Recouvert d’or (1/2)

« Tu feras un voile bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors ; il sera artistement travaillé, et l’on y représentera des chérubins. Tu le mettras sur quatre colonnes d’acacia, couvertes d’or ; ces colonnes auront des crochets d’or, et poseront sur quatre bases d’argent »
(Exode 26:31-32)

L’or, par sa beauté, sa valeur et ses qualités naturelles est un symbole parfait des choses divines. Il y a beaucoup de passages dans la Bible qui mentionnent l’or, son usage et ses symbolismes. La référence la plus ancienne à l’or se trouve dans le livre de la Genèse : « Un fleuve sortait d’Eden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras. Le nom du premier est Pischon ; c’est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l’or. L’or de ce pays est pur » (Genèse 2:10-12).

C’est peut-être la première référence allégorique à ceux qui auront part à la première résurrection, étant séparés du reste du monde. S’ils prouvent leur fidélité, ils recevront la nature divine, dont « l’or de ce pays » est un symbole approprié.

LA CONSTRUCTION DU TABERNACLE

Dans le livre de l’Exode, aux chapitres 25 à 38, on nous décrit le plan et la construction du tabernacle, sa structure et les équipements des lieux Saint et Très Saint. Nous devrions nous souvenir que le tabernacle nous illustre le développement de l’Eglise. En lisant ces passages nous notons combien de parties devaient être recouvertes d’or. « Recouvert » veut dire enveloppé, ce qui est porteur de signification. Le fait que plusieurs équipements du tabernacle étaient faits d’or pur ou en étaient recouverts veut dire qu’ils représentent les conditions de ceux qui sont appelés à la nature divine. Seuls les sacrificateurs et les lévites, ceux qui étaient consacrés pour le travail de sacrifice et de service avaient accès au tabernacle. De la même manière, seuls ceux de la maison de la foi qui sont consacrés au sacrifice jusqu’à la mort entrent dans des conditions divines représentées dans cet arrangement typique.

Concernant le type de bois devant être recouvert d’or dans la construction du tabernacle, le livre de l’Exode évoque l’acacia. Ce type d’arbre pousse dans le désert, ce qui nous rappelle prophétiquement que Jésus était « un rejeton sortant d’une terre desséchée » (Esaïe 53:2), ce qui nous montre que sa vie terrestre et son ministère se sont passés au milieu d’un désert symbolique, dépourvu de l’eau de la vérité. Il était ce « rejeton » qui a poussé dans de telles conditions sèches.

Le bois de l’arbre d’acacia, pouvant atteindre 1 m de diamètre, est dur et adapté à l’ameublement. Il servait comme matériau de base, ou structure pour les équipements du tabernacle devant ensuite être recouverts d’or. Les planches aussi devaient être faites de ce bois. Il était résistant mais léger, car devant être transporté facilement. Cela décrit d’une manière appropriée le voyage de l’église depuis les choses banales ou la nature humaine, vers la gloire et l’honneur.

Comme le bois d’acacia est résistant, l’arbre lui-même est capable de résister aux conditions difficiles existant en pays aride. L’église, ou corps de Christ, doit aussi être forte pour résister à ses épreuves et expériences dans le désert de ce présent monde mauvais. Elle doit se montrer fidèle pour être capable d’être recouverte de l’or de la nature divine.

NOS AFFLICTIONS

« Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair » (Hébreux 10:19,20) « Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Eglise » (Colossiens 1:24). Ces passages font allusion au travail de sacrifice de soi, de renoncement à soi-même et de port de la croix. Pour être recouverte d’or, l’Eglise doit prendre part aux souffrances pour la cause de la justice. C’est à elle seule que sont promises toutes les gloires de son Seigneur (1 Pierre :9,10).

Quand les persécutions surviennent, résultant d’une vie proche du Seigneur comme partie de notre service et de notre responsabilité à son égard, nous devons les considérer comme une partie de notre sacrifice. Le Corps, comme la Tête, doit être sujet à la discipline de la souffrance. Nous devons prendre part aux souffrances de Christ, ce que tous les croyants lavés par son sang sont invités à faire pendant l’âge de l’Evangile.

Nous devrions rendre grâce pour être jugé dignes de souffrir avec lui, afin de pouvoir régner avec lui pour toujours dans la gloire. « Vous, au contraire, vous êtes une race élue, … un peuple acquis » (1 Pierre 2:9). De plus, nous devons être « un peuple particulier, zélateur de bonne œuvres » (Tite 2:14).

Etre un « peuple particulier » veut dire être « un peuple destiné », selon la Diaglott de Wilson, séparé du monde, vivant dans le monde, sans son esprit. C’est un travail de transformation et il inclut d’avoir de nouveaux espoirs, de nouvelles visées et ambitions. L’Eglise est supposée « placer son affection sur les choses d’en haut » (Colossiens 3:2). L’espoir de ses membres est de partager la première résurrection, la nature divine symbolisée par l’or. Ceux-ci développent un nouvel entendement qui les conduira à une naissance de l’esprit comme Nouvelle Créature. S’efforçant d’être séparés du monde en général, ils doivent posséder un amour spécial pour ce qui est bon, juste, noble et acceptable par Dieu. Pour faire cela on doit se sacrifier et ne connaitre aucune volonté autre que celle du « Rois des rois et Seigneur des seigneurs » (1 Timothée 6:15). Pour cela, les futurs membres de l’Eglise ont été revêtus du saint Esprit, l’influence et la puissance de notre grand et aimant Père Céleste.

