Un esprit de sagesse

« Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse. » (2 Timothée 1:7)

Les paroles de notre titre impliquent qu’un esprit peut aussi manquer de force. Un esprit qui est incapable de raisonner correctement, de faire de bons choix et de parvenir à des conclusions logiques et sages, peut être affligé d’une maladie physique et d’une déficience, comme cela peut arriver à n’importe quelle partie de l’organisme humain.

Dans ce cas, l’individu est incapable de penser correctement sans erreur de sa part. Dans certains cas, comme ceux impliquant des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une démence sévère, il se peut que l’individu ne se rende absolument pas compte que son esprit manque de stabilité. Alors que la science continue de chercher des réponses et des remèdes aux maladies physiques de l’esprit, nous sommes reconnaissants de reposer notre espoir dans le royaume de Dieu, qui guérira toutes les maladies de l’homme qui ne dira plus : « Je suis malade ! » (Esaïe 33:24).

Il y a un autre sens dans lequel un esprit peut être déficient. Bien qu’il ne soit pas physiquement malade, un esprit peut être altéré à la suite d’une mauvaise conduite dans la vie, d’influences néfastes de notre entourage et du pouvoir omniprésent de Satan, l’ennemi juré de la pensée saine.

Ces aspects de notre sujet sont ceux que nous considérerons maintenant. Les Écritures soulignent qu’il y a un remède à un tel désordre mental, qui, s’il est appliqué correctement et utilisé quotidiennement, nous donnera les conseils nécessaires comme il est dit dans Colossiens 4:5 : « Conduisez-vous avec sagesse ».

Les paroles de Paul à Timothée

Au moment d’écrire sa deuxième épître à Timothée, l’apôtre Paul approchait de la fin de son ministère. Il n’était pas seulement en prison mais il était aussi hors de contact avec la plupart des frères. Il était sous la surveillance stricte des autorités, et quiconque le visitait ou le soignait pouvait faire l’objet d’un examen minutieux et éventuellement d’une arrestation. Malgré les risques évidents, Paul n’hésita pas à demander à Timothée de lui rendre visite et de lui donner le réconfort et la communion dont il avait tant besoin (2 Timothée 1:3,4).

Du point de vue de la pensée mondaine, cette action de l’apôtre Paul semblait imprudente, exposant Timothée à une arrestation et à une persécution presque certaine. Il semblerait que Paul n’ait pas montré le véritable esprit d’amour et de sacrifice. Cependant, l’apôtre a lié sa demande à la lumière de l’esprit qui a été le résultat de l’action du saint Esprit de Dieu dans la vie de Timothée. Au verset 6, nous lisons : « C’est pourquoi je t’exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l’imposition de mes mains ».

L’imposition des mains était le moyen par lequel les apôtres étaient autorisés par Dieu à transmettre le saint Esprit à ceux que le Seigneur avait appelés (Actes 8:17 ; 19:6). Apparemment, Paul désirait rappeler à Timothée le grand don qu’il avait reçu et la responsabilité qui lui était associée. Cette responsabilité découle de l’éclairement de son esprit par rapport aux plans et aux desseins de Dieu, comme il le fait aussi dans la vie individuelle de tous ceux qui ont été bénis du saint Esprit. L’apôtre Paul exprime ainsi la pensée : « Car qui a connu la pensée du Seigneur, pour l’instruire ? Or nous, nous avons la pensée de Christ » (1 Corinthiens 2:16).

L’effet du saint Esprit sur l’Esprit de Jésus

Il n’y a pas de meilleur exemple de l’opération du saint Esprit sur l’esprit, que ce que nous voyons en Jésus.

Bien que nous n’ayons pas beaucoup d’informations sur lui en tant que jeune homme, on nous dit que pendant ce temps, « Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2:52) Ce texte en dit long si on lit entre les lignes. Il est évident qu’il a été admiré et même respecté par ses aînés et ses pairs. Etre dans la faveur de Dieu semble indiquer aussi que Jésus pouvait et gardait les préceptes de la Loi. Cependant, il était un homme, et même s’il était parfait, il était limité au raisonnement et à la compréhension humaine.

À l’âge de trente ans, Jésus est venu vers Jean pour être baptisé. Jean le reconnut comme étant mis à part et dit : « Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29). Lorsque Jésus fut immergé par Jean dans le Jourdain, la Bible déclare que « les cieux s’ouvrirent » et que Jean vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui, le Fils de l’homme (Matthieu 3:16).

