La parole de Dieu dans la prophétie – 1ère partie

Des temps fixés (1/2)

« Jusqu’à quand, ô Eternel ? … J’ai crié, Et tu n’écoutes pas ! J’ai crié vers toi à la violence, Et tu ne secours pas ! » — Habacuc 1:2

Tout au long des siècles de la misère humaine, le cri « Jusqu’à quand, ô Eternel, jusqu’à quand ? » s’est élevé du cœur de ceux qui ont aimé la justice et ont été peinés par le péché et la souffrance qui les environnaient. Il a semblé à la plupart, comme à Habacuc, que Dieu ne les écoutaient pas quand ils criaient, ou s’il les entendait, était soit indifférent aux maux qui les accablaient, soit sans pouvoir de faire quoi que ce soit.

La préoccupation immédiate du prophète était les péchés de son peuple, où chacun faisait preuve de violence vis-à-vis de l’autre. Il demanda à Dieu « Pourquoi me fais-tu voir l’iniquité, et contemples-tu l’injustice ? Pourquoi l’oppression et la violence sont-elles devant moi ? Il y a des querelles, et la discorde s’élève » (Habacuc 1:3). Ce prophète fut missionné par Dieu pour servir Israël et corriger leurs torts ; cependant il lui semblait que tous ses efforts étaient vains. C’est ce qu’il a semblé à la grande majorité de ceux qui, pendant le règne du péché et de la mort, ont mis à cœur de servir fidèlement l’Eternel.

Comme Habacuc considérait la situation dans laquelle il se trouvait en Israël, il lui semblait qu’elle s’aggravait plutôt qu’elle ne s’améliorait. Il écrit « Aussi la loi n’a point de vie, la justice n’a point de force ; car le méchant triomphe du juste, et l’on rend des jugements iniques » (verset 4). Non seulement le péché était rampant dans la nation, mais aucune tentative sérieuse n’était faite pour freiner ceux qui faisaient le mal. Le méchant avait le contrôle sur la loi, « et l’on rendait des jugements iniques ».

La réponse de l’Eternel à sa prière est intéressante et révélatrice. Il est dit « Jetez les yeux parmi les nations, regardez, et soyez saisis d’étonnement, d’épouvante ! Car je vais faire en vos jours une œuvre, que vous ne croiriez pas si on la racontait. Voici, je vais susciter les Chaldéens, peuple furibond et impétueux, qui traverse de vastes étendues de pays, pour s’emparer de demeures qui ne sont pas à lui » (verset 5,6).

L’Eternel expliqua à Habacuc qu’il utiliserait les Chaldéens pour punir Israël. Ce peuple « furibond et impétueux » serait impitoyable et prendrait beaucoup de prisonniers. Il dit « Tout ce peuple vient pour se livrer au pillage ; ses regards avides se portent en avant, et il assemble des prisonniers comme du sable » (verset 9).

A partir de là, Habacuc saurait que l’Eternel s’apprêtait à faire quelque chose contre les péchés de son peuple ; mais ses voies étaient toujours drapées de mystère, et par la prière il chercha d’autres informations. Il dit à l’Eternel « Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, et tu ne peux pas regarder l’iniquité. Pourquoi regarderais-tu les perfides, et te tairais-tu, quand le méchant dévore celui qui est plus juste que lui ? » (verset 13).

Tandis que le prophète se lamentait sur les péchés d’Israël, il ne pouvait pas comprendre pourquoi l’Eternel utiliserait ceux qui étaient encore plus pécheurs comme instruments de sa rétribution. En conclusion de sa demande pour comprendre les voies de l’Eternel dans cette situation difficile, il se dit en lui-même « J’étais à mon poste, et je me tenais sur la tour ; je veillais, pour voir ce que l’Eternel me dirait, et ce que je répliquerais après ma plainte » (Habacuc 2:1).

L’Eternel répondit à son prophète. Il dit : « Ecris la prophétie : Grave-la sur des tables, afin qu’on la lise couramment. Car c’est une prophétie dont le temps est déjà fixé, elle marche vers son terme, et elle ne mentira pas ; si elle tarde, attends-la, car elle s’accomplira, elle s’accomplira certainement » (Habacuc 2:2-3). Dans sa réponse à Habacuc, l’Eternel élève le sujet au-dessus des événements locaux qui concernaient directement Habacuc et le place dans un contexte qui concerne son dessein tout entier concernant la race humaine malade du péché et mourante.

