Marcher avec Dieu (1/2)

« Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en être convenus ? » (Amos 3:3)

Notre texte a été adressé par Dieu à la nation juive avec laquelle il était en relation d’alliance, et il s’applique en principe à notre relation avec lui. Ceux qui sont en désaccord ne peuvent pas efficacement marcher ensemble. Les mots marcher, aller et se rendre sont utilisés dans les Écritures pour désigner un plan d’action, un comportement général guidant notre vie.

Nous lisons : « Enoch marchait avec Dieu » (Genèse 5:24). Nous savons peu de choses d’Enoch, sauf qu’il prophétisait que le Seigneur viendrait avec dix mille de ses saints et exécuterait son jugement (Jude 14,15). Le Seigneur a visiblement donné à Enoch une compréhension de son plan pour la rédemption humaine, et il était fidèle à la connaissance dont il jouissait, cette fidélité constituant sa « marche avec Dieu ».

En Genèse 6:9, il nous est dit que « Noé marchait avec Dieu ». Nous avons un peu plus d’informations concernant Noé. Il était fidèle au Seigneur, et il travaillait avec zèle pour faire sa volonté, comme il le lui avait été révélé. Ainsi, il « marchait avec Dieu », une marche qui impliquait de nombreuses années de travail à la construction de l’arche avec le mépris de ses semblables, alors qu’il leur prédisait le déluge à venir et leur demandait d’être justes.

Contrairement à ces deux exemples de fidélité, nous lisons en Lévitique 26:40,41 que les Israélites marchaient en opposition au Seigneur, et parce qu’ils l’ont fait, il a marché en opposition à eux.

Cela illustre la pensée de notre texte : « Deux hommes peuvent-ils marcher ensemble, sans s’en être convenus ? ». La réponse évidente est qu’ils ne le peuvent pas. Ainsi est-il souligné que, pour marcher avec le Seigneur, il faut être en harmonie avec lui, désireux de connaître sa volonté et de se confier entièrement en lui.

Pour être sûrs que nous sommes pleinement consacrés à faire la volonté de Dieu, il faut une recherche sincère et profonde de nos cœurs. Il est question en Jérémie 11:8 de ceux qui marchent selon « les penchants de leur mauvais cœur ».

L’apôtre Paul nous rappelle que le Seigneur nous demande de supprimer ces penchants. « Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Corinthiens 10:4,5).

Combien il est facile de substituer notre propre raisonnement à la volonté clairement exprimée de Dieu telle qu’énoncée dans sa Parole ! Paul parle du temps où « nous marchions selon le cours de ce monde », un monde qui est « sous la domination de Satan, le prince de la puissance de l’air » (Éphésiens 2:2). Pierre évoque le fait de marcher selon « nos convoitises d’autrefois », ou désirs (1 Pierre 1:14).

Pour marcher avec Dieu et être en pleine harmonie avec tous les rendez-vous divins, il doit y avoir une lutte sincère contre nos propres préférences, une résistance continue contre l’esprit du monde et une vigilance constante, sinon nous nous éloignerons du chemin de la justice, par les ruses du diable.

Derrière nous

Dieu a révélé sa volonté par sa Parole. Un beau poème dit : « Tes oreilles entendront derrière toi la voix qui dira : Voici le chemin, marchez-y ! Car vous iriez à droite, ou vous iriez à gauche » (Esaïe 30:21). « Voici le chemin », le chemin de Dieu, le chemin sur lequel il marche, et le chemin sur lequel nous devons marcher si nous désirons marcher avec lui.

La ‘parole’ que nous entendons derrière nous est la pleine parole de Dieu, cette précieuse parole qui nous révèle le plan divin du salut et la place que nous sommes privilégiés d’y occuper. Sommes-nous d’accord avec ce plan ? Chaque détail est-il agréable à nos cœurs ? Voulons-nous laisser de côté tous nos propres plans et préférences et nous soumettre complètement à l’accomplissement de ce que le divin plan nous révèle comme étant la volonté de Dieu à notre égard ?

Dieu veut marcher avec nous, mais seulement si nous sommes d’accord avec lui. L’Israël selon la chair était son peuple choisi. Dans le verset précédent notre texte il dit à Israël « Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre » (Amos 3:2). Il s’était consacré totalement à son peuple, mais pour respecter cet arrangement, il aurait fallu qu’ils se consacrent aussi entièrement à lui, sinon ils ne pourraient pas marcher ensemble, faute de s’être mis d’accord.

Tout au long de l’âge de l’Evangile les disciples consacrés du maître sont son peuple choisi, particulier, un peuple très spécial, comme l’indique le texte grec (Tite 2:14). Pierre écrit : « Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 Pierre 2:9).

Cette précieuse relation avec le Seigneur, car pleine de faveur, dépend de notre accord continuel avec ses voies, oui, nos délices dans tout ce qui lui plait. Le Seigneur fait abonder librement ses bénédictions sur nous. En Psaume 36:8 il est dit : « Tu les abreuves au torrent de tes délices ». La pensée est que les délices du Seigneur deviennent notre plaisir si nous marchons en accord complet avec lui.

Ses délices

Toute la création est un délice. « Car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté (pour tes délices dans la traduction King James) qu’elles existent et qu’elles ont été créées » (Apocalypse 4:11). Nous nous réjouissons des œuvres créatrices de Dieu parce que nous voyons manifestés en elles son infinie sagesse, son puissant pouvoir et son amour abondant. Même le soleil et la pluie témoignent de son amour pour ses créatures.

