La parole de Dieu dans la prophétie – 1ère partie

Des temps fixés (2/2)

« Jusqu’à quand, ô Eternel ? … J’ai crié, Et tu n’écoutes pas ! J’ai crié vers toi à la violence, Et tu ne secours pas ! » — Habacuc 1:2

Daniel ne se permit pas, du fait de sa position importante dans un gouvernement païen, d’interférer avec le service de son peuple et le fait de se tenir debout devant Dieu. En Daniel 9:2 il nous dit : « moi, Daniel, je vis par les livres qu’il devait s’écouler soixante-dix ans pour les ruines de Jérusalem, d’après le nombre des années dont l’Eternel avait parlé à Jérémie, le prophète » (voir Jérémie 25:8-11 et 2 Chroniques 36:20-23).

Ces textes nous apprennent qu’il y avait un temps fixé pour la captivité d’Israël à Babylone, à savoir 70 ans. Quand Daniel en fit référence, la fin des 70 ans prévus approchait. Dans le chapitre précédent, Daniel enregistra une vision que Dieu lui avait donnée où étaient décrits des événements qui, pour Daniel, semblaient pour un futur lointain. Dans cette vision, il lui fut révélé que l’un des rois puissants qu’il avait vu dans cette vision allait « détruire les puissants et le peuple des saints » et qu’il s’élèverait « contre le Prince des princes » (Daniel 8:18-25).

Pour conclure cette prédication d’événements calamiteux, il fut dit à Daniel : « Pour toi, tiens secrète cette vision, car elle se rapporte à des temps éloignés » (verset 26). Il s’ensuivit que Daniel fut « languissant et malade » (verset 27). Il craignait visiblement que les 70 ans de captivité annoncés se poursuivent et se demandait si les temps éloignés du chapitre 8, verset 26, se référaient à une période de calamité au-delà des 70 ans.

Comme Daniel avait étudié la prophétie de Jérémie, il était probablement au courant de la leçon exposée au chapitre 18, versets 1 à 9, la leçon enseignée au prophète par l’observation du potier. Jérémie écrit : « Je descendis dans la maison du potier, et voici, il travaillait sur un tour. Le vase qu’il faisait ne réussit pas, comme il arrive à l’argile dans la main du potier ; il en refit un autre vase, tel qu’il trouva bon de le faire » (versets 3,4).

Nous lisons plus loin « Ne puis-je pas agir envers vous comme ce potier, maison d’Israël ? Dit l’Eternel. Voici, comme l’argile est dans la main du potier, ainsi vous êtes dans ma main, maison d’Israël! » (verset 6).

Continuant, l’Eternel explique « Soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, d’arracher, d’abattre et de détruire ; mais si cette nation, sur laquelle j’ai parlé, revient de sa méchanceté, je me repens du mal que j’avais pensé lui faire. Et soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, de bâtir et de planter ; mais si cette nation fait ce qui est mal à mes yeux, et n’écoute pas ma voix, je me repens du bien que j’avais eu l’intention de lui faire » (versets 7-10).

A partir de cette leçon, Daniel pouvait aisément comprendre que, quoique Dieu ait fixé un temps de 70 ans pour la captivité d’Israël à Babylone, leur punition devait cependant être poursuivie ; car comme Daniel le savait bien, le peuple n’avait pas appris la nécessaire leçon, continuant à être désobéissant à Dieu et à sa loi. Aussi il s’adressa à l’Eternel par la prière, lui demandant passionnément d’étendre sa miséricorde à son peuple.

Cette prière est enregistrée en Daniel 9:3-19, où il est éloquent dans son appel à Dieu à propos de son peuple choisi. Le verset 5 nous dit : « Nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons été méchants et rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances ». Et les versets 8 et 9 poursuivent « Seigneur, à nous la confusion de face, à nos rois, à nos chefs, et à nos pères, parce que nous avons péché contre toi. Auprès du Seigneur, notre Dieu, la miséricorde et le pardon, car nous avons été rebelles envers lui ».

Finalement, le verset 19 nous dit : « Seigneur, écoute ! Seigneur, pardonne ! Seigneur, sois attentif ! Agis et ne tarde pas, par amour pour toi, ô mon Dieu ! Car ton nom est invoqué sur ta ville et sur ton peuple ».

C’est pourquoi le fidèle Daniel plaide pour son peuple auprès de Dieu, demandant à Dieu de ne pas retarder le moment où ils pourront retourner dans leur pays et leur propre ville, Jérusalem.

Daniel explique que, tandis qu’il était en train de prier pour Israël, « je parlais encore, je priais, je confessais mon péché et le péché de mon peuple d’Israël, et je présentais mes supplications à l’Eternel, mon Dieu, en faveur de la sainte montagne de mon Dieu ; je parlais encore dans ma prière, quand l’homme, Gabriel, que j’avais vu précédemment dans une vision, s’approcha de moi d’un vol rapide, au moment de l’offrande du soir » (versets 20,21). Gabriel expliqua à Daniel que sa prière avait été entendue et qu’il avait été envoyé pour lui donner « intelligence et compréhension » (verset 22).

Comme Daniel était assuré que sa prière avait été entendue, il saurait à présent que les 70 ans de captivité prévus ne devaient pas être rallongés. Puis, par Gabriel, l’Eternel donna à son fidèle serviteur une autre vision. Comme nous l’avons noté dans le cas d’Habacuc, l’Eternel éleva sa pensée depuis les préoccupations d’Israël du moment et lui donna une vision qui parlerait du temps de la fin, et ne tarderait pas.

Ainsi avec Daniel, la vision qui lui était donnée à présent transcendait les expériences immédiates d’Israël comme captifs à Babylone, et gardait son esprit tout au long des siècles, centré sur la venue du Messie promis depuis longtemps.

Pour Daniel, la venue du Messie devait être la solution à tous les problèmes d’Israël aussi bien qu’aux problèmes du monde entier. Quoique Daniel ait vu le peuple de Dieu persécuté et foulé aux pieds dans les visions précédentes qui lui avaient été données, il n’avait pas d’excuse pour être « languissant » et « malade », puisque les promesses de Dieu concernant le Messie et son royaume triomphant devaient se réaliser.

« Le règne, la domination, et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les cieux, seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son règne est un règne éternel, et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront » (Daniel 7:27).

Nous continuons à prier pour que cette merveilleuse promesse de la Parole de Dieu s’accomplisse bientôt et mette fin à la pénible nuit de péché et de mort du monde.

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