Le sens de l’expression les cieux s’ouvrirent à Jésus est que, le saint Esprit étant venu sur lui, les choses cachées par rapport aux plans et aux desseins de Dieu devaient maintenant lui être révélées. Il était déjà parfaitement familier avec tout ce qui était écrit dans la Parole de Dieu. Cependant, il ne comprenait pas la pleine signification des types, des figures, et des prophéties jusqu’à ce que cela lui soit révélé par la puissance du saint Esprit.

Le Psaume 40:6 est une prophétie concernant Jésus au moment de son baptême et de son exaltation par le saint Esprit : « Tu ne désires ni sacrifice ni offrande, Tu m’as ouvert les oreilles ; Tu ne demandes ni holocauste ni victime expiatoire ». Dans l’expression « Tu m’as ouvert les oreilles » l’idée de l’ouverture de la cavité de l’oreille interne montre bien l’ouverture de l’esprit à la révélation des vérités qui avaient été précédemment cachées.

Ce nouveau discernement a amené Jésus à comprendre que les sacrifices et les offrandes accomplis sous la loi mosaïque n’atteignaient pas le but ultime de Dieu. Il a également été révélé à Jésus qu’il était celui représenté dans les nombreux sacrifices offerts pour le péché sous la Loi et que, pour les accomplir, il serait nécessaire pour lui de mourir comme le grand et unique sacrifice efficace pour le péché. La réaction de Jésus à cette révélation du dessein de Dieu pour lui est énoncée dans ces mots : « Il dit ensuite : Voici, je viens pour faire ta volonté. Il abolit ainsi la première chose [les sacrifices de la Loi], pour établir la seconde [le meilleur sacrifice] » (Hébreux 10:9). Ainsi, Jésus a immédiatement commencé à donner sa vie de la manière prescrite, qui s’est finalement terminée par la mort sur la croix.

Ce sont quelques-unes des pensées que l’apôtre Paul voulait que Timothée se rappelle. Par la grâce du Seigneur, il avait été celui que Dieu avait appelé à faire partie de la semence spirituelle d’Abraham et à suivre les traces de Jésus. Les Écritures avaient été ouvertes à Timothée afin qu’il puisse discerner la volonté de Dieu dans sa vie et être confiant de savoir que la source de sa compréhension venait du saint Esprit de Dieu. C’est ce même esprit qui a motivé Jésus à l’obéissance jusqu’à la mort, et c’est aussi l’esprit que Paul a exhorté Timothée à susciter en lui-même.

Non pas un esprit de timidité

Comme l’indique l’apôtre dans notre texte de référence, cet esprit que Dieu nous a donné à travers sa Parole n’est pas un esprit de peur. Le mot traduit par peur dans ce texte signifie «timidité». La timidité implique un manque de courage, d’audace ou de détermination. La leçon que nous devrions tirer du texte est que quiconque possède vraiment l’Esprit de Dieu ne manque pas d’une forte conviction dans ses desseins et que sa détermination à suivre les instructions du Seigneur ne faiblira jamais, quelles qu’en soient les conséquences.

Quand Jésus envoya ses disciples dans les diverses villes des Juifs pour prêcher que « le royaume des cieux est proche », il savait qu’ils rencontreraient toutes sortes d’oppositions, même de la violence (Matthieu 10:7, 16-22). Puisque les disciples ne devaient pas recevoir le saint Esprit avant la Pentecôte, Jésus a senti qu’il était nécessaire de leur apprendre comment ils devaient agir sous le stress.

Dans les versets de Matthieu 10:23-28, il a dit : « Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre… Le disciple n’est pas plus que le maître, ni le serviteur plus que son seigneur. Il suffit au disciple d’être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. S’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens de sa maison ! Ne les craignez donc point ; car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour ; et ce qui vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme [l’être] et le corps dans la géhenne ».

Après avoir suivi avec succès les instructions que Jésus a données, le disciple manifeste un esprit animé par le saint Esprit. Il est dominant par rapport à la tendance charnelle naturelle d’échapper à la douleur, la souffrance et aux confrontations. Eviter ces choses dans les circonstances que Jésus a décrites serait une manifestation de l’esprit de peur. De quoi les disciples de Jésus ont-ils peur si c’est leur corps qui est victime de violence ? Leur corps de chair est déjà compté comme mort (Colossiens 3:3).

Un esprit de force

L’apôtre dit que nous avons reçu un esprit de force. Le mot grec traduit par «force» désigne le pouvoir miraculeux, habituellement par le moyen d’un miracle. La force du saint Esprit et son influence éclairante sur l’esprit des disciples de Jésus est vraiment un miracle. Cela révèle notre vraie relation avec le Père céleste. L’apôtre Paul exprime la pensée de cette manière : « Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un esprit d’adoption [filiation], par lequel nous crions : Abba ! Père ! L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : … si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui » (Romains 8:15-17).

