Vie chrétienne et doctrine |
La vision de Jean du Royaume (2/2)
LE TRÔNE
Nous lisons au chapitre 20 verset 11 « Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s’enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux ». Un trône est un symbole d’autorité royale. Ce « trône blanc » (le blanc symbolisant la pureté et la justice) est l’autorité royale messianique qui supervisera les affaires humaines. « L’épouse » de Christ partagera cette autorité avec l’Epoux. Ensemble ils constitueront « le Christ » et seront installés symboliquement sur le « trône blanc » du pouvoir de justice.
« Le ciel et la terre » qui s’enfuient de devant la face de celui qui est assis sur le « grand trône blanc » sont les pouvoirs civils et spirituels du monde de Satan. Ceux-ci ne peuvent continuer d’exister une fois que l’autorité et le pouvoir du nouveau royaume Messianique contrôleront les affaires de la terre. Satan, le prince de ce monde, sera alors lié et les restes de sa domination seront vite remplacés par le « Roi des rois, et Seigneur des seigneurs ».
Jean continue, disant « Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts » (verset 12). Des milliers d’années de cela, par la désobéissance de nos premiers parents, la race humaine perdit sa position devant Dieu. Cependant, Jésus amena une opportunité de salut de la punition de mort, et le privilège de retourner à la faveur de Dieu. Dans cette description des bénédictions du royaume, nous voyons l’humanité réveillée du sommeil de la mort et se tenant devant Dieu. Cela symbolise le fait que, par Christ, Dieu commencera alors à s’occuper des créatures humaines et à les bénir.
« Et des livres furent ouverts ». C’est un magnifique symbolisme du fait qu’alors « la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent » (Esaïe 11:9). Satan, le prince des ténèbres, sera lié et tout pouvoir lui sera enlevé. La vérité concernant Dieu et ses desseins effacera des esprits des hommes les nombreuses fausses représentations de Dieu, qui à travers les âges, leur ont été imposées par l’Adversaire. Ces « livres » ouverts de la divine connaissance rendront la volonté de Dieu connue de tous, et ils seront jugés sur la base de leur obéissance à cette révélation de la vérité ou, comme le texte le dit plus loin, « jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres ».
Le verset 12 parle d’un autre livre, le « livre de vie ». Pendant le royaume messianique, alors que les hommes devront obéir à la volonté révélée de Dieu, leurs noms, symboliquement parlant, seront inscrits dans le « livre de vie ». En d’autres termes, ils marcheront sur le chemin de la vie et si par leur fidélité ils maintiennent leur position devant l’Eternel, ils entreront alors dans la vie éternelle humaine.
Au verset 15, il nous est dit que « quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu ». L’expression « étang de feu » ne doit pas être prise à la lettre. Jean nous apprend, en fait, qu’il faut plutôt le prendre comme le symbole de la « seconde mort » (verset 14). L’Apôtre Pierre, se référant à Christ comme le « grand prophète » de ce temps, dit que « quiconque n’écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple » (Actes 3;23). Pierre se réfère aussi au jour du jugement comme « d’un jour de destruction des hommes impies » (2 Pierre 3:7). Aujourd’hui les justes aussi bien que les injustes meurent, et ils continueront de le faire jusqu’à ce jour où « les morts, petits et grands, se tiendront devant Dieu » et que « les livres » seront ouverts.
Le verset 13 du chapitre 20 insiste sur la résurrection des morts. Ici il est dit aux morts de revenir de « la mort et de l’enfer » et de « l’étang ». Combien pouvons-nous être reconnaissants de savoir que l’enfer n’est pas un endroit de tourment, mais une condition de « sommeil » temporaire dont ils seront tirés. Jésus dit « je suis celui qui vivait, et qui est mort ; et voici, je suis vivant pour toujours. … Et j’ai les clés de l’enfer et de la mort » (Apocalypse 1:18). Jésus utilisera ces « clés » pour déverrouiller la grande prison de la mort et libérer ses captifs.
