Marcher avec Dieu (2/2)

Marcher comme lui marchait

Jean a écrit : « Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme Christ a marché lui-même » (1 Jean 2: 6). Oui, Jésus a marché avec son Père céleste. Il marchait si près de Dieu qu’il pouvait dire : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14: 9). Jésus a dit que les paroles qu’il a prononcées n’étaient pas les siennes, mais les œuvres du Père.

Jésus a témoigné qu’il a toujours fait les choses qui étaient agréables à son Père. Pour cette raison, il pouvait dire à son Père : « Je savais que tu m’écoutes toujours » (Jean 11: 42). En marchant avec Dieu, Jésus était guidé par la « parole ». « Il est écrit », était sa conduite dans chaque pas fait dans sa marche avec Dieu. Il est alors notre parfait exemple et guide, et si nous professons être à lui, et être « en lui », nous devrions marcher comme il a marché.

La seule façon de pouvoir être en Christ est d’être baptisé en sa mort. Nous sommes « ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie » (Romains 6:4). Sauvé de la mort et exalté à la nature divine, quelle nouvelle vie glorieuse ! C’est aussi notre espoir, mais si notre espoir doit être réalisé, nous devons commencer maintenant à « marcher dans la nouveauté de vie ».

Nous ne devons plus marcher « selon la chair ». Nos ambitions et nos désirs humains doivent être tenus à l’écart, pendant que nous marchons « selon l’Esprit » (Romains 8: 1,4). « Marchez selon l’Esprit », explique Paul, « et vous n’accomplirez pas la convoitise de la chair » (Galates 5: 16). Nous recevons l’Esprit de Dieu par la Parole de Vérité. Chaque instruction de la Parole est une direction de l’Esprit. L’Esprit est un guide sur le chemin du sacrifice. En réalité, ce ne sont pas les soldats romains qui ont conduit Jésus comme un agneau à l’abattoir, mais l’Esprit de Dieu, et cela nous conduit à suivre ses pas. C’est la volonté de Dieu pour nous, et quand nous marchons de cette façon, nous marchons avec lui.

Il est glorieux de marcher avec Dieu. Concernant Lévi, chef de la tribu sacerdotale d’Israël, le Seigneur a dit : « Mon alliance avec lui était une alliance de vie et de paix, ce que je lui accordai pour qu’il me craignît ; et il a eu pour moi de la crainte, il a tremblé devant mon nom. La loi de la vérité était dans sa bouche, et l’iniquité ne s’est point trouvée sur ses lèvres ; il a marché avec moi dans la paix et dans la droiture, et il a détourné du mal beaucoup d’hommes » (Malachie 2: 5,6).

Si nous avons été baptisés en Christ, nous sommes membres du sacerdoce antitypique, et le Seigneur est entré en alliance avec nous. C’est une alliance « par le sacrifice » (Psaume 50: 5). C’est donc une alliance qui, si nous y sommes fidèles, mènera finalement à la mort par le travail, l’ignominie et la souffrance. Néanmoins, c’est une alliance « de paix » parce que, conscients que nous marchons avec Dieu et quelles que soient la difficulté de nos expériences, il nous tient la main, nous avons la paix, la « paix de Dieu, qui dépasse toute compréhension [humaine] » (Philippiens 4: 7).

Une marche de foi

La jouissance de cette paix en marchant avec Dieu dépend de notre foi. Nous devons « croire qu’il est, et qu’il récompense ceux qui le cherchent avec diligence » (Hébreux 11: 6). Ainsi, comme Paul a écrit: « Nous marchons par la foi, non par la vue » (II Corinthiens 5: 7), nous ne voyons pas Dieu littéralement. Notre foi doit saisir les promesses de sa présence, et nous permettre de voir dans chaque expérience de la vie le renversement de sa providence pour notre bien.

Si nous avons une foi qui fait confiance à Dieu, quoi qu’il arrive, nous pouvons continuer à marcher avec lui dans la paix et la joie, sans même nous fatiguer. Esaïe a magnifiquement exprimé cette pensée, en disant : « Ceux qui se confient en l’Eternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles ; ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se fatiguent point » (Ésaïe 40: 31). Si nous ne voulons pas défaillir en marchant, nous devons rester près du Seigneur, marcher avec lui, en plein accord avec chaque détail de sa volonté, se réjouir de toutes les caractéristiques de son glorieux plan de salut.

Marcher humblement

Le prophète Michée a écrit : « Qu’est-ce que le Seigneur exige de toi, sinon de pratiquer la justice, d’aimer la miséricorde et de marcher humblement avec ton Dieu ? » (Michée 6: 8) Paul l’a confirmé quand il a écrit : « Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec charité » (Ephésiens 4: 1,2).

