Préface :

L’article « Cette chose est de moi » fut écrit par le frère Norman Woodworth, membre fondateur du Dawn, et il parut dans le numéro de juillet 1949 du Dawn. Il l’exprima sous forme de discours en de nombreuses circonstances et fut de ce fait entendu par des milliers de frères ces 60 dernières années.

Norman Woodworth

Il y a quelques années, une version Powerpoint du discours du frère Woodworth, utilisant un enregistrement de sa voix sur la portion audio, fut présentée en convention générale des Etudiants de la Bible américains.

Le sujet qu’il aborde est d’une importance vitale pour chaque enfant consacré de Dieu, et de tout temps. Il l’est tout particulièrement pour ceux qui traversent des épreuves.

Il a choisi de présenter ce thème comme si le Seigneur nous parlait directement, ce qui nous interpelle d’une manière puissamment effective et personnelle.

Nous sommes heureux de présenter ce message spécial encore une fois, sans modification aucune par rapport à son édition originale de juillet 1949 du Dawn, et prions pour qu’il soit une bénédiction pour nos lecteurs.

Compte tenu du caractère particulier de cet article, nous avons estimé bon de le faire paraître exceptionnellement dans la rubrique habituellement consacrée « Aux clartés de l’Aurore ».

Par ailleurs, l’article de la rubrique « Vie chrétienne et doctrine » présente une étude prophétique dont la minutie rend préférable le fait que cet article paraisse intégralement sur un seul numéro.

Aussi, exceptionnellement, ce numéro ne comprendra qu’un seul article dans la rubrique « Etudes de la Bible ».

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« Cette chose est de moi »

Ainsi parle l’Eternel : « Ne montez point, et ne faites pas la guerre à vos frères, les enfants d’Israël ! Que chacun de vous retourne dans sa maison, car c’est de par moi que cette chose est arrivée ». (1 Rois 12:24)

Ce sont là les paroles de Dieu au roi Roboam ; elles expriment un point de vue sur la manière dont Dieu parle à son peuple, point de vue que nous devrions nous efforcer de garder à l’esprit. Roboam était le nouveau roi d’Israël, qui avait succédé à son père Salomon sur le trône. Des représentants de 10 des tribus demandèrent audience au nouveau roi pour qu’il allège le joug imposé par Salomon, mais après réflexion, Roboam refusa de satisfaire à leurs demandes. Aussi les 10 tribus se rebellèrent et demandèrent à Jéroboam de régner sur eux.

Agissant rapidement, Roboam rassembla une armée de 180 000 soldats avec lesquels il était déterminé à mater la rébellion en soumettant, par la force des armes, les tribus voulant faire sécession. Le Seigneur intervint pour empêcher la réalisation de ce plan, envoyant des instructions au roi avec l’explication : « C’est de par moi que cette chose est arrivée » (1 Rois 12;24).

Il est probable que Roboam ne comprit jamais pourquoi le Seigneur avait permis cette brèche dans la solidarité de la nation. En ce qui nous concerne, il n’est pas essentiel non plus que nous développions ici les importantes implications de ce message que le Seigneur envoya au roi d’Israël. Ce qui était arrivé semblait mauvais à Roboam, et très éloigné de l’idée qu’il se faisait de la volonté divine. Il était confiant d’être béni par Dieu dans son plan de réunir la nation ; mais il se trompait, car « C’est de par moi que la chose est arrivée », dit le Seigneur.

Des déclarations telles que celle-ci, faites par le Seigneur à son peuple, devraient nous faire comprendre que tout ce qui nous concerne le concerne plus encore, qu’Il accorde autant d’intérêt à notre bien-être personnel que nous, et qu’il est éminemment plus qualifié que nous pour savoir ce qui est le mieux pour nous.

C’est également la leçon rassurante que Jésus nous donne en disant : « Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? Cependant, aucun d’eux n’est oublié devant Dieu. Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc point : vous valez plus que beaucoup de passereaux » (Luc 12:6-7).

L’Apôtre Paul exprime la même pensée rassurante quand il nous apprend que « toutes choses concourent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu et qui sont appelés selon le dessein divin » (Romains 8:28).

