L’assurance de la résurrection

« S’il n’y a point de résurrection des morts, Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. »
— 1 Corinthiens 15:13,14

Pour celui qui a une totale confiance dans les promesses de Dieu, l’espérance de la résurrection devrait signifier bien plus cette année qu’auparavant. Seuls ceux qui sont ainsi bénis par la vision de la foi sont capables de percer les nuages sombres actuels et de voir au-delà des problèmes embarrassants d’aujourd’hui, les bénédictions vivifiantes de Dieu pour demain.

La foi dans la promesse de Dieu qu’il va ressusciter les morts est renforcée par le fait que, dans le passé, il a bien accompli cet acte. Avec assurance nous pouvons dire avec l’apôtre : « Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts » (1 Corinthiens 15:20).

Il y avait un grand espoir parmi les disciples de Jésus quand il était avec eux dans la chair, enseignant et faisant des miracles, que les promesses de Dieu annoncées depuis longtemps concernant le Messie étaient sur le point d’être accomplies. Ils étaient juifs, et il était leur Messie, de qui de grandes choses avaient été promises. Chaque jour il démontrait que l’autorité divine et la puissance opéraient par lui pour l’accomplissement ultime de tous les bons desseins de Dieu concernant les enfants de l’homme.

Celui qui a guéri les malades, purifié les lépreux, chassé les démons et ressuscité les morts, pourrait sûrement délivrer leur nation du joug romain. Les disciples étaient certains que le Messie d’Israël, avec leur aide, établirait prochainement le royaume de Dieu sur terre promis depuis longtemps.

Soudainement et de façon inattendue, cependant, le Messie a été enlevé à ses disciples et crucifié. Leurs espoirs en mémoire, et les rêves qu’ils leur inspiraient, ont dû être anéantis. Leur Maître, celui qui les enseignait, leur Seigneur, était mort.

Un mélange d’émotions et de stupeur, la déception et la douleur ont dû frapper ces ardents disciples du Maître pendant les jours d’obscurité terrible entre le moment où Jésus était sur la croix et le matin où l’ange qui gardait sa tombe a annoncé : « Il n’est point ici ; il est ressuscité » (Matthieu 28:6). Rapidement ces nouvelles réjouissant les cœurs se sont propagées d’un disciple à l’autre. Il y avait en eux une grande joie et la renaissance de l’espoir.

Le témoignage de Paul

Dans sa première lettre aux frères de Corinthe, l’apôtre Paul énumère les preuves par lesquelles le fait de la résurrection de Jésus avait été établi. Il a dit que le Seigneur ressuscité « est apparu à Céphas, puis aux douze. Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, comme à l’avorton » (1 Corinthiens 15:5-8).

Comme l’apôtre l’indique, il y avait encore de nombreuses personnes vivant à son époque qui connaissaient personnellement Jésus - alors dans la chair - et qui l’avaient vu après qu’il eut été ressuscité d’entre les morts. La parole de ces témoins fidèles était suffisante pour convaincre de nouveaux croyants du grand miracle que Dieu avait fait en relevant le Maître de la mort.

Apparemment, cependant, certains dans l’Église primitive doutaient que quelqu’un d’autre que Jésus pouvait être ressuscité. C’est ce que l’apôtre a exprimé ainsi « comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu’il n’y a point de résurrection des morts ? » (1 Corinthiens 15:12).

La secte juive des sadducéens ne croyait pas à la résurrection, mais peut-être certains membres de ce groupe étaient venus rejoindre les premiers chrétiens. Ils ont peut-être partiellement accepté Jésus comme le Messie, sans pour autant être prêts à croire tout ce qu’il a enseigné, ni tout ce que les prophètes avaient prédit le concernant, y compris sa résurrection.

