Dieu donne gratuitement (1/2)

« Le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. »
(Romains 6:23)

L’apôtre Jacques voulait attirer notre attention sur le fait que Dieu est un grand donateur lorsqu’il écrivit que « tout don excellent et tout cadeau parfait viennent d’en-haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement, ni ombre de variation » (Jacques 1:17). Non seulement tout don « excellent et tout cadeau parfait » viennent « d’en-haut, du Père des Lumières » mais, également, toute chose bonne et parfaite est un don de lui.

En effet, les bénédictions que nous recevons ne proviennent pas d’une autre source que Dieu. Paul dit d’ailleurs : « Car qui est-ce qui te distingue ? Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » (1 Corinthiens 4:7). Et, à l’Aréopage sur la colline consacrée à Arès, il dit encore : « Car en lui nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17:28).

Les biens matériels qui nous entourent sont des cadeaux de Dieu, tout comme l’est la capacité qu’il nous a donnée par nos cinq sens, qui nous permet de nous réjouir de ces cadeaux. Combien est magnifique la joie quotidienne que nous éprouvons grâce aux sens du toucher, de la vue, de l’odorat, de l’ouïe et du goût ! Que serait une rose si nous n’étions capables ni de la voir ni de la sentir ? L’harmonie mélodieuse de la musique, qu’elle soit produite par les oiseaux ou les humains, ne signifierait rien si nous ne pouvions pas l’entendre. Il n’y aurait pas plus de plaisir à manger si nous n’avions pas le sens du goût.

Salomon a écrit que : « pour tout homme à qui Dieu a donné richesse et ressources et qu’il laisse maître de s’en nourrir, d’en prendre sa part et de se réjouir au milieu de sa peine, c’est là un don de Dieu » (Ecclésiaste 5:18). Il est intéressant de noter que Dieu, en arrangeant le jardin d’Eden pour nos premiers parents, leur prépara des arbres qui, non seulement, leur fourniraient leur nourriture mais qui seraient aussi « agréables à voir » (Genèse 2:9). En effet, Dieu désirait que ses créatures se réjouissent et il fit en sorte que chaque fonction de la vie procurerait de la joie.

Au psaume 115:16, nous lisons que : « les cieux sont les cieux de l’Éternel, mais il a donné la terre aux êtres humains ». Malgré sa rébellion contre son Créateur, l’homme reçoit encore beaucoup de biens de la main de Dieu. Dieu « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes » (Matthieu 5:45). Dieu est impartial dans la distribution de ses bénédictions terrestres à ses créatures. C’est l’égoïsme humain qui a conduit aux inégalités et aux difficultés que nous trouvons partout.

Les chrétiens, qui marchent sur la voie du sacrifice à la suite de Jésus, apprennent à accepter avec reconnaissance ce que le Seigneur leur donne en ce qui concerne les biens temporels, parce qu’ils ont foi en la sagesse de Dieu qui sait ce qui est le meilleur pour eux comme nouvelles créatures en Jésus-Christ. Aussi, Paul a écrit : « J’ai appris à me contenter de l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout, j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette » (Philippiens 4:11, 12). Si le Seigneur a permis que l’apôtre Paul ait faim à certains moments, nous ne devrions pas être surpris si Dieu, quelquefois, ne nous donne pas tous les biens terrestres dont nous pensons avoir besoin.

Paul écrivit à Timothée : « C’est une grande source de gain que la piété, si l’on se contente de ce qu’on a. Car nous n’avons rien apporté dans le monde, comme aussi nous n’en pouvons rien emporter » (1 Timothée 6:6,7). Job est un magnifique exemple de résignation face à la perte de ses richesses terrestres. En un temps fort court, il perdit ses bœufs, ses ânes, ses moutons et ses chameaux. Puis, on lui fit savoir que ses fils et ses filles avaient été tués pas une tempête qui avait détruit la maison où ils avaient organisé une fête. Devant ces calamités, la réponse de Job fut : « Nu je suis sorti du sein de ma mère, et nu j’y retournerai. L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté ; que le nom de l’Éternel soit béni ! ». Bienheureux est le chrétien dont la foi lui permet de croire, lorsqu’il subit la perte de biens matériels, que cela lui a été enlevé pour son plus grand profit spirituel.

Les dons spirituels

Alors qu’à juste titre, nous nous réjouissons de tous les biens terrestres qui nous sont accordés et en sommes reconnaissants au « Père des lumières » (Jacques 1:17), notre premier intérêt concerne les biens spirituels qui ne peuvent être appréciés qu’avec la foi. L’un des biens fondamentaux est celui du salut. Paul a écrit à ce sujet : « C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (Ephésiens. 2 : 8).