L’Apôtre savait cela grâce aux nombreuses promesses de Dieu parlant de son amour et de son soin pour son peuple. Il le savait aussi parce que sous l’œil de la foi, il était capable de discerner que même ses plus grandes épreuves avaient souvent amené les plus riches des bénédictions du Seigneur, bénédictions qu’il n’aurait jamais appréciées si ce n’était pas des épreuves qui les lui avaient amenées.

Notre foi en Dieu et en sa providence, qui dirige nos vies de Chrétiens, devrait nous rendre capables de réaliser que rien ne peut nous arriver si Dieu ne le permet et que souvent nos expériences douloureuses sont de sa décision. Si nous avons foi qu’il en est ainsi, chacune de nos joies deviendra une joie plus profonde. Nos épreuves et nos soucis seront supportés avec une plus grande gratitude. En effet, nous saurons que notre Père Céleste, qui a une sagesse infinie, sait exactement ce que nous avons besoin d’apprendre en vue d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière.

Se référant aux sentiments du Seigneur à l’égard de son peuple d’Israël, le prophète déclare « Car celui qui vous touche, touche la prunelle de son œil » ; si notre Père Céleste veille sur son peuple d’Israël, il est sûr qu’il veille aussi sur l’Israël spirituel ! Par conséquent, il partage chacune de nos expériences, joies ou peines (Zacharie 2:8).

De son ancien peuple, le Seigneur dit également : « Tu as du prix à mes yeux » (Esaïe 43:4). Pouvons-nous douter qu’il en est de même pour nous ? N’est-ce pas le Seigneur qui, par sa Parole, nous assure de cette même assurance de son amour pour nous, et cela ne devrait-il pas rendre plus précieuse chacune de nos expériences, alors que chaque jour nous cherchons à parfaire notre alliance avec lui par le sacrifice ?

Avons-nous des tentations ? Le Seigneur les connait. Il ne nous conduit pas en tentation, car Dieu ne tente personne (Jacques 1:13). Cependant, il connaît nos tentations et les autorise. De plus, nous avons l’assurance que quand elles deviennent trop dures, il prévoira un moyen pour nous d’y échapper, peut-être pas notre moyen, mais un moyen qui conviendra bien mieux à notre bien-être éternel que celui que nous aurions choisis (1 Corinthiens 10:13).

Ainsi, quelquefois, le Seigneur pourrait très bien nous dire : « Je veux que tu saches que quand l’ennemi déferle comme un déluge, cette chose est décidée par moi et que je l’ai permise afin que tu puisses réaliser plus complètement ta propre faiblesse et que tu apprennes à dépendre avec plus de confiance de ma grâce, prête à t’aider dans chaque besoin (Hébreux 4:16). Je veux que tu apprennes que ta sécurité, en tant que nouvelle créature en Christ, dépend de la force que tu recherches auprès de moi ; mais en attendant, je veux que tu fasses de ton mieux pour chasser tous les ennemis qui t’assaillent en tant que nouvelle créature, je veux que tu réalises aussi que la bataille n’est pas gagnée par ceux qui pensent qu’ils sont forts sans moi, mais par ceux qui tournent leur regard vers moi, pour que je mène le combat à leur place ».

Pour être assurés que la main de Dieu dirige nos affaires, il est essentiel de garder à l’esprit qu’il nous forme pour un grand travail du futur, pour une sublime position de cohéritiers avec son Fils Jésus. L’une des leçons indispensables à apprendre pour atteindre cette fonction exaltante est l’humilité et le Seigneur utilise peut-être des expériences très banales pour nous l’apprendre.

