Etudes de la Bible |
La sagesse du jugement de Salomon
Verset clé : « Tout Israël apprit le jugement que le roi avait prononcé. Et l’on craignit le roi, car on vit que la sagesse de Dieu était en lui pour le diriger dans ses jugements. » (1 Rois 3 : 28)
Textes choisis : 1 Rois 3 : 16 à 28 ; 2 Chroniques 9 : 8
Après la mort de David, son fils Salomon fut oint roi d’Israël ; manifestant le désir de poursuivre fidèlement ce qu’avait fait son père, ce fut à juste titre qu’il rechercha l’aide de Dieu et que, quand Dieu lui apparut pendant la nuit, il lui demanda : « Accorde-moi donc de la sagesse et de l’intelligence, afin que je sache me conduire à la tête de ce peuple ! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si grand ? » (2 Chroniques 1:10). En constatant l’humble condition de coeur et le désir noble de Salomon, Dieu donna une réponse favorable et lui accorda une grande sagesse et l’intelligence, précisant en outre (voir verset 11) : (c’est) « afin de juger mon peuple sur lequel je t’ai fait régner. »
Peu de temps après, la sagesse de Salomon fut mise à l’épreuve comme nous le découvrons dans le récit de 1 Rois 3 à partir du verset 16. Nous y apprenons que deux femmes vinrent consulter le roi au sujet d’une question très grave : Toutes deux avaient vécu seules dans la même maison et donné naissance à un enfant à juste trois jours de différence. Ensuite, elles avaient continué à vivre ensemble seules, chacune avec son nouveau-né. Or l’enfant de la deuxième femme vécut seulement quelques jours : il mourut dans la nuit. Quand elle s’en aperçut, elle alla dans la chambre de la première femme alors qu’elle dormait, prit son enfant vivant d’à côté d’elle, encore endormie et mit l’enfant mort dans ses bras.
Plus tard, quand la mère de l’enfant vivant se leva le matin, elle trouva l’enfant mort dans ses bras. Pensant tout d’abord que c’était le sien, elle se rendit compte juste après que ce n’était pas son propre enfant, mais celui de l’autre femme. Elle alla vers celle qui avait pris son enfant vivant pendant la nuit, mais cette dernière nia avoir fait quoi que ce soit de mauvais et déclara que le bébé vivant était bien le sien. Ainsi chaque femme assura au roi que l’enfant vivant était le sien et que l’enfant mort appartenait à l’autre.
La réponse que Salomon fit aux deux femmes (aux versets 24 et 25) révéla sa grande sagesse : en effet, il dit : « Apportez-moi une épée. On apporta une épée devant le roi. Et le roi dit : Coupez en deux l’enfant qui vit, et donnez-en la moitié à l’une et la moitié à l’autre ». Tout être humain est à première vue choqué par cet ordre, mais en considérant la réponse des deux femmes, il apparaît clairement que l’intention de Salomon n’était pas d’exécuter un acte d’une telle cruauté.
La sagesse qu’il avait obtenue de Dieu lui avait permis de savoir qu’il était nécessaire de faire une telle réponse pour faire jaillir la vérité. D’abord, il savait que la mère légitime ne pourrait pas supporter l’idée que l’enfant soit coupé en deux, comme il l’avait proposé par provocation. C’est pourquoi, pour éviter que l’enfant vivant ne soit tué, elle déclara avec empressement qu’elle était prête à le remettre à l’autre femme. Ensuite, comme l’indique le verset 26, la mère dont l’enfant était mort et qui avait pris la terrible décision d’échanger les deux enfants se trahit en répondant froidement qu’elle était d’accord pour que le roi coupe en deux l’enfant vivant.
C’était tout ce que le Roi Salomon avait besoin d’entendre ; là-dessus, comme l’indique le verset 27, il ordonna de remettre l’enfant vivant indemne à sa mère légitime.
Le verset clé indique que la nouvelle des actions de Salomon révélant sa sagesse se répandit rapidement dans tout Israël. Mais il était plus important que le peuple reconnût que cette sagesse venait de Dieu.
Comme l’exprime si bien l’apôtre Paul en Romains 11 : 33, il est bien vrai qu’en tous temps, la sagesse de Dieu a dépassé la compréhension humaine : « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! »
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