Le salut nous a été accordé par la grâce de Dieu ; c’est son don que nous acceptons par la foi. Le don du salut a été donné aux humains par Jésus qui dit : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Paul dit que Jésus est un « don ineffable » (2 Corinthiens 9:15).

Jésus s’est donné en tant que Rédempteur de l’homme il y a presque deux mille ans ; cependant, il y a peu de personnes qui, parmi les milliards qui ont vécu, ont réellement apprécié ce don. La grande majorité des humains ne comprend pas encore le sens du message angélique : « Soyez sans crainte, car je vous annonce la bonne nouvelle d’une grande joie qui sera pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2:10, 11).

Si nous avons pu comprendre, dans le plan de Dieu, l’importance du message contenu dans les paroles des anges annonçant la naissance de Jésus, c’est en raison d’un autre don de Dieu. En effet, nous lisons : « A toujours tes préceptes sont justice : Donne-moi l’intelligence, pour que je vive ! » (Psaumes 119:144). Nous n’avons peut-être pas utilisé ces mêmes paroles, mais il est certain qu’avant que les yeux de notre entendement soient ouverts, nous avons prié avec ferveur pour obtenir la compréhension. Le Seigneur a entendu nos prières et Dieu « s’est incliné » vers nous comme indiqué dans le Psaume 40:2.

Nous nous rappelons le cas de Pierre. Jésus avait demandé à ses disciples ce que les gens pensaient de lui disant : « Au dire des gens, qui suis-je, moi, le Fils de l’homme ? ». Ils répondirent : « Les uns disent Jean-Baptiste ; d’autres, Élie ; d’autres, Jérémie, ou l’un des prophètes. Mais vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? ». Simon Pierre répondit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Jésus reprit la parole et lui dit : « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 16:13 à 17).

Rien qui soit de la « chair et le sang » ou du raisonnement humain ne peut nous rendre capables de comprendre la vérité. En effet, Jésus dit à ses disciples : « Il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux » (Matthieu 13:11). Aux jours d’autrefois, c’est « poussés par le Saint Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu » pour rapporter les grandes vérités du plan divin, toutes concentrées sur le Messie, le Rédempteur et Sauveur de l’humanité, et même les anges désiraient comprendre, mais cela ne leur fut pas permis (2 Pierre 1:21 ; 1 Pierre 1:10 à 12 ; Matthieu 13:17). Combien devrions-nous être reconnaissants pour le don de discernement qui nous a été donné pour comprendre les mystères du royaume de Dieu !

Le Saint Esprit

Jésus dit : « Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent » (Luc 11:13). Ainsi, Dieu nous donne de sa puissance pour que nous puissions être capables de connaître sa volonté et l’accomplir. Le ministère du Saint Esprit, que Dieu donne à ses consacrés, touche tous les aspects de notre vie de Nouvelle Créature en Jésus-Christ. Quel don merveilleux !

Nous sommes engendrés par le Saint Esprit à une nouvelle espérance de vie, la vie divine. Le Saint Esprit nous oint et nous autorise à être ambassadeurs pour Christ et, en tant que tels, à proclamer la bonne nouvelle à ceux qui sont humiliés ou qui ont le cœur brisé (Esaïe 61:1 à 3). Nous sommes « scellés du Saint Esprit qui avait été promis », et sommes assurés que, si nous demeurons fidèles, Dieu nous aidera et nous donnera la force de pouvoir vaincre pour rester fidèles jusqu’à la fin et recevoir « la couronne de vie » (Ephésiens 1:13 ; Apocalypse 2:10).

Le Saint Esprit « rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu », dit Paul en Romains 8:16, 17. C’est par la Parole écrite, « inspirée de Dieu […] afin que l’homme de Dieu soit à la hauteur, parfaitement accompli pour toute œuvre bonne », que ce « témoignage » est rendu (2 Timothée 3:16,17). Ainsi, nous serons « parfaitement accomplis ». Combien cela est rassurant de savoir que, par le don du Saint Esprit, nous recevrons toute bonne chose dont nous avons besoin. Pour cela, il nous faut, toutefois, être vidés de nous-mêmes, pour que le Saint Esprit de Dieu, dans son ministère béni, puisse emplir et enrichir nos vies alors que nous nous affectionnons aux choses d’en haut (Colossiens 3:2).