Habacuc était concerné, et à juste titre, par les difficultés immédiates auxquelles était confrontée la nation d’Israël. Mais l’Eternel est intéressé, et l’a toujours été, par le bien-être d’Israël et de toute l’humanité. Son dessein y permettant le mal, et son plan pour y mettre fin, ne concerne pas une seule nation, mais toutes les nations, et c’est cette notion élargie de la permission du mal que le peuple de Dieu, à travers tous les âges, a essayé de comprendre.

LE « TEMPS FIXE »

La réponse de l’’Eternel à Habacuc ne lui donna guère de consolation concernant sa préoccupation des péchés d’Israël. Cependant s’il avait exploré plus profondément son importance, il aurait réalisé que l’Eternel non seulement avait la situation bien en main, mais que la justice triompherait sur le mal partout sur la terre. La « vision » ou compréhension du point de vue de l’Eternel concernant le mal étaient pour un « temps fixé », ce temps étant « à la fin », quand la vision « parlerait et ne mentirait pas ».

En Hébreux 10:35-38, Paul cite ce passage en Habacuc concernant la vision qui parlerait au temps fixé et ne tarderait pas ; et l’apôtre indique que son accomplissement prend place au temps du second avènement de Christ sur terre. Il cite Habacuc pour encourager les frères hébreux à être patients dans leur attente du Seigneur. Ils savaient que le Messie promis était venu, qu’il avait été crucifié et qu’il était ressuscité des morts. Mais il était parti, et quand reviendrait-il ? Paul voulait les assurer que ce serait un temps fixé par Dieu et qu’il n’y aurait pas de retard dans le plan divin.

CHRIST LE LIBERATEUR

Dieu a révélé dans sa Parole que la délivrance de l’humanité du péché et de la mort, ainsi que la destruction de tout mal, doivent être accomplies par Christ, le Messie promis. L’Ancien Testament annonça sa venue et son œuvre. Cependant, ce n’est pas avant qu’il vienne lors de son premier avènement que le peuple de Dieu comprit que le Messie devait visiter une deuxième fois la terre, la première fois pour mourir en tant que Rédempteur de l’humanité, la seconde fois pour régner comme Roi dans un royaume, ou gouvernement, qui serait mondial (Esaïe 9:6-7).

Il y avait un temps fixé dans le plan divin pour ces deux visites. Concernant la mort du Sauveur il est dit « Christ, au temps marqué, est mort pour des impies » (Romains 5:6). Quatre mille ans de péché et de souffrance ont passé avant que ce grand évènement du plan divin n’arrive, mais il arriva exactement au temps fixé.

Près de deux mille ans ont passé depuis, et pendant tout ce temps seule une minorité de la population a entendu parler de Jésus, et encore moins ont réellement compris le plan divin qui est centré en lui ; mais cela ne veut pas dire que le plan de Dieu ait failli. C’est simplement que ce « temps fixé » n’est pas encore arrivé pour le monde en général pour ce qui est d’être informé sur Jésus et l’importance réelle de sa mort en sacrifice.

Ecrivant à Timothée concernant un aspect important du travail de Christ pendant sa seconde présence sur terre, Paul dit « Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. C’est là le témoignage rendu en son propre temps » (1 Timothée 2:3-6).

LE TEMPS DU PREMIER AVENEMENT PREDIT

C’est avec autorité que Paul écrit « C’est au temps marqué que Christ est mort pour des impies ». C’est par le prophète Daniel que l’Eternel a prédit ce « temps marqué ». Nous citons « Après les soixante-deux semaines, un Oint sera retranché, et il n’aura pas de successeur » (Daniel 9:26). Le « retranchement » mentionné ici se réfère à la mort de Jésus, pour laquelle, notons le bien, cette prophétie établit le temps marqué.

La compréhension de cette prophétie n’est pas difficile, quoiqu’il soit essentiel de prendre en considération les circonstances qui sont en arrière-plan. Elle fut écrite à de la fin de la captivité d’Israël à Babylone. Le prophète Daniel était un des captifs hébreux, quoique, grâce à ses compétences, il avait été Premier Ministre sous les empires babylonien et médo-perse.

&

A suivre …