Pour lutter contre ce faux point de vue, Paul continue de montrer comment cela enlèverait tout le fondement sur lequel reposent la foi chrétienne et l’espoir. En raisonnant ainsi, cela voudrait dire que Jésus lui-même, leur chef et le Messie, était mort, pas vivant. Ceci, à son tour, voudrait dire que tous ceux qui avaient rendu témoignage de sa résurrection étaient des faux témoins (versets 13-15).

Si le Christ n’est pas ressuscité, Paul nous rappelle que cela signifie que nous sommes au service d’une cause perdue, et que les persécutions de ceux qui le suivent sont vides de sens (verset 17). Les membres de l’Église primitive ont risqué leur vie en étant disciples du Christ, mais pourquoi donc « sommes-nous à toute heure en péril » (1 Corinthiens 15:30) si Jésus est encore mort, et « si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ? » (1 Corinthiens 15:29).

Paul demande si le monde, dont le bénéfice est finalement le sacrifice de notre vie, ne peut pas de ce fait être aidé ? Les disciples consacrés de Jésus sont baptisés dans la ressemblance de la mort de Jésus, dans l’espoir de participer à la ressemblance de sa résurrection, mais il ne pourrait y avoir aucune ressemblance avec une résurrection qui n’a jamais eu lieu.

Ceux qui se sont endormis en Christ ont « péri » s’il n’y a pas de résurrection des morts, insiste Paul (verset 18). Cela signifierait que le dessein de Dieu de donner son Fils comme Rédempteur de l’homme a clairement échoué. Ne lisons-nous pas que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16) ?

Paul a incontestablement discerné, et chaque disciple du Christ doit clairement discerner, que son espoir, ainsi que celui du monde, dépend de l’exercice de la puissance par la résurrection des morts. L’apôtre dit que notre assurance de la capacité de Dieu à le réaliser réside dans le fait que Jésus est devenu « les prémices de ceux qui sont morts » (1 Corinthiens 15:20).

Similitude de notre temps

Quand Jésus a été enlevé à ses disciples et crucifié, ils ont été désorientés et découragés parce qu’ils ne comprenaient pas le programme divin qui a été élaboré par lui.

Aujourd’hui, une grande partie du monde est désorientée par le développement des événements qui menacent de détruire, ou tout au moins d’atténuer considérablement ce qui a été considéré de longue date comme les institutions chrétiennes. La difficulté maintenant, comme naguère, est l’échec total à comprendre ce qui constitue le dessein actuel de Dieu sur la terre.

Jésus était le Messie, et les disciples le crurent. En outre, ils ont cru qu’il établirait un royaume dans le monde entier, et qu’ils partageraient avec lui la gloire de ce royaume. Ils ne comprenaient pas qu’il devait d’abord souffrir et mourir comme Rédempteur de l’homme. C’est ce qu’ils ont appris plus tard, puis ils se sont réjouis de la croix de Christ, sachant ce que son sang versé signifiait pour eux, et ce que cela signifierait plus tard pour toute l’humanité.

Peu de temps après, les apôtres se sont endormis dans la mort, et l’église a progressivement développé l’idée que le royaume messianique devait être établi ici-bas et maintenant, sans attendre le retour de Jésus-Christ comme roi légitime. Cette théorie erronée a omis de prendre en compte une phase très importante du plan de Dieu, à savoir la souffrance et la mort des membres du corps de Christ, le petit troupeau, qui devait être complet avant que le glorieux royaume du Christ puisse commencer.

La plupart des membres du christianisme nominal achoppe sur la même vérité concernant les disciples du Maître, comme les premiers disciples se sont trompés en ce qui concerne le Maître lui-même. Aux deux disciples sur le chemin d’Emmaüs, Jésus a expliqué qu’il était nécessaire tout d’abord que le Christ souffrît, et ensuite qu’il entrât dans sa gloire (Luc 24:13-32). Ils ont saisi la pensée et se sont réjouis de ses implications. Ils ont appris plus tard que les souffrances du Christ ne sont pas terminées au Calvaire, parce qu’elles comprenaient également celles de ses membres « corps ». Par conséquent, la gloire du royaume doit encore patienter jusqu’à ce que le « corps du Christ » soit constitué (1 Corinthiens 12: 12,27).

