La dévotion de Paul pour l’église

« Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous » — Philippiens 3:17

La dévotion de l’apôtre Paul aux frères à la fois de son temps et, par extension, tout au long de l’Age de l’Évangile a été abondamment manifestée par les choses qu’il a dites et faites comme indiqué dans les Écritures. Sa vie consacrée constitue un exemple extraordinaire d’attentions et de profonde préoccupation pour le bien-être spirituel du peuple de Dieu.

Il y avait des facteurs très influents dans le développement d’une telle passion qui l’habitait et du soin qu’il montrait à promouvoir les intérêts de l’église : c’était son humilité et l’appréciation qu’il avait de la grâce du Seigneur qui l’avait choisi comme un instrument à son service. Ceci en dépit du fait que dans l’ignorance, étant Saul de Tarse, il avait persécuté les disciples de Jésus, les conduisant parfois au martyre, comme dans le cas d’Etienne.

Il savait qu’il avait été pardonné et que Dieu l’avait accepté, mais dans différentes parties de ses écrits, Paul a fait allusion à son ancien état et comment ses effets ont marqué son esprit : « Je rends grâces à celui qui m’a fortifié, à Jésus-Christ notre Seigneur, de ce qu’il m’a jugé fidèle, en m’établissant dans le ministère, moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Mais j’ai obtenu miséricorde, parce que j’agissais par ignorance, dans l’incrédulité » (1 Timothée 1:12,13).

Paul était si reconnaissant de sa nouvelle conversion en Christ qu’il était brûlant de zèle pour faire tout ce qu’il pouvait pour encourager les frères alors qu’il remplissait sa mission. Le point de vue de Paul sur certaines questions et ses actions dans diverses circonstances illustrent sa dévotion à Dieu et fournissent de nombreuses leçons qui doivent se révéler utiles pour nous dans notre pèlerinage chrétien.

Ses enseignements doctrinaux ont fourni des preuves de son dévouement pour ses frères parce qu’il a donné des avertissements que de faux docteurs et des loups cruels allaient surgir, et n’épargneraient pas le troupeau. C’est à cause de son amour et de son fidèle ministère que Paul voulait que nous soyons fermes dans la foi et à l’abri des pièges de l’adversaire : « car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher » (Actes 20:27). En outre, plusieurs autres domaines d’intérêt dans la vie de Paul participent à une émulation de notre part.

L’importance de l’étude

Le récit de la rencontre du Seigneur Jésus glorifié avec Saul de Tarse sur le chemin de Damas révèle qu’Ananias a hésité à aller vers Saül à cause de son histoire de persécuteur de l’Église. « Mais le Seigneur lui dit : Va, car cet homme est un instrument que j’ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d’Israël ; et je lui montrerai tout ce qu’il doit souffrir pour mon nom. » (Actes 9: 15,16).

Par la suite, en tant qu’apôtre, Paul a entrepris un programme d’études personnelles afin de déterminer quelle serait la meilleure façon d’accomplir sa mission. « Je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui furent apôtres avant moi, mais je partis pour l’Arabie. Puis je revins encore à Damas. Trois ans plus tard, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je demeurai quinze jours chez lui » (Galates 1: 17,18).

Peu de temps après son engendrement par l’Esprit, et ayant prêché dans la synagogue de Damas (Actes 9:20-26), Paul se rendit en Arabie pendant environ trois ans avant de poursuivre son ministère actif. Pendant cette période, il a dû sans doute étudier les caractéristiques du programme divin et a pu aussi recevoir de nombreuses révélations. Paul a compris l’importance de l’étude personnelle en étant en mesure d’expliquer la vérité à ceux qui avaient une oreille attentive.

La parole de Dieu contenue dans la Bible est la source à partir de laquelle les vrais croyants tirent leur force. Elle s’exprime en fournissant une orientation, un espoir, une paix et une compréhension à tous ceux qui sont spirituellement éclairés et appliquent ses préceptes dans leur vie. L’apôtre Paul, décrivant la puissance de la Bible, affirme : « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre » (2 Timothée 3:16,17).

