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La parole de Dieu dans la prophétie – 4ème partie
La manière du second avènement du Seigneur
« Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs » — 2 Pierre 1:19
Quand il fut demandé à Jésus quand il reviendrait pour établir son royaume, il dit à ses disciples d’être attentifs aux signes qui seraient donnés pour indiquer quand ce temps arriverait. Ces signes qui accompagneraient son second avènement seraient le seul moyen par lequel son peuple serait capable de discerner cet évènement, le plus important qui soit.
Par conséquent, Jésus nous incita à observer les évènements se passant dans le monde, comme les choses arrivant à l’Eglise.
C’est la raison pour laquelle notre Seigneur instruisit ses disciples à veiller. « Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul. Prenez garde, veillez et priez ; car vous ne savez quand ce temps viendra. Il en sera comme d’un homme qui, partant pour un voyage, laisse sa maison, remet l’autorité à ses serviteurs, indique à chacun sa tâche, et ordonne au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez quand viendra le maître de la maison, ou le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin ; craignez qu’il ne vous trouve endormis, à son arrivée soudaine. Ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez » (Marc 13:32-37).
Nous devons veiller en déterminant si ces évènements sont ou non ceux prédits par Jésus, les apôtres et les prophètes, qui seraient une évidence que notre Seigneur est revenu préparer l’établissement de son royaume.
L’Apôtre Pierre exprime bien cette pensée quand il écrit : « Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs » (2 Pierre 1:19).
Il est important ensuite de comprendre la manière du retour de notre Seigneur, si les signes qu’il a indiqué à ses disciples doivent être d’une importance vitale pour nous. Si quelques-unes des traditions du passé doivent être considérées, il n’y aurait pas de besoin de veiller à son retour.
Les théories des hommes ont avancé que cet évènement merveilleux serait accompagné par de grandes évidences de lumière surnaturelle venant du ciel, et du son de la trompette. Si c’était vrai, il n’y aurait pas besoin de veiller, car ceux qui ne veillent pas seraient conscients du fait aussitôt que cet évènement surnaturel aurait lieu.
Veiller à quoi ?
Ceci soulève les questions relatives à ce que Jésus veut dire par veiller. A quoi donc doit veiller le peuple de Dieu ? Visiblement, il ne doit pas observer le ciel. La vision humaine est limitée. Si Jésus devait venir d’une manière littérale telle que suggérée par les traditions du passé et si ses saints fidèles dans les différentes parties de la terre devaient tous observer le ciel pour le voir venir, leur grande majorité serait grandement déçue.
Seuls ceux à l’intérieur d’un rayon de quelques kilomètres seraient capables de le voir, alors que tous ceux vivant à l’extérieur de ce petit cercle, dans d’autres parties du pays et du monde, seraient privés de ce grand moment de joie. Ce n’est sans doute pas ce que Jésus avait à l’esprit !
Une illustration
Après avoir dit à ses disciples qu’il ne connaissait pas le moment de son retour, que seul le Père Céleste le savait, Jésus rajouta : « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement [du grec parousia voulant dire avènement ou présence] du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement (ou présence) du Fils de l’homme » (Matthieu 24:37-39).
Le point de cette illustration est que les gens en général, au temps de Noé, ne connaissaient pas la signification du temps où ils vivaient, qu’ils ne savaient pas jusqu’à ce que la calamité du déluge les surprenne. Noé le savait cependant, et sa famille le savait, car ils croyaient ce que Dieu leur avait dit.
Le récit de Luc de cette citation de Jésus rend la chose encore plus claire : « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme » (Luc 17:26). Ceci révèle clairement que Jésus ne parlait pas du temps de son arrivée, mais de sa présence. Comme Noé était présent aux « jours de Noé », ainsi Jésus est présent aux « jours du Fils de l’Homme ». Ceci est un fait évident.
Ceci étant le cas, il porte en lumière une autre vérité importante concernant le retour du Seigneur, qui est qu’après son retour, il y aurait un temps où son propre peuple le saurait et comprendrait sa signification, tandis que la grande majorité de l’humanité, précisément comme aux jours de Noé, ne le « saurait pas ».
Comme le soleil
La manière du retour et de la seconde présence de Jésus est évoquée par lui dans une autre illustration. Citons Matthieu 24:26-27 : « Si donc on vous dit : Voici, il est dans le désert, n’y allez pas ; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas. Car, comme l’éclair part de l’orient et se montre jusqu’en occident, ainsi sera l’avènement (parousia ‘présence’) du Fils de l’homme. »
Nous avons ici un nombre important de points portés à notre attention. Tout d’abord, Jésus ôte de l’esprit de celui qui étudie la prophétie l’idée qu’il allait revenir comme un homme qui pourrait être caché dans un désert ou dans une chambre secrète. Il voulait que ses disciples sachent qu’ils ne devaient pas veiller en le cherchant comme quelqu’un caché dans un désert ou une chambre secrète.