Peu de temps après le temps des apôtres, cette vérité essentielle a commencé à être perdue de vue, et il s’en suivit, en conséquence, des efforts avortés de certains membres ambitieux de l’église pour établir la gloire du royaume à l’avance.

Si on considère le point de vue d’aujourd’hui, il est évident que ces efforts ne sont pas accomplis aux fins énoncées dans la Bible concernant le royaume de Christ. Les dénominations chrétiennes traditionnelles ont perdu beaucoup de leur pouvoir et d’influence, et les nations qu’elles ont construites et soutenues autrefois ont été fragmentées et sévèrement affaiblies. Pour cette raison, beaucoup se demandent maintenant si le christianisme a échoué. Certes, la foi d’adeptes sincères de l’église, dans la capacité du christianisme à sauver le monde de ses difficultés et des perplexités actuelles, est un échec.

Tout comme les mauvaises attentes des disciples au sujet de Jésus ont échoué quand il a été crucifié, il y a des fausses attentes de beaucoup de chrétiens aujourd’hui qui échouent. Tout comme les espoirs des disciples étaient faux, car ils ne prenaient pas en considération la nécessité de la souffrance et de la mort de Jésus, les espoirs de beaucoup aujourd’hui sont incorrects parce qu’ils ne parviennent pas à discerner la nécessité de la souffrance et de la mort des membres du corps de « Christ ».

Aujourd’hui, le monde est rempli de ténèbres et d’appréhension, mais Dieu est encore capable de faire des miracles. La résurrection de Jésus n’était que le début d’un programme de miracles qui, une fois accompli, apportera la paix, la santé, le bonheur et la vie éternelle à l’humanité tout entière, y compris ceux qui sont maintenant morts.

Ceci est l’assurance qui anime les cœurs en liesse, en raison de la réalité de la résurrection de Jésus, et devrait imprégner le cœur de chacun de ses disciples, malgré les troubles qui se multiplient partout dans le monde. Jésus était, en effet, ressuscité des morts, et est devenu « les prémices de ceux qui sont morts » (1 Corinthiens 15:20 ; Jean 5:28 ; Actes 17:31).

La mort en Adam, la vie en Christ

Jésus est mort comme le rédempteur d’Adam et de sa race. Voilà pourquoi l’apôtre explique que « comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15:22). Le faible dans la foi peut prétendre que cela est une très bonne théorie, mais qu’elle n’a pas fonctionné comme l’a décrit Paul dans ce verset. Si Dieu pouvait utiliser son pouvoir pour relever Jésus d’entre les morts il y a près de vingt siècles, pourquoi n’y a-t-il eu aucune démonstration de ce pouvoir au nom de ceux pour qui le Christ est mort ? Si tous doivent être rendus à la vie en Christ, pourquoi la mort se poursuit-elle sans relâche sur la terre ?

Ce sont des questions raisonnables, et Paul y répond. Après nous avoir dit que la vie de la race adamique est assurée par le Christ, il ajoute : « mais chacun en son rang, Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement » (1 Corinthiens 15:23). Quand Paul nous dit que Jésus, par sa résurrection, est devenu les « prémices » de ceux qui sont morts, il se réfère évidemment à Jésus seul. Cependant, quand il explique l’ordre de la résurrection et utilise l’expression « Christ, les prémices », il se réfère non seulement à Jésus, mais à ses membres « corps » aussi, ses fidèles disciples consacrés.