La force de ce texte est qu’il souligne la réalité de notre filiation et la nécessité de souffrir pour réaliser notre espérance. Un enfant adopté peut participer à tous les privilèges de la famille, bien qu’il n’ait pas été engendré et né dans la famille. Cependant, nous sommes engendrés de l’Esprit et sommes donc des fils de Dieu par sa puissance miraculeuse (Jean 3:6).

Ainsi, c’est l’Esprit de véritable filiation qui nous permet de crier « Abba, Père ». Abba est le mot araméen pour Père, et lorsque les deux mots sont utilisés ensemble comme « Abba, Père », il exprime un sentiment de proximité., amour, fidélité et confiance. Son usage se trouve dans le Nouveau Testament seulement à l’égard de ceux qui ont reçu le don de la naissance par le saint Esprit de Dieu. Le mot a également été utilisé par Jésus dans le jardin de Gethsémané, pour souligner sa proximité avec le Père céleste. « Abba, Père » a-t-il prié, « toutes choses te sont possibles, … Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Marc 14:36).

La puissance du saint Esprit sur nos esprits est mise en évidence dans tout ce que nous voyons ou comprenons. Dieu s’est révélé à nous à travers sa Parole, et nous voyons ses attributs dans les qualités de justice, d’amour, de sagesse et de puissance démontrées dans son plan. Que ce soit l’œuvre de la création ou nos expériences dans le chemin étroit, nous rapportons tout à cet arrangement divin qui nous a été si gracieusement révélé et auquel nous avons été invités à participer.

L’apôtre Paul exprime la pensée de la manière la plus éloquente. Parlant de la grâce de Dieu, il dit : « …que Dieu a répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d’intelligence, nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu’il avait formé en lui-même, pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre… En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du saint Esprit qui avait été promis » (Ephésiens 1:8-10,13).

Le « saint Esprit de la promesse » est le saint Esprit de Dieu. Nous avons été scellés avec lui, mis à part et spécialement identifiés, montrant que dorénavant nous faisons partie de sa famille et avons le privilège de partager ses pensées. En partageant les pensées du Père, nous devons amener nos propres pensées en pleine harmonie avec les siennes. Nous le faisons en regardant et en suivant l’exemple de son Fils, le Christ Jésus. Notre but en ceci, dit Paul, est d’amener « toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Corinthiens 10:5).

Un esprit d’amour

Notre texte dit aussi que nous avons reçu l’esprit d’amour. L’esprit d’amour est l’essence du saint Esprit de Dieu. Grâce à l’Esprit engendré, nous avons reçu la capacité de reconnaître et d’apprécier le véritable amour. Nous l’avons vu se manifester dans sa forme la plus élevée dans le plan du Père céleste pour la rédemption du monde, et dans le sacrifice désintéressé de notre Seigneur de sa propre vie sur la croix afin de fournir les moyens de cette rédemption. Cela a été fait, « lorsque nous étions encore des pécheurs » pour que les buts bienfaisants de Dieu envers sa création humaine puissent être réalisés (Romains 5:8).

Il s’ensuit que quiconque a vraiment l’Esprit du Seigneur ressentira de la compassion et de l’amour envers la pauvre création gémissante et désirera ardemment prendre part à l’arrangement que Dieu a conçu pour mettre fin à la souffrance du monde. Le désir d’être un instrument de bénédiction devient ainsi un puissant pouvoir qui nous aide grandement dans notre détermination à conformer nos vies au modèle divin.

L’apôtre Jean, en définissant cette forme la plus élevée de l’amour, déclare : « Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères  » (1 Jean 3:16).

Jésus a dit : « C’est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15:12,13).

C’est en conformant nos vies à ce modèle d’amour désintéressé que nous nous qualifierons pour être des instruments de bénédiction dans la main du Seigneur dans le prochain âge.

L’esprit d’amour se manifeste par des œuvres dépourvues d’intérêt personnel. Nous faisons cela en servant les frères et en faisant le bien aussi bien que possible à tous les hommes (Galates 6:10). En raison de notre amour pour le Père céleste et de son plan de salut, nous sommes également contraints de témoigner de son amour et de parler aux autres du royaume.

Cela pourrait nous apporter souffrance et persécution. Rarement on pourrait penser à de l’amour dans ce contexte. En dernière analyse, cependant, les activités auxquelles la plus haute forme d’amour nous motive, y compris celles qui peuvent entraîner des souffrances, nous prouveront que nous sommes de dignes disciples du Maître.

L’apôtre Paul l’illustre quand il déclare concernant sa propre souffrance : « Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Eglise » Colossiens 1:24).