Christ est en train de rassembler ceux qui ont une oreille pour entendre et un cœur humble et contrit. A ceux-là a été présentée l’opportunité de développer et d’atteindre la « marque » d’amour parfait (Philippiens 3:14). En adhérant à la parole du Seigneur comme une loi de vie, chacun doit avoir une foi ferme. Chacun doit aussi s’efforcer avec zèle d’être en harmonie avec les plans et les desseins de Dieu. Ceci inclut le désir de le louer et d’avoir un cœur rempli à en déborder de l’esprit d’amour. C’est bien sûr l’esprit de Dieu, l’esprit de la Vérité. Se revêtant des fruits et des grâces du saint Esprit, ceux-ci doivent s’efforcer chaque jour de leur course d’atteindre le plus possible l’amour parfait, et par conséquent d’atteindre le « prix de leur haut appel ».

PARTICIPANTS A SES SOUFFRANCES

L’Eglise avec sa Tête est en état de sacrifice au temps actuel, pendant l’Age de l’Evangile. Ce sacrifice a commencé avec la Tête et continue avec les membres de son corps. Si nous participons aux souffrances de Christ et non à d’autres types de souffrances, nous devons déposer nos vies, surtout pour le service de nos frères. Les Ecritures disent : « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort » et nous sommes comptés comme « morts avec Christ » (Romains 6:4,8). Nous sommes rendus « conformes à lui dans sa mort » (Philippiens 3:10).

« Nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères » (1 Jean 3:16). « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15:13). Ces passages indiquent que la mesure de notre amour pour le Seigneur sera montrée par notre amour et notre service pour les membres du corps de Christ. Dans ce sens, nous nous aidons mutuellement dans notre sainte foi. « C’est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement » (Ephésiens 4:16). L’Apôtre Paul nous rappelle ici que chaque membre du corps, en tant que co-serviteur de Christ, est important.

Nos prières devraient concerner tous nos frères, afin qu’ils soient rassemblés et unis dans l’amour, à présent et au-delà du voile. « Rassemblez-moi mes fidèles, qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice » (Psaume 50:5). « Amassez le blé dans mon grenier » (Matthieu 13:30). Nous ne pouvons être rassemblés dans le sens le plus complet tant que nous n’avons pas été moissonnés, totalement développés.

« Ils seront à moi, dit l’Eternel des armées, ils m’appartiendront, au jour que je prépare » (Malachie 3:17). Le Père nous a appelés pour être les « siens », à qui il donnera la vie et la nature divine. Pour être fidèle à cet appel, nous devons être totalement soumis à notre Sauveur, Jésus-Christ, la Tête du corps. Comme Jésus était fidèle, nous devons persévérer jour après jour dans notre alliance de consécration et de sacrifice, et partager ses souffrances.

Le jour typique de Réconciliation, le Souverain Sacrificateur offrait d’abord un taureau pour lui-même et sa maison. Puis il offrait le bouc, « offrande pour le péché, qui est pour le peuple », pour la réconciliation de tout Israël, comme Dieu le demandait (Lévitique 16:15).

Dans l’antitype, nous voyons que notre Tête, Jésus, a souffert en premier, avant son corps. Nous, en tant que membres de son corps, étudions pour comprendre sa course, son exemple, ses enseignements. Nous cherchons à apprécier et copier la douceur, la patience et les souffrances de Christ, et le fait qu’il a souffert injustement. Nous réalisons qu’il a enduré tout ceci avec amour et que la paix venant de son Père veillait sur lui. Le Maitre savait qu’il effectuait une œuvre prévue et bénie par Dieu. Assurément il a pu dire les paroles : « La charité est patiente, elle est pleine de bonté » (1 Corinthiens 13:4).

Concernant le développement du corps de Christ, ceux-ci ont le privilège d’assister et de servir les autres qui ont de la même manière pris leur croix pour marcher dans les traces du crucifié. Ce corps de Christ sacrifie son tout pour ceux qui aiment et servent la Vérité.

Ceux qui agissent ainsi sont identifiés comme ses enfants adoptés, les héritiers de Dieu. Assister les autres se fait souvent par nos paroles. Figurativement ce sont « des pommes d’or sur des ciselures d’argent » (Proverbes 25:11). Le pouvoir de la langue peut être très positif. Ceux qui suivent leur fidèle Maitre chercheront les moyens d’aider d’édifier et d’aider les frères. Ils ont été instruits pour dire des paroles qui reflètent le caractère de disciples consacrés au Seigneur, engendrés comme lui du saint Esprit. Cet engendrement éclaire l’esprit, nous permettant de discerner les choses spirituelles (1 Corinthiens 2:12-16), dispensant l’influence sainte de Dieu et de son Fils.

A suivre …