Se sanctifier quotidiennement pour la cause divine

« Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification » (1 Thessaloniciens 4: 3)

Chaque année dans le monde, des millions de gens qui se revendiquent chrétiens, commémorent à une certaine date ce qu’ils appellent « le carême ». Il est calculé pour se terminer le dimanche de Pâques.

L’une des caractéristiques de cette période est pour beaucoup d’entre eux, d’essayer de vivre d’une manière particulièrement sainte, mieux que ce qu’ils pourraient faire pendant le reste de l’année. Nous recommandons tous ces efforts pour vivre de manière sainte, même s’ils ne sont faits que pendant une certaine saison dans l’année.

La véritable sainteté, cependant, exige un effort quotidien à plein temps, et même alors, elle ne peut être pleinement accomplie qu’avec l’aide et les conseils de notre Père céleste et de son fils, Jésus-Christ.

Considérez cet échantillonnage des Écritures qui parlent de l’aspect « quotidien » de notre chemin avec Dieu.

Dans l’Ancien Testament, nous lisons : « Alors je chanterai sans cesse ton nom, en accomplissant chaque jour mes vœux » (Psaume 61: 9).

« Heureux l’homme qui m’écoute, qui veille chaque jour à mes portes » (Proverbes 8:34).

Dans le Nouveau Testament, nous trouvons cette instruction très importante de Jésus :

« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive » (Luc 9: 23).

Paul dit en parlant de sa vie de sacrifice et de service pour la cause du Seigneur : « Chaque jour je suis exposé à la mort » (1 Corinthiens 15:31). Il a aussi encouragé les disciples de Christ en disant : « Exhortez-vous les uns les autres chaque jour, afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché » (Hébreux 3: 13).

La sanctification

Dans notre texte de référence, le mot « sanctification » est utilisé. La sanctification est un autre mot pour la sainteté, et désigne aussi la pureté et la consécration. En outre, cela inclut la pensée d’être mis à part pour le service de Dieu.

Par conséquent, la sanctification signifie la sainteté comme une vocation dans la vie. Dans notre texte, Paul dit que c’est la volonté de Dieu que nous nous engagions dans ce travail de sanctification qui dure toute la vie.

La pensée est bien exprimée par l’inscription sur la plaque d’or portée sur le front des grands prêtres d’Israël, qui disait : « Sainteté au Seigneur ». Le « Saint » et le « Très Saint » du Tabernacle ont été ainsi appelés parce qu’ils étaient dédiés ou mis à part pour le service exclusif de Dieu. Au buisson ardent, il a été dit à Moïse que l’endroit où il se tenait était une « terre sainte », parce qu’à ce moment Dieu l’occupait et l’utilisait (Exode 28: 36 ; 26: 33 ; 3: 5).

La condition de la sanctification, tout en étant vraiment celle de la sainteté, de la pureté et de la consécration, est telle parce que c’est un état de séparation, ou le fait d’être mis à part de tout, sauf des choses de Dieu.

Se référant à nouveau à notre texte de référence, être sanctifié implique le processus d’être mis à part pour le but et le travail de faire la volonté de Dieu. La volonté de Dieu pour le chrétien est de souffrir et de mourir avec Christ, afin qu’il puisse vivre et régner avec lui (Romains 8: 16,17 ; 2 Timothée 2: 11,12).

Le but du règne de Christ est la bénédiction de l’humanité, de la vie et du bonheur (Apocalypse 21: 3-5). Vue ainsi, la sanctification signifie un dévouement de nos vies à la pleine participation au grand plan de réconciliation et de réhabilitation de Dieu. En outre, cela nécessite une détermination de notre part à vivre tous les jours en harmonie avec les préceptes énoncés dans la Bible.

Le dessein divin

L’origine de toutes les souffrances humaines s’est manifestée lorsqu’une ambition égoïste a germé dans l’esprit de Lucifer. Lorsque l’occasion s’est présentée, il a injecté le poison du péché dans l’esprit de nos premiers parents, et ils ont choisi de désobéir à la loi divine (Genèse 3: 1-6).

L’intérêt personnel était le motif qui les a conduits à la transgression. C’est cette même qualité qui a régné dans une certaine mesure dans le cœur de tous leurs descendants pendant les âges qui ont suivi. Aujourd’hui, la condition dégradée de l’humanité en général est un témoignage absolu des résultats cumulés de l’égoïsme et de l’intérêt personnel.

