Le martyre d’Etienne

Verset clé : « Et ils lapidaient Étienne qui priait et disait: Seigneur Jésus, reçois mon esprit! » (Actes 7 : 59)

Textes choisi : Actes 7 : 51 – 8 : 2

En Actes 7 : 51 à 53, il est mentionné qu’à la fin de son discours, Etienne eut le courage de demander aux membres du sanhédrin pourquoi ils s’opposaient aux dispositions prises par Dieu, comme leurs ancêtres avaient résisté à Moïse et aux prophètes: « Hommes au cou raide, incirconcis de coeur et d’oreilles ! Vous vous opposez toujours à l’esprit saint. Ce que vos pères ont été, vous l’êtes aussi. Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Ils ont tué ceux qui annonçaient d’avance la venue du Juste, que vous avez livré maintenant, et dont vous avez été les meurtriers, vous qui avez reçu la loi d’après des commandements d’anges, et qui ne l’avez point gardée ! »

Les membres du sanhédrin réagirent aux paroles d’Etienne avec une extrême colère : « En entendant ces paroles, ils étaient furieux dans leur coeur, et ils grinçaient des dents contre lui » (Verset 54). L’expression « frémir de rage dans leur coeur » de la traduction Darby, (plus proche de la traduction anglaise), signifie « être coupé, comme écarté par une scie, » ou « être déchiré avec agacement » (dans le coeur, qui est le siège des motivations et de la personnalité). Ce sens de « couper » que peut produire la parole de la vérité nous rappelle ce qui est écrit dans la lettre aux Hébreux chapitre 4 verset 12 : « … la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du coeur. » Assurément il est vrai qu’à cet instant, les membres du sanhédrin manifestèrent à l’égard d’Etienne toutes les mauvaises intentions de leur coeur, et ceci bien qu’il leur eût simplement dit la vérité issue de la parole de Dieu.

Quand Etienne vit que la colère des leaders juifs était à son summum, il semble qu’il fut rassuré ; le récit dit qu’il fixa les regards vers le ciel et qu’il eut une vision de « la gloire de Dieu » et de « Jésus debout à la droite de Dieu ». Il affirma alors à ceux qui étaient réunis : « Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu » (Actes 7 : 55 et 56).

Cette vision fut pour lui une réaffirmation du soutien de Dieu ; elle le réconforta et lui permit de comprendre que le témoignage qu’il avait donné avait plu à Dieu. Notons que cet encouragement lui fut donné juste au bon moment. En effet aux versets 57 et 58 il est indiqué que juste après, les Juifs « poussèrent … de grands cris, en se bouchant les oreilles, » et qu’ils « se précipitèrent tous ensemble sur lui, le traînèrent hors de la ville, et le lapidèrent. »

Etienne fit appel à Dieu et lui demanda de recevoir son esprit, son souffle de vie. Considérons également les dernières paroles d’Etienne au verset 60 : « Seigneur, ne leur impute pas ce péché! Et, après ces paroles, il s’endormit ». Cette déclaration à haute voix, pour être entendue par tous, illustre le caractère d’Etienne semblable à Christ, entièrement développé dans l’amour et prêt à pardonner.

Notons, malgré cela, que cette expérience n’eut, en fin de compte, aucun impact sur l’ensemble de ceux qui avaient vu toute cette scène, à l’exception de Saul qui à ce moment-là « avait approuvé le meurtre d’Étienne » (voir plus loin, au chapitre 8, verset 1). Son consentement fut prouvé par le fait que les témoins avaient déposé leurs vêtements à ses pieds, comme précisé au chapitre 7, verset 58.

Il est permis de supposer que Dieu voulut qu’Etienne révèle spécifiquement cette disposition à pardonner à la fin de la lapidation pour que les oreilles de Saul l’entendent, lui qui était encore jeune, mais qui, peu après, allait se convertir et devenir « l’Apôtre des Gentils ».

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