre foi. Cependant, cela ne justifie aucune utilisation à mauvais escient ou déformation des Écritures pour affirmer cette erreur qu’être inactif au service du Seigneur fait partie de la volonté divine.

Cependant, si nous cherchons une occasion de ne pas saisir le privilège du sacrifice, nous pourrions à tort trouver dans les mots de Paul un prétexte de repos confortable sur le canapé de l’inactivité.

En réalité, alors que Paul déclare que la foi, et non les œuvres, est la base de notre relation avec Dieu, il confirme dans de nombreux versets les enseignements de Jacques selon lesquels il est nécessaire de prouver notre foi par des œuvres. « La foi qui est agissante par la charité » dit Paul, et il félicite les frères de Thessalonique pour « l’œuvre de votre foi, le travail de votre charité » et prie pour que Dieu « accomplisse par sa puissance … l’œuvre de votre foi » (Galates 5:6 ; 1 Thessaloniciens 1:3 ; 2 Thessaloniciens 1:11).

Ainsi, si notre esprit est correctement équilibré par le témoignage complet des Écritures, nous tiendrons compte du fait que, même si le salut procède de la foi et de la grâce, Dieu attend cependant de ceux qui l’obtiennent sur cette base, qu’ils manifestent des louanges en déposant leur vie à son service.

Service acceptable et inacceptable

En ce qui concerne les « œuvres », les Écritures montrent qu’il est possible que nous puissions affirmer être activement engagés à travailler pour le Seigneur sans avoir son approbation. Jésus, raconte que certains allaient le voir et revendiquaient son amitié sur la base de « N’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? ». Sa réponse était : « Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité » (Matthieu 7:21-23). Ce texte devrait certainement nous aider à maintenir l’équilibre spirituel en cherchant à connaître et à ne faire que les œuvres qui sont acceptables aux yeux de Dieu.

Il est agréable à Dieu qu’un chrétien soit activement engagé à son service. En fait, la vie chrétienne idéale est celle qui est entièrement et directement consacrée à Dieu, comme l’était celle de son maître. Cependant, rares sont ceux qui sont en mesure de rendre un tel service direct et à plein temps. La Bible elle-même décrit les énergies du chrétien en soulignant les obligations terrestres, en particulier vis-à-vis de la famille, qui doivent être remplies avant qu’il puisse se sentir libre de consacrer du temps et de la force au service direct de Dieu (1 Timothée 5:8).

Le chrétien sincère n’aura aucune difficulté à se conformer à ces diverses exigences de la Bible. Cependant, si nous ne sommes pas sincères, il sera possible d’y trouver une excuse pour se soustraire aux responsabilités de notre vœu de consécration qui appelle à « offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable » (Romains 12:1).

Le service divin confié à l’église implique clairement une activité d’abnégation en proclamant la bonne nouvelle du royaume. Les exemples des apôtres à cet égard indiquent clairement ce qu’ils ont compris par ce service. Leurs instructions soulignent à maintes reprises l’importance de la fidélité au service du Seigneur. Cependant, cela ne signifie pas que la seule exigence d’un chrétien est qu’il soit sans cesse actif dans une campagne fébrile de grandes œuvres.

En effet, la Bible parle beaucoup de travail pour le Seigneur. Celui qui croit qu’il peut simplement « œuvrer » en direction du royaume, peut peut-être se justifier par un tel comportement et ignorer toutes les autres instructions importantes pour la croissance du caractère chrétien. Ce faisant, cependant, il n’arrivera pas à un juste équilibre dans ses affaires spirituelles. Gardons-nous plutôt contre ce point de vue unilatéral de la vie chrétienne et évitons d’être de ceux qui réclament la faveur du Maître sur la base des « œuvres merveilleuses » qu’ils ont accomplies.