Ainsi, pour ceux de nous qui ont besoin de telles expériences, le Seigneur pourrait dire : « Les choses qui t’accaparent dans la vie sont humiliantes à porter ? Tu es entouré de gens qui ne t’apprécient pas ou ne te comprennent pas, de gens qui ne prennent jamais en compte tes préférences ou tes goûts, et qui te rejettent en arrière-plan tandis qu’ils se mettent sans arrêt en valeur ? Ne blâme pas tes relations ; « cette chose est de moi ». Mais je suis avec toi dans toutes tes humiliations, je t’aide à les porter et à en tirer les leçons nécessaires. Je te forme pour que tu sois un dirigeant, pour exercer des immenses responsabilités ; mais je veux que tu le fasses pour ma gloire, pas pour la tienne. Tout d’abord, il sera nécessaire que tu arrives à te dire, joyeusement, du fond du cœur « Oh, n’être rien, rien ». Ainsi, souviens-toi, mon cher enfant, tu n’es pas dans la situation présente par accident ; c’est moi qui en suis à l’origine, car je savais que c’est seulement dans de pareilles circonstances que tu pourras être efficacement formé pour le royaume de gloire ».

Ou bien, à certains de nous le Seigneur pourra dire : « Tu es dans des difficultés financières ? Tu trouves de plus en plus difficile de joindre les deux bouts ? Cà aussi, c’est de moi, car je veux que tu places ta confiance plus complètement en moi et réalises que je sais exactement ce qui est le mieux pour toi. Je sais qu’il peut être embarrassant quelquefois pour toi de ne pas avoir tout l’argent dont tu penses avoir besoin. Tu voudrais paraître plus fortuné aux yeux de tes amis, ou peut-être aux yeux des frères ; mais n’as-tu jamais pensé que sous ma formation et ma direction, si tu restes près de moi, tu pourras entrer dans le royaume avant ceux qui étalent leurs richesses matérielles ? Attention, je ne veux pas que tu te sentes supérieur aux autres uniquement parce que tu es pauvre ! Car alors tu n’apprendrais pas la leçon que je m’efforce de t’enseigner, à savoir de te confier en moi et en ma capacité à pourvoir à tes besoins ainsi qu’à accepter joyeusement ce que je permets dans ta vie ; car « c’est de par moi que cette chose arrive ».

Traversons-nous une période de soucis, à cause de la perte d’un être bien-aimé, ou de circonstances qu’apparemment personne ne peut comprendre ? Nous entendrons à nouveau le Seigneur nous dire : « Cette chose est de moi ». J’ai permis que personne ne t’aide, afin que tu te tournes vers moi pour trouver de la consolation. Peut-être n’as-tu pas réalisé (mais moi si !), que tant que tous tes bien-aimés et tes amis fidèles, présents autour de toi, étaient capables de te consoler dans tes épreuves, tu ne pensais pas souvent à moi. Or, un jour tu as fait une alliance avec moi et je t’ai accepté dans ma famille. Tu m’es devenu très cher. J’ai voulu faire plus pour toi, te bénir plus richement ; mais tu te portais si bien, ta vie était à ce point remplie d’amis et tu étais si satisfait de tes succès que j’étais largement absent de tes pensées et habitudes. Tu ne réalisais pas ton besoin de moi. Je ne me réjouis pas de tes épreuves ; mais je sais, et tu l’apprendras, qu’en te tournant vers moi, tu trouveras consolation et réconfort au-delà de ce que tes amis terrestres peuvent te fournir. Je veux que tu saches que je suis ta partie éternelle et que tu t’approches de moi afin que je m’approche de toi » (Jacques 4:8).

Quelqu’un a-t-il fait circuler des médisances à notre sujet, décrié nos compétences, ou même diffamé nos réputations ? Le Seigneur permet aussi ces épreuves, car elles font partie de « toutes ces choses » qui, sous sa conduite, travaillent ensemble pour notre bien. Ici, par conséquent, il pourrait tout aussi bien nous dire :

« Laisse-moi ceux qui te diffament. J’agirai avec eux selon leur responsabilité dans cette affaire. Il y a une leçon dans cette épreuve, une leçon que je veux que tu apprennes. C’est un autre moyen par lequel tu peux apprendre la leçon la plus indispensable d’humilité chrétienne. Dans cette expérience, « considère, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que tu ne te lasses point, l’âme découragée (Hébreux 12:3). Quand Jésus fut contredit, oui, même quand il fut insulté sur la croix, il n’insulta pas, se remettant plutôt sous mon soin et ma garde ; et voilà ce que je veux que tu fasses ». Même si nous avons fait alliance pour faire la volonté du Père Céleste, il nous arrive de jour en jour de nous conduire selon nos propres voies, négligeant d’examiner si nos plans sont ou non en harmonie avec sa volonté. Bien sûr, nous voulons qu’il bénisse nos plans et s’il ne le fait pas, nous nous demandons pourquoi. Là encore, écoutons la voix du Seigneur, car il pourrait nous dire :

