L’utilisation de la puissance de Dieu

Verset clé : « Les enfants d’Israël crièrent à l’Éternel, et l’Éternel leur suscita un libérateur, Éhud, fils de Guéra, Benjamite, qui ne se servait pas de la main droite. Les enfants d’Israël envoyèrent par lui un présent à Églon, roi de Moab. » – Juges 3:15

Texte choisi : Juges 3:7 à 31 et 21:25

La leçon d’aujourd’hui porte essentiellement sur deux événements au cours desquels Israël, le peuple de Dieu, fut délivré alors qu’il avait auparavant servi des dieux étrangers. Dans le premier cas, il servit « les Baals et les idoles » (Juges 3:7). Aussi Dieu le livra-t-Il aux mains du roi de Mésopotamie auquel il fut asservi pendant huit ans. Mais finalement, quand « les enfants d’Israël crièrent à l’Éternel » (verset 9), Dieu leur suscita Othniel, un libérateur fidèle ; voici ce que nous apprend le verset 10 : « l’esprit de l’Éternel fut sur lui. Il devint Juge en Israël, et il partit pour la guerre ».

Grâce à la foi d’Othniel, le roi de Mésopotamie fut vaincu ; le verset 11 indique : « le pays fut en repos pendant quarante ans. Et Othniel, fils de Kenaz, mourut » . On pourrait penser que cette longue période de repos qui résulta du fait que Dieu avait désigné Othniel comme Juge aurait incité les Israélites à transformer leurs cœurs et à les rendre plus conformes aux desseins et commandements divins.

Le triste constat du verset 12 est tout à fait contraire : après la mort d’Othniel, « les enfants d’Israël firent encore ce qui déplaît à l’Éternel » . Mais cette fois, Dieu punit Israël plus sévèrement parce qu’il s’était éloigné de Lui et qu’il avait cessé de Le servir : les Ammonites et les Amalécites s’unirent et attaquèrent ensemble les Israélites qui furent encore dominés par une troisième nation, Moab, à laquelle ils furent assujettis. Ceci est confirmé au verset 14 : « …les enfants d’Israël furent asservis dix-huit ans à Églon, roi de Moab ».

Nous pouvons en tirer la leçon suivante : dans le premier cas, Dieu permit qu’Israël soit asservi au roi de Mésopotamie pendant huit ans. Dans le second cas, il permit qu’il soit asservi à Moab pendant dix-huit ans.

De même, au cours de notre vie, lorsque Dieu voit que nous cessons de Lui obéir et de faire Sa volonté, Il peut permettre que nous soyons confrontés à une difficile expérience afin de nous faire revenir en plus profonde harmonie avec Son plan et Sa volonté. Néanmoins, si une telle expérience ne parvient pas à produire le résultat escompté, Dieu peut permettre que nous soyons éprouvés plus sévèrement. Son but n’est pas de nous faire du mal indéfiniment mais de nous donner les leçons nécessaires pour notre édification, dans l’humble obéissance de Ses instructions.

Notre verset mémoire indique qu’après avoir été exploité par Moab pendant dix-huit ans, le peuple éleva des cris de lamentation à l’Éternel qui suscita Ehud pour les sauver ; pourtant charnellement, Ehud ne semblait pas être la personne qui pourrait parvenir. Tout d’abord il appartenait à la plus petite et la plus insignifiante des tribus, celle de Benjamin. Ensuite il était gaucher. Ceci était considéré comme un grave défaut physique, quelle que soit la personne concernée, et d’autant plus pour une personne choisie pour devenir un chef.

L’apôtre Paul nous rappelle dans la 1ère lettre aux Corinthiens chapitre 1 versets 25, 27 et 29 que « la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes » … mais que « Dieu a choisi les choses folles du monde … pour confondre les fortes… afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu ».

Par la puissance de Dieu et en suivant Ses instructions dans les moindres détails, Éhud tua Églon le roi de Moab (voir Juges 3 : 15 à 26) et il obtint qu’Israël soit délivré de ses mains. Lorsque les enfants d’Israël apprirent la mort d’Églon, ils se joignirent à Éhud et ils tuèrent « environ dix mille hommes de Moab » qualifiés au chapitre 3, verset 29 comme étant « tous robustes » et « vaillants ».

Ainsi, de même que Dieu avait infligé à son peuple une sévère punition en l’asservissant à Moab pendant dix-huit ans, Il le bénit ensuite non seulement pendant une période de quarante années de repos (voir verset 11), mais pendant le double de temps : « le pays fut en repos pendant quatre-vingts ans » (verset 30). Il apparaît donc que leur obéissance fut récompensée de la même façon que leur désobéissance avait été punie.

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