Le choix d’une communauté

Verset clé : « Puis elle se leva, elle et ses belles-filles, afin de quitter le pays de Moab, car elle apprit au pays de Moab que l’Éternel avait visité son peuple et lui avait donné du pain. » – Ruth 1:6

Texte choisi : Ruth 1:8-18

PENDANT LA PERIODE des Juges, Elimélec, Naomi, et leurs fils Machlon et Kiljon quittèrent Bethléhem de Juda et partirent pour Moab pour pouvoir subsister, parce que la famine sévissait là où ils vivaient.

Ce fut une mauvaise décision. Au lieu d’aller s’installer avec ses frères juifs dans une autre région d’Israël où les conditions temporelles pour leur famille auraient pu être meilleures, Elimélec viola par ses actions les instructions que Dieu avait données auparavant : « L’Ammonite et le Moabite n’entreront point dans l’assemblée de l’Éternel, même à la dixième génération et à perpétuité, … Tu n’auras souci ni de leur prospérité ni de leur bien-être, tant que tu vivras, à perpétuité. » ( Deutéronome. 23: 3,6)

Alors que la famille demeurait à Moab, Elimélec mourut, ses fils épousèrent des femmes Moabites et, après dix ans, Machlon et Kiljon moururent également, laissant leur mère, Naomi, avec deux belles-filles, Orpa et Ruth (Ruth 1:3-5).

Notre verset clé révèle la miséricorde de Dieu, quand la famine disparut finalement de Juda et que Naomi décida de retourner seule dans son pays. Les belles-filles de Naomi refusèrent de la laisser. Dans le cas d’Orpa, il semble que cela fut plutôt un geste de politesse; mais ce qu’exprima Ruth était sincère. Naomi insista de nouveau pour qu’elles partent, mentionnant que Ruth et Orpa devaient chercher à se remarier et avoir des enfants, et qu’elle-même était trop vielle pour se marier et avoir des enfants pour elles.

Orpa suivit alors les conseils de Naomi et retourna vers sa famille et vers ses dieux, mais Ruth manifesta son attachement envers elle en exprimant l’une des plus belles paroles d’amour qui se puisse trouver dans la littérature, faisant part à sa belle-mère de son vœu de ne se séparer d’elle en aucun cas. « Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu » (versets 10 à 17).

Lorsque Naomi revint à Bethlehem avec Ruth, les habitants de la ville furent heureux de la revoir et ils l’accueillirent chaleureusement par son nom. Elle répondit en disant de ne pas l’appeler Naomi, qui signifie « agréable, » mais plutôt Mara, qui signifie « amer », car elle avait été châtiée pour avoir vécu à Moab. Elle expliqua qu’elle était partie de nombreuses années auparavant avec son mari et ses deux fils, et qu’à présent, elle revenait les mains vides, veuve et sans enfants (versets 19-21).

Une leçon très importante peut être tirée à l’examen de ce récit : positiver pour prendre une décision. Ruth décida de s’engager à aller en Judée avec sa belle-mère et de se convertir au judaïsme. Évidemment, le témoignage qu’elle avait reçu au sujet de la puissance, la sagesse, la justice et l’amour du Créateur était si fort qu’elle était prête à renoncer à tout ce qui concernait sa vie antérieure à Moab afin d’embrasser les promesses qui avaient été données à Israël, qui était le peuple que Dieu avait choisi (Amos 3: 2).

Au cours de son ministère terrestre, Christ mit en valeur les exigences de l’abnégation et du port de la croix pour tous ceux qui voudraient être ses disciples (Luc 9: 23,24).

Que chacun de nous manifeste la même détermination à suivre notre Maître que celle dont Ruth fit preuve pour quitter Moab et accompagner Naomi pour retourner en Judée, à cause de son amour et de son désir de servir le Dieu d’Israël.

&