« Notre Pâque, sacrifiée pour nous »

« Christ, notre Pâque, a été immolé » — 1 Corinthiens 5:7

Il y a environ quatre mille ans, un homme d’un âge avancé se leva un matin, réveilla son fils, un jeune homme robuste, et ensemble, ils commencèrent un voyage de trois jours qui les conduisit dans le « pays de Morija ». Ils étaient accompagnés par deux jeunes serviteurs de la maison. Ils n’avaient pas les mains vides, car ils avaient emporté avec eux le matériel nécessaire pour l’offrande du sacrifice, ainsi que le bois et le combustible pour le démarrage du feu (Genèse 22:1-3).

Comme la fin du voyage approchait, le groupe fit une halte et le vieil homme demanda à ses serviteurs de rester en arrière, tandis que lui et son fils continueraient vers l’endroit où le sacrifice devait être offert. Le jeune homme, fort et musclé, transporta le bois, et son père porta le combustible et le couteau.

Cependant, il y avait quelque chose à propos de cette scène qui était déroutant. Ils allaient offrir un sacrifice, ce que le fils savait. Pourtant, ils n’avaient aucun animal à offrir. Enfin, il parla courageusement à son père à ce sujet tandis qu’ils approchaient du sommet de la montagne. Constatant qu’ils avaient le bois et le combustible, il demanda : « Où est l’agneau pour l’holocauste ? ». La réponse simple de son père a été : « Mon fils, Dieu se pourvoira lui–même de l’agneau pour l’holocauste » (Genèse 22:4-8).

Ce père et son fils bien-aimé étaient Abraham et Isaac. Dieu avait demandé à Abraham d’offrir Isaac en holocauste, mais Isaac n’en avait pas encore été informé. Abraham, sans doute avec un cœur meurtri, gardait cette information pour lui-même, ne voulant pas imposer une longue période de souffrance à son fils.

Sa déclaration que Dieu pourvoirait à l’agneau était une expression implicite de sa foi. Paul explique qu’Abraham a cru que Dieu ramènerait Isaac d’entre les morts. En effet, Dieu a fait cela dans un sens figuré, car Isaac a été restitué à son père des griffes de la mort (Hébreux 11: 17-19).

Abraham a démontré sa fidèle obéissance, et nous trouvons Isaac sur l’autel, et son père avec un couteau, prêt à tuer cet enfant miraculeux. Tandis que ses muscles étaient tendus pour donner le coup fatal, Abraham a entendu l’appel de son nom. En se tournant pour observer, il se trouva face à face avec un ange qui lui dit de ne pas faire de mal à son fils, et attira aussitôt son attention sur un agneau retenu dans un buisson à proximité.

C’était l’agneau pourvu par Dieu, et Abraham a été chargé de l’utiliser comme substitut à Isaac sur l’autel du sacrifice (Genèse 22: 9-13).

Pour le lecteur occasionnel, qui ne connaît pas le plan de Dieu pour la rédemption de l’humanité, cela peut ressembler à une étrange histoire transmise par une vieille tradition.

Pour les disciples consacrés de Christ, cependant, c’est un événement d’une signification vitale. Dieu avait fait une merveilleuse promesse à Abraham après que le patriarche ait montré sa volonté de donner son fils en holocauste, Dieu l’a confirmée par son serment.

La promesse était que, grâce à la postérité d’Abraham, toutes les familles de la terre seraient bénies (Genèse 22: 15-18). Il y avait quelque chose, cependant, qui se trouvait sur la voie de cette bénédiction. C’était le péché et la peine de mort.

Avant que les gens puissent être bénis, il devait y avoir une expiation pour le péché. La « semence » par laquelle la bénédiction devait venir, devait mourir en sacrifice pour permettre qu’elle soit accordée.

Dans le récit d’Abraham offrant son fils Isaac, nous avons une illustration éclairante d’une réalité glorieuse qui devait survenir lorsque le Père céleste donnerait son propre Fils, Jésus, pour les péchés du monde. L’agneau que Dieu a pourvu pour être sacrifié à la place d’Isaac préfigure « l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29).