Cependant, les résultats profonds et horribles de l’égoïsme débridé avaient été prévus par Dieu. Dès que son poison a commencé à pénétrer dans le cœur et la vie de ses créatures humaines, il a mis en œuvre un programme destiné à vaincre le péché, à en empêcher les résultats, et à donner des récompenses pour les souffrances qu’il a causées.

Ce programme est décrit par Paul comme « un plan des âges » (Éphésiens 3: 11), c’est-à-dire qu’il s’agit d’un plan embrassant de nombreuses périodes pour son accomplissement. Néanmoins, quand il sera réalisé, il manifestera la volonté de Dieu à nouveau intronisée dans le cœur de toute l’humanité, et il accomplira une « restitution » complète pour tous ceux qui écoutent « ce prophète » et obéissent du fond du cœur quand ils ont l’occasion de le faire (Actes 3: 20-25).

Ce programme divin est la manière de Dieu d’assurer le bonheur futur et éternel de l’humanité. Tout au long des divers âges au cours desquels il s’est déroulé, il a invité les membres de la race humaine déchue à participer et à coopérer avec lui à son exécution.

Tous les anciens héros de la foi ont pris part à ce plan et, à l’avenir, ils auront une part encore plus grande. Il suffit de lire le récit de l’apôtre au sujet de la fidélité et de la souffrance de quelques-uns de ces anciens dignitaires pour réaliser ce qu’il leur a coûté d’être entièrement dévoués à la cause de Dieu (Hébreux 11: 1-40).

Ils ont refusé d’accepter toute forme de compromis avec les ennemis de Dieu et de la justice parce qu’ils avaient la foi que le plan à long terme de Dieu, serait victorieux. En contentant leur chair en se conformant aux manières de ceux qui les entouraient et avec qui ils étaient plus ou moins associés, ces anciens fidèles auraient pu avoir dans une certaine mesure une paix temporaire et une prospérité terrestre.

Cependant, comme Moïse, qui préférait « l’opprobre du Christ » plutôt que de jouir des « plaisirs du péché pour une période », leur cœur était focalisé sur le grand objectif divin (Hébreux 11: 24-27). D’où leur dévouement à la volonté et à la cause de Dieu, dévouement qui a été inébranlable.

La cause messianique

Le grand programme de Dieu est centré sur Christ, en tant que Rédempteur et Messie. Toutes les promesses de l’Ancien Testament qui s’y rapportent s’appuient sur le dessein de Dieu d’envoyer un Messie qui libérerait le monde du péché et de la mort. C’est à ce Messie que Dieu fait allusion dans sa première référence à la « postérité » de la femme qui écraserait la tête du serpent (Genèse 3: 15).

La promesse de Dieu à Abraham d’une « postérité » à travers laquelle toutes les familles de la terre seraient bénies est également une référence à la venue et au travail du Messie (Galates 3: 8,16,27-29).

Le Messie est mentionné dans les prophéties de plusieurs façons, et par des noms différents. Il est « le Schilo », « un prophète », « Prince de la paix. », « mon roi », « Micaël » et « le messager de l’alliance », pour ne donner que quelques exemples (Genèse 49: 10 ; Deutéronome 18: 15 ; Esaïe. 9: 6 ; Psaume 2: 6 ; Daniel 12: 1 ; Malachie 3: 1).

Le programme messianique promis dans l’Ancien Testament, dont la cause a inspiré les anciens dignitaires, est toujours en vigueur. Après la venue du Messie il y a près de vingt siècles, quand il a donné sa vie en rançon pour tous, ce programme est entré dans une nouvelle phase, à laquelle les représentants de la race humaine sont invités à participer.

Avant ce temps, ceux qui traitaient spécialement avec Dieu ont eu le privilège de collaborer avec lui dans son plan à un degré limité. Cependant, depuis le premier avènement du Messie, ceux que Dieu appelle ont en plus l’occasion de « faire partie » du Messie. Nous notons ici que « Christ » est l’équivalent du mot Messie en grec. Ainsi, Paul parle des appelés du présent âge de l’Evangile comme faisant partie du corps de Christ - le Messie - c’est-à-dire ses membres corporels (1 Corinthiens 12: 12-14,27).

C’est un très grand honneur en effet, mais avec des conditions très exigeantes en tant que disciple. Jésus a énoncé des conditions dans lesquelles tout un chacun au cours de cet âge peut s’engager en faveur de la cause divine pour la bénédiction ultime et le rétablissement de l’homme.

En paraphrasant, il a déclaré que ceux-ci doivent boire de sa coupe, se faire baptiser de son baptême, prendre leur croix et le suivre, et perdre leur vie pour lui et pour l’Évangile (Matthieu 20: 22,23 ; Luc 9: 23 ; Marc 8: 35).