Ce qui précède fournit une leçon que nous pouvons appliquer dans notre propre vie. Ceux qui enseignent dans l’ecclésia seraient bien avisés d’utiliser des aides. En outre, la question de l’étude personnelle ne se limite pas à ceux qui enseignent dans l’ecclésia, mais chaque membre de l’ecclésia doit préparer à l’avance les études en réunions, afin de contribuer à l’édification mutuelle de tous les frères. « Selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s’édifie lui–même » (Ephésiens 4:16), et chacun de nous devrait désirer remplir cette responsabilité à cet égard.

Témoignage

Lors du premier voyage missionnaire de Paul, après que lui et Barnabas aient quitté Antioche de Pisidie, ils ont été à Icone, Lystre, et Derbe, où ils ont parlé au peuple au sujet de Jésus-Christ et des miracles qu’il avait faits. Ils ont eu un accueil mitigé en ce que certains des auditeurs ont accepté le message de l’Evangile, tandis que d’autres s’y sont opposés, les ont persécutés, et même lapidé l’apôtre Paul (Actes 14:1-20). Ce procédé a suivi Paul tout au long de son ministère, mais il était intrépide et n’a jamais abandonné.

Quand ils eurent évangélisé cette ville et fait un certain nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Icone et à Antioche, fortifiant l’esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que « c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu » (versets 21,22).

Malgré l’opposition que Paul avait subie précédemment dans ces villes, il est revenu vers les frères pour les renforcer et les édifier en leur fournissant des instructions supplémentaires issues de la Parole de Dieu. De plus, il a exhorté les croyants à persévérer dans la foi, même au milieu de la persécution environnante.

Il leur a rappelé ce qu’il en coûte d’être disciples, et que c’est par beaucoup de tribulations qu’ils entreraient dans le royaume de Dieu, mais que la souffrance au nom du Christ doit permettre de récolter une grande récompense.

Une leçon à en tirer pour nous aujourd’hui est d’apprécier la nécessité de poursuivre un travail dans ce sens. Si des efforts de témoignage ont découvert un intérêt pour l’étude biblique, nous devrions chercher à nourrir ce désir en favorisant des contacts ultérieurs, rencontres avec ces personnes une à une, si nécessaire, et à fournir tout ce qu’il faut pour aider à leur compréhension et à leur appréciation du plan de Dieu.

Nous ne devons pas nous décourager si elles ne progressent pas aussi rapidement que nous pensons qu’elles le devraient. Au contraire, s’ils témoignent d’un intérêt actif dans la Bible, nous devrions être prêts à dépenser notre énergie pour les aider.

Sur un autre plan, aussi, il y a des frères qui peuvent être isolés et ont une communion limitée car il n’y a pas d’autres frères à proximité. Nous devons maintenir le contact avec eux par de la correspondance écrite, téléphone, ou visites chaque fois que possible afin qu’ils puissent être renforcés. Voici un avertissement qui devrait toujours être maintenu en premier dans notre esprit : « Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères » (1 Jean 3:16).

L’unité des chrétiens

L’unité du corps de Christ est un thème important que l’apôtre Paul souligne à plusieurs reprises dans le cadre de son dévouement au peuple de Dieu. Il indique qu’il y a de la diversité dans le corps du Christ et que c’est conforme à la volonté du Père céleste, parce que c’est Dieu qui établit les membres dans le corps comme il lui plaît.

Paul continue en indiquant que chaque membre du corps a une certaine fonction et que nous ne devrions pas voir l’un des membres comme plus ou moins important qu’un autre. Toutefois, lorsqu’on cherche et trouve l’esprit de Christ qui est en chacun de nous, il devrait y avoir une attention mutuelle et le souci de l’autre, et, par-dessus tout, il ne doit pas y avoir de division.

Les frères de Corinthe ont brandi les noms d’hommes, qui menaient à des divisions : « Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. Car, mes frères, j’ai appris à votre sujet, par les gens de Chloé, qu’il y a des disputes au milieu de vous. Je veux dire que chacun de vous parle ainsi : Moi, je suis de Paul ! Et moi, d’Apollos ! Et moi, de Céphas ! Et moi, de Christ ! Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? » (1 Corinthiens 1:10-13).