Une étude attentive de 1 Corinthiens, chapitre 12, et Galates 3:27-29, révèle que « le Christ » n’est pas composé d’un seul membre, mais de plusieurs, et que Jésus est le chef de ces « nombreux » membres qui constituent son « corps ». Tous participent à la « première résurrection » (Apocalypse 20:6). Dans Jacques 1:18, ils sont désignés comme une sorte de « prémices de ses créatures ». Dans Romains 6:5, il leur est promis que s’ils sont « une même plante avec lui par la conformité à sa mort », ils le seront « aussi par la conformité à sa résurrection ».

Par conséquent, la résurrection du « Christ, les prémices » n’est pas complète jusqu’à ce que tous les membres du « corps » de Christ soient relevés de la mort et unis avec lui.

Les Prémices, une offrande à Dieu

La terminologie « prémices » est basée sur la relation de Dieu avec Israël dans l’Ancien Testament. C’était une exigence de la loi que les « prémices » de la récolte devaient être utilisées comme une offrande au Seigneur (voir Lévitique 23: 9-21).

Dans cette disposition, il y avait non seulement les prémices en général (verset 17), mais aussi ce qui a été appelé « une gerbe, prémices de votre moisson » (versets 10, 11). En harmonie avec ceci nous pourrions penser à Jésus comme la « gerbe, prémices » ou « premier » des prémices, et aux membres de son corps comme les prémices restants de la résurrection.

Comme les prémices de la moisson d’Israël ont été présentées au Seigneur comme une offrande, Jésus, les prémices de la résurrection, ainsi que les membres de son corps, qui sont aussi des prémices, s’offrent eux-mêmes en sacrifice à Dieu. Jésus s’est offert lui-même fidèlement à Dieu et a été accepté comme le Rédempteur du monde. Ses partisans sont invités à souffrir et à mourir avec lui en sacrifice, avec la promesse que s’ils sont fidèles, ils vivront et régneront avec lui.

L’offrande à Dieu en sacrifice des membres du corps du Christ a continué tout au long des siècles après le jour de la Pentecôte (cinquante jours après la résurrection de Jésus) jusqu’à maintenant. La résurrection du reste de l’humanité ne pourra pas commencer avant que cette œuvre soit terminée, et que toutes les prémices soient ressuscitées des morts et unies avec Jésus.

La suite

« Puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement » (1 Corinthiens 15:23) c’est-à-dire, quand la résurrection du Christ, c’est-à-dire « les prémices » sera terminée, alors suivra la résurrection de l’humanité en général. La clarté de cette pensée est quelque peu obscurcie par l’utilisation du mot ‘avènement’ pour traduire le mot grec parousia. Ce mot doit toujours être traduit par ‘présence’, et ici, la référence n’est pas le moment de l’arrivée du Christ à son second avènement, mais tout le temps de sa seconde présence, y compris la période de son règne dans le royaume.

Le fait que cette pensée est correcte, est clairement indiqué dans les versets suivants, qui disent : « Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort » (1 Corinthiens 15:25-26). « Ceux qui appartiennent à Christ » juste à - ou pendant - sa présence ne sont pas les mêmes que ceux déjà mentionnés comme les prémices. Ce sont plutôt ceux qui, après que les prémices soient complètes, sur la base de l’acceptation de Jésus comme leur Rédempteur, deviendront obéissants aux lois du royaume messianique et recevront par lui la vie éternelle. « De même aussi tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15:22).

La distinction entre les membres du corps du Christ, les « prémices », et ceux qui donnent leur vie par lui au cours de son règne dans le royaume, est encore soulignée par l’explication de l’apôtre sur la manière dont les morts ressuscitent. Mais quelqu’un dira que Paul poursuit : « Comment les morts ressuscitent-ils, et avec quel corps reviennent-ils ? » (1 Corinthiens 15:35).

C’est en réponse à cette question que l’on nous donne certainement à comprendre qu’à la résurrection quelques uns, les « prémices » recevront des corps spirituels ou célestes, et d’autres, le reste de l’humanité, recevront des corps humains ou terrestres.