Une autre image

Par une séquence inhabituelle de circonstances, y compris la vente de Joseph comme esclave, tous les descendants naturels d’Abraham par Isaac ont finalement été retenus captifs en Egypte. Ils ont été accablés par leurs oppresseurs et aspiraient à la délivrance. Enfin, par la providence de Dieu, Moïse leur a été envoyé, et sous sa direction, leur exode de l’esclavage égyptien a été effectif. Cela n’a été accompli, cependant, que par l’intervention directe de Dieu en leur nom, une intervention qui a été manifestée par des miracles.

Parce que Pharaon a refusé d’accorder la liberté aux Hébreux, une plaie après l’autre a été envoyée sur lui et sur son peuple, les Égyptiens. Il y avait en tout dix plaies, et ce n’est qu’à la dernière que le dirigeant de l’Egypte a accordé aux Israélites le privilège de quitter le pays. Immédiatement après la dixième plaie, l’exode historique des Hébreux est survenu.

En liaison avec la dixième plaie, il nous est donné une autre image de l’importance du sang et de l’offrande d’un « agneau » dans le plan de salut de Dieu. La plaie a entrainé la mort des premiers-nés de l’Egypte, du premier-né de Pharaon jusqu’au premier-né de l’ouvrier le plus pauvre. Cependant, un arrangement a été fait par Dieu, par lequel les premiers-nés d’Israël pourraient échapper à la mort. C’était l’utilisation du sang de l’offrande de l’agneau pascal.

C’est une histoire de la Bible bien connue, mais en règle générale sa signification complète nous échappe. Par l’intermédiaire de Moïse, Dieu ordonna que chaque famille Israélite prenne un agneau dans la maison, le dixième jour du premier mois, le garde jusqu’au quatorzième jour où il devait être tué, et en répande le sang sur les linteaux et les poteaux de la porte de la maison. L’Eternel a expliqué que si le sang était aspergé conformément aux instructions, le premier-né ne serait pas tué (Exode 12:1-13 ; Nombres 33:3).

L’apôtre Paul parle de « l’assemblée des premiers–nés inscrits dans les cieux » (Hébreux 12:23). Il affirme également que « Christ, notre Pâque » - comme écrit dans notre texte en introduction - « est sacrifié pour nous ».

Le mot « église » dans le Nouveau Testament est une traduction du mot grec ekklesia, qui signifie ceux qui sont « appelés à ». « L’église des premiers-nés » est une classe appelée à, ou sélectionnée, du milieu du monde. Ils sont placés sous la protection particulière du sang de Jésus, réalisation du symbole de l’agneau pascal, avant la délivrance du monde entier, tel qu’il est représenté par la délivrance de tout Israël de l’esclavage égyptien.

La nuit de la Pâque en Egypte préfigure tout l’Age de l’Évangile. Cette période a certainement été une nuit, symboliquement parlant. « Les ténèbres ont couvert la terre, et l’obscurité les peuples » (Esaïe 60:2). Cependant, le « matin » viendra et, avec lui, l’allégresse (Psaume 30:5).

Cette délivrance, tout comme ce fut le cas avec Israël, dépend du salut de la mort du premier-né. Tout comme dans la réalisation, maintenant donc, ce « passage au-dessus » du premier-né est rendu possible par le sang de l’Agneau, « l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ».

Une commémoration perpétuelle

Les Israélites devaient commémorer ce grand événement chaque année. Le quatorzième jour du premier mois, ils devaient tuer un agneau pour la Pâque. C’était important pour eux de le faire parce qu’il servait à rappeler la délivrance puissante que Dieu avait opérée et comment son bras étendu avait été sur eux, au moment où ils en avaient grand besoin (Exode 12:14,24-27).

Quand Jésus, le Messie prédit, est venu pour les Juifs il y a près de deux mille ans, ils continuaient à célébrer la Pâque, mais ils n’ont pratiquement rien compris de sa signification, la réalisation du symbole. Jean-Baptiste, cependant, semblait comprendre ce que l’agneau préfigurait. Ce fut lui, comme cité plus haut, qui parla de Jésus comme étant « l’Agneau de Dieu ».

Toute la période du ministère terrestre de Jésus a été caractérisée par le service sacrificiel qu’il a rendu au nom du peuple. Le peuple l’écoutait avec plaisir et s’est réjoui des bénédictions pour la santé et la vie prolongée à nombre d’entre eux.

