Dieu donne gratuitement (2/2)

« Le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. »
(Romains 6:23)

La promesse de futurs dons

Non seulement nous avons été faits riches par les nombreux dons que Dieu nous a accordés et dont nous nous réjouissons maintenant, mais il y a encore d’autres dons qui vont suivre. Ces futurs dons consisteront en une joie complète qui dépasse totalement notre capacité de compréhension. Ce sera une participation, avec Christ, aux joies auxquelles il a accédé lorsqu’il a été hautement élevé à la droite de notre Père céleste. Cette gloire future et cette joie ont été annoncées prophétiquement dans le Psaume 16 : 11, où nous lisons : « Il y a abondance de joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite. »

Cette future gloire a d’abord été donnée à Jésus auquel elle avait été promise et, dans sa prière au Père céleste, Jésus dit : « Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée ». Et encore : « Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée » (Jean. 17 : 22, 24).

Après sa résurrection et sa glorification, Jésus confirma cet espoir de gloire à son église dans une série de promesses que nous trouvons dans l’Apocalypse aux versets 2 et 3. Cette gloire est tellement grande qu’aucun symbole ou aucune métaphore ne peut exactement nous faire comprendre « tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (I Corinthiens 2 : 9). En effet, même avec l’aide de toutes les illustrations et promesses de Dieu concernant notre « espérance de la gloire », nous ne pouvons que la comprendre partiellement car « nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière confuse » (Colossiens 1 : 27 ; I Corinthiens 13 : 12).

Voilà quelques-unes des promesses faites aux vainqueurs, ceux qui vont obtenir la victoire, non par leurs propres forces, mais grâce à Christ. Ainsi, Jésus a dit : « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie » (Apocalypse 2 : 10). « Au vainqueur, je donnerai de la manne cachée » (verset 17). « Au vainqueur, à celui qui garde mes œuvres jusqu’à la fin, je donnerai autorité sur les nations » (verset 26). « Et je lui donnerai l’étoile du matin » (verset 28). « Le vainqueur se vêtira de vêtements blancs » (Apocalypse 3 : 5). « Du vainqueur, je ferai une colonne dans le temple de mon Dieu » (verset 12). « Le vainqueur, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône » (verset 21).

Quand Jésus était encore avec ses disciples, il savait que dans les plans du Père, il était prévu que ses disciples lui soient associés dans sa future gloire du royaume ; aussi, il leur dit : « Sois sans crainte, petit troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume » (Luc 12 : 32). Le Père céleste va non seulement accorder ce don de la gloire du royaume aux vainqueurs, mais, comme Jésus l’indique, c’est avec joie qu’il le fera. Tout comme nous éprouvons de la joie à donner, ce sera un plaisir pour Dieu de nous donner le royaume. Que signifiera ce don du royaume ? Le Père céleste a fait cette promesse à Jésus : « Je te donnerai les nations pour héritage, et pour possession les extrémités de la terre » (Psaumes 2 : 8). De plus, comme nous l’avons vu, Jésus a aussi promis aux vainqueurs qu’ils auraient « pouvoir sur les nations », ajoutant : « ainsi que j’en ai moi-même reçu le pouvoir de mon Père » (Apocalypse 2 : 26 à 28).

Dans une autre promesse faite au « petit troupeau », Dieu dit : « Je te préserve pour faire de toi l’alliance du peuple, pour relever le pays et pour distribuer les patrimoines dévastés ; pour dire aux prisonniers : Sortez ! et à ceux qui sont dans les ténèbres : Paraissez ! » (Esaïe 49 : 8, 9) Quelle perspective bénie ! Songez à ce que cela signifiera de recevoir le privilège, l’autorité, le pouvoir d’appeler les prisonniers de la mort et de leur offrir la possibilité de recevoir en cadeau la terre qui avait été ravagée par le péché et son châtiment : la mort !

Ce que nous pouvons donner

Les dons que Dieu nous donne sont, en vérité, trop nombreux pour que nous puissions les dénombrer. Ils incluent les bénédictions temporelles de la vie dont il sait que nous avons besoin et s’étendent à tous les magnifiques arrangements qui ont été faits pour nous guider et nous soutenir dans la croissance de notre Nouvelle Nature. Combien sont vraies les paroles de l’apôtre Paul, qui a écrit : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Christ-Jésus. » (Philippiens 4 : 19).

Que pouvons-nous faire, en retour, pour remercier Dieu pour tous ces dons qu’il nous a, si généreusement, accordés ? Nous trouvons la réponse dans le Proverbe 23 : 26 : « Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent dans mes voies. » D’un certain point de vue, cela paraît très facile à accomplir : donner au Seigneur notre cœur et notre affection. C’est, en outre, tout ce que nous avons à donner. En effet, tout ce que nous possédons nous a été donné par le Seigneur.