Il y a une relation importante entre marcher « humblement » avec Dieu et marcher d’une manière « digne de la vocation » à laquelle nous avons été appelés par Dieu. C’est une vocation très honorable. Nous avons été appelés ou invités, en partenariat avec Dieu, à être des collaborateurs avec lui dans son grand plan de salut. (2 Corinthiens 6: 1) Nous avons également été appelés à « la gloire, l’honneur et l’immortalité. » (Romains 2: 7). Par Christ, nous avons « accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Romains 5: 2).

C’est assurément un appel élevé. Il n’est pas étonnant que nous soyons exhortés à marcher dignement, mais pour ce faire, nous devons « marcher humblement » avec notre Dieu. Il est important de se rendre compte que nous n’avons pas été appelés à ce poste élevé à cause de nos mérites. Nous ne devons pas avoir de nous une trop haute opinion (Romains 12: 3). Notre assurance, nous l’avons par Christ auprès de Dieu. « Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu » (2 Corinthiens 3: 4,5). Dans de tous ses arrangements pour nous et pour l’humanité, nous pouvons humblement nous tourner vers lui comme Celui dont la grâce nous a donné un si glorieux privilège. Et plus nous nous en rendons compte, plus nous nous efforcerons de nous montrer approuvés avec zèle par une étude attentive de sa Parole, afin que nous sachions avec précision ce que sa Parole nous dit jour après jour.

Marcher ensemble

Tout le peuple du Seigneur, pendant l’âge actuel, est appelé à marcher de la même manière. Nous marchons ensemble. Paul a écrit : « Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas » (Philippiens 3: 16). Paul a dit : « je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (verset 14). C’est simplement une autre façon de définir la vocation à laquelle nous avons été appelés. Pour marcher dignement, nous devons nous y consacrer entièrement. Nous ne pouvons pas espérer marcher avec le Seigneur et avoir l’assurance qu’il marche avec nous si nous ne prêtons qu’une attention partielle à lui et aux pas que nous faisons en marchant ainsi.

Nous ne devrions pas nous attendre à ce que le Seigneur trace un chemin spécial pour chacun de nous, peut-être un peu plus favorable à notre chair, un peu plus en accord avec nos goûts particuliers. Non, il n’y a qu’un seul chemin, et tous les consacrés marchent de cette façon, tous préoccupés par la même chose. Ainsi, nous ne marchons pas seulement avec le Seigneur, mais nous marchons les uns avec les autres, et ceci est une joie supplémentaire : « Voici, combien il est bon et agréable pour les frères de demeurer ensemble » (Psaume 133: 1).

Marcher en sa présence

Notre marche avec Dieu aujourd’hui est une marche de la foi. Il nous parle à travers sa Parole et à travers sa providence, et nous lui parlons à travers la prière, une communion bénie. En attendant, nous sommes inspirés par l’espoir d’être réellement avec lui et, en sa présence, jouissons d’une plénitude de joie. « Ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu’ils en sont dignes. Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs ; je n’effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges » (Apocalypse 3: 4,5).

Seul celui qui sera pur (symbolisé par le vêtement blanc) aura l’honneur inestimable d’être présenté au Père Céleste par son Fils bien-aimé. Ce sera après que « ce corruptible » aura revêtu « l’incorruptibilité » (1 Corinthiens 15: 53,54). Mais avant cela il doit y avoir une pureté de coeur, tandis que les imperfections de la chair sont couvertes par la robe du Christ. Jésus a dit: « Heureux les coeurs purs, car ils verront Dieu » (Matthieu 5: 8). La pureté du coeur conduit à la vision de la foi en Dieu, même maintenant. C’est le cœur pur qui a le privilège de marcher avec lui et de profiter des délices de sa communion. Ce sont eux qui, lorsqu’ils marchent avec le Père céleste, lui disent toutes leurs peines et toutes leurs joies. C’est à ceux-là que, par sa Parole, il dit des paroles pleines de réconfort, et donne l’assurance de sa joie.

Ainsi nous marchons et parlons ensemble avec notre Dieu, et c’est cette marche de la foi et de la joie qui aboutira finalement à ce que Jésus nous présente au Père. L’espoir d’entrer dans la présence du Père comme un être divin était une des joies placées devant Jésus, qui lui permettait de supporter la croix et de mépriser la honte (Hébreux 12: 2). Cette joie future nous permettra aussi de continuer avec zèle dans la voie du sacrifice, jusqu’à ce que, étant fidèles jusqu’à la mort, nous recevions la couronne de vie. En marchant avec Dieu, nous avons la même assurance que Jésus et, comme Jésus, nous pouvons lui dire: « Tu me feras connaître le sentier de la vie ; Il y a d’abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite » (Psaume 16: 11).

&