Ce texte constitue une leçon pour nous qu’il faut considérer aujourd’hui. Le concept de divisions parmi le peuple de Dieu doit être une préoccupation, surtout s’il s’avère que des pressions sont exercées pour entraver les possibilités de communion avec les autres frères. La loyauté et le soutien envers l’ecclésia locale c’est ce qui doit être attendu.

Toutefois, les efforts visant à empêcher le libre accès à un plus grand rassemblement de frères en dehors de la communion fraternelle immédiate, au moment opportun, ne serait pas convenable. Il y a, bien sûr, des raisons très légitimes pour lesquelles une séparation physique entre les disciples du Seigneur peut parfois être nécessaire. Néanmoins, dans la mesure où nous nous reconnaissons comme des frères dans le corps de Christ, il ne doit pas se manifester un esprit de parti.

Il devrait y avoir suffisamment de place pour tous ceux qui savent apprécier les différences entre les doctrines essentielles et non essentielles au dialogue, pour l’édification mutuelle les des uns des autres, même si nous ne partageons pas des avis identiques sur des points mineurs. Si nous créons des barrières artificielles qui ne sont pas bibliquement autorisées en raison de différences mineures, ce serait un esprit de parti, ce qui est contraire à la doctrine de l’unité du corps.

Consécration et abnégation

Paul était un exemple de dévouement et de consécration profonde. « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait » (Romains 12:1,2).

Paul était passé lui-même par le processus de transformation, et ne s’était pas conformé au monde et à ses activités. Au contraire, il a cherché à faire la volonté de Dieu. Ainsi, il a fallu le dépassement de soi, l’ambition personnelle, et satisfaire la vieille créature, alors que dans le même temps il fallait marcher en nouveauté de vie.

Les expériences et les privilèges de Paul avant de devenir un disciple de Christ n’avaient plus d’importance pour lui. « Moi aussi, cependant, j’aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelque autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; quant au zèle, persécuteur de l’Eglise ; irréprochable, à l’égard de la justice de la loi. Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ » (Philippiens 3: 4-7).

Paul élargit encore, citant l’excellence de la connaissance qu’il a obtenue en Christ, pour lequel il avait subi une telle perte et a été compté comme du fumier, pour qu’il puisse « gagner Christ » (verset 8).

Quelle leçon nous est donnée ici ? Comme l’apôtre Paul, nous avons tous besoin d’être transformés. Cela commence quand notre consécration est acceptée par Dieu (Romains 6:3,4). Lorsque nous abandonnons notre volonté pour faire la volonté de Dieu, et suivre les instructions de Christ, qui vont dicter la façon dont nous dépensons notre temps, nos talents, ce que nous allons dire, où nous irons, ce que nous voulons faire, et comment gouverner tout notre être.

La réalisation de notre baptême dans la mort du Christ implique notre renoncement aux buts terrestres, aux espoirs et aux ambitions. Si nous sommes fidèles à cette entreprise, non seulement nous allons maintenant marcher en nouveauté de vie, mais nous avons des raisons de nous réjouir de la magnifique espérance à venir « Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons aussi l’image du céleste … et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité » (1 Corinthiens 15:49,53). Quelle perspective glorieuse est la nôtre !

Endurance et réconfort

Une des références les plus représentatives de la dévotion de Paul à l’église est mentionnée là où il décrit ce qu’il a enduré pour l’amour des frères (2 Corinthiens 11:23-28). Il a enduré volontairement toutes ces expériences en raison de son fidèle service, et un amour profond pour le Christ et les membres de son corps.

Le fait que ce soit écrit dans cette épître est la preuve qu’il désirait que les disciples du Seigneur sachent qu’ils ne sont pas les seuls à être persécutés et à subir de dures épreuves. Ces écrits étaient, en fait, des exhortations à une fidèle endurance. Paul était préoccupé par les frères et sœurs, et voulait assurer leur vocation et leur élection.

À une autre occasion, alors qu’il était à Athènes, Paul était désireux de savoir comment les croyants de Thessalonique supportaient la persécution. Il a envoyé Timothée pour les édifier, les réconforter, et les encourager dans la foi. Il leur a rappelé dans sa lettre qu’il avait prédit leurs afflictions. Quand Timothée est revenu vers Paul et a déclaré que leur foi et leur amour étaient forts, Paul s’en est réjouit et a été réconforté (1 Thessaloniciens 3:1-8).

