La parabole du semeur (1ère partie)

« Dès le matin sème ta semence, et le soir ne laisse pas reposer ta main ; car tu ne sais point ce qui réussira, ceci ou cela, ou si l’un et l’autre sont également bons. »
(Ecclésiaste 11:6)

Cet article se propose d’étudier une parabole de Jésus. Parlant à ses disciples en une occasion, le Maître leur dit : « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie » (Jean 6:63). Beaucoup de ceux qui avaient entendu les paroles de Jésus « lui rendaient témoignage ; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche » (Luc 4:22). De tels passages montrent pour les disciples sincères de Christ la nécessité de connaître et comprendre les paroles exprimées par notre grand instructeur.

Jésus exprima plusieurs de ses enseignements et leçons au moyen de paraboles. Souvent il commençait ses paraboles par les paroles « Le Royaume des cieux est semblable à … ». Jésus expliquait certaines de ses paraboles, mais pas toutes. Certaines paraboles sont relatives au travail préparatoire du royaume, d’autres concernent le fonctionnement du royaume pendant les mille ans d’administration de la terre. Certaines enfin parlent des efforts de Satan pour contrer le travail préparatoire de ce royaume.

Les disciples interrogèrent Jésus sur l’usage qu’il faisait des paraboles quand il parlait aux foules. « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » (Matthieu 13:10). Ce à quoi Jésus répondit : « Parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné… C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu’en voyant ils ne voient point, et qu’en entendant ils n’entendent ni ne comprennent » (versets 11,13). Puis Jésus cita une prophétie de l’Ancien Testament du livre d’Esaïe qui avait prédit qu’il utiliserait cette méthode d’enseignement car le peuple en général ne serait pas dans une condition de cœur propre à recevoir un message plus clair (versets 14-15 et Esaïe 6:9-10).

Il peut sembler étrange pour certains que Dieu n’ait pas voulu que le peuple, depuis la venue de Jésus, comprenne ses plans et desseins. Après tout, ses paroles étaient désignées comme « esprit » et « vie ». Les Ecritures révèlent cependant que ce n’était pas l’âge pour un éclairement général du peuple. La Bible nous assure que viendra un temps où « la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent » (Esaïe 11:9). Entre temps, les vérités profondes de Dieu concernant son plan de rédemption et le rétablissement de l’humanité du péché et de la mort sont réservées à ceux qu’il choisit pour les leur révéler.

Jésus dit à ses disciples « Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent ! ». Puis il expliqua « Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu » (Matthieu 13:16-17). Il y a un « temps opportun » pour que chaque détail du plan de Dieu soit révélé et accompli, et ce n’était pas le temps opportun pour les « nombreux prophètes et justes » mentionnés par Jésus de connaître les mystères du royaume des cieux.

Un peu plus tard dans ce chapitre, l’évangéliste Matthieu tire la conclusion correcte et cite une autre prophétie de l’Ancien Testament. Il dit « Jésus dit à la foule toutes ces choses en paraboles, et il ne lui parlait point sans parabole, afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète : J’ouvrirai ma bouche en paraboles, je publierai des choses cachées depuis la création du monde » (versets 34,35 et Psaume 78:2).

Pendant le présent âge de l’Evangile, notre Père Céleste sélectionne ceux à qui il donne la possibilité de comprendre les vérités vitales de sa Parole. Jésus dit « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:44). Dieu prépare les cœurs de ceux qu’il attire à lui afin qu’ils puissent recevoir la « semence » de la vérité. La manière dont son esprit opère pour accomplir ceci est au-delà de notre compréhension. Salomon écrit « Comme tu ne sais pas quel est le chemin du vent, ni comment se forment les os dans le ventre de la femme enceinte, tu ne connais pas non plus l’œuvre de Dieu qui fait tout » (Ecclésiaste 1:5).

La parabole du semeur

La parabole du semeur est relatée dans trois des quatre Evangiles : Matthieu 13:3-8, Marc 4:3-8 et Luc 8:5-8. C’est l’une des deux paraboles de Jésus où il donne l’interprétation de leur signification, l’autre étant celle du blé et de l’ivraie. L’explication du Seigneur de la parabole du semeur est relatée en Matthieu 13:18-23, Marc 4:14-20 et Luc 8:11-15.

Le récit de Matthieu de la parabole est le suivant : « Il leur parla en paraboles sur beaucoup de choses, et il dit : Un semeur sortit pour semer. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin: les oiseaux vinrent, et la mangèrent. Une autre partie tomba dans les endroits pierreux, où elle n’avait pas beaucoup de terre : elle leva aussitôt, parce qu’elle ne trouva pas un sol profond ; mais, quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines. Une autre partie tomba parmi les épines : les épines montèrent, et l’étouffèrent. Une autre partie tomba dans la bonne terre : elle donna du fruit, un grain cent, un autre soixante, un autre trente » (Matthieu 13:3-8).

Reçue le long du chemin

« La semence, c’est la parole de Dieu » explique Jésus (Luc 8:11). « Lorsqu’un homme écoute la parole du royaume et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son cœur : cet homme est celui qui a reçu la semence le long du chemin » (Matthieu 13:19). Dans son explication, Jésus parle prophétiquement de la manière dont le message du royaume serait généralement reçu. La « parole du Royaume » a été présentée tout au long de l’âge, à des millions qui ne l’ont pas comprise, et comme Jésus l’a prédit, « le malin » l’a très vite retirée de leur cœurs.

Cette expérience pourrait apparaître très décourageante, car les semeurs n’avaient pas été mis en garde sur ce qu’il fallait en attendre. Cependant, rappelons-nous qu’il y a près de 2000 ans, Jésus avait prédit que la plus grande partie de la semence qui serait semée tomberait le long du chemin et serait mangée par les « oiseaux du ciel » (Psaume 104:12).

&

A suivre …