Cependant, leurs chefs religieux étaient farouchement opposés à lui. Ils « méprisèrent et abandonnèrent » Jésus, complotèrent pour le tuer, et le conduisirent à la mort comme un « agneau qu’on mène à la boucherie » (Esaïe 53: 3,7).

Il y avait des moments précis prévus dans le plan de Dieu, et ce n’est que trois ans et demi après le début du ministère du maître qu’il a été permis à ses ennemis de l’arrêter et de le tuer. Il devait être la réalisation de l’image de l’agneau pascal, et il était essentiel que son sang soit versé le quatorzième jour du premier mois religieux d’Israël, Nisan, qui a commencé avec la nouvelle lune la plus proche de l’équinoxe de printemps.

Lorsque ce temps approchait, en cette année mémorable du plan de Dieu, Jésus a annoncé son intention de se rendre à Jérusalem où il devait être arrêté et mis à mort.

A partir de l’époque où Jésus a fait cette annonce, ses disciples étaient plus ou moins perplexes. Ils s’attendaient à ce qu’il soit un grand roi et établisse un puissant royaume dans le monde entier. Que pourrait faire un Christ mort ? Pierre a repris Jésus, en disant : « A Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas [de mourir] » (Matthieu 16:22).

Jésus, cependant, ne se serait pas détourné de ce qu’il savait être la volonté divine le concernant. Il était venu mourir pour l’Eglise des premiers-nés et pour le monde entier, et il avait l’intention de terminer le travail que son Père céleste lui avait donné à faire (Jean 2:2).

La chambre haute

Le jour juif commence au coucher du soleil et dure jusqu’au coucher du soleil le lendemain soir. A un moment donné au cours du treizième jour de Nisan, Jésus a donné des instructions concernant les préparatifs nécessaires pour la Pâque qui devait être célébrée ce soir là. Auparavant, il apparaît qu’il avait pris des dispositions avec un de ses amis pour utiliser une « chambre haute » dans sa maison, et il a dit aux disciples comment ils pourraient trouver l’endroit approprié (Luc 22:8-12).

Le soir venu, Jésus et les douze se sont rendus dans cette pièce où le repas de la Pâque devait être mangé. Les sentiments étaient tendus dans le cœur des disciples cette nuit-là. Il leur semblait évident que la tragédie était imminente. « L’un de vous me livrera » leur dit Jésus, et d’un commun accord ils ont demandé, « Est–ce moi, Seigneur ? » (Matthieu 26: 21,22). Un seul savait à qui Jésus faisait allusion, et c’était Judas, le traître.

Comme ils continuaient à manger le repas de la Pâque, il était évident que les disciples n’avaient pas encore saisi l’idée du sacrifice et de sa relation à eux-mêmes comme disciples de Jésus, parce qu’ils ont commencé à se quereller pour savoir qui serait le plus grand dans son royaume.

Jésus, cependant, n’a pas été perturbé par leur manque de compréhension. Au lieu de cela, il a utilisé l’occasion comme une opportunité de donner à ses disciples un exemple bien nécessaire d’humilité et de véritable esprit de sacrifice et de service. Il leur a lavé les pieds et a expliqué que celui qui serait le plus grand d’entre eux serait leur serviteur (Jean 13:1-17).

Le souper de la Pâque terminé, Jésus prit du pain sans levain qui restait et une partie du « fruit de la vigne » et le donna à ses disciples, en disant : « Prenez, mangez ; ceci est mon corps. … Buvez–en tous ; car ceci est mon sang » (Matthieu 26: 26-29).

Qu’ils se soient alors souvenus ou non de ce que Jésus leur avait dit précédemment sur le fait de consommer sa chair et de boire son sang, nous ne le savons pas (voir Jean 6:51-56,63). Cependant, même s’ils se sont rappelés de ses anciennes remarques, ils ne comprenaient toujours pas ce que Jésus voulait dire.