« Tous tes plans sont tombés à l’eau? Cette chose est de moi. Il était bon que tu me demandes de bénir tes plans, mais dans ta consécration pour moi, tu as exprimé ta détermination à faire ma volonté, à suivre les plans que j’aurais fait pour toi. J’ai été prêt de tout temps à diriger tes pas, mais souvent tu ne m’as pas donné l’opportunité de le faire, et maintenant que tes propres arrangements ne marchent pas si bien, je veux que tu en connaisses la raison et que tu essayes de choisir le bon chemin, qui est de me consulter concernant chaque détail de ta vie. Je peux t’assurer que si tu fais ceci, ma bénédiction te rendra riche, riche de paix et de joie, riche de réaliser que je suis toujours à ton côté et que je ne te priverai d’aucune bonne chose tant que tu marcheras droit » (Psaume 84:11).

Tous ceux qui appartiennent au peuple du Seigneur sont quelquefois écrasés de responsabilité et chargés de soucis. Sous ce joug de soucis, nous nous demandons pourquoi nous n’avons plus la joie et la paix qui naguère enrichissaient nos vies. Et ensuite, en dépit de nos soucis, quelque chose va mal et nous nous sentons détruits spirituellement. Dans notre détresse nous nous tournons vers le Seigneur, qui par sa parole nous dit : « Cette chose est de moi. Je t’ai dit constamment que tu devais te décharger sur moi de tous tes soucis, car je suis parfaitement capable de prendre la responsabilité de l’issue heureuse de chaque service que je t’ai demandé de me rendre (1 Pierre 5:7). Non seulement je veux que tu vérifies ma volonté concernant toutes les affaires de ta vie consacrée, mais en faisant cela, que tu me laisses responsable de l’issue. Alors tu auras la paix et la joie dans le saint Esprit, car tu sauras que grâce à ma toute-puissance et à mon infinie sagesse, il n’y a pas de situation trop difficile pour moi à gérer. Même ainsi, l’issue de chacune de tes expériences et le résultat de chacun de tes efforts pour me servir ne sont peut-être pas ceux que tu souhaiterais ; mais tu peux être confiant que sous ma providence, toutes choses concourent à ton bien et à ma gloire ».

Chaque véritable enfant consacré de Dieu est désireux de le servir, ainsi que son peuple, par tous les moyens possibles. Ceux qui ne désirent pas être actifs à son service devraient plutôt douter du bien-fondé de leur consécration.

Cependant, pour beaucoup, les opportunités de service semblent un peu limitées. Nous aspirons à faire plus pour le Seigneur que ce que nous faisons ou avons l’opportunité de faire. Cela peut être par manque de force physique ; mais cela peut être aussi dû aux obligations à l’égard de ceux dont le Seigneur nous demande de prendre soin ; cela peut être enfin une impossibilité financière, ou d’autres handicaps. Bien que nos cœurs aspirent à faire davantage pour le Seigneur, nous demandons-nous pourquoi nous sommes privés d’opportunité ? Dans ce type d’expérience aussi, le Seigneur peut tout aussi bien nous dire : « Cette chose est de moi ». Je connais ton désir de faire de grandes choses pour moi, et cependant j’ai permis que tu sois couché sur un lit de faiblesse et de souffrance, parce qu’il y a une leçon en cela qu’il est essentiel que tu connaisses. Au fond de ton cœur, pourquoi es-tu si désireux d’être actif à mon service ? Ton motif est-il entièrement l’amour pour moi, pour les frères, et pour tous ceux que ta main peut bénir par le ministère de la Vérité ? Il est bon que tu t’examines très attentivement sur ce point. Et il n’y a pas de meilleur moment pour faire cela que lorsque tu es écarté d’un service actif. S’il y a la moindre trace dans ton cœur d’un motif qui ne serait pas désintéressé ou pur, la prospérité à mon service te serait préjudiciable ; et je t’aime trop pour que tu sois lésé ».