Le véritable équilibre entre la foi et les œuvres est de réaliser que notre état de justification devant Dieu est entièrement basé sur notre foi dans le mérite du sang versé de Christ, et que cette bénédiction ne correspond pas à ce que nous aurions mérité nous-mêmes, mais est le don de Dieu. Au-delà de cela, et pour remercier Dieu de ses généreuses provisions pour nous, nos cœurs devraient répondre spontanément à la bonté de Dieu, comme le fit Saul de Tarse, demandant : « Que veux-tu que je fasse ? » (Actes 9:6 ).

En recherchant diligemment dans les Écritures pour trouver une réponse à cette question, nous trouvons des instructions nous invitant à être des « ministres de la réconciliation ». Nous faisons donc les fonctions « d’ambassadeurs » fidèles de la vérité et il nous est dit « prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non ». Tout cela, cependant, doit être basé sur notre appréciation continuelle du fait que nous-mêmes avons d’abord été « réconciliés » avec Dieu « par Jésus-Christ » (2 Corinthiens 5:18-20 ; 2 Timothée 4:2).

Le service acceptable est ce genre de résultat parce que l’amour de Dieu a tellement touché nos cœurs que nous ne pouvons tout simplement pas nous empêcher d’adresser des louanges à chaque occasion.

Les preuves d’un tel amour et d’un sacrifice personnel deviendront « comme un parfum de bonne odeur » (Philippiens 4:18). Ainsi, par nos œuvres, notre foi est rendue manifeste, comme le suggère Jacques.

Pas de pensée pour le lendemain

Une autre illustration de la façon dont le Seigneur teste la sincérité de notre consécration est la manière dont il traite avec nous la question de nos besoins terrestres. Jésus a rappelé à ses disciples les soins prodigués par notre Père céleste à ceux qui le servent, en utilisant les moineaux, les corbeaux et les lis comme illustration de sa sollicitude (Luc 12:6,7, 22-31). Il dit à ses disciples « ne valez-vous pas plus que les oiseaux ? » et leur fait comprendre qu’ils pouvaient faire pleinement confiance à Dieu pour tous leurs besoins matériels.

En outre, Jésus les a exhortés à une telle dévotion, à un tel service et à un seul but pour leurs intérêts spirituels, afin que leurs affaires terrestres ne leur causent ni inquiétudes ni anxiété. Il a dit : « Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus » (v. 22).

Cet ordre est une tâche très ardue et très peu ont pu appliquer pleinement le grand principe énoncé ici pour guider la vie chrétienne. Cependant, certains ont pris ces paroles trop à la lettre et ont par conséquent ignoré leurs responsabilités temporelles. Ce n’est certainement pas ce que Jésus voulait dire, et les apôtres n’ont pas non plus compris cela de ses instructions.

Plus tard, on trouve l’apôtre Paul donnant des instructions spécifiques à l’église selon lesquelles ses membres étaient censés donner une bonne idée des besoins matériels. Il nous dit ce que chacun devrait faire : « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille ». Si quelqu’un ne le fait pas, Paul continue, « il a renié la foi » (1 Timothée 5:8).

Pour être équilibrés spirituellement, nous devons prendre ce passage et d’autres passages d’importance similaire, et les mettre en parallèle avec les paroles de Jésus, telles que celles trouvées dans Luc 12, cherchant à connaître et à pratiquer l’harmonie de pensée entre elles. Les instructions de Jésus signifient sans aucun doute que le croyant consacré doit considérer toute sa vie comme consacrée au service de Dieu et d’abord à la recherche de son royaume. Il doit le faire en ayant toute confiance que le Père céleste veillera sur ses intérêts terrestres.

D’autre part, si quelqu’un peut se consacrer personnellement au Seigneur, il ne peut pas consacrer sa famille dans le sens où elle doit faire partie du sacrifice qu’il fait. Ainsi, la réalisation concrète de ses vœux de consécration ne peut exclure les obligations envers ceux qui dépendent de sa sollicitude et de son soutien, dans la mesure où les Écritures le recommandent.