Jusqu’à l’engendrement de l’Esprit saint à la Pentecôte il n’était pas possible à l’un des disciples de Jésus de comprendre le sens de ce qu’il leur avait dit ce soir-là. Ils ne reconnaissaient pas alors que son corps devait être brisé par la mort, et son sang versé. Ils ne savaient pas que c’était pour qu’ils puissent recevoir les bienfaits de la sanctification et la justification par le sacrifice de sa vie. Comme ils mangeaient le « pain » et buvaient la « coupe » que Jésus leur a offerte, ils étaient incapables de se rendre compte qu’en le faisant, ils ont symbolisé leur dépendance à l’égard de la vie par son sacrifice comme « Agneau de Dieu ».

Parcours vers Gethsémané

Ils chantèrent un cantique et quittèrent la chambre haute, parcourant lentement leur chemin hors de la ville, vers le mont des Oliviers, à travers le torrent du Cédron, et enfin jusqu’au jardin de Gethsémané.

Pendant qu’ils firent ce dernier parcours ensemble, Jésus leur a dit beaucoup de choses. Une de ces choses fut : « Je serai pour vous tous, cette nuit, une occasion de chute ». A cela Pierre a répondu, se vantant que même si tous les autres pouvaient délaisser Jésus, lui ne le ferait pas, et qu’il était même prêt à mourir pour lui s’il le fallait (Matthieu 26:31-33). Pierre en avait l’intention, comme il l’a démontré plus tard, quand il a tenté de sauver Jésus de la foule en utilisant une épée.

Ayant atteint le jardin, Jésus prit trois de ses disciples qu’il aimait le plus, Pierre, Jacques, et Jean, à part des autres et leur demanda de veiller avec lui. Puis il alla un peu plus loin afin d’être seul avec son Père céleste, et là il pria (versets 36-44).

Le test suprême de sa fidélité à la volonté de Dieu était arrivé. Son « pays de Morija » avait été atteint. Les circonstances étaient toutes prêtes pour la consommation de son sacrifice.

La question maintenant n’était pas de savoir si Jésus mourrait volontiers en tant qu’Agneau, mais s’il pouvait supporter toute « l’opposition de la part des pécheurs » contre tout ce qu’il avait fait dans sa vie pour servir son Père céleste (Hébreux 12:3). L’opposition la plus grande c’est qu’il était sur le point d’être arrêté et mis à mort comme blasphémateur de ce Père, absolument unique, qu’il a aimé et servi si fidèlement.

Ainsi, de ce cœur aimant, mais maintenant « profondément attristé », est venu le cri à son Dieu : « s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Matthieu 26:38,39 ; Luc 22:42).

« Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » : Ce sont les mots qui ont révélé la victoire finale du Maître. Il était en effet celui de qui les prophètes ont dit qu’il devait être « semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent » qui n’offrirait aucune résistance (Esaïe 53:7). « Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier » (Luc 22:43).

Avec une détermination renouvelée et une force intérieure, « l’Agneau de Dieu » était prêt à être offert.

L’arrestation et le procès

Judas avait informé les ennemis de Jésus de ses déplacements, et une multitude approchait Gethsémané, déterminée à arrêter et tuer le « Prince de la vie », celui dont le seul crime avait été de faire le bien (Actes 3: 14-15).

Les détails de l’arrestation sont bien connus. Pierre a utilisé une épée pour essayer d’empêcher l’arrestation, et le Maître lui a reproché cet acte spontané. Ce fut une bonne leçon pour Pierre, et il a également démontré à tous que Jésus s’est livré lui-même volontairement.

Puis a suivi le procès devant le souverain sacrificateur juif, après quoi Jésus a comparu devant Pilate, le gouverneur romain. Jésus a été condamné pour avoir prétendu être le Fils de Dieu et Roi. Les cœurs méchants de ses accusateurs n’ont pas réalisé que les grands faits de sa filiation divine et en fin de compte de sa royauté étaient bienheureusement réels.

Ensuite, rares, même parmi ses prétendus disciples, ont été ceux qui étaient en mesure de confirmer avec une bonne compréhension que Jésus était vraiment le Fils de Dieu. Combien peu ont aussi compris la puissance de sa royauté qui doit l’amener à être le Roi des rois et le Souverain sur toutes les nations.