Cependant, nous pouvons donner notre cœur au Seigneur. Nous avons été créés libres moralement et Dieu ne dirige pas nos affections. Il ne peut les avoir et les utiliser que si, volontairement et par amour, nous les lui donnons. L’invitation : « donne-moi ton cœur » n’est qu’une autre façon d’exprimer le fait que nous nous offrons totalement au Père et désirons nous consacrer à faire sa volonté.

Les croyants, aussi bien que les incroyants, jouissent des bénédictions temporelles de la vie mais nous ne pouvons obtenir les inestimables dons spirituels qui nous sont si précieux et dont nous nous réjouissons, que si nous nous soumettons totalement à la volonté divine. Mais, pour donner ainsi nos cœurs au Seigneur, il faut que la simple promesse devienne toute une vie de consécration. Nous devons, quotidiennement, offrir à Dieu tout ce que nous chérissons. Nous ne pouvons pas donner notre cœur à Dieu un jour puis le reprendre pour nous-mêmes ou d’autres le lendemain. La consécration réclame que nous renoncions à tout chaque jour.

En plus de demander notre cœur, le Seigneur dit aussi : « Et que tes yeux se plaisent dans mes voies ». Avant de donner notre cœur à Dieu, nous faisions nos choix selon nos désirs. Nous avions arrangé notre vie pour répondre à notre propre intérêt. Désormais, cependant, depuis que nous avons donné notre cœur à Dieu, nous suivons ses voies et sommes guidés par elles. Les voies du Seigneur, c’est l’amour exprimé dans le fait de donner. Dieu nous donne la nourriture et le vêtement. Il nous donne le Saint-Esprit. Il nous donne le discernement. Il nous donne sa Parole. Il nous donne des anges gardiens. Il nous donne le repos et la paix. Il nous donne la promesse de la gloire et d’honneur futurs dans le royaume. Il pourvoit à tous nos besoins, temporels et spirituels.

Le bien suprême que Dieu nous a fait, c’est son Fils bien-aimé. C’est parce qu’il a tant aimé le monde, vous comme moi (Jean 3 : 16), qu’il a donné son seul Fils engendré pour être la satisfaction pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour les péchés du monde entier (I Jean 2 : 1, 2). Ceci, de même que tous les dons de Dieu, sont faits à des personnes qui ne peuvent rien donner en retour. Il n’y a rien que nous puissions donner à Dieu qui ajouterait à ce qu’il a déjà, et rien de ce que nous retiendrions ne pourrait l’appauvrir. Il donne, non pour obtenir quelque chose de nous, mais parce qu’il nous aime. La générosité de Dieu est un grand exemple qui nous est donné.

Ceci est la voie du Seigneur qu’il nous a été commandé de suivre. C’est la voie de la générosité, la voie de l’amour ; un amour qui pousse à donner, à renoncer, à sacrifier, à servir, à bénir, à réconforter, à chérir. Dieu prend plaisir à toutes ces choses, et en les faisant nous-mêmes, nous connaîtrons de grandes joies et serons de plus en plus comme Dieu.

Paul cita Jésus lorsqu’il dit : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20 : 35). Cela apporte plus de bonheur parce que c’est être comme Dieu. Nous sommes abondamment bénis par les dons que Dieu nous donne mais sommes aussi bénis lorsque nous observons les voies du Seigneur qui consistent à donner. Les dons de Dieu deviennent, alors, de plus en plus précieux parce que nous les partageons avec d’autres.

Aucun des dons de Dieu n’est insuffisant. Ses dons sont généreux et abondants mais la joie de les recevoir est accrue lorsque nous les partageons avec ceux dans le besoin. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne la connaissance du plan de Dieu qui nous a été donnée. Si nous gardons cette Vérité pour nous-mêmes, elle deviendra une banalité et perdra son importance, mais si nous la partageons avec d’autres, sa puissance de joie inspiratrice continuera à augmenter dans nos vies.

Le monde a des occasions spéciales pour donner : la Fête des Pères, la Fête des Mères, les anniversaires, Noël et d’autres. L’acte de donner, qui est inspiré par ces occasions, apporte une bénédiction au donneur. Toute occasion, qui se caractérise par la manifestation de l’amour pour autrui, aide à conserver les lueurs vacillantes de la lumière de l’amour dans les cœurs humains. Combien le monde serait plus heureux si l’esprit d’amour et de générosité était le moteur de tous les actes de la vie !

C’est ainsi pour Dieu et, lorsque son grand plan de salut sera terminé et que toute l’humanité aura été totalement rétablie à la lumière de son amour, les gens apprendront que même durant la nuit noire du péché et de la mort, Dieu continuait de donner pour qu’ils puissent éventuellement vivre. Ils comprendront alors quel était le vrai but de tous les dons de Dieu, celui de son Fils bien-aimé. Et, si nous observons ses voies, nous aussi, nous ne limiterons pas nos dons à un certain jour, une certaine occasion, mais chaque jour, nous partagerons, joyeusement, la richesse des dons que Dieu nous a faits.

Ainsi, nous continuerons à prendre part aux plaisirs des dons excellents et cadeaux parfaits qui viennent de notre généreux Père céleste plein d’amour (Jean. 1 : 17).

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