« Les profondes richesses de la connaissance de Dieu »

« O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! » — (Romains 11:33)

Quelques heures avant que Jésus ait été crucifié, il dit à son Père céleste : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17:3).

Ceci explique bien l’essentiel de Dieu et de Jésus à ceux qui luttent pour obtenir la vie éternelle, qui a été prévue par le Père grâce au don de son Fils bien-aimé. Puisque nous ne pouvons pas voir réellement Dieu, la connaissance que nous pouvons avoir de lui dépend de la révélation qu’il a faite de Lui-même à travers sa Parole.

Ainsi, une étude diligente des Écritures est fondamentalement importante pour tous ceux qui veulent connaître le vrai Dieu et ont le désir d’être en harmonie avec lui.

Beaucoup prétendent qu’il est de la responsabilité de leur ministre, pasteur, ou prêtre d’acquérir la compréhension des Ecritures, puis de communiquer ce qu’ils jugent nécessaire au peuple.

Ceci, cependant, n’est pas en harmonie avec les nombreuses déclarations de la Bible, qui encouragent chaque chrétien à « étudier » et à « rechercher » la Parole afin qu’il puisse acquérir la connaissance de Dieu qui est essentielle pour lui être agréable (2 Timothée 2:15 ; Jean 5:39 ; Proverbes 2:3-5). Il y a une tendance aussi à souligner seulement les bénédictions qui attendent les pécheurs au pied de la croix, sans encourager les croyants consacrés à acquérir une connaissance plus approfondie de Dieu laquelle résulte d’une compréhension plus complète de son plan de salut.

Il est également important d’éviter le point de vue de ceux qui pourraient chercher à acquérir beaucoup de connaissances, mais dont les efforts se traduisent simplement par une meilleure compréhension intellectuelle. Si nous pensons à la connaissance dans sa propre lumière, comme moyen par lequel Dieu se révèle et inspire notre dévouement pour lui, ce n’est pas possible de lui donner une position trop importante dans notre cœur et notre vie.

Même si nous ne considérons pas la connaissance de cette façon, la rechercher pourrait nous amener à nous sentir spirituellement supérieurs aux autres. La connaissance résulterait donc plus d’une question d’intelligence que d’une question de cœur.

Le Nouveau Testament parle des « choses profondes de Dieu », « lait », « nourriture solide » et « mystères » de Dieu en référence à certains aspects de la connaissance que nous avons de lui. (1 Corinthiens 2:10 ; Hébreux 5:13,14 ; 1 Pierre 2:2 ; Colossiens 1:26-28 ; 2:2). Ces expressions ont été parfois mal interprétées, même si ceux qui l’ont fait ont probablement été sincères dans leur point de vue. Il est alors important que nous examinions leur signification plus en détail.

La simplicité de l’Evangile

La Bible ne suggère pas que seuls ceux qui ont une haute compréhension intellectuelle peuvent comprendre les vérités essentielles du plan de salut de Dieu. Les Écritures ne disent pas non plus que des qualités spirituelles particulières sont possédées par certains, et qu’elles sont hors de portée des esprits simples du peuple du Seigneur.

Paul nous conseille de maintenir « la simplicité qui est en Christ », et nous met en garde : « Je m’étonne que vous vous détourniez… pour passer à un autre Evangile » (2 Corinthiens 11:3 ; Galates 1:6,7). Les vérités fondamentales du plan de Dieu, ainsi que les normes de la justice et de la croissance spirituelle qui y sont associées, sont les mêmes pour tous les croyants consacrés. Ce sont les « choses profondes de Dieu », et elles sont compréhensibles par tous ceux qui ont été appelés à courir : « Je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Philippiens 3:14).

Nous ne devons pas négliger l’importance des vérités qui sont contenues dans la Parole de Dieu. Les grandes vérités de l’amour divin, et le privilège de notre développement à la ressemblance du caractère de Dieu et de Christ, sont d’une importance vitale. Les types et images de l’Ancien Testament, quand ils sont utilisés pour améliorer l’éclat du plan de Dieu, sont extrêmement précieux pour notre croissance dans la connaissance.