Ses ennemis ont obtenu le consentement à contre cœur de Pilate pour tuer le Maître, et il a été crucifié, tandis que ses ennemis et les curieux regardaient et se moquaient. « Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix ! … Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui–même ! » (Matthieu 27:39-43 ; Marc 15:29-32 ; Luc 23:35-37).

Ce qu’ils ne comprenaient pas, c’était que l’Agneau de Dieu était en train de mourir volontairement afin de leur fournir le salut. Jésus en avait sauvé certains temporairement, mais il savait que ce n’était pas tout ce que Dieu avait dans son plan pour l’homme. Comme son Père Céleste aime toutes ses créatures, il en a décidé ainsi.

Jésus mourait afin que tous, même ses ennemis, puissent avoir l’occasion d’obtenir le salut éternel lorsque son royaume serait établi sur la terre.

L’Agneau immolé

« Tout est accompli » cria le Maître d’une voix forte, et il remit sa vie dans les mains de son Père, le Donateur de vie éternelle (Jean 19:30 ; Luc 23:46).

L’Agneau avait été tué, l’Agneau que Dieu avait pourvu. Un Père bien-aimé avait offert son Fils bien-aimé en sacrifice. Le sang de l’agneau pascal qui en était l’image, était maintenant répandu. Il n’y avait pas maintenant d’agneau littéral qui pouvait être offert comme substitut. Jésus, l’Agneau de Dieu, a porté lui-même nos péchés, car « L’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous » (Esaïe 53:6).

La scène de la chambre haute, les événements à Gethsémané, les procès devant le souverain sacrificateur et d’autres autorités, et, enfin la crucifixion, tout a eu lieu le quatorzième jour de Nisan qui va du coucher du soleil au coucher du soleil suivant.

Ainsi il a été mis fin à la Pâque, le symbole, ainsi que Dieu l’avait prévu. Il n’était pas nécessaire qu’elle soit encore commémorée, car la Pâque, l’agneau réalisation de l’image, avait été tué. « Jésus, … par la grâce de Dieu, souffrît la mort pour tous » (Hébreux 2:9).

Une commémoration de la mort de Jésus

Revenant à nos pensées à la scène de la chambre haute, Jésus avait institué quelque chose de nouveau. Ce n’était pas une nouvelle Pâque, mais un service simple, pour aider ses disciples à chaque époque de l’âge à se souvenir de sa mort, et des bienfaits qu’ils en retirent, et comme résultat leur privilège de la filiation.

Ce service consiste simplement à partager un morceau de pain sans levain et une gorgée de fruit de la vigne, le « pain » représentant son corps brisé, et la « coupe » son sang versé.

Cette année, encore une fois, de petites congrégations de disciples de Jésus se réuniront le quatorzième de Nisan, le Jeudi 21 Avril, après le coucher du soleil, pour commémorer sa mort. Maintenant, plus que jamais auparavant, nous devrions nous tenir prêts, pour ainsi dire le bâton à la main, car les preuves sont claires que « le temps est court » (1 Corinthiens 7:29).

Compte tenu de cette imminence, que la période de la commémoration cette année serve à renouveler nos vœux envers le Seigneur et à les tenir encore plus fidèlement que jamais.

Comme c’est grandiose, lorsque nous prenons les emblèmes, de réaliser notre association bénie avec Jésus ! Comme c’est émouvant de savoir que nous nous souvenons des figures relatives aux dispositions de Dieu avec Abraham et Isaac, et avec les Israélites au temps de l’Exode ! Dieu a frappé les Égyptiens par les plaies à ce moment-là, et maintenant l’ordre mondial actuel est en proie à des plaies, prélude à la préparation de la grande délivrance qui va être opérée lorsque le règne de Christ et de son Épouse fidèle va commencer.

En attendant, comme « l’église des premiers-nés » nous sommes sous la protection du sang et sommes prêts à servir le peuple, en coopération avec le Moïse qui est la réalisation de l’image, en sauvant toute l’humanité de l’esclavage du péché et de la mort.

Frères et Sœurs, puissions-nous apprécier nos privilèges plus pleinement, et que ce soit avec le cœur rempli de joie, mais dans une grande solennité et détermination, qu’une fois de plus, nous mangions symboliquement la chair du Fils de l’homme et que nous buvions son sang « notre Pâque sacrifiée pour nous. »

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