Nous pouvons perdre notre équilibre spirituel d’une autre manière, en interprétant de manière erronée les instructions de fournir des choses nécessaires pour nous-mêmes et pour ceux de notre famille, afin de justifier très peu de sacrifices sur l’autel de Dieu. En d’autres termes, il est possible de considérer à tort que pourvoir à nos proches signifie des choses luxueuses, ou d’accumuler des trésors sur la terre, au sujet desquels Jésus nous met en garde (Matthieu 6:19).

Si nous sommes équilibrés spirituellement, nous nous rendrons compte que Dieu voudrait que nous utilisions le temps et l’énergie nécessaires pour pourvoir et prendre soin correctement de ceux qui dépendent de nous. Cependant, même ces obligations nécessaires, par la grâce divine, nous les acquitterons envers le Seigneur et à sa gloire, tout en rachetant le maximum de notre temps et de nos forces pour pouvoir être utilisés directement dans le service divin.

Travaillez à notre salut

L’apôtre Paul nous avertit : « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement », nous assurant que c’est « Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir » (Philippiens 2:12,13). Ces mots soulignent qu’en dernière analyse, personne ne peut travailler pour nous à notre salut, c’est une affaire personnelle entre nous et le Seigneur. Cela signifie que nous sommes individuellement responsables de ce que nous croyons et de ce que nous faisons. En tant qu’individus, nous devons « tout prouver » sans rien accepter pour vrai simplement parce que cela nous parvient par l’intermédiaire d’un ami ou d’un meneur de confiance, quel que soit le degré de confiance que nous pouvons avoir en eux (1 Thessaloniciens 5:21).

Travailler à notre propre salut signifie également que nous aurons un amour pour la liberté chrétienne, ne nous permettant pas d’être liés par des sectes et des credo terrestres. Dans l’exercice de la vraie liberté en Christ, nous revendiquerons les promesses de Dieu en tant qu’individus et nous nous rendrons compte qu’elles s’appliquent à nous, quelles que soient les opinions des hommes. En tenant ces promesses divines comme étant les nôtres, nous nous réjouirons dans le Seigneur quelles que soient nos expériences. Si nous avons le privilège de servir pour la vérité, nous nous en réjouirons. Si parfois la providence de Dieu dicte le contraire, nous pouvons aussi nous réjouir de savoir que c’est sa volonté.

En exerçant nos privilèges individuels en tant que chrétiens, nous ne devons pas ignorer le fait que nous avons également une responsabilité envers les autres. En effet, le Seigneur, dans sa sagesse a pris des dispositions pour que beaucoup des bénédictions que nous recevons personnellement nous viennent d’autres chrétiens. Travailler à notre propre salut n’implique pas que nous réussissions en ignorant la communion fraternelle avec des personnes « qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre » ou en n’abandonnant pas notre assemblée « comme c’est la coutume de quelques-uns » (2 Pierre 1:1 ; Hébreux 10:25).

Les Écritures nous rappellent que Dieu œuvre dans son peuple, non seulement par les prophètes et les apôtres, mais également par divers autres serviteurs « évangélistes, pasteurs et docteurs » (Ephésiens 4:11). Pour être correctement équilibrés quant à notre position individuelle envers Dieu, nous devons également coopérer avec d’autres personnes qu’il peut choisir pour « l’œuvre du ministère ». Nous ne pouvons certes pas être individualistes au point d’ignorer les messages des prophètes et des apôtres, ni sans risque être des chrétiens « indépendants » dans le sens où nous négligerions l’aide qui peut nous être fournie par les anciens de l’ecclésia ou d’autres personnes que le Seigneur peut utiliser pour travailler à nos côtés.

Ce serait également une erreur de suivre la ligne de l’individualisme chrétien au point de désobéir aux instructions du Seigneur relatives au bon ordre dans l’église. Au contraire, chaque membre du corps de Christ devrait être en parfaite harmonie avec les instructions des Ecritures concernant l’organisation et la coopération dans le cadre du fonctionnement de l’ecclésia locale. « Mais que tout se fasse convenablement et dans l’ordre » (1 Corinthiens 14:40).