Paul a également utilisé diverses expressions pour décrire ce même privilège béni de faire partie du corps du Christ : « Nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort » (Romains 6:5), souffrir avec lui « si toutefois nous souffrons avec lui » (Romains 8: 17) offrant nos corps « comme un sacrifice vivant » (Romains 12: 1), car c’est à cause de lui « qu’on nous met à mort tout le jour » (Romains 8: 36).

L’apôtre Pierre a dit : « Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver » (1 Pierre 4: 12).

Dans sa vision sur l’île de Patmos, l’apôtre Jean a vu « ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à cause de la parole de Dieu » (Apocalypse 20:4). Cependant, l’ange a ajouté que ceux-ci « revinrent à la vie, et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans ».

En effet, c’est l’objectif important de tout cela : vivre et régner avec le Messie, Jésus-Christ, dans le but de réaliser le plan de Dieu pour bénir toutes les nations et tous les peuples. Notre mort avec Christ serait vraiment vaine, si ce n’est pour cela. Si ce futur travail en faveur de l’humanité ne doit pas être réalisé, même jusqu’à ressusciter les morts, sûrement, comme Paul l’a dit : « nous sommes les plus malheureux de tous les hommes » (1 Corinthiens 15: 19).

Dévotion au plan de Dieu

La cause divine et messianique a beaucoup à voir avec le travail quotidien de sanctification et de sainteté du chrétien. Cela signifie une dévotion quotidienne au plan de Dieu pour la rédemption et le salut de la race humaine.

À travers les âges, beaucoup parmi l’humanité ont démontré leur volonté de souffrir et de mourir afin que les générations futures puissent avoir un monde meilleur dans lequel elles pourront vivre. La cause de Dieu devrait être d’autant plus une question de satisfaction particulière et de plaisir pour le chrétien éclairé par la vérité.

Pour chacun, il y a une occasion bénie de donner sa vie dans un but qui est prévu et encouragé par le Tout-Puissant, et qui n’apportera pas la paix et le bonheur temporaires, mais la paix éternelle à toute l’humanité.

La cause divine ne peut pas échouer. Nous pouvons échouer, par infidélité, à obtenir une part victorieuse dans le plan de Dieu, mais le plan lui-même n’échouera pas. Le pouvoir illimité et les ressources du Créateur assureront son succès. Il n’y a pas eu de défaite ni de retard de ce programme jusqu’à présent, et il n’y en aura pas dans le futur.

Les ennemis de Dieu et de la justice croyaient probablement avoir remporté une victoire quand ils étaient sur le point de crucifier Jésus, mais le Maître a expliqué que s’il voulait le demander, le Père lui donnerait « douze légions d’anges » pour sa protection (Matthieu 26: 53). Jésus ne l’a pas fait car c’était une partie du plan qu’il meure en tant que Rédempteur de l’humanité.

Les anges que Jésus aurait pu invoquer, et beaucoup d’autres ressources divines du ciel et de la terre continuent de travailler pour Dieu et son plan. Même la colère des hommes et des démons peut être utilisée par Dieu pour l’accomplissement de son plan (Psaume 76: 10). Toutes les ressources divines travaillent pour chaque individu qui se consacre à ce plan.

Aucun être humain n’a jamais occupé une telle position stratégique de sureté, ni donné une assurance aussi claire de succès, comme cela est donné au chrétien sanctifié (Romains 8: 28 ; 1 Corinthiens 10: 13 ; 2 Corinthiens 4: 17).

Dévotion complète

Le sort du véritable Chrétien est favorisé, mais pour maintenir cette position, nous devons être entièrement dévoués au Seigneur et à sa cause. Les Écritures déclarent que l’Eternel « étend ses regards sur toute la terre, pour soutenir ceux dont le cœur est tout entier à lui » (2 Chroniques 16: 9).

C’est l’une des caractéristiques uniques du plan de Dieu. La dévotion sans enthousiasme envers Lui est inacceptable pour notre Père céleste. Dieu ne nous force pas à le servir, mais une fois que nous nous serons portés volontaires, si nous nous retirons, le Seigneur « ne prend pas plaisir » en nous (Hébreux 10: 38,39).

Le plein dévouement à la cause de Dieu exige un effort énergique de notre part pour connaitre la volonté divine. Dieu nous appelle à travailler avec lui, et il nous donne la connaissance nécessaire de son plan pour nous permettre de coopérer intelligemment.