Etant donné qu’il ne devait pas revenir comme un homme pour être vu par des yeux naturels, sa présence serait découverte par d’autres moyens. Pour nous aider à le comprendre, Jésus nous donne une autre illustration. « Car, comme l’éclair part de l’orient et se montre jusqu’en occident, ainsi sera l’avènement (parousia ‘présence’) du Fils de l’homme ».
Ici, c’est à nouveau le mot parousia qui est utilisé, qui signifie « présence » plutôt que « venue ». Jésus illustre l’effet de sa présence, pas la soudaineté de sa venue, comme certains l’ont mal compris.
Le mot grec traduit par éclair dans ce texte est astrape. Son utilisation dans le Nouveau Testament est très intéressante et révélatrice. Il est traduit par éclairs en Apocalypse. Dans chacun de ces cas, les éclairs sont utilisés pour symboliser la diffusion de la connaissance.
« Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l’arche de son alliance apparut dans son temple. Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre, et une forte grêle » (Apocalypse 11:19, voir aussi Apocalypse 4:5, 8:5 et 16:18).
En Luc 11:35-36, ce même mot grec est traduit par « lumière » : « Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. Si donc tout ton corps est éclairé, n’ayant aucune partie dans les ténèbres, il sera entièrement éclairé, comme lorsque la lampe t’éclaire de sa lumière ». Ici la « lumière » d’un chandelier est comparée à la connaissance de Dieu, la « lumière » qui remplit les cœurs du peuple de Dieu.
Quand Jésus décrit sa seconde présence, il dit que ce serait une lumière, une lumière éclatante (mot grec référence Strong 796 astrape) qui viendrait de l’est et brillerait même jusqu’à l’ouest. C’est la lumière du soleil qui correspond à cette description.
La leçon que Jésus présente par cette illustration est que son retour et seconde présence résulterait en une dispensation mondiale de connaissance, symbolisée par la lumière, une lumière qui dissiperait toute superstition, toutes ténèbres sataniques et fera que la connaissance de la gloire de Dieu remplira la terre « comme les eaux couvrent la mer » (Esaïe 11:9).
Dans cette leçon, Jésus n’utilise pas le mot grec pour le soleil. Quand le soleil se lève, il y a une brève période de semi-ténèbres, mais quand quelques minutes après, le soleil apparaît sur l’horizon, c’est franchement le jour. Mais l’éclairement qui vient sur le monde comme résultat de la seconde présence de Christ sera plus graduellement diffusé.
Cette lumière sera comme le soleil dans le sens que le monde entier en sera éclairé, de même que le soleil brille de l’est à l’ouest ; mais le travail d’éclairement sera graduel, demandant la période entière de présence de Christ et de son royaume pour l’accomplir pleinement.
Nous avons une prophétie de la présence de Christ, qui révèle aussi cette pensée : « En ce jour-là, il n’y aura point de lumière ; il y aura du froid et de la glace. Ce sera un jour unique, connu de l’Eternel, et qui ne sera ni jour ni nuit ; mais vers le soir la lumière paraîtra » (Zacharie 14:6-7).
Ceci est pleinement conforme avec l’illustration de Jésus de l’effet de sa seconde présence. Il est cette « vraie lumière » qui éclaire effectivement « tout homme » (Jean 1:9), mais cela exige l’entière période de sa présence et du royaume pour être accompli. Par conséquent, cela ne sera pas accompli avant la fin de ce jour et le commencement des âges d’éternité à venir. Puis cette lumière sera complète pour toute l’humanité.
« De la même manière »
Au moment de l’ascension de Jésus, quand il regagna les demeures célestes, ses disciples furent quelque peu déconcertés par ce qui venait de se passer et un ange leur apparut et leur dit « Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel » (Actes 1:11). Cela conforte manifestement le fait du retour en personne de Jésus. « Ce Jésus viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller au ciel ».
Pendant son ministère dans la chair, Jésus dit « Avant qu’Abraham ne fut, je suis » (Jean 8:58), ce qui signifie qu’il existait longtemps avant Abraham. En fait, Jésus, le Logos, fut « le commencement de la création de Dieu » (Apocalypse 3:14). Mais quand il fut « fait chair », il continua à être la même personnalité, le même être (Jean 1:14).
Ainsi quand il donna sa chair pour la vie du monde et fut exalté par la résurrection à la nature divine, il continua à être le même Jésus, même exalté au plus haut de tous les plans de vie dans le grand univers de Dieu. Comme promis, ce même Jésus devait revenir et être présent pour servir l’humanité, pour relever et bénir la race déchue avec la santé et la vie.