De nombreuses prophéties ont également été placées dans la Bible pour notre édification spirituelle, comme l’ont également été les caractéristiques des différentes époques liées au plan de salut. Nous devons toutes les utiliser pour fortifier notre foi, et pour croître dans la grâce et la connaissance. Que nul d’entre nous ne se décourage, cependant, en faisant la supposition erronée selon laquelle il y a certaines « choses profondes » de la Parole qui sont au-delà de notre compréhension, et que Dieu entend ne les faire comprendre que par un très petit nombre parmi son peuple.

Dans notre communion les uns avec les autres, nous pouvons découvrir que certains points de vue et les détails de la vérité que nous présentons ne semblent pas être en général compris et appréciés. Dans un tel cas, il serait peut-être judicieux que nous nous interrogions sur l’opportunité de répéter toutes ces choses à nos frères, car un manque général de compréhension de ce que nous disons démontre que ces points de détail ne sont pas essentiels pour être un fidèle enfant de Dieu.

Nous ne devrions certainement jamais conclure que le Seigneur nous a favorisés par une compréhension particulière d’une certaine partie de sa Parole que nos frères ne seraient pas capables de comprendre. Les grandes vérités mentionnées dans la Bible comme étant les « choses profondes de Dieu », sont en règle générale, les caractéristiques les plus simples du plan de Dieu. Voilà ce à quoi nous devrions nous attendre, puisque Dieu est l’auteur du merveilleux plan du salut à travers lequel il a révélé son amour. Telle est la « simplicité qui est en Christ ».

L’ombre des choses à venir

En écrivant au sujet du Tabernacle dans le désert et des services qui lui sont associés, Paul en parle comme « d’une ombre des choses célestes » et « d’une ombre des choses à venir » (Hébreux 8: 5 ; 10:1).

Dans ces « ombres », certaines vérités du plan de Dieu sont préfigurées, et elles sont clairement identifiées comme telles dans le Nouveau Testament. Lorsque celles-ci sont comprises, elles nous aident à apprécier la beauté et la simplicité de la vérité bien mieux qu’auparavant.

Il est possible, cependant, que nous soyons tellement absorbés en essayant de déterminer le sens de toutes les subtilités de la représentation, que l’on pourrait perdre de vue l’objectif visé par les « réalités » qu’elles figurent.

Là encore, il ne faut pas conclure que nous devons être en mesure d’expliquer la signification de chaque détail donné concernant le Tabernacle ou d’autres images de l’Ancien Testament pour comprendre les « choses profondes de Dieu ».

En tant que croyants consacrés, nous pouvons être particulièrement attirés par les caractéristiques des époques du plan de Dieu, ou les détails des nombreuses prophéties trouvées dans la Parole de Dieu. Nous pouvons passer beaucoup de temps et exercer un grand effort pour comprendre et expliquer l’importance des détails complexes de ces prophéties.

Bien que cette étude de la Parole de Dieu doive être appréciée, il pourrait y avoir une tendance à ressentir que tous ceux qui ne sont pas entièrement d’accord avec nos conclusions - ou ne partagent pas notre enthousiasme pour les détails prophétiques - manquent d’appétit pour la « nourriture solide » de la Bible.

Plus que simplement de l’amour et de la dévotion

A l’opposé, certains peuvent prétendre que les vérités concernant la dévotion sont les « choses profondes de Dieu » et « la nourriture solide » de la Parole. En effet, « Dieu est amour », et les dispositions merveilleuses qu’il a prises par le Christ nous poussent à l’aimer et à consacrer notre vie à son service (1 Jean 4:8-10).

La foi en Dieu et en ses promesses est essentielle pour vivre une vie de piété, et les Écritures nous encouragent à ajouter à notre foi diverses autres qualités de caractère (2 Pierre 1:5-7).

Ces vérités de la Bible sont indispensables, mais pas nécessairement « profondes » si elles sont considérées seulement en elles-mêmes.