Ce n’est que parce que les divers systèmes religieux sont incapables d’harmoniser leurs croyances contradictoires, et donc incapables de transmettre correctement leurs connaissances limitées aux autres, que l’idée s’est développée que la connaissance est sans importance dans la façon dont Dieu traite avec nous. Par conséquent, la conclusion non écrite est qu’il n’y a aucune différence sur ce que l’on croit, tant qu’on le vit bien.

Du point de vue divin, cependant, un vrai chrétien ne peut pas vivre correctement à moins de savoir comment Dieu veut qu’il vive. La vie droite est plus qu’une simple adhésion à un certain code moral, bien que ce soit certainement un de ses éléments très importants. Le chrétien vit pour Dieu totalement et dans tous les aspects de ses activités quotidiennes.

Si cette vie doit être pleine et acceptable pour Dieu, elle doit l’être selon « la connaissance ». « Je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence » (Romains 10: 2).

Cette connaissance est centrée sur la compréhension du plan de Dieu et la part qu’il a dans ce plan. Atteindre tout seul un haut niveau moral n’est pas une sanctification, mais seulement l’une des conditions préalables nécessaires à la vie sanctifiée.

La foi en la vérité

Paul dit que nous sommes « choisis … pour le salut, par la sanctification de l’Esprit et par la foi en la vérité » (2 Thessaloniciens 2: 13). La sanctification de l’Esprit s’accomplit à travers « la foi en la vérité ». Le mot de vérité est un produit de l’Esprit saint, et est situé là où nos esprits rencontrent la pensée de Dieu, et il nous instruit. C’est pourquoi le saint Esprit, la puissance et l’influence invisibles de Dieu, dans son rôle directeur de notre vie, est décrit par Jésus comme « l’Esprit de vérité » (Jean 14: 17).

Le poète a bien dit : « C’est une chose, ami, de parcourir la Bible ; mais une autre chose de la lire pour apprendre et faire ». D’où l’importance d’une croyance authentique de la vérité. Nous sommes exhortés à « étudier » que nous pouvons nous montrer « approuvés par Dieu », mais nous ne pouvons pas espérer obtenir cette approbation à moins que nous n’acceptions et ne croyions la Parole de vérité sans réserve (2 Timothée 2: 15). Ainsi, ce n’est que par notre compréhension de la Parole de Dieu que le pouvoir sanctifiant du saint Esprit agira efficacement dans nos vies pour nous mettre totalement à part pour son service.

L’Apôtre Pierre insiste sur cette pensée, disant des disciples de Jésus qu’ils sont « élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l’Esprit, pour l’obéissance » (1 Pierre 1: 2).

« Pour l’obéissance » : c’est l’un des secrets d’une vie vraiment sanctifiée. L’apôtre nous rappelle le genre ou la qualité de l’obéissance requise lorsqu’il explique que notre sélection à cette haute espérance est conforme à la « prescience de Dieu le Père ». L’apôtre Paul nous dit aussi comment la prescience de Dieu affecte notre sanctification. Il dit que c’était une exigence prédéterminée que nous soyons « conformes à l’image de son Fils » (Romains 8: 29).

Cela signifie donc que notre élection selon la « prescience de Dieu le Père » est basée sur notre ressemblance avec Christ. Notre obéissance doit être comme son obéissance, et bien que nous ne puissions pas la rendre parfaitement comme il le pouvait, son exemple d’obéissance, et rien de moins, est la norme qui est devant nous.

La nuit avant sa mort, Jésus a prié pour la sanctification de ses disciples, et a expliqué que cette sanctification devait être modelée après la sienne. « Je me sanctifie, afin qu’ils soient aussi sanctifiés par la vérité » (Jean 17: 17-19). Jésus a été sanctifié par « la vérité » parce qu’il a obéi à « chaque parole » qui vient de Dieu (Matthieu 4: 4). Nous ne pouvons pas nous efforcer de faire moins si nous voulons être pleinement sanctifiés.

L’exemple de Jésus

Dans la vie et le ministère de Jésus, nous recevons un exemple parfait de sainteté et de sanctification quotidiennes, fondées sur la dévotion à Dieu et son plan. Si nous sommes toujours dans le doute quant à la signification de toute instruction qui nous est donnée en tant que disciples du Maître, nous avons seulement besoin de vérifier ce qu’il a fait dans des circonstances similaires, et nous avons la réponse quant à la direction que nous devrions prendre.