« Et ensuite, afin que je te bénisse à mon service, il est essentiel que tu t’adresses à moi pour que je te rende fort et que je te conduise. Cette expérience d’attente que tu traverses actuellement t’aidera à réaliser ta propre faiblesse et ton grand besoin de moi. Ma force sera rendue parfaite dans ta faiblesse, mais seulement si tu réalises ta faiblesse (2 Corinthiens 12:9). Quand tu en arriveras au point de trembler en pensant à toi-même et que tu réaliseras le peu que tu peux faire pour moi par ta propre force, alors je pourrai t’utiliser pour faire de grandes choses pour moi, si ce n’est pas de ce côté-ci du voile, alors sûrement quand je t’aurai élevé en gloire pour vivre et régner avec mon Fils bien-aimé. »

« Et si, par ma providence, tout ton temps, ta force et tes moyens sont accaparés pour prendre soin de ceux qui dépendent de toi, c’est que cette chose est de moi, elle aussi. Si tu décharges tes responsabilités sur moi, j’accepterai ton service comme s’il était fait directement dans ma vigne. Je sais que dans ton cœur tu veux me rendre service, et c’est légitime. Je me réjouis de cette attitude, je serai très près de toi et te bénirai. Mais tiens-toi sur tes gardes ; peut-être le temps viendra où je t’ouvrirai la voie pour me servir d’une manière plus directe. Prend garde et prie pour ne pas tomber dans une indifférence mondaine, tout simplement parce qu’actuellement tu es privé du privilège de travailler directement pour moi ».

« Si peut-être, tu désires avoir beaucoup d’argent que tu pourrais consacrer à mon service, je l’apprécie ; mais que fais-tu avec le peu que tu possèdes ? J’ai dit et redit à mon peuple que ceux qui sont fidèles dans les petites choses le seront aussi dans les grandes (Luc 16:10). Après tout, mon cher enfant, ma préoccupation la plus importante en ce qui te concerne est que tu te révèles fidèle ; et tu peux le faire avec quelques centimes aussi bien qu’avec une grande fortune qui pourrait être consacrée à mon service. Tu as sans doute lu ce que mon Fils bien-aimé a dit sur la veuve qui a mis juste deux piécettes dans le trésor du temple. Le fait que tu n’aies que des piécettes à consacrer à mon service est une chance pour toi. Cette chose est de moi ! Je t’observe pour voir si tu fais comme cette veuve » (Marc 12:42-44 et Luc 21:1-4).

La providence du Seigneur à l’égard de son peuple est réellement merveilleuse. Fréquemment, ceux qui n’ont eu que peu ou pas d’opportunité de service trouvent subitement que de glorieux privilèges de moissonner s’ouvrent devant eux. Ceux qui ont eu de petites opportunités peuvent en avoir de plus grandes. Ceux qui en sont empêchés par la maladie peuvent guérir. Des responsabilités familiales peuvent se réduire. Certains de ceux qui possèdent peu des biens de ce monde peuvent en acquérir davantage et les utiliser pour le Seigneur. Ces changements de circonstances devraient être acceptés comme venant du Seigneur ; alors une fois de plus nous l’entendons nous dire : « Cette chose est de moi ».

Comme nouvelle créature, tu as profité de la position que tu avais jusque-là dans la vie et maintenant j’ai répondu aux prières que tu m’adressais pour de plus grandes opportunités de service. Mais il est bon de te rappeler que tu auras à présent besoin de mon aide plus que jamais auparavant ; car, dans l’utilisation de ces plus grands privilèges de service, tu pourrais avoir tendance à développer un sentiment d’autosuffisance. Quand tu étais faible et malade, tu sentais ton besoin de moi ; mais maintenant que tu es fort et en bonne santé, tu as besoin de moi plus que jamais. Ainsi ne néglige pas maintenant de me remercier dans toutes tes voies, et cherche-moi pour diriger tes pas et te donner de la force pour marcher ».