Deux gloires et deux Adams

Dans la résurrection, Paul explique : « Il y a … des corps célestes et des corps terrestres ». Il expose ensuite quelque chose à propos de la variété de la gloire qui existe dans ces dispositions, et dit « mais autre est l’éclat des corps célestes, autre celui des corps terrestres »« Ainsi en est-il de la résurrection des morts » (versets 40,42). La « gloire terrestre » est citée par David dans les Psaumes, où il parle de la création originale de l’homme et explique que Dieu « l’a couronné de gloire et de magnificence » (Psaumes 8:5).

Et la « gloire du céleste » qui est l’espoir de ceux qui suivent les traces du Christ, est appelée ailleurs par Paul « l’espérance de la gloire de Dieu » ou « Christ en vous, l’espérance de la gloire » (Romains 5:2 ; Colossiens 1:27). Il nous dit aussi que c’est une gloire qui a été annoncée par la brillance du visage de Moïse, quand il est descendu de la montagne pour administrer la Loi donnée au Mont Sinaï. Dans le dernier verset de ce chapitre, Paul explique que nous sommes préparés pour cela et transformés en cette gloire par l’influence de l’Esprit saint de Dieu, en miroirs réfléchissant la Parole de Dieu (1 Corinthiens 3: 7-18).

La question des deux gloires est clarifiée plus loin par la référence de Paul aux deux Adams, à savoir le « premier homme » et « un esprit vivifiant ». Le premier Adam était terrestre, explique l’apôtre, mais le dernier Adam est un être spirituel, après avoir été élevé à la gloire céleste au moment de sa résurrection d’entre les morts comme le premier des prémices.

Le reste des prémices doit avoir la même nature que lui. Paul explique que ceux qui ont « porté l’image du terrestre », sont ceux qui constitueront le corps du Christ alors qu’ils étaient des êtres humains « nous porterons aussi l’image du céleste. … La chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15: 45-50 ).

Gloire du céleste

En tant qu’êtres humains, nous ne pouvons pas comprendre la gloire du céleste. L’apôtre Jean dit : « Bien–aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est » (1 Jean 3:2).

Paul a aperçu Jésus glorifié au moment où il a été converti sur la route de Damas, il exprime ce qu’il a vu : « Après eux tous, il m’est aussi apparu à moi, comme à l’avorton » (1 Corinthiens 15:8). L’ensemble du corps du Christ, cependant, quand il sera « né » à la gloire céleste va voir Jésus « comme il est » et « sera comme lui ».

Paul résume la leçon de l’exaltation des membres du corps du Christ à la gloire céleste à la première résurrection, la décrivant comme « ce corps corruptible » devant atteindre « l’incorruptibilité » et « ce corps mortel » devant atteindre « l’immortalité ». Ce ne sera pas avant que cette résurrection et la glorification de la classe des prémices soit complète à la fin de l’âge actuel de sacrifice, que l’humanité en général bénéficiera des promesses merveilleuses de la restitution à sa gloire terrestre perdue. Nous assurant de cela, cependant, l’apôtre continue: « Alors, s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire. O mort, où est ton aiguillon? O mort, où est ta victoire ? » (1 Corinthiens 15: 54,55).

Victoire promise sur la mort

La promesse de l’Eternel que cite Paul : « Il engloutira la mort en victoire » se trouve en Esaïe 25:8. Les versets 6 à 9 de ce chapitre décrivent merveilleusement les bénédictions du royaume messianique qui viendront sur le monde.

Le royaume de Christ est ici symbolisé par un festin sur une montagne : « L’Eternel des armées prépare à tous les peuples, sur cette montagne, un festin de mets succulents ». C’est le même royaume mentionné par Paul dans lequel il dit du Christ qu’il faut « qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds ».