Ceci est aussi une leçon que nous pouvons appliquer dans nos propres vies. Nous pourrions nous demander à quel point nous sommes désireux que nos frères qui vivent dans l’affliction restent fermes. Parfois, on a fait l’hypothèse que dans les pays hors du tiers monde les frères ne souffrent pas beaucoup. Dans une certaine mesure cela peut être vrai sauf à l’égard de l’opposition organisée à la vérité.

Cependant, les frères et sœurs peuvent subir des épreuves en raison de leur position en faveur de la justice au travail, ou même de la part des membres de la famille qui ne sont pas favorables à la vérité. Parfois, nous apprenons que des frères subissent des maux physiques graves, et que malgré cela, ils expriment de la reconnaissance de ce qu’ils ont pu tirer des leçons de l’épreuve tout en ayant cherché à servir Dieu.

Dans d’autres cas, nous pouvons entendre parler de frères qui ont divers besoins particuliers à travers le monde, et nous avons besoin de déterminer si oui ou non nous faisons quelque chose dans le but d’essayer de les réconforter et de les aider. Nous devrions être encouragés quand nous entendons parler de la volonté des frères d’être fermes dans le Seigneur, malgré l’adversité.

Nous devons communiquer de façon utile avec nos frères pour les inciter à assurer leur vocation et leur élection, comme Paul l’a fait, au lieu d’être trop occupés par d’autres questions. Notre diligence à faire ces choses donne la preuve que l’esprit du Christ habite en nous.

Avoir du discernement et faire la volonté de Dieu

La fermeté de Paul en mettant ses préférences personnelles de côté pour obtenir l’approbation divine lui a permis d’être une bénédiction pour les frères dans l’Église primitive et fournit un modèle de soumission à la volonté de Dieu.

« Ayant été empêchés par le Saint–Esprit d’annoncer la parole dans l’Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie. Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie ; mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. Ils franchirent alors la Mysie, et descendirent à Troas. Pendant la nuit, Paul eut une vision : un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière : Passe en Macédoine, secours–nous ! Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle. » (Actes 16:6-10).

De la narration qui précède, nous apprenons que, bien que Paul ait prévu d’aller en Asie, il a été providentiellement empêché de voyager dans cette direction, et par la suite dans un rêve, il a été amené à se rendre en Macédoine. À la suite de cela, Lydie et sa maison ont accepté le message de l’Evangile et l’Eglise de Philippes a été créée.

Nous nous souvenons aussi de l’expérience ultérieure de Paul et de Silas battus, mis en prison, et du tremblement de terre qui a libéré tout le monde de ses liens, mais parce que les prisonniers n’ont pas fui, le geôlier et sa famille ont également accepté Christ (Actes 16:22-34). À une autre occasion, Paul a reçu une indication que c’était pour lui la volonté du Seigneur d’aller à Jérusalem, comme il l’a dit aux anciens d’Ephèse.

Par la suite, quand il était à Césarée, un prophète, nommé Agabus a prédit que les Juifs à Jérusalem lieraient Paul et le livreraient aux païens. Cette préoccupation exprimée pour sa sécurité n’a pas empêché Paul de continuer avec la conviction que c’était la volonté de Dieu qu’il se rende partout où il avait compris qu’il devait aller au service du Seigneur.

En tant qu’apôtre, Paul a parfois reçu des providences spéciales de Dieu, ou du saint Esprit, pour que sa volonté lui soit transmise. Son départ pour la Macédoine, comme mentionné plus haut, ainsi que sa venue à Jérusalem à cette occasion n’ont pas eu lieu en fonction simplement de ses préférences personnelles. Au contraire, le Seigneur a suscité dans la conscience de Paul la direction qu’il devait prendre. Il a ensuite agi en conséquence, malgré les difficultés apparentes liées à ces circonstances.

Plus tôt pendant son ministère, Paul a prié trois fois pour que son écharde dans la chair soit enlevée. Cependant, c’était la volonté du Père pour lui de la supporter pour qu’il puisse apprendre la suffisance de la grâce céleste pour subvenir à ses besoins, même si peut-être il a cru qu’il serait mieux à même de servir Dieu sans son écharde (2 Corinthiens 12: 7-10).