L’ange promit que Jésus reviendrait « de la même manière » que ses disciples l’avaient vu partir. Et quelle était cette manière ? C’était calme et non vu par le monde ; les seuls sachant cela était les disciples à qui il était miraculeusement apparu pour la dernière fois. En fait ceux-ci ne virent pas Jésus monter au ciel, car un nuage le cacha à leur vue (Actes 1:9). Nous avons déjà vu que seuls les fidèles disciples de Jésus devaient le « voir » à nouveau quand il serait à nouveau présent.
Pendant 40 jours après sa résurrection, Jésus fut avec ses disciples, mais la plupart du temps il leur était invisible. Ils étaient convaincus de sa résurrection et de sa présence par des « signes », dont certains étaient ses apparitions dans différents corps (Jean 20:30). L’ange avait promis que ce même Jésus devait revenir, et sans nul doute ils réalisèrent que quand il reviendrait, seuls ceux qui veilleraient aux signes seraient conscients de ce grand événement.
« Tout oeil »
Apocalypse 1:7 est une autre prophétie sur la manière du retour de Christ, et sur ceux qui en seront affectés. Nous lisons : « Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui ». Ce texte a été mal interprété pour prouver la théorie erronée que Jésus viendra comme un homme et sera suspendu dans le ciel jusqu’à ce que chaque individu de la terre entière ait la possibilité de le voir. Mais l’interprétation de la prophétie n’est pas en harmonie avec l’utilisation du langage de la Bible.
Notons comment la Bible utilise la fonction de l’œil pour symboliser le discernement. Après la longue expérience de calamité et d’épreuve de Job, il dit en prière à son Dieu « Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t’a vu » (Job 42:5). Tous reconnaitront que Job n’a pas vu littéralement Dieu, car personne ne peut le voir et vivre (Exode 33:20).
Jésus dit à ses disciples « Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient » (Matthieu 13:16). Ici aussi, la fonction de l’œil est utilisée pour symboliser le discernement. Nous trouvons encore un autre exemple particulièrement révélateur dans la prophétie d’Esaïe.
Cette prophétie se réfère à l’âge du Royaume, au temps où « tout œil » « verra » effectivement Jésus. « L’Eternel découvre le bras de sa sainteté, aux yeux de toutes les nations ; et toutes les extrémités de la terre verront le salut de notre Dieu » (Esaïe 52:10).
Se référant à nouveau à la prophétie d’Apocalypse 1:7, nous notons que Jésus « vient avec les nuées ». Ce sont des nuages de trouble sur l’humanité, et ce sont précisément ces nuages ainsi que les événements suivant la tribulation qu’ils symbolisent, qui révéleront au monde le fait que Christ est revenu et a pris son « grand pouvoir » pour régner (Apocalypse 11:17,18).
Le fait que « toutes les tribus de la terre » (Matthieu 24:30) se lamentent à cause du retour de Christ, ne veut pas dire que la race humaine est détruite. Cette lamentation ne sera que temporaire et secondaire pour renverser le monde de Satan, préparant à l’établissement du royaume de Christ. Avec le Roi présent, le Royaume établi, et les saints régnant avec notre Seigneur glorifié, les lamentations de l’humanité se tourneront en joie.
De même que les fidèles disciples du Maître se réjouissent quand ils voient les signes terrestres qui annoncent son retour, ainsi l’humanité, quand les progrès des évènements lui révèleront sa présence, se réjouira, même si les circonstances à travers lesquelles elle le verra d’abord, seront difficiles.
Alors à la fois l’église et le monde réaliseront que le Dieu d’amour a, tout au long des âges, travaillé à son plan pour bénir ses créatures terrestres. La longue et patiente attente des fidèles serviteurs de Dieu pour l’accomplissement de ses promesses prendra fin. Ils connaitront alors que chaque détail du plan divin a été accompli exactement comme Dieu l’a prévu, et au temps prévu par lui.
Puis le « jour parfait » sera arrivé, et la « lumière resplendissante » de la Vérité divine, qui a éclairé les « justes » à travers l’histoire lorsque les « ténèbres couvraient la terre », et « l’obscurité les peuples », suffisamment pour les guider dans leur service et les assurer de l’amour de Dieu, aura dispersé les ténèbres (Proverbes 4:18 et Esaïe 60:2).
Alors non seulement ceux qui ont servi Dieu dans le passé sans avoir connu pleinement ses desseins, le connaitront et comprendront ses voies concernant l’humanité, mais toute l’humanité aura une opportunité de le connaître; car la connaissance du Seigneur emplira la terre (Esaïe 11:9 ; Habacuc 2:14). Puissions-nous continuer à observer et à prier pour ce « jour parfait ».
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