Dans sa prophétie, Esaïe nous dit à propos de la destruction de ses ennemis, que « le Seigneur, l’Eternel, essuiera les larmes de dessus tout visage », « engloutira la mort en victoire et il ôtera l’opprobre de son peuple de dessus toute la terre ». Cette dernière déclaration localise clairement l’accomplissement de la promesse sur la terre, et indique à l’évidence que l’engloutissement promis de la mort en victoire est une référence à la destruction de la mort qui a lieu pendant le règne du Christ, comme l’a souligné Paul dans 1 Corinthiens 15: 25,26.

Une autre déclaration de Paul : « O mort, où est ta peste ? Séjour des morts, où est ta destruction ? » est tirée d’Osée 13:14. Cela aussi est une promesse divine de vie à l’humanité en général, mise à disposition par l’œuvre rédemptrice du Christ. Elle n’est pas encore à son terme. Comme les nombreuses autres promesses du royaume de l’Ancien et du Nouveau Testament, sa réalisation doit attendre la constitution de la classe des prémices.

Puis, quand toute « l’assemblée des premiers-nés inscrits dans les cieux » sera changée de la gloire terrestre à la gloire céleste, de la mortalité à l’immortalité, il s’ensuivra le travail du royaume messianique de détruire la mort et la tombe (Hébreux 12:23).

Dieu pourvoit la victoire

Pas étonnant que l’apôtre termine ce chapitre sur une note triomphante : « Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur » (1 Corinthiens 15: 57,58).

Depuis l’ascension de Jésus au ciel et la mort des apôtres, on a souvent eu l’impression qu’il n’y aurait pas de véritable victoire sur la terre pour la cause de Christ. Il a souvent semblé que le travail du chrétien pour le Seigneur a été en vain. Ce n’est pas le cas, dit Paul.

Il doit y avoir une victoire glorieuse. Tout d’abord, ce sera la victoire des membres du corps de Christ sur la mort, la plus grande victoire de toutes, car ils seront exaltés à l’immortalité avec lui. Cependant, ce ne sera pas la fin de la victoire. « Ensuite » pendant la période du royaume de Christ, « tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront » et « Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort » (Jean 5:28, 29 ; 1 Corinthiens 15:26).

Il est clairement indiqué par un grand nombre de promesses et prophéties qu’il doit y avoir un réveil universel des morts. Les Sodomites ont été détruits à cause de leur méchanceté, mais le prophète nous assure qu’ils « reviendront à leur premier état » (Ezéchiel 16:55).

Jésus, en fait, nous dit « au jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins rigoureusement » que les juifs qui l’ont rejeté au moment de sa première venue (Matthieu 11:24). Cependant, ce sera « moins rigoureux » pour les Juifs aussi, car après l’accomplissement du travail de cet âge, « tout Israël sera sauvé » (Romains 11:26).

Ce salut est promis, même à ces Juifs incrédules qui ont été privés de la faveur divine en raison de leur rejet de Christ.

Pas de salut universel

Il est important de noter qu’il n’y a rien dans les promesses qui précèdent disant que chaque personne sera éternellement sauvée de la mort.

Ce que les promesses veulent dire, c’est tout simplement que tous doivent avoir pleinement l’occasion d’un salut, mais que quelques-uns l’ont eu dans cette vie. Jésus a dit que les Sodomites n’auraient pas été détruits s’ils avaient eu la même possibilité qui a été donnée aux Juifs. Cela signifie que les Sodomites n’en ont pas eu pleinement l’occasion.

Il est également dit qu’il y a longtemps que les gens de Tyr et de Sidon se seraient repentis, si des miracles similaires avaient été faits dans Chorazin et Bethsaïda. Pierre et Paul nous informent tous les deux que c’est parce qu’ils étaient dans l’ignorance que les Juifs ont rejeté Jésus, ce qui montre que, bien qu’ils aient eu une meilleure occasion que les Sodomites et ceux de Tyr et de Sidon, ils n’en ont cependant pas eu totalement l’opportunité (Matthieu 11:21-24 ; Actes 3:17 ; 1 Corinthiens 2: 8).

