Vie chrétienne et doctrine |
Dieu et la création – 17ème partie
La vérité à propos de l’enfer (1/2)
« La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux ; et chacun fut jugé selon ses œuvres ». — Apocalypse 20:13
Comme résultat du mensonge de Satan à Eve « Vous ne mourrez point » (Genèse 3:4), la théologie traditionnelle a changé la signification de la mort: de l’absence de vie à la séparation d’avec Dieu dans un endroit d’horrible torture sans fin. Acceptant la théorie non appuyée par les Ecritures qu’il n’y a pas de mort, il fut raisonnablement admis que le pécheur ne pouvait être digne de passer l’éternité dans le bonheur avec les âmes des justes. La théorie de la torture en enfer semblait de ce fait une solution évidente.
Comme cet enseignement déshonorant Dieu prenait forme, il y en eu probablement très peu qui l’acceptèrent avec enthousiasme. De ce fait la théorie un peu plus humaine, quoiqu’également fausse, du purgatoire fut peut-être mieux acceptée étant donné qu’elle atténuait les horreurs des tortures éternelles. Ceux qui étaient torturés dans cet endroit de souffrance, inventé par les hommes, pourraient éventuellement s’en échapper; leur âme une fois purifiée par la souffrance, ils pourraient, conformément à cette théorie, être transportés dans la béatitude céleste.
Mais comme nous l’avons observé précédemment, le purgatoire n’est pas mentionné dans la Bible. Les pères protestants, dans leur désir d’être loyaux à la Parole de Dieu de n’accepter aucune théorie humaine, spécialement celle venant de Rome, renoncèrent à la foi dans le purgatoire et éliminèrent toute mention à ce propos dans leur crédo. Ils conclurent que le plan divin pour tous ceux qui n’étaient pas assez bon pour aller au ciel à leur mort prévoyait de souffrir éternellement dans un enfer d’affreux tourments.
L’ENFER DANS LA BIBLE
Ceux qui rejetèrent la doctrine du purgatoire en retenant plutôt la doctrine de la torture éternelle, trouvèrent le mot enfer dans l’Ancien et le Nouveau Testaments. Dans les plus anciennes traductions de l’Ancien Testament, l’enfer est la traduction du mot hébreu sheol. Dans le Nouveau Testament trois mots grecs traduisent enfer, à savoir hades, gehenna et tartaroo.
Le mot hébreu sheol apparait 65 fois dans l’Ancien Testament. Mais il n’est pas traduit partout par enfer. 31 fois il est traduit par tombeau, et 3 fois par fosse. Mais 31 fois il est traduit communément par enfer dans les traductions anglaises et séjour des morts dans les traductions françaises, et avec la fausse signification qu’il a, quoique mal employé, étant attaché au mot enfer dans l’esprit de ceux étudiant la Bible trop superficiellement, il contribue à conforter la notion de torture.
Ces traductions diverses soulèvent la question de la signification réelle du mot hébreu sheol. Il est certain que la signification de ce mot ne change pas en fonction de l’humeur des traducteurs. Le fait qu’il peut être traduit par tombeau et fosse sans faire violence au texte où il est ainsi traduit fait se demander pourquoi il ne devrait pas être toujours être traduit par ces deux mots bien connus. Cependant, abstraction faite de ces variations, le mot sheol décrit le seul enfer avec lequel les anciens serviteurs de Dieu étaient familiarisés; c’était aussi le seul enfer que Dieu mentionna dans sa Parole inspirée pendant les premiers quatre mille ans de l’expérience humaine. Quelle que puisse être la nature de cet enfer, il est exprimé par le mot sheol. Comme Dieu ne change pas, nous pouvons être assurés que chaque pensée qu’il a mise dans l’esprit de ses anciens serviteurs par le mot sheol est toujours vraie aujourd’hui. Cette pensée exprime le fait, comme nous le verrons, que l’enfer du Nouveau Testament est le même que celui de l’Ancien Testament.
Est-ce que le mot hébreu sheol et les mots grecs du Nouveau Testament décrivent l’enfer traditionnel des âges des ténèbres? (1) L’enfer traditionnel est un endroit de torture sans fin, alors que la Bible enseigne que l’enfer est une condition d’inconscience, l’état de mort. (2) La tradition veut que l’enfer soit un endroit réservé aux seul mauvais quand ils meurent, mais l’enfer de la Bible est une condition où à la fois les justes et les mauvais vont lors de leur mort. (3) L’enfer inventé pendant les âges des ténèbres est un endroit d’où personne ne revient jamais, mais l’enfer de la Bible rend les morts qui s’y trouvent. Examinons ces points à la lumière de la Parole de Dieu.
INCONSCIENTS EN ENFER
Tout d’abord, tournons nous vers l’Ancien Testament, où le mot sheol est traduit par enfer. Point n’est besoin d’un expert de la langue hébraïque pour avoir la définition de ce mot, puisque la Bible elle-même nous révèle sa signification. Nous trouvons cette information en Ecclésiaste 9:10: « Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n’y a ni œuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts, où tu vas. » Ici le mot « séjour des morts » est la traduction de sheol, et le texte nous dit qu’il n’y a pas de « science » dans le sheol, puisque c’est une condition d’inconscience. Cela signifie que ceux qui sont en enfer (l’enfer de la Bible) ne souffrent pas, ne sont pas dans des tourments.
LES JUSTES ET LES MAUVAIS
La première fois que le mot hébreu sheol apparait dans l’Ancien Testament, il est utilisé par le patriarche Jacob. On l’avait trompé en lui disant que son fils Joseph avait été tué par une bête sauvage. Jacob avait le cœur brisé et dit qu’il continuerait à porter le deuil de son fils jusqu’à sa mort. En exprimant sa grande peine, il utilisa le mot sheol, en disant: « C’est en pleurant que je descendrai vers mon fils au séjour des morts (sheol) ! » (Genèse 37:35).
Il est ici clairement évident que Jacob s’attendait à aller au sheol à sa mort, et sheol, souvenons-nous en, décrit le seul enfer de l’Ancien Testament. Ce texte prouve par conséquent que le juste va dans l’enfer de la Bible après sa mort. Plus tard Jacob affirma sa compréhension sur l’endroit où il irait à sa mort. Ce fut lorsqu’il protesta contre le fait que son fils Benjamin soit emmené en Egypte. Il dit: Mon fils ne descendra point avec vous ; car son frère est mort, et il reste seul ; s’il lui arrivait un malheur dans le voyage que vous allez faire, vous feriez descendre mes cheveux blancs avec douleur dans le séjour des morts (sheol, enfer). (Genèse 42:38)
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A suivre …