Une compréhension des doctrines fondamentales du plan de la création, la chute, la rançon, la résurrection et le rétablissement prévu par Dieu, pour n’en nommer que quelques-unes, est en fait ce qui nous donne la possibilité de connaître la profondeur de l’amour de Dieu et de nous consacrer pleinement à lui.

Sans une compréhension de la base doctrinale de l’amour de Dieu, et notre relation avec lui sur ces vérités fondamentales, nous nous retrouverions tout comme la majorité des chrétiens nominaux. La plupart déclarent leur croyance en Jésus et en l’amour pour Dieu, mais savent peu de choses sur ce que Jésus a vraiment accompli, ou sur le fondement de la base de l’amour de Dieu.

Nous pourrions employer beaucoup de belles paroles pour discuter de l’amour divin, mais celles-ci auraient moins de profondeur scripturaire que la déclaration de Jésus : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16).

De même, aucun mot n’aurait pu exprimer un sens plus profond de notre appréciation de l’amour de Dieu que celui exprimé par la simple déclaration : « Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jean 4:19).

« Qui surpasse toute connaissance »

Dans une belle demande sérieusement invoquée au nom des frères d’Ephèse, Paul a prié « qu’il [Dieu] vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu » (Ephésiens 3:16-19).

Il n’y a peut-être pas de passage dans la Bible qui donne une suggestion plus précise de la compréhension profonde que celui-ci. Paul n’écrit pas cependant à propos d’une vérité particulière qui serait si « profonde » que seuls quelques-uns seraient capables de la saisir, car il parle d’être en mesure de la « comprendre », « avec tous les saints ». En d’autres termes, cette grande vérité « qui surpasse toute connaissance » était, à son avis, à la portée intellectuelle de toutes les personnes consacrées à Dieu.

Quelle est cette connaissance inhabituelle que Paul avait à l’esprit, et qui, dit-il, nous permet d’apprécier la « largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur » de l’amour du Christ ? La réponse surgit quand nous considérons certains des versets précédents de ce chapitre.

Commençant par Ephésiens 3:3, remarquons la manière dont Paul met l’accent sur la grande profondeur de la compréhension dont le Seigneur l’avait favorisé. Il indique alors son désir que les frères à Ephèse comprennent la révélation qu’il a eue : « C’est par révélation que j’ai eu connaissance du mystère sur lequel je viens d’écrire en peu de mots. En les lisant, vous pouvez vous représenter l’intelligence que j’ai du mystère de Christ » (Ephésiens 3:3-4).

Paul explique que cette compréhension profonde d’une certaine partie du plan de Dieu centré sur Christ, « n’a pas été manifestée aux fils des hommes dans les autres générations, comme il a été révélé maintenant par l’Esprit aux saints apôtres et prophètes de Christ » (verset 5).

Cette vérité vitale, si absolue et profonde qu’une révélation spéciale du Seigneur était nécessaire pour permettre à Paul et aux autres apôtres de la comprendre, est citée dans le verset suivant : « Ce mystère, c’est que les païens sont cohéritiers, forment un même corps, et participent à la même promesse en Jésus-Christ par l’Evangile »(verset 6). Pour nous, cela semble être une simple vérité du plan de Dieu, mais elle a été traitée par Paul comme si c’était un grand mystère, ce qu’elle était sûrement dans les jours de l’Église primitive.

Tout au long des siècles au cours desquels Dieu avait affaire avec son peuple typique, Israël, ses prophètes ont fait des promesses concernant la venue du Messie Christ et de son royaume. L’ensemble de la nation d’Israël a eu l’occasion d’être la nation messianique, associée avec le Christ dans l’accomplissement des merveilleuses promesses de bénédictions dans le monde entier : « Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre », a dit le Seigneur à Israël par le prophète Amos (Amos 3:2).