Dans 1 Timothée 2:4, on nous dit que c’est la volonté de Dieu que tous soient sauvés et parviennent à la « connaissance de la vérité ». Ceci est un salut qui précède la connaissance, et est évidemment une référence à l’éveil de l’humanité du sommeil de la mort, afin qu’ils puissent être éclairés. Le salut éternel de tous ceux ainsi délivrés de la mort adamique dépendra de leur acceptation de Jésus comme leur Rédempteur, et de l’obéissance de cœur aux lois de son royaume.

A ce sujet, Pierre déclare « et quiconque n’écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple » (Actes 3: 20-23).

C’est à cela que Jésus fait référence, lorsqu’il nous dit dans Jean 5:29, que ceux qui ont fait le mal, comme les Sodomites, les Juifs, et, dans une mesure plus ou moins grande, toute l’humanité déchue, seront ressuscités « pour le jugement ».

Dans le royaume messianique, les morts seront réveillés du sommeil de la mort afin d’être testés, et sur la base de la façon dont ils y répondront, il sera déterminé si oui ou non ils vivront éternellement ou seront retranchés dans la « seconde mort » (Apocalypse 21:8). C’est pour cette raison qu’il est aussi parlé de la période du règne de Christ comme le Jour du Jugement, ou comme Paul dit sur la question : « un jour où il jugera le monde selon la justice » (Actes 17:31).

Ce sera pendant ce temps que toute l’humanité sera à l’essai, en fonction du principe « la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel ». La connaissance de la Vérité sera alors rendue si évidente que « même les insensés ne pourront s’égarer » (Esaïe 35:8 ; Esaïe 11:9 ; Habacuc 2:14).

Il n’y a pas une connaissance claire disponible pour les peuples d’aujourd’hui. Le fait qu’un chrétien puisse expliquer la vérité à un autre ne signifie pas qu’il a été donné à une telle personne une chance équitable pour le salut. Dieu seul sait ce qui peut se trouver sur le chemin de l’acceptation de la vérité par quelqu’un.

Pendant les siècles de l’époque actuelle, le plus grand des obstacles a été les méthodes impropres utilisées pour répandre le message évangélique, et les graves persécutions infligées à ceux qui ne l’acceptaient pas. L’influence des erreurs trompeuses et des fausses doctrines a également entravé l’appréciation par l’homme des Ecritures. En outre, l’hérédité, l’entourage, et l’environnement ont souvent été des obstacles sur le chemin.

Toutes ces entraves et bien d’autres existent même dans les pays où le nom du Christ est prêché. Bien plus, la grande majorité de la famille humaine n’a jamais entendu parler de Jésus, même d’une manière déformée et vague.

C’est la volonté de Dieu que tous ceux-ci soient réveillés du sommeil de la mort et parviennent à la connaissance claire de la Vérité. Cette parfaite connaissance complète sera donnée au peuple à un moment où Satan, le grand séducteur, sera lié, quand nulle influence contraire de toute nature ne sera autorisée à barrer la voie de l’acceptation.

A la faveur de telles influences du royaume, la connaissance pure du Seigneur sera tellement universelle sur la terre qu’il ne sera pas nécessaire à quiconque de dire à son voisin : « Connaissez l’Eternel ! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’Eternel » (Jérémie 31:34).

Alors seulement, l’humanité aura la connaissance et la capacité de faire un choix en pleine connaissance de qui ils vont servir et à qui ils vont obéir. Si, après avoir eu cette pleine connaissance, et qu’à l’occasion, certains choisiront encore de servir le mal, ils seront « anéantis » dans la seconde mort. Heureusement, nous croyons que très peu seront de ce groupe.

Au contraire, la grande majorité va passer cette période critique avec succès, après avoir appris à apprécier pleinement à servir Dieu et ses lois justes de tout leur cœur. De ceux-ci, les Écritures témoignent : « Et j’entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux » (Apocalypse 21:3).

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