« Le service que tu as rendu à ceux qui dépendent de toi était important, mais maintenant que tu me sers directement, tu auras besoin de ma providence et de ma bénédiction, même plus qu’avant, pour la simple raison que tu t’occuperas des choses saintes de ma Parole et de mon plan. Et si tu as maintenant plus d’argent à dépenser pour moi, prends garde, de peur que tu n’estimes que cet argent te fasse obtenir des privilèges spéciaux d’honneur et d’autorité au sein de mon peuple.

Ne t’imagine pas que seul l’argent m’intéresse. Par-dessus tout, en tant que mon enfant, je veux l’affection de ton cœur. Je veux que tu restes près de moi et que tu sois très attentif à toutes mes instructions. Je veux que tu trembles à ma Parole, non pas de peur de ce que je pourrais te faire, mais d’anxiété face à la promesse qui t’a été faite de pouvoir entrer dans mon repos en faisant ma volonté, et finalement de ne pas pouvoir y arriver… » (Hébreux 4:1).

Ainsi, mon cher enfant consacré, depuis que tu as accepté de me reconnaitre dans toutes tes voies (Proverbes 3:6), souviens-toi que je te dirige en toute choses. Il n’y a pas une seule expérience qui arrive dans ta vie dont je ne sois conscient. Au contraire j’ai permis ou ordonné chacune d’elles, parce que je savais que ce serait pour ton bien, toi mon enfant, mon héritier et cohéritier avec mon Fils bien-aimé Jésus (Romains 8:16-17). Ne doute jamais de mon intérêt pour toi, ni de ma capacité à prendre soin de toi. Qu’une nouvelle bénédiction t’arrive, qu’une épreuve te fasse plier, garde tes yeux tournés vers mon message rassurant. « Cette chose est de moi », le Dieu de ton salut, le Dieu de miséricorde et d’abondante grâce, qui tous les jours lève son visage vers toi pour donner la paix » (Nombres 6:24-26).

« Je suis ton Père, aussi, ton Père Céleste, et tout ce qui te concerne, mon enfant, me concerne. Mon amour est à toi pour ton réconfort et ta joie. Mon infinie sagesse est à toi pour diriger tous tes pas. Ma toute-puissance t’est assurée pour te supporter, t’aider dans tous les endroits difficiles de ton voyage céleste, te défendre contre tes ennemis, et te renforcer dans toutes tes faiblesses. Enfin souviens-toi, mon cher enfant, que je ne te priverai d’aucune bonne chose et que je donne ce que j’ai de mieux à ceux qui me choisissent (Psaumes 84:11). « Heureux sont tous ceux qui placent leur confiance en moi » (Psaumes 2:12 ; 34:8).

Les paroles de Dieu sont très rassurantes quand il nous parle par les Ecritures. Peut-être qu’une des leçons importantes que nous devrions apprendre de son message est que quand nous marchons avec lui, il vaut mieux que nous ayons peu de choses à dire nous-mêmes. S’il est important que tout le monde garde le silence devant lui, c’est encore plus important pour nous, ses enfants (Zacharie 2:13).

Notre Père Céleste aime cependant que nous lui exprimions notre dévotion et notre amour pour lui, que nous réitérions notre désir de lui plaire et de rester près de lui. Combien il est approprié de lui dire :


Soleil de mon âme, mon cher Père,
Il n’est de nuit où tu ne sois près de moi.
Puisse-t-il n’y avoir aucun nuage
Pour me masquer ta face.

Bouclier de mon âme, quand la tempête fait rage,
Et que des hordes d’ennemis me font face,
Sois ma forteresse et mon refuge,
Car devant toi chaque ennemi doit s’incliner.

Donne ta grâce et ta gloire
A ceux qui vivent près de toi,
Et ne prive d’aucune bonne chose
La brebis qui ne quitte pas ton troupeau.

Ton trésor précieux est ton Fils
Ton bien-aimé et unique,
Tu l’as donné une fois pour moi
Pour me sauver du péché et de la mort.

Oui, toi qui n’as pas épargné ton Fils
Qui paya pour nous la rançon par sacrifice
Avec lui, donne-nous toutes choses.
Il vit, gage que nous vivrons aussi.

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