Dieu et la création – 20ème partie

La délivrance promise (1/2)

« Dieu dit…Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » — Genèse 3:14-15

L’homme, la plus élevée de toutes les créatures terrestres de Dieu, revêtu des facultés reflétant l’image du Créateur, faillit au test d’obéissance auquel Dieu l’avait soumis. Il avait transgressé la loi du Créateur, et il devait à présent mourir « Car tu es poussière, et tu retourneras à la poussière » (Genèse 3:19). Tous les descendants d’Adam ont hérité de cette sentence de mort. Tous naissent imparfaits, sont incapables de résister aux ravages de la maladie et doivent finalement mourir, car « le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23).

LA POSTERITE DE LA FEMME

Mais Dieu aimait toujours ses créatures humaines ; même la sentence de mort d’Adam et d’Eve comportait une indication disant qu’une opportunité de délivrance de cette punition serait proposée. Cela n’avait pas été dit explicitement, bien que clairement évoqué dans ce qui avait été dit au serpent, à savoir que la « postérité » de la femme « écraserait » sa tête. Mais même cette assertion obscure semblait donner à nos premiers parents un peu d’espoir que le Créateur ferait quelque chose pour eux, puisque quand Seth est né, Eve dit « Dieu m’a donné un autre fils à la place d’Abel, que Caïn a tué » (Genèse 4:25).

Eve ne comprit pas que la postérité mentionnée par Dieu était le grand Sauveur, le Messie de la promesse et des prophéties, et que bien du temps s’écoulerait avant que la « tête » du serpent soit écrasée par cette postérité. Comme le plan du Créateur se révélait par sa Parole, il devenait clair que le travail de délivrance prévu par la déclaration de Dieu au serpent serait accomplie par un gouvernement puissant, ou royaume, sous le contrôle de la postérité promise.

Nous lisons en Apocalypse « Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans » (Apocalypse 20:1-2). Ce langage nous rappelle l’activité du serpent en Eden et, associé aux versets restants du chapitre, nous assure que l’écrasement mentionné par l’Eternel implique une délivrance complète des miasmes du péché et de la mort, dans laquelle l’humanité fut plongée quand elle fut tentée par Satan de désobéir à la loi de Dieu.

Une promesse plus explicite de délivrance fut donnée à Abraham. Dieu lui dit « En ta postérité toutes les familles de la terre seront bénies » (Genèse 22:18). En Actes 3:21 on trouve l’expression « … temps de rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes ». Au verset 25 on lit : « Vous êtes les fils des prophètes et de l’alliance que Dieu a traitée avec nos pères, en disant à Abraham : Toutes les familles de la terre seront bénies en ta postérité ». Par conséquent l’Apôtre Pierre révèle que la bénédiction promise par Dieu et qui viendrait sur « toutes les familles de la terre » par la descendance d’Abraham, est en réalité, leur rétablissement, leur délivrance de la mort au « temps de restitution de toutes choses ».

LA PROPHETIE DE JACOB

La promesse que Dieu fit à Abraham fut répétée à son fils Isaac et à son petit-fils Jacob. Jacob eut douze fils, et vers la fin de sa vie il les réunit autour de lui et prononça différentes bénédictions à leur égard, sous forme de prophétie. De son fils Juda il dit : « Juda est un jeune lion. Tu reviens du carnage, mon fils ! Il ploie les genoux, il se couche comme un lion, comme une lionne : qui le fera lever ? Le sceptre ne s’éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d’entre ses pieds, jusqu’à ce que vienne le Schilo, et que les peuples lui obéissent » (Genèse 49: 9-10).

Cette prophétie fut prononcée par Jacob lorsqu’il était en Egypte et la référence au lion « qui se couche » le reflète. En Egypte, en ce temps-là, le droit royal à régner des pharaons était symbolisé par un lion couché. Par conséquent, en employant ce symbole, Jacob disait dans sa prophétie que le « sceptre », le droit à régner évoqué par les promesses de Dieu, concernait son fils Juda et ses descendants, ceux de sa tribu. Dans cette prophétie Jacob avait indiscutablement à l’esprit la promesse de son grand-père Abraham concernant sa postérité, et cette postérité serait le « schilo » et que « tous les peuples lui obéiront ».

Le mot Schilo veut dire tranquille ou pacifique. C’est l’un des titres de l’Ancien Testament assigné à la postérité d’Abraham et il suggère que le Libérateur promis serait un dispensateur de paix, pas seulement parmi le peuple qui serait rassemblé autour de lui, mais également entre Dieu et les hommes, restaurant l’harmonie qui existait avant que l’homme ne transgresse la loi divine. Un autre titre assigné au futur Libérateur est « Prince de Paix » (Esaïe 9:6).

Dans la même prophétie d’Esaïe nous sommes informés, concernant le « Prince de Paix », que « la domination sera sur ses épaules ». C’est cette domination ou gouvernement sur lequel le Schilo tient le sceptre, ou le droit à régner. C’est le royaume messianique, et en Michée 4: 1-4 il est présenté sous le symbole d’une montagne, « la montagne de l’Eternel ». Nous sommes assurés que dans cette montagne, ou royaume, les peuples apprendront les voies de l’Eternel ; la conséquence en sera que « de leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes ; une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. »

LA DESTRUCTION DE LA MORT

En Esaïe 25: 6-9, l’Eternel nous présente, avec une autre promesse, une description des bénédictions qui atteindront les peuples dans sa « montagne », le royaume messianique. L’une de ces bénédictions sera la destruction de la mort. L’Eternel « anéantit la mort pour toujours », dit la promesse et il « essuie les larmes de tous les visages ». Une autre bénédiction qui sera déversée sur tous les peuples par l’administration de ce gouvernement est décrite comme la destruction « du voile qui voile tous les peuples ». Il s’agit du « voile », couverture, ou superstition et incompréhension à l’égard de Dieu et de son dessein d’amour dans sa création de l’homme et son plan pour le rétablir à la vie.