Ici, nous pouvons tirer une leçon pour nous sur la façon de déterminer la volonté de Dieu. Nous ne devons pas attendre des visions ou des révélations spéciales si nous arrivons à une bifurcation de la route. Dans de telles conditions nous devrions nous arrêter et prier à ce sujet, examiner la Bible pour voir s’il y a un rapport avec des principes bibliques, tenir compte des circonstances providentielles, et peut-être même consulter les autres frères qui pourraient être en mesure de fournir des conseils judicieux.

Après avoir terminé ce processus, nous pouvons encore être confrontés à prendre une décision dans un sens ou un autre, mais nous devrions utiliser notre jugement consacré à ce point, en nous fondant sur la promesse « que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8:28).

Service sous la contrainte

Paul a été placé en détention protectrice à Jérusalem après que la ville ait été jetée dans le tumulte résultant du faux témoignage de certains juifs disant qu’il avait introduit un Gentil (Trophime) dans le Temple. Après les audiences devant Félix, Festus et Agrippa, il a commencé un voyage qui l’a finalement conduit à Rome, sur la base de son désir d’interjeter appel de sa cause devant César (Actes 28: 16-31).

Il a été placé en résidence surveillée pour deux ans. Bien que les Ecritures ne le disent pas directement, il est largement admis que, dans cet intervalle son cas a été présenté devant Néron et il a été acquitté, libéré, et à une date ultérieure a été conduit à Rome une seconde fois, emprisonné et finalement décapité.

Ses deux ans de résidence surveillée ont été plus productifs dans le sens où il avait de nombreux visiteurs, et il a exposé la Parole de Dieu à tous ceux qui venaient. On croit qu’il a également écrit les épîtres aux Ephésiens, Philippiens, Colossiens, et à Philémon pendant cette période d’assignation à résidence de deux ans. Paul a aussi écrit sa seconde épître à Timothée de Rome, probablement peu de temps avant sa mort. Le contenu de ces lettres contient des instructions inestimables pour nous aider à marcher sur le chemin étroit.

Une leçon importante de l’expérience de Paul à Rome est qu’un changement dans notre situation ne signifie pas nécessairement que nous devons devenir inactifs, même si nous pouvons avoir à trouver différentes façons de servir la cause du Seigneur.

Pour ceux qui sont physiquement capables mais isolés, l’étude personnelle, la correspondance avec d’autres frères, et les activités de témoignage par la publicité, des tracts, ou d’autres moyens sont toutes les formes de service profitables, en plus de parler de la vérité aux autres quand une opportunité peut se présenter.

Pour ceux qui prennent de l’âge ou sont physiquement incapables de faire beaucoup, peut-être peuvent-ils seulement être en mesure d’écouter des enregistrements de conférences, de recevoir des visiteurs, ou d’être un exemple de constance, supportant gaiement l’adversité, et surtout, se souvenant des frères dans la prière.

Tant que nous avons nos facultés, nous pouvons toujours prier les uns pour les autres. A en juger par la réponse de ceux qui ont dans le passé demandé de penser à eux dans les prières, ils ont reçu la grâce et la force. Nous sommes responsables seulement pour ce que nous pouvons faire, et si il y a des possibilités limitées pour rendre un service complet, le Seigneur nous récompensera pour nos efforts fidèles, peu importe s’ils peuvent nous sembler apparemment insignifiants.

Le ministère de Paul illustre une vie de fidélité au Père céleste. Il a montré un dévouement attentif aux frères dans les domaines de l’étude personnelle, du témoignage, de l’encouragement à l’unité de l’Esprit, de la consécration et de l’abnégation, de l’endurance et du réconfort dans l’affliction, du discernement et de faire la volonté de Dieu, en plus du service sous la contrainte.

Par son exemple, il y a de nombreuses illustrations et des leçons que nous pouvons appliquer dans notre propre vie. Puisse son héritage scripturaire servir à nous inspirer chacun vers la fidélité jusqu’à la fin de notre course, et ainsi recevoir la couronne de justice promise (2 Timothée 4: 7,8).

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