L’apôtre avait certainement à l’esprit certains des récits tels que ceux qui sont rapportés dans 1 Corinthiens 4:11,12 : « Jusqu’à cette heure, nous souffrons la faim, la soif, la nudité ; nous sommes maltraités, errants çà et là ; nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains ; injuriés, nous bénissons ; persécutés, nous supportons » et 2 Corinthiens 11:24-28 : « cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante coups moins un, trois fois j’ai été battu de verges, une fois j’ai été lapidé, trois fois j’ai fait naufrage, j’ai passé un jour et une nuit dans l’abîme. Fréquemment en voyage, j’ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères. J’ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité. Et, sans parler d’autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Eglises ».

Il n’est pas étonnant que l’apôtre puisse admonester correctement les Corinthiens : « Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi–même de Christ » (1 Corinthiens 11:1). Toutes les expériences racontées par Paul sont le résultat de son ministère auprès des frères et de sa prédication du message du royaume. Son zèle était alimenté par son amour pour le Père céleste, les frères et l’Evangile.

C’est ainsi qu’il prit part aux afflictions du Christ. Ce n’est pas que sa souffrance ait ajouté quelque chose au mérite efficace du sacrifice de Christ, mais plutôt que Paul et tous les autres membres potentiels du corps du Christ doivent souffrir. C’est par la souffrance que nous apprenons à être soumis et à développer les fruits et les grâces de l’Esprit.

Tous n’auront pas les mêmes expériences, mais tous doivent souffrir d’une manière ou d’une autre à cause de leur service au Seigneur. Jésus a dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera » (Marc 8:34,35).

Un esprit de sagesse

L’esprit de force et d’amour qui nous a été donné par le Seigneur nous permet de surmonter l’esprit de timidité. De cette façon, nos capacités spirituelles sont prêtes à se développer d’une manière qui nous permettra d’avoir des jugements prudents, c’est-à-dire d’exercer un esprit de sagesse sur des sujets qui sont spirituels. L’expression « de sagesse » dans notre texte a le sens de discipline, de maîtrise de soi ou de modération. Cela implique un esprit qui exerce un contrôle sur les penchants égoïstes de la chair déchue.

Le processus de développement d’un esprit discipliné nous est décrit dans Romains, au chapitre 12. À mesure que ce processus se poursuivra, il en résultera des changements profonds et un renouvellement de l’esprit. L’apôtre Paul déclare en Romains 12:2 : « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait ». D’après le contexte de ce verset, il est évident que des changements profonds de l’esprit sont liés à un renouvellement complet de notre mode de pensée précédent. Qui parmi nos amis du monde penserait à se présenter comme « sacrifice vivant », zélé à la cause du Christ ? (verset 1). Au fur et à mesure que nous approfondissons les leçons de ce chapitre, nous constatons que les facettes du comportement que l’apôtre nous engage expressément à rechercher sont, dans bien des cas, tout à fait contraires à celles qui sont approuvées par le monde (versets 9-21).

L’apôtre souligne ce même point dans un autre passage : « Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. Or, c’est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption, afin, comme il est écrit, Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur » (1 Corinthiens 1:26-31).

Le point qui est d’une importance vitale dans cette étude est que nous, en tant que disciples de Jésus, avons été décapités au figuré, et que nous avons accepté Jésus comme notre chef (Apocalypse 20:4). Sa sagesse dans les questions concernant les choses de l’esprit devient notre sagesse si nous avons été complètement séparés des choses du monde. En effet, nous devons développer « l’esprit du Christ », dont la force est sans défaut et parfaite (1 Corinthiens 2:16 ; Philippiens 2: 5).

Dans le verset suivant notre texte de référence, Paul exhorte encore Timothée : « N’aie donc point honte du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier. Mais souffre avec moi pour l’Evangile, par la puissance de Dieu » (2 Timothée 1:8). La demande de l’apôtre a donné à Timothée l’occasion de manifester son amour pour le Père céleste, la Vérité et pour Paul son frère en Christ.

Si l’esprit de puissance et d’amour, dépourvu de timidité, dirigeait suffisamment le cœur et l’esprit de Timothée, celui-ci manifesterait un esprit de sagesse et viendrait rendre visite à Paul et le servir si l’occasion se présentait. Malgré les conséquences, il considérerait que cette expérience serait son « culte raisonnable ».

Nous qui avons nommé le nom de Christ tachons de « le garder en mémoire » pour « réveiller le don de Dieu » qui est en nous. Laissons de côté l’esprit de timidité et exerçons l’esprit de force, l’esprit d’amour et l’esprit de sagesse, le saint Esprit de Dieu, jusqu’à la fin, pour que nous puissions partager sa gloire dans le royaume.

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