Etudes de la Bible |
Le retour à l’obéissance
Verset clé : « Les enfants d’Israël firent encore ce qui déplaît à l’Éternel ; ils servirent les Baals et les Astartés, les dieux de Syrie, les dieux de Sidon, les dieux de Moab, les dieux des fils d’Ammon, et les dieux des Philistins, et ils abandonnèrent l’Éternel et ne le servirent plus. » – Juges 10:16
Texte choisi : Juges: 6, 11:33; 21:25
Cette série de leçons a mis l’accent sur quelques-unes des nombreuses fois où Dieu a délivré la nation d’Israël de ses ennemis, même si chaque fois, ils retombaient dans la désobéissance et le culte des dieux païens qui les entouraient. Dans la leçon présente, ce cycle atteint son paroxysme. L’idolâtrie d’Israël s’était accrue au point qu’ils n’adoraient pas seulement un ou deux mais un grand nombre de dieux païens : « ils servirent les Baals et les Astartés, les dieux de Syrie, les dieux de Sidon, les dieux de Moab, les dieux des fils d’Ammon, et les dieux des Philistins, et ils abandonnèrent l’Éternel et ne le servirent plus » (Juges 10:6).
Il n’est pas surprenant que le récit indique que « la colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël » (versets 7 et 8), et qu’il les livra entre les mains des Philistins et des Ammonites pendant dix-huit ans. Ils furent particulièrement opprimés parce que les Philistins, qui résidaient à l’ouest, et les Ammonites, qui résidaient à l’est, pouvaient contrôler efficacement l’ensemble de la nation d’Israël, son territoire et sa population, sans qu’il y ait le moindre moyen de leur échapper. Le résultat fut qu’Israël se trouva « dans une grande détresse » (Verset 9).
Comme par le passé, la nation d’Israël frappée par cette épreuve qui atteignait alors un point culminant fut incitée à implorer le Seigneur. Cette fois cependant, et pour la première fois au cours de la période des Juges, leur cri fut accompagné de ces paroles : « Nous avons péché contre Toi, car nous avons abandonné notre Dieu et nous avons servi les Baals » (Verset 10).
Dieu, cependant, ne se contenta pas de prendre ces mots à leur valeur nominale. Il estima qu’ils devaient donner une plus grande preuve de leur sincérité. Il leur rappela de quelle manière Il les avait délivrés des Égyptiens, et ultérieurement de nombreux autres pays, comment Il les avait aidés chaque fois qu’ils Lui avaient adressé leurs cris de lamentation. Il leur rappela qu’en dépit de tout cela, ils avaient continué à L’abandonner et à retourner servir d’autres dieux. En conséquence, Dieu dit : « Je ne vous délivrerai plus. Allez, invoquez les dieux que vous avez choisis ; qu’ils vous délivrent au temps de votre détresse ! » (versets 11 à 14).
Dieu dit ces paroles aux enfants d’Israël afin de leur lancer un défi qui touche leur cœur. Si, en effet, ces autres dieux pouvaient les délivrer de leur détresse, ils n’auraient plus besoin de Le servir ou d’implorer Sa délivrance. Si les autres dieux ne pouvaient pas les délivrer, cela poserait alors la question sérieuse quant à leur légitimité.
Cette déclaration de Dieu fait ressortir clairement qu’Il voulait qu’Israël remette en cause sérieusement son comportement, à savoir choisir de servir des dieux étrangers, subir la punition qui en résulte, c’est-à-dire l’asservissement à d’autres nations, pour venir ensuite implorer le Dieu d’Israël pour la délivrance. Car dès qu’ils obtenaient cette délivrance ils retournaient ensuite au culte des faux dieux. Il fallait impérativement détruire un tel modèle de comportement.
Dans ce cas au moins, les Israélites prirent à cœur la demande d’introspection de Dieu. Ils répondirent de nouveau : « Nous avons péché ; traite-nous comme il Te plaira. Seulement, daigne nous délivrer aujourd’hui ! » (Verset 15). Ils reconnurent que non seulement ils avaient péché, mais aussi que toute punition que Dieu choisirait de leur infliger serait justifiée.
Mais ils maintinrent l’expression de leur désir d’être délivrés. Notre Verset clé met en évidence l’action ultime que Dieu recherchait, à savoir qu’ils ôtent les dieux étrangers du milieu d’eux, et qu’ils servent uniquement le Dieu de leurs pères, Abraham, Isaac et Jacob.
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