Dans ce contexte de la compréhension, il doit avoir été très difficile, surtout pour les croyants juifs dans l’Église primitive, d’admettre l’idée que les Gentils pourraient être « cohéritiers » avec eux, et membres « du même corps » de Christ. Pour ceux qui ont admis ce grand mystère, il a servi de révélation merveilleuse de l’amour divin. Il a montré que l’amour de Dieu était assez large et profond pour englober aussi ceux des nations païennes qui avaient été exclus pendant des siècles des faveurs de Dieu et de les rendre héritiers des promesses messianiques.

Il y a beaucoup de passages dans les écrits du Nouveau Testament pour montrer que cette vérité particulière a été considérée par l’Eglise primitive comme l’une des « choses profondes » de Dieu. Pour beaucoup, c’était difficile à comprendre, et Paul désirait particulièrement que les frères d’Ephèse comprennent clairement que cela lui avait été donné comme une révélation spéciale par la puissance du saint Esprit.

Profondeur des richesses

En étroite relation avec cette doctrine qui était si profonde pour l’Église primitive, il y avait aussi la vérité que même les descendants naturels d’Abraham qui avaient rejeté le Messie - et par conséquent avaient été retranchés de « l’olivier » de la promesse - devaient en fin de compte être restaurés à la faveur divine et avoir la possibilité de gagner la vie.

Paul parle de cela en détail dans Romains 11:15-32, en déclarant que Dieu considère Israël comme étant « dans l’incrédulité » mais qu’ils « obtiendront aussi miséricorde ». Il ajoute ensuite les belles paroles trouvées dans notre texte d’ouverture, qui parlent de « la profondeur de la richesse » de la connaissance de Dieu, et ses « jugements… insondables » (verset 33).

Le mot grec traduit par « profondeur » dans l’expression de joie de Paul est le même que celui qu’il a utilisé dans 1 Corinthiens 2:10 en parlant des « choses profondes de Dieu ». Sa référence aux jugements « insondables » de Dieu est une citation du Psaume 36. Ce passage dit : « Ta miséricorde, ô Seigneur, est dans les cieux; et ta fidélité jusqu’aux nues. Ta justice est comme les montagnes de Dieu, tes jugements sont un grand abîme … Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! Par conséquent, les enfants des hommes font confiance à l’ombre de tes ailes » (versets 6-8).

Une « parole dure »

Dans la synagogue de Capernaüm, Jésus a déclaré : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle ». Il a expliqué qu’il était « le pain qui est descendu du ciel », et a dit : « Ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage » (Jean 6:53-59).

Quand ses disciples entendirent ces choses, ils dirent : « Cette parole est dure ; qui peut l’écouter ? » (verset 60). Si nous comprenons le plan de rédemption de Dieu tel qu’il est centré sur le Christ, ces expressions du Maître sont faciles à comprendre. C’était tout simplement une façon de dire que son humanité devait être sacrifiée pour les péchés du monde. Manger sa chair et boire son sang étaient purement symboliques de la nécessité pour les croyants d’accepter son grand sacrifice et d’obéir humblement à la volonté de Dieu telle que révélée par lui. Ceci afin d’obtenir la vie éternelle.

Cependant, pour ceux qui ont entendu cela pour la première fois et qui n’avaient pas la connaissance de base du plan de Dieu pour les aider à comprendre ce que le Maître voulait dire, l’idée de manger sa chair et boire son sang était une « parole dure ».

Pour les Juifs, il était en fait interdit de boire du sang, et la suggestion qu’ils avaient besoin de faire cela pour vivre était incompréhensible pour eux (Lévitique 3:17 ; 7:26,27 ; 17:10,14). Beaucoup d’entre eux s’en étaient offensés et « n’allaient plus » avec Jésus (Jean 6:66).

Les mystères du Royaume

Les disciples ont demandé à Jésus pourquoi il a parlé au public en paraboles. Il répondit : « Parce qu’il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné » (Matthieu 13: 10,11).

