La guérison de l’aveugle

Verset clé : « Sur quoi quelques-uns des pharisiens dirent: Cet homme ne vient pas de Dieu, car il n’observe pas le sabbat. D’autres dirent: Comment un homme pécheur peut-il faire de tels miracles? » – Jean 9 : 16

Texte choisi : Jean 9

Cette leçon est tirée du récit fait par Jean au sujet de la rencontre de Jésus avec un aveugle de naissance. Les disciples avaient par erreur conclu que sa cécité devait avoir été une punition pour un péché que lui ou ses parents avaient commis (chapitre 9, verset 2).

Or Jésus leur dit que tel n’était pas le cas ; au verset 3 il donne la première importante leçon de cette histoire. Connaissant la vérité, comme cela nous est exposé dans toute la Parole de Dieu, Jésus explique que la cécité de cet homme, de même que toutes les maladies de l’humanité, y compris la mort même, sont le résultat de la désobéissance de nos premiers parents dans le Jardin d’Éden, laquelle entraîna la sanction qui leur fut prononcée (voir Genèse 2:16 et 17; et Genèse 3:7 à 19). Cette sanction, y compris des maladies physiques comme la cécité et toutes les autres infirmités, ont été transmises à toutes les générations ultérieures car tous font partie de la descendance déchue d’Adam.

Jésus explique à ses disciples en Jean 9:3 que ce qu’il était sur le point de faire allait être un exemple des « oeuvres de Dieu » . Aux versets 4 et 5, il dit en quoi consiste sa mission : faire « les oeuvres de celui [Dieu] qui m’a envoyé »; et en faisant ainsi, ajoute-t-il, il est « la lumière du monde ». Cette lumière devait bénéficier à ses disciples, car elle devait les aider à connaître l’objectif de ses œuvres. Plus tard, les disciples réalisèrent que les œuvres de guérison faites par Jésus étaient une vision de la lueur à venir dans son royaume terrestre quand les plus grandes « œuvres de Dieu » seront réalisées. Tel est l’enseignement que nous pouvons tirer aujourd’hui. Jean qui écrivit aussi l’Apocalypse parle de certaines de ces plus grandes œuvres au chapitre 21, versets 4 et 5 : « Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : Écris ; car ces paroles sont certaines et véritables. »

En examinant le récit aux versets 6 et 7 repris ci-dessous, nous pouvons tirer une autre leçon importante concernant la manière de guérir l’aveugle : Jésus, « après avoir dit cela, … cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l’aveugle et lui dit : Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (nom qui signifie envoyé). Il y alla, se lava, et s’en retourna voyant clair ». Ainsi, nous voyons qu’une partie de la guérison fut accomplie par Jésus (en appliquant la boue faite avec sa salive sur les yeux de l’aveugle). Mais il demanda aussi à l’aveugle d’effectuer un travail : aller au réservoir de Siloé, et se laver. Si ces deux tâches n’étaient pas effectuées, l’aveugle ne pouvait pas repartir en ayant retrouvé la vue.

Ces deux exigences requises sont une image de la future guérison des maladies de l’homme, non seulement sur le plan physique, mais aussi sur le plan moral, son caractère ; deux oeuvres devront être effectuées : d’une part celle de notre Seigneur mais aussi celle de ceux qui seront guéris.

La rançon représente la partie essentielle effectuée par Jésus pour guérir l’humanité : il a libéré Adam et sa descendance de la sentence de mort. Pour reprendre l’expression prophétique employée dans Daniel 9:24, Jésus a payé la rançon en « oignant » le Saint des saints, satisfaisant ainsi la justice de Dieu. La partie revenant à chaque individu de l’humanité, une fois débarrassé de la condamnation dans cette oeuvre de guérison, consistera à coopérer pour « laver » toute trace du péché qui restera dans son caractère.

Le verset clé indique que les leaders juifs n’apprécièrent pas la merveilleuse signification des oeuvres que Jésus fit. Pour ce qui nous concerne, nous devons être extrêmement reconnaissants de pouvoir aujourd’hui comprendre ces choses et nous pouvons dire à l’unisson avec l’homme qui dans cette histoire, fut guéri, comme mentionné au verset 25 du chapitre 9 de Jean : « J’étais aveugle, … [mais] maintenant je vois ! »

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