Vie chrétienne et doctrine |
Dieu et la création – 18ème partie
La vérité à propos de l’enfer (2/2)
Job fut un autre homme, un serviteur de Dieu qui s’attendait à aller au sheol à sa mort. Son cas est plus intéressant. Dieu avait permis qu’une très sévère épreuve lui arrive. Il souffrait terriblement, mentalement et physiquement, au point qu’il pensait ne plus pouvoir tenir longtemps, et il demanda à Dieu de le laisser mourir. Dans sa prière pour mourir, Job dit à Dieu: « Oh ! si tu voulais me cacher dans le séjour des morts (sheol, enfer), m’y tenir à couvert jusqu’à ce que ta colère fût passée, et me fixer un terme auquel tu te souviendras de moi ! » (Job 14;13)
C’était la manière de Job de demander à Dieu de le laisser mourir. Il savait que dans la mort, il serait dans le sheol, l’enfer de la Bible. La raison pour laquelle Job priait pour aller au sheol était que ceux qui y sont au sheol sont inconscients. Job souffrait au dela de ce que l’homme peut endurer, de ce fait dans sa prière pour mourir il demandait à être soulagé de ses souffrances, soulagement qu’il savait ne trouver que dans le sheol, l’enfer de la Bible.
Pas nécessairement permanent
Cependant, Job ne souhaitait pas rester en enfer pour toujours, car dans sa prière il demanda à Dieu de l’y mettre jusqu’à un « terme » et de « se souvenir » de lui. Puis il ajouta : « Si l’homme une fois mort pouvait revivre, j’aurais de l’espoir tout le temps de mes souffrances, jusqu’à ce que mon état vînt à changer. Tu appellerais alors, et je te répondrais, tu languirais après l’ouvrage de tes mains » (Job 14:14,15). Par conséquent Job exprimait son espoir de revenir du sheol par la résurrection, ce qui est contraire aux enseignements des âges des ténèbres concernant l’enfer.
Le mot sheol est de nouveau traduit par séjour des morts en 1 Samuel 2:6 : « L’Eternel fait mourir et il fait vivre. Il fait descendre au séjour des morts et il en fait remonter ». La pensée de ce texte est la même que celle exprimée par Moïse où il dit à Dieu « Tu fais rentrer les hommes dans la poussière, et tu dis : Fils de l’homme, retournez ! » (Psaumes 90;3).
Cela semble être une référence à la sentence de mort qui s’était abattue sur nos premiers parents, une sentence qui a plongé l’humanité toute entière dans la mort, la destruction, le sheol. Mais le plan de Dieu est de ramener les morts à la vie, ce qui signifie que ceux qui sont dans le sheol n’y resteront pas. L’enfer rendra ses morts.
Pourquoi ces différentes traductions ?
Il est justifié de se demander pourquoi les traducteurs de la Bible n’ont pas traduit le mot sheol par le même mot français. Pourquoi plusieurs fois le mot séjour des morts et quelquefois le mot enfer (par exemple dans la traduction Martin)? Il est évident que cette diversité de traductions rend plus difficile pour le lecteur de la Bible, la vérité concernant l’enfer.
En examinant le travail des traducteurs il apparaît que généralement lors de la mort de justes, c’est le mot séjour des morts qui est employé, alors que c’est le mot enfer qui prévaut dans le cas de mort de personnes méchantes. Pour le lecteur superficiel, il était sûr que cela conduirait à la conclusion erronée que le juste et le méchant vont en deux endroits différents quand ils meurent, le juste dans le séjour des morts et le méchant en enfer. Avec la signification prise par le mot enfer durant les âges des ténèbres, cela veut dire que le méchant va dans un endroit de torture.
Disons quand même à propos des traducteurs, cependant, que le mot enfer n’a pas partout la signification de torture. Comme beaucoup d’autres mots, il a fait l’objet d’un changement complet de signification. Originellement, enfer veut simplement dire dissimuler, recouvrir. Les Anglais, par exemple, utilisaient le mot « mettre en enfer » (to hell) les pommes de terre pour l’hiver, ce qui signifie tout simplement qu’ils les enterraient dans le sol pour les protéger du gel de l’hiver. Nous ne savons pas si les traducteurs avaient en esprit cette signification originelle du mot enfer quand ils l’utilisaient pour traduire le mot hébreu sheol, ou s’ils espéraient que le lecteur prendrait sa signification attachée et aboutirait à la conclusion que les méchants vont à une place de tourment.
Jésus en enfer
Généralement les traducteurs utilisent le mot enfer dans des textes où il se réfère à la mort des méchants, et séjours des morts là où il se réfère à des justes. Il y a des exceptions à cette règle, dont en particulier un verset significatif en Psaumes 16:10: « Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption ». Ici nous avons un « Bien-aimé » exprimant sa confiance que Dieu ne laisserait pas son âme en enfer, dans le sheol.