Dans ce voile, qui cache la vérité de Dieu pour son peuple, il y a toutes les théories qui déshonorent Dieu et provenant du mensonge de Satan « Vous ne mourrez point » (Genèse 3:4). La majorité a préféré croire qu’il n’y a pas de mort. Mais nous remercions Dieu de ce que ce mensonge brumeux, allié aux autres notions fausses que Satan a placées comme un voile aux yeux des peuples, sera anéanti. Et comme dans ce même royaume la mort doit être « anéantie pour toujours », il sera vrai, pour la première fois depuis la transgression en Eden, qu’il n’y aura pas de mort. En Apocalypse 21:4 il est écrit « et la mort ne sera plus ». S’il n’y a pas de mort aujourd’hui, et s’il n’y en n’a jamais eue, comme le « serpent ancien » l’a fait croire à l’humanité, comment peut-il être dit que « la mort ne sera plus » ?

LES RAISINS VERTS DU PECHE

Une autre promesse très intéressante et rassurante de délivrance des conséquences du péché originel se trouve en Jérémie 31:29-30 : « En ces jours-là, on ne dira plus : Les pères ont mangé des raisins verts, et les dents des enfants en ont été agacées. Mais chacun mourra pour sa propre iniquité ; tout homme qui mangera des raisins verts, ses dents en seront agacées ». Cette leçon est évidente. C’est Adam qui mangea le « raisin vert » originel du péché. Ses conséquences ont concerné la race humaine toute entière; tous ont souffert de cet acte de désobéissance ; tous sont morts ou sur le point de mourir.

Mais tout cela va changer, nous dit l’Eternel. « En ces jours-là », quand la postérité promise d’Abraham règnera comme Prince de Paix, elle dispensera aussi des bénédictions de santé et de vie. Ceci sera possible parce que Jésus prit la place du « pécheur » dans la mort, et pendant son règne, il offrira à chaque individu de la race humaine une opportunité d’obéir et de vivre. Les hommes ne mourront plus à cause du péché d’Adam. S’ils mourront quand même, ce sera parce qu’ils auront mangé individuellement des « raisins verts » du péché. Ce sera pendant le temps de rétablissement de toute chose, et Pierre dit que seuls ceux qui désobéiront seront « exterminés du milieu du peuple » (Actes 3:23).

UN LIBERATEUR EST NE

La naissance de Jésus atteste de la véracité du témoignage prophétique concernant la venue d’un Libérateur et une délivrance pour la race affectée par le péché. L’ange, en annonçant la naissance de Jésus, dit : « Mais l’ange leur dit : Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie: c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. » « Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! » (Luc 2:10,11,13,14).

Les mots « il vous est né un Sauveur » marquent la différence essentielle entre cette annonce d’ange et les promesses et prophéties que le Créateur avait précédemment données par ses saints prophètes. A ce moment précis, ces promesses et prophéties commencèrent à se réaliser. Une de ces prophéties identifiait la ville où le souverain promis allait naître. C’était à Bethleem, l’ancienne « ville de David » (Michée 5:2). Ainsi, quand l’ange annonça sa naissance, il attira spécialement l’attention sur ceci : « Dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur ».

Toutes les promesses de Dieu, commençant par la sentence en Eden que le serpent aurait sa tête écrasée par la postérité de la femme, impliquaient une délivrance de la mort. Et voici que l’ange le confirme. Celui qui était né à Bethleem devait être un sauveur, et ce Sauveur était Christ, le Messie de la promesse. C’était un moment émouvant pour ces bergers sur les collines de Juda à qui l’ange annonça la naissance du Sauveur, le Messie. « Et soudain, nous est-il dit, il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant: Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! ».

Cette multitude céleste d’anges avait servi Dieu fidèlement durant tous les siècles pendant lesquels Il faisait ses promesses d’une postérité à venir qui bénirait les peuples. Ils ne comprenaient pas toutes les implications de ces promesses, mais ils savaient qu’elles étaient les expressions de la bonne volonté de Dieu à l’égard de ses créatures déchues. Sachant cela, avec quel enthousiasme ont-ils dû proclamer la naissance de Jésus comme étant une manifestation de sa bonne volonté prédite, le commencement de la réalisation des promesses de Dieu!

JESUS COMMENCE SON MINISTERE

Jésus commença son ministère à l’âge de 30 ans, un ministère qui s’harmonisait pleinement avec les témoignages prophétiques le concernant. Il est écrit en Luc 8:1 : « Jésus allait de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu ». Cette « bonne nouvelle », dit l’ange, allait être pour « tout le peuple », la bonne nouvelle que le Créateur avait envoyé un Sauveur et avait ainsi fait provision pour l’établissement d’un royaume par lequel les bénédictions du salut du péché, de la maladie et de la mort atteindraient le peuple.

Il ne fut pas immédiatement apparent pour les disciples de Jésus que son royaume n’allait pas être établi immédiatement. Ils ne réalisèrent pas avant longtemps qu’il fallait tout d’abord que le Sauveur meure pour ceux qu’il était venu sauver, avant qu’ils soient délivrés d’une manière définitive de la maladie et de la mort. Il leur annonça d’ailleurs qu’il allait donner « sa chair … pour la vie du monde » (Jean 6:51), mais ils ne saisirent pas la portée réelle de ce qu’il disait.

&

A suivre …


Association des Etudiants de la Bible