Les esprits au service de Dieu

David a dit que le Seigneur « donnera pour toi des ordres à ses anges pour te garder dans toutes tes voies » (Psaumes 91:11). Le Seigneur n’est pas limité quant au nombre ou sorte de messagers qu’il peut utiliser pour guider, protéger son peuple et en prendre soin. Il peut même faire en sorte que la colère des hommes et des anges déchus tournent à sa louange. Il peut utiliser un frère ou une sœur dans la Vérité pour dispenser une bénédiction dont quelqu’un aurait besoin. Il peut aussi, si nous y sommes prêts, nous utiliser comme messagers pour aider quelqu’un qui connaît un moment difficile sur l’étroit sentier.

Nous pensons aussi que le Seigneur utilise les saints anges qui sont « envoyés pour exercer un ministère en faveur de ceux qui doivent hériter du salut » (Hébreux 1:13, 14). Ceux-ci sont aussi des dons que Dieu nous fait. Et quels dons précieux ! Parlant de nos anges gardiens, Jésus dit qu’ils « voient continuellement la face » du Père céleste. (Matthieu 18:10). David écrit que « l’ange de l’Éternel campe autour de ceux qui le craignent, et il les délivre » (Psaumes 34:8).

Combien est rassurant le terme « campe ». En effet, nos anges gardiens ne viennent pas seulement nous voir en passant mais ils « campent » ou vivent auprès de nous, à nos côtés et, en outre, voient toujours la face de notre Père céleste. Ainsi, quel que soit le problème qui puisse surgir, ils peuvent aller vers le Père pour lui demander l’aide nécessaire. Que pourrions-nous demander de plus ?

Le ministère de la souffrance

Il ne faudrait pas supposer que parce que nous avons ces magnifiques dons de Dieu, nous n’aurons aucune épreuve et ne souffrirons pas. Bien au contraire, car l’un des dons de Dieu est le privilège de souffrir avec Christ et pour lui. Nous lisons : « il vous a été fait la grâce non seulement de croire en Christ, mais encore de souffrir pour lui » (Philippiens 1:29). Nous n’estimons complètement la valeur de ce don qu’en nous rappelant que ce n’est qu’en souffrant avec Christ que nous serons jugés dignes de régner avec lui. Le don du témoignage de l’esprit n’est effectif que « si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être aussi glorifiés avec lui » (Romains 8:16, 17).

Mais le fait de souffrir avec Christ est très différent de celui de traverser des épreuves ou être chargés des fardeaux de la vie qui pesaient plus ou moins sur nous avant que nous ne venions au Seigneur, lequel nous a accordés généreusement tant de dons. Cette différence est mise en relief par Jésus lorsqu’il dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est aisé, et mon fardeau léger » (Matthieu 11:28 à 30).

Le Maître nous a donné du repos. Le fardeau des soucis et des inquiétudes dont nous étions chargés et accablés et qui nous avait presque broyés, a été enlevé. Nous avons jeté nos fardeaux sur le Seigneur qui nous a donné la paix et l’assurance que le grand plan de salut de Dieu est la solution à tous les problèmes du monde aussi bien qu’aux nôtres. Nos propres doutes ont été résolus en acceptant la volonté de Dieu à la place de nos propres plans imparfaits et chancelants.

« Prenez mon joug sur vous », a dit Jésus, « car mon joug est aisé, et mon fardeau léger ». Son joug et son fardeau sont légers parce qu’il les partage avec nous. Nous savons que celui duquel nous sommes devenus les compagnons de joug, ne permettra jamais que notre fardeau soit trop lourd et qu’il nous écrase. De plus, puisqu’il est toujours près de nous pour nous aider, nous ressentons du repos, le repos de la foi en lui.

Nous n’ignorons pas que nous avons des ennemis : le monde, la chair et le diable. Lorsque ces ennemis s’abattent sur nous comme un déluge, nous serions terrifiés et tremblants face à eux et nous chuterions probablement, mais nous nous rendons compte que celui qui est pour nous est plus grand que toutes les forces qui se rassemblent contre nous (Esaïe 59:19).

Nous savons que le flot rageur de l’opposition ne nous vaincra pas car, comme il est écrit : « L’Éternel siégeait lors du déluge, l’Éternel siège en roi pour toujours (ce qui veut dire que Dieu a toujours le contrôle total de chaque situation). L’Éternel donnera la puissance à son peuple ; l’Éternel bénira son peuple dans la paix. » (Psaumes. 29:10, 11).

A suivre …