Dans le Nouveau Testament nous apprenons que le Bien-aimé dont l’âme n’est pas laissée en enfer était Jésus, le Rédempteur et Sauveur du monde. Ceci est confirmé par l’apôtre Pierre dans son sermon du jour de la Pentecôte. Ce jour-là il y eut une grande démonstration de la puissance divine, l’Esprit Saint de Dieu.
L’Esprit Saint, ou puissance qui a donné naissance à tout l’univers au « commencement » où « Dieu créa les cieux et la terre »; le même Esprit de Dieu qui se « mouvait à la surface des eaux », formant les océans, régulant les marées et faisant que les eaux se peuplent de poissons (Genèse 1:1,2) était à présent venu sur les disciples pour accomplir un autre aspect du plan divin.
En recevant le Saint Esprit le jour de la Pentecôte, les apôtres eurent le pouvoir de parler en différentes langues, mais leur adversaires les accusèrent d’être ivres. L’Apôtre Pierre répondit rapidement à cette accusation. Il dit d’abord : « Ces gens ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car c’est la troisième heure du jour. Mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël » (Actes 2:14-16). Joël avait prophétisé que Dieu déverserait son Esprit sur ses serviteurs et ses servantes, et Pierre identifia ce qui se passait comme un accomplissement de cette prophétie.
Puis Pierre continua son sermon, en disant « Hommes Israélites, écoutez ces paroles ! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ; cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies. Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle. Car David dit de lui : Je voyais constamment le Seigneur devant moi, parce qu’il est à ma droite, afin que je ne sois point ébranlé. Aussi mon cœur est dans la joie, et ma langue dans l’allégresse ; et même ma chair reposera avec espérance, car tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, et tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption » (Actes 2:22-27).
L’Apôtre Pierre cite ici le Psaume 16:10, l’appliquant à la mort et la résurrection de Jésus. Cela veut dire que Jésus entra dans l’enfer de la Bible quand il mourut. L’enfer, comme nous l’avons vu, est la condition de mort.
Nous lisons concernant Jésus « C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands ; il partagera le butin avec les puissants, parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, et qu’il a intercédé pour les coupables » (Esaïe 53:12).
Jésus prit la place du pécheur en mourant. Comme depuis Adam, toute l’humanité était condamnée à mort (à l’enfer de la Bible), Jésus, en venant racheter Adam et sa race, devait nécessairement prendre cette punition sur lui-même.
Pour cette raison il « se livra lui-même à la mort », allant dans l’enfer de la Bible. C’est par ce moyen, nous dit Esaïe, que Jésus porta « le péché de beaucoup d’hommes ». Paul écrit « Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes » (Romains 5:18)
L’enfer dans le Nouveau Testament
Quand l’Apôtre Pierre cita le Psaume 16:10, la prophétie qui révèle que l’âme de Jésus était dans l’enfer de la Bible depuis le moment de sa crucifixion jusqu’à sa résurrection, il utilisa le mot grec hades pour traduire le mot hébreu sheol. Par conséquent, nous savons sur la base de cette autorité, que hades, qui est traduit 10 fois enfer dans le Nouveau Testament, a la même signification que sheol de l’Ancien Testament, à savoir la condition de mort.
C’est le mot grec hades qui est traduit par « séjour des morts » en Mathieu 11:23, qui est une prophétie de Jésus concernant la destruction de la cité impie de Capernaüm. Il dit « Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ? Non. Tu seras abaissée jusqu’au séjour des mort ». Nous en déduisons que même une ville peut aller dans le séjour des morts, ou l’enfer de la Bible. C’est un fait historique de Capernaüm fut complètement détruite, qu’elle fut abaissée jusqu’au séjour des morts, le hades.
En Apocalypse 1:18, nous trouvons une autre utilisation très révélatrice du mot grec hades. Jésus ressuscité parle ici à l’Apôtre Jean, et il dit « J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts (hades) ». Jésus a été mort, dans le sheol, le hades, en se substituant dans la mort pour Adam et sa race.
Le résultat en est expliqué par l’Apôtre Paul qui dit « Car Christ est mort et il a vécu, afin de dominer sur les morts et sur les vivants » (Romains 14;9).
Etre le « dominateur » des « morts et des vivants » suppose avoir pouvoir sur eux. C’est ce fait que Jésus symbolise par « clé » (J’ai la clé du séjour des morts et de la mort), Jésus ayant à présent, par la vertu de sa propre mort et résurrection, l’autorité et le pouvoir de libérer de la mort ceux qui sont dans le hades, et de rendre la santé et la vie ceux qui meurent. Paul explique la philosophie de cette affirmation en disant : « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ » (1 Corinthiens 15:22).
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