« Prenons soin les uns des autres »

L’apôtre Paul nous exhorte en disant « Prenons soin les uns des autres pour nous encourager à aimer et à faire le bien. N’abandonnons pas nos assemblées » (Hébreux 10: 24,25). Ces dispositions nous permettant de nous élever et de nous aider mutuellement sont des aspects importants de la manière dont Dieu agit en nous « c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir ». Cela signifie que chacun de nous, en tant qu’individu chrétien, devrait être au service des autres et leur apporter son soutien sur le chemin étroit. Cela ne veut en aucun cas suggérer que nous devrions être des « touche à tout » ou être des « chefs » (1 Pierre 4:15 ; 5:3). Au contraire, il nous donne le privilège de « Prendre soin les uns des autres » pour encourager l’amour et les bonnes œuvres.

Ce n’est pas toujours le sermon le plus éloquent qui prouve la plus grande bénédiction. Parfois, quelques mots de réconfort prononcés en privé, même par un frère ou une sœur qui ne possède peut-être pas un talent pour s’exprimer, peuvent s’avérer être un message divin de consolation pour celui qui a besoin d’encouragement et peuvent être plus efficaces qu’une centaine de sermons éloquents.

Ainsi, soyons vigilants en toutes occasions que nous voyons apparaitre dans la vie les uns des autres quand nous cheminons ensemble sur le chemin étroit.

En tant que chrétiens, nous bénéficions des bénédictions d’une relation personnelle et d’une communion avec le Seigneur. De plus, nous devons être sur le qui-vive pour saisir toutes les occasions possibles de nous associer à nos frères en Christ, ainsi que pour les encourager. En même temps, à la fois individuellement et collectivement, nous devons toujours nous garder des subtilités de l’Adversaire « afin de ne pas laisser à Satan l’avantage sur nous, car nous n’ignorons pas ses desseins » (2 Corinthiens 2:11).

Sachons sincèrement et humblement rechercher les instructions du Seigneur dans toutes les affaires de la vie, en faisant pleinement confiance à son aptitude à diriger tous les problèmes de notre vie de consacré (Romains 8:28). Cette assurance nous appartient si nous nous soumettons sans réserve à sa volonté et si nous nous efforçons d’agir avec cette assurance dans notre vie. Cherchons également à éviter d’interpréter les Écritures de manière à favoriser les désirs égoïstes de la chair. En tant que disciples sur les traces du Maître, la volonté de Dieu pour nous est de nous sacrifier, et il a promis de nous donner la force d’y parvenir et d’être « fidèles jusqu’à la mort » (Apocalypse 2:10).

L’honnêteté absolue à tout moment avec soi-même et avec le Seigneur est très difficile pour tout chrétien. Cela ne peut se manifester que par une interprétation véridique de la Parole de Dieu, quel qu’en soit le prix, et par l’exercice de la volonté divine avec zèle et fidélité. Pour que le croyant consacré dévoue sa vie sincèrement à Dieu, il lui faut constamment lutter contre les tendances de la chair déchue, auxquelles s’ajoute l’esprit d’égoïsme du monde qui nous entoure, et qui émanent de notre adversaire, Satan.

Ces paroles de David conviennent à tous les chrétiens consacrés qui ont à cœur la pensée: « Qui peut connaître ses erreurs ? Pardonne-moi les fautes que je ne vois pas ! » (Psaumes 19:12). La méthode par laquelle nous comprenons nos erreurs repose en grande partie sur notre volonté de nous en débarrasser « afin qu’elle soit sainte : il l’a rendue pure par l’eau et par la Parole » (Ephésiens 5:26).

En effet, nous devrions être heureux d’avoir nos erreurs, nos fautes secrètes et tout déséquilibre spirituel dans notre vie, nettoyés par la Parole de vérité. Si cela est vrai, alors nous pouvons profiter des biens spirituels de ceux à qui Dieu, par sa Parole, donne l’esprit de sagesse.

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