LES DEUX PHASES DU ROYAUME
Le chapitre 21 nous présente symboliquement une description du royaume messianique et les bénédictions qui seront déversées sur l’humanité par sa direction. Nous lisons au verset 1 : « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus ». Comme remarqué précédemment, le ciel et la terre précédents avaient « disparu » de devant la face de celui qui était assis sur le trône (chapitre 20:11). A présent Jean voit les « nouveaux cieux et la nouvelle terre » promis depuis si longtemps établis. C’est une référence aux phases spirituelle et terrestre du royaume, les nouveaux cieux et la nouvelle terre prédits en Esaïe 65:17-25. Pierre écrit qu’à cause des promesses de Dieu, l’église recherche « de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera » (2 Pierre 3:13). Dans la prophétie d’Esaïe, ces nouveaux cieux et cette nouvelle terre sont associés à Jérusalem. Jean voit la même image et utilise les termes « nouvelle Jérusalem ». Au verset 2, il écrit « Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux ».
Dans les versets 9 et 10 de ce chapitre, Jean continue à expliquer sa vision « Puis un des sept anges … m’adressa la parole, en disant : Viens, je te montrerai l’épouse, la femme de l’agneau. Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu ». La « descente » sur la terre du royaume symbolisée par cette cité sainte doit attendre les noces de l’Agneau et la préparation de l’Epouse. Avant cela, il ne peut y avoir « d’Epouse » ni de « Jérusalem sainte ».
LE TABERNACLE DE DIEU
Jean parle du « tabernacle de Dieu » qui est « avec les hommes » (Apocalypse 21:3). Le tabernacle dans le désert était un symbole de la présence de Dieu auprès de son peuple choisi Israël. Pendant le royaume messianique, la présence et la faveur de Dieu seront manifestées à toute l’humanité par Christ et ses disciples glorifiés, la « nouvelle Jérusalem ». Le mot « tabernacle » implique un arrangement qui sera temporaire, car à la fin du royaume messianique toute autorité sera tournée vers le Père Céleste, et il sera « tout en tous ».
Des bénédictions merveilleuses seront dispensées sur l’humanité par les différents arrangements du royaume. Comme Paul l’explique, cela entrainera in fine la destruction de la mort elle-même (verset 26). Concernant ce point, Jean écrit « Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : Ecris ; car ces paroles sont certaines et véritables » (Apocalypse 21:4-5).
VENIR A L’EAU DE LA VIE
Le dernier chapitre de l’Apocalypse nous montre comment les bénédictions du royaume toucheront l’humanité. Jean écrit « Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations. Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la ville ; ses serviteurs le serviront » (Apocalypse 22:1-3).
L’autorité divine s’exercera tout au long de l’âge messianique, et elle sera manifestée par Jésus-Christ, à qui fut donné toute puissance au ciel et sur la terre. L’Agneau est mentionné encore une fois, car aucune bénédiction ne pourrait atteindre l’humanité si Jésus n’avait pas donné sa vie comme Rédempteur des hommes en devenant ainsi « l’Agneau de Dieu ».
C’est « du trône de Dieu et de l’Agneau » que l’eau de la vie jaillira pour l’humanité. Au verset 17, nous lisons à ce propos : « Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement ». L’épouse dira : « viens » et « partage l’eau de la vie », quand elle sera complète et que les noces de l’Agneau auront eu lieu.
L’épouse est toujours en train de se préparer, ce qui devrait inspirer la fidélité dans les esprits et les cœurs de toutes les « vierges » qui formeront l’épouse, pour bénir « toutes les familles de la terre ». Puissions-nous continuer à nous réjouir de cette glorieuse perspective !
Voilà quelques vérités simples du plan de Dieu. Elles ont été présentées d’une manière effective par le peuple du Seigneur. Ces vérités, simples et belles, satisfont nos aspirations comme rien d’autre ne peut le faire. Remercions Dieu d’avoir ouvert les yeux de notre compréhension de ces « mystères » du royaume. Jean vit le royaume en vision. Aujourd’hui, la « sûre parole de prophétie » nous rend capables de voir la lumière de l’aurore, et nous pouvons nous réjouir de voir qu’à présent, comme jamais auparavant, « le royaume des cieux est proche » (Romains 1:16, 2 Pierre 1:19, Matthieu 10:7).
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