Jésus purifie le Temple

Verset clé : « Et Jésus dit aux vendeurs de pigeons : Otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic » – Jean 2 : 16

Texte choisi : Jean 2 : 13 - 22

Dans le verset 4 du chapitre 4 de la lettre aux Galates, l’Apôtre Paul dit que Jésus est « né d’une femme, né sous la loi ». En tant que Juif soumis à la Loi, il lui était demandé de respecter les diverses fêtes prévues selon ce qu’incluait l’alliance. C’est dans ce but que Jésus se trouva à Jérusalem au moment de la fête de la Pâque juive et qu’il fit ce qui est convenable pour tout serviteur fidèle de la Loi : aller directement au Temple qui, selon la religion d’Israël, était l’endroit le plus important pour adorer Dieu.

En Jean 2:14 nous apprenons qu’en arrivant « dans le temple », Jésus « trouva … les vendeurs de boeufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis ». Rappelons-nous qu’en ce temps-là, les Israélites venaient à Jérusalem pour célébrer leurs fêtes dans le respect de la loi et aussi offrir des sacrifices et des offrandes. A l’origine, la Loi promulguée par Dieu prévoyait que chaque famille devait s’occuper de fournir les animaux et les offrandes nécessaires prévues pour ces occasions. Au fil du temps, cependant, les leaders juifs virent l’opportunité de développer un « courant d’affaire » fructueux en vendant au peuple ce qui était nécessaire pour les offrandes directement dans le Temple même. Ce faisant, les israélites se trouvèrent libérés de l’obligation du transport avec eux des animaux et des autres offrandes pendant toute la durée du long voyage jusqu’à Jérusalem. Comme ceci devint une affaire très lucrative, car non seulement les chefs religieux d’Israël en augmentèrent les prix, mais ils appliquèrent aussi des taxes dont le bénéfice entra probablement dans leurs caisses.

Quand Jésus vit que de telles choses se passaient dans le Temple, il fit « un fouet avec des cordes, les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il dispersa la monnaie des changeurs, et renversa les tables ; et il dit aux vendeurs de pigeons Otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic » (Versets 15 et 16). Matthieu 21:13, rend compte d’un événement semblable mais dans des termes bien plus forts ; nous lisons : « Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs ».

En constatant ces conditions scandaleuses, Jésus réagit avec vigueur pour deux raisons. Premièrement il vit l’avidité des chefs religieux qui avaient profité d’appliquer une surcharge sur le peuple et une taxe pour les animaux et autres offrandes nécessaires pour respecter les fêtes conformément aux exigences de la Loi. Il dit qu’en effectuant un tel commerce dans ce qui était « une maison de prière », ils commettaient « un vol ». Deuxième fait non moins important : le peuple avait permis ceci en y prenant part puisqu’il avait cessé de manifester le désir de fournir ses propres offrandes au Seigneur : en payant un prix élevé et, en acceptant que soit appliquée une taxe, il avait accepté la « commodité » de ne plus avoir besoin d’être dérangé par les contraintes de la Loi. Ainsi donc, il était disposé à « rémunérer » ses dirigeants pour être considérés par eux comme respectueux des exigences religieuses de la Loi.

Quand les disciples de Jésus virent la vive réaction de leur Maître, ils « se souvinrent qu’il est écrit: Le zèle de ta maison me dévore » (Jean 2:17). La Traduction anglaise Moffat rend la dernière partie du verset d’une manière intéressante : « Je suis consommé avec ardeur pour ta maison. » Certes, Jésus laissa s’exprimer sa colère en voyant cette hypocrisie dans le Temple, mais en fait il donna d’une façon positive la priorité à son « zèle » envers la maison de son Père, représentée par le Temple matériel. C’est en réalité ce que l’Apôtre Paul explique en Éphésiens 2:19 - 22; il dit que Jésus et son église sont le véritable temple ; bien sûr c’était à ce temple symbolique que pensait Jésus en affirmant un si grand zèle et ce fut pour lui qu’il désira que, par la foi, cette « habitation de Dieu en Esprit » parvienne à terme.

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