Un mystère ne l’est qu’aussi longtemps qu’il n’a pas été compris. La promesse de Jésus était que ses disciples comprendraient les mystères du royaume. Nous croyons que Jésus a rempli cette promesse envers son peuple consacré, lorsque le temps est arrivé pour chacun pour que ces mystères leur soient révélés.

« Que l’œil n’a pas vu… »

Paul a écrit aux Corinthiens : « Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment » (1 Corinthiens 2:9,10).

Une partie de ce passage est tiré d’Esaïe 64:4 : « Jamais on n’a appris ni entendu dire et jamais l’œil n’a vu qu’un autre dieu que toi fît de telles choses pour ceux qui se confient en lui ». Paul explique cependant que ces « choses profondes » concernant le plan de Dieu pour la bénédiction de l’homme ont été maintenant révélées aux disciples de Jésus par le saint Esprit.

Alors qu’auparavant il avait été vrai que « l’œil n’a pas vu, ni l’oreille entendu » les merveilleuses vérités concernant le plan de Dieu de rédemption et de salut par Christ.

Ce plan englobait l’utilisation des Juifs et des Gentils comme associés avec lui dans le travail de délivrance. Jésus le leur a indiqué quand il a dit, prospectivement, à ses disciples : « Heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient. Et vos oreilles, parce qu’elles entendent » (Matthieu 13:16).

Le psalmiste a écrit : « Que tes œuvres sont grandes ô Eternel! Que tes pensées sont profondes ! » (Psaume 92:6). Comme nous nous réjouissons aujourd’hui que ces profondes pensées de Dieu aient été révélées à son peuple, et que nous puissions comprendre les « œuvres » de son plan, et par sa grâce y participer.

« Le lait spirituel »

L’apôtre Pierre a conseillé les frères de son époque : « Rejetant donc toute malice et toute ruse, la dissimulation, l’envie, et toute médisance, désirez comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur de la Parole, afin que par lui vous croissiez pour le salut, si vous avez goûté que le Seigneur est bon » (1 Pierre 2:1-3).

Paul avait écrit plus tôt : « Frères, ne soyez pas des enfants sous le rapport du jugement ; mais pour la malice, soyez enfants » (1 Corinthiens 14:20). Cela semble être la pensée que Pierre a exprimé après son exhortation à mettre de côté « toute malice » et d’autres dispositions charnelles.

En plus de la déclaration de Paul à propos de la malice, Pierre a peut-être rappelé l’illustration de Jésus lorsqu’il a dit, au sujet des petits enfants : « Le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent » (Matthieu 19:14). Chaque disciple du Christ doit s’efforcer d’être comme un enfant simple et sincère. Tous voudront sûrement se nourrir de la riche nourriture spirituelle de la Bible, que Pierre décrit en accord avec l’illustration du « nouveau-né », comme « le lait pur de la parole ».

Heureux sommes-nous que tous les membres du peuple du Seigneur aient reçu « des oreilles pour entendre » et « des yeux pour voir », ayant ainsi la capacité de saisir les glorieuses vérités de la Parole de Dieu.

Il existe, en effet, des degrés de compréhension et d’appréciation de la vérité variables parmi son peuple, mais cela ne doit pas être considéré comme contre nature, ni avoir des conséquences négatives. Pas un seul d’entre nous, jamais, de ce côté du voile, ne pourra obtenir un degré total de connaissances. Cependant, chacun de nous, peut et doit étudier : « Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a pas à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité » (2 Timothée 2:15).

Quel privilège de pouvoir partager les joies de cette merveilleuse connaissance avec d’autres fidèles! Nous pouvons tous nous aider les uns les autres dans notre étude de la Parole. Peu importe depuis quand nous poursuivons le chemin, il y a des points que nous pouvons apprendre même par ceux qui sont nouveaux dans la vérité, si nous faisons preuve d’humilité comme des enfants devant Dieu et les uns envers les autres.

Par-dessus tout, recherchons toujours le Seigneur pour ses conseils, afin que nous puissions continuer à croître en connaissance de celui qui nous a appelés « des ténèbres à son admirable lumière » (1 Pierre 2:9).

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