Parmi les exemples de sa vie, notons la manière dont il a rejeté les trois tentations qui lui ont été présentées par Satan. L’une était un appel à sa chair, pour satisfaire sa faim par des moyens illégitimes. Une autre était de faire valoir sa prétention d’être le Fils de Dieu en se mettant dans une position qui demanderait un miracle pour sauver sa vie. La troisième était une offre de lui donner tous les royaumes de ce monde en échange d’un transfert de sa dévotion de Dieu à Satan (Matthieu 4: 1-11).

Les principes impliqués dans chacune de ces trois tentations, et la manière dont le Maître leur a résisté, nous servent de guides importants. L’offre des royaumes de ce monde était en effet subtile, et offrait à Jésus l’occasion d’être un bienfaiteur de la race humaine. Il était venu au monde dans ce but précis. Il aurait pu considérer cela comme une occasion favorable de réaliser ce but.

Cependant, il y avait un piège ! « Prosterne-toi et adore-moi », était la condition attachée à l’offre de Satan. Jésus savait très bien que le succès du but messianique de bénir le monde en temps voulu avec la paix et le bonheur éternels dépendait de l’obéissance à Dieu. Il savait aussi que c’était en premier lieu la désobéissance à Dieu, incitée par Satan, qui était la cause de tous les problèmes. Un acte de désobéissance de la part de Jésus ne pouvait pas rectifier ce trouble.

Jésus était ravi de faire la volonté de Dieu, et même s’il y avait là une occasion de faire du bien à son prochain, il ne pouvait l’accepter parce que ce n’était pas la méthode de Dieu, ni le bon moment. L’un des commandements divins affectant notre sanctification est que nous fassions « du bien à tous les hommes », mais que ce soit « pendant que nous en avons l’occasion » (Galates 6:10).

Nous ne devons pas faire allégeance à Dieu avec l’idée de consacrer notre vie à une meilleure pratique morale ou à d’autres bonnes œuvres, simplement pour pouvoir « faire le bien ».

Nous ne devons pas perdre de vue le grand objectif de notre appel, à savoir que nous avons été enrôlés pour servir dans la plus grande cause humanitaire de tous les temps. C’est une cause qui, lorsqu’elle sera complète, verra la terre entière devenir un paradis, et la race humaine tout entière y vivra éternellement dans la paix et le bonheur.

Fidèles jusqu’à la mort

Notre dévotion totale et continue à Dieu et à son plan nous coûtera la vie. C’est la condition selon laquelle Dieu nous accepte pour être des serviteurs avec lui. Paul dit : « Je vous exhorte donc, frères, … à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait » (Romains 12: 1,2). L’apôtre nous exhorte à nous présenter en sacrifice total à Dieu, et déclare qu’une telle réponse de notre part est « un culte raisonnable » ou logique.

La volonté de Dieu pour nous implique une séparation complète du monde et de son esprit. Cela signifie une séparation de ses projets et de ses espoirs illusoires. Nous serons heureux de faire du bien « envers tous » chaque fois que nous en aurons l’occasion, mais nous ne partagerons pas l’égoïsme général du monde pour le faire.

Nous ne serons pas « conformés » au siècle présent, ni ne travaillerons avec ses institutions pour concevoir leur monde meilleur. Au contraire, nous serons « transformés » par le renouvellement de notre esprit, en le remplissant de plus en plus des instructions de la Parole de Dieu, dans le but de faire en sorte que ces instructions deviennent un guide complet dans notre vie.

Par ce processus de transformation, nous déterminerons « la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait », ce qui est notre sanctification, comme indiqué dans notre texte de référence. Ainsi, comme nous sommes séparés du monde et de ses buts, et tournant le dos aussi à la volonté de la chair, « toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5: 17).

Ces nouvelles choses ne sont pas nouvelles simplement dans le sens qu’elles sont différentes. Elles sont nouvelles parce qu’elles sont les choses de Dieu. Ayant entendu et accepté l’appel à entrer à son service, il nous confie la réalisation d’une partie de son projet pour la bénédiction finale du monde. Il nous confie le « ministère de la réconciliation » (2 Corinthiens 5: 18).

Sûrement, il n’y a pas de meilleure cause pour laquelle nous puissions nous engager, ni de plus grand objectif pour lequel nous puissions donner notre vie. Même maintenant, avant que la victoire de la cause de Dieu soit vue par le monde, nous pouvons dire aux gens perplexes, découragés et affligés qu’un jour meilleur viendra bientôt.

Il y aura un gouvernement juste sous lequel l’homme vivra. Il y aura une paix durable. Il y aura la liberté au lieu de la peur. En effet, il y aura aussi la liberté au lieu de la maladie et de la mort. C’est un vrai programme, le programme de Dieu, et quel privilège d’y participer !

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