Jéhovah se réjouit de son Fils, qui lui obéit volontairement et joyeusement. Il lui a dit : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis toute mon affection » (Luc 3:22). Avons-nous de l’affection pour Jésus ? Est-ce que nous voyons en lui celui qui est « plein de charme » ? (Cantique des cantiques 5:16). Bien sûr, nous nous réjouissons de ce que, par sa mort, il ait rendu le salut à la fois à l’Église et au monde. Mais en dehors de cela, sommes-nous satisfaits de Jésus parce qu’il a aimé la justice et a détesté l’iniquité ?

Dans le Psaume 149: 4, nous lisons : « Le Seigneur prends plaisir à son peuple ». Le peuple du Seigneur est-il notre peuple, le peuple avec lequel nous nous félicitons de la communion ? Peut-être que si nous avions eu à sélectionner le peuple du Seigneur, nous aurions choisi un groupe assez différent, en particulier ceux de notre communauté.

Mais Dieu est trop sage pour se tromper ! Il a vu dans chacun de ses élus certaines qualités de cœur qu’il pourrait utiliser, et qui leur permettra de rendre leurs « appel et élection sûrs » (2 Pierre 1:10).

Jéhovah s’est réjoui de son Fils, qui lui a obéi volontiers et joyeusement. Il lui dit : « Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j’ai mis toute mon affection » (Luc 3:22). Mettons-nous « notre affection » en Jésus ? Est-ce que nous voyons en lui celui qui est « plein de charme » (Cantique des cantiques 5:16) ? Naturellement, nous nous réjouissons que par sa mort il ait fourni le salut à la fois pour l’église et pour le monde; mais en dehors de cela, sommes-nous heureux avec Jésus parce qu’il aimait la justice et haïssait l’iniquité ?

Cherchons-nous ces mêmes qualités chez nos frères et trouvons-nous ainsi de la joie dans leur communion ? Ou voyons-nous seulement les faiblesses de leur chair, et, voyant cela, ne souhaitons-nous peut-être pas dans une certaine mesure n’être pas été si étroitement associés à eux dans les réunions et au service de la Vérité ? C’est un test de notre amour pour ceux que le Seigneur aime, une occasion de démontrer que nous sommes d’accord avec lui et que nous prenons plaisir à ceux qui sont une joie pour lui.

Dans le 53e chapitre d’Ésaïe, nous avons cette description très vivante de la souffrance et de la mort de Jésus, qui fut conduit comme un agneau à l’abattoir. Au verset dix, il nous est dit qu’il a plu à Dieu de le « briser » et qu’il « verra une postérité » et que « l’œuvre de l’Eternel prospérera dans sa main ». Le « plaisir » de Dieu mentionné ici est sans aucun doute l’amour de ses desseins, centré sur Jésus le Rédempteur, chargé de rétablir le monde de l’humanité du péché et de la mort.

Nous sommes susceptibles de parler de ces choses qui nous réjouissent, et dans sa Parole, Dieu a beaucoup parlé de son plan pour le rétablissement humain. Cet aspect du plan divin est décrit par l’apôtre Pierre par le mot rétablissement, et Pierre dit des « temps de rafraichissement » dont « Dieu a parlé anciennement par la bouche de tous ses saints prophètes depuis que le monde a commencé » (Actes 3:21).

La perspective d’un « rétablissement » pour l’humanité mourante a été un tel plaisir pour Dieu qu’il a continué à en parler pendant tous ces siècles passés lorsqu’il parlait par ses saints prophètes. Est-ce que nous « buvons » à cette « rivière » du « plaisir » de Dieu ? Oui, nous y buvons si nous sommes en accord avec Dieu, suffisamment en harmonie avec lui pour justifier sa marche avec nous.

Cela implique plus qu’être simplement reconnaissants de ce que Dieu ait des bénédictions en réserve pour le monde. Continuons-nous à réaliser à quel point cet aspect du plan de Dieu est important pour lui, et que pour nous, discuter de son plan et des vérités relatives à ses bénédictions pour le monde est un plaisir pour lui, comme il devrait l’être pour nous ?

Jésus, dont le Père faisait ses délices, se réjouit de discuter des nombreux aspects du plan du Royaume Divin pour bénir toute l’humanité. Dans l’une des dernières paraboles, une parabole prophétique donnée comme l’un des signes de sa seconde venue, Jésus a parlé de la classe des « brebis » comme ceux à qui il sera dit : « Venez, vous les bénis de mon Père, héritez le royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde », la domination terrestre restaurée (Matthieu 25:33,34).

Les apôtres ont tous prêché et discuté du but du retour de notre Seigneur. « Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort », écrit Paul (1 Corinthiens 15:26). Il doit y avoir une dispensation de la « plénitude des temps », a-t-il expliqué, dans laquelle toutes choses seront rassemblées sous l’autorité de Christ, dans le ciel comme sur la terre (Éphésiens 1:10).

Pierre nous rappelle la promesse de Dieu de créer « de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera » (2 Pierre 3:13).

Les trois derniers chapitres de l’Apocalypse sont consacrés presque entièrement à souligner la merveilleuse provision de vie de Dieu pour le monde.

Le shéol abandonne ses morts et les livres sont ouverts. « Il n’y aura plus de mort, … car les premières choses sont passées. » Il y aura un « fleuve d’eau de vie », qui jaillira « du trône de Dieu et de l’Agneau ». Finalement, « l’Esprit et l’Epouse disent Viens. … Et … prends l’eau de la vie librement » (Apocalypse 20:12,13 ; 21:4